Destination Vietnam pour le traitement de l’infertilité chez les couples
Techniques modernes, taux de réussite élevé, coût inférieur par rapport à d’autres pays de la région et du monde…, le Vietnam est devenu incontournable dans le traitement de l’infertilité. Une Française d’origine vietnamienne de 35 ans,
Techniques modernes, taux de réussite élevé, coût inférieur par rapport à d’autres pays de la région et du monde…, le Vietnam est devenu incontournable dans le traitement de l’infertilité.
Une Française d’origine vietnamienne de 35 ans, qui souhaite rester anonyme, cherche désespérément à avoir un bébé après plusieurs années de mariage. En 2019, elle décide, avec son mari, de suivre un traitement contre l’infertilité dans un hôpital de Hô Chi Minh-Ville.
Leur première tentative d’insémination intra-utérine (IIU) – un traitement de fertilité où les spermatozoïdes étaient placés directement dans l’utérus – échoue.
En 2022, le couple réessaye. Lors de ce deuxième essai à l’hôpital My Duc à Hô Chi Minh-Ville, on leur conseille la fécondation in vitro (FIV). Il s’agit de la forme la plus efficace de technologie de reproduction assistée dans laquelle les ovules sont combinés avec du sperme dans un laboratoire, à l’extérieur du corps.
Le procédé se fait en cinq étapes : la stimulation ovarienne, la récupération des ovules, la récupération du sperme, la fécondation et le transfert d’embryons. Leurs efforts payent. La femme est aujourd’hui enceinte de vingt-six semaines et a des embryons congelés pour sa prochaine grossesse.
“La technologie de FIV au Vietnam est très bonne. Ma fécondation +in vitro+ a été indolore et s’est déroulée sans heurts. Nous avons été surpris de voir que cela se réalisait rapidement. Je tiens à remercier le personnel médical de l’hôpital d’avoir réalisé notre rêve d’avoir un enfant”, déclare-t-elle.
Une solution pour un père stérile
Pour sa part, N.M.L, originaire de la province de Thanh Hoa (Centre), a connu un parcours incertain pour devenir père, après six ans d’errance médicale autour de son infertilité. L’homme souffre du syndrome de Klinefelter, une maladie génétique chez les hommes qui entraîne une numération faible ou nulle des spermatozoïdes.
Selon Dinh Huu Viêt, chef du Département d’andrologie de l’Hôpital d’andrologie et de fertilité de Hanoï, la plupart de ces cas devaient, jusqu’à présent, accepter l’adoption d’un enfant ou se tourner vers les donneurs de sperme. Mais l’application de l’extraction microscopique de sperme testiculaire (MicroTESE) – une procédure qui prélève le sperme directement du tissu testiculaire du système reproducteur de l’homme – a été la solution face à l’infertilité de N.M.L. Les médecins ont passé des heures à chercher du sperme à l’aide d’un microscope opératoire et ont réussi à mettre en place une FIV pour le couple.
MicroTESE est considérée actuellement comme l’une des grandes avancées dans le traitement de procréation assistée. Cette méthode est indiquée pour l’infertilité masculine due à l’atrophie testiculaire, au syndrome de Sertoli et au syndrome de spermatogenèse du milieu du sperme.
Des techniques avancées et modernes
En plus de la FIV et du MicroTESE, de nombreuses méthodes sont appliquées dans le domaine médical, telles que l’insémination intra-utérine, l’injection intracytoplasmique de spermatozoïdes (ICSI) et le plasma autologue riche en plaquettes (PRP). Les schémas thérapeutiques modernes de culture d’embryons et de stockage d’embryon) ont augmenté le taux de réussite d’un cycle de FIV jusqu’à 60 à 70%.
D’après le médecin Hô Manh Tuong, chef du Département de soutien à la fertilité de l’hôpital My Duc, la technologie de reproduction assistée au Vietnam s’est développée très rapidement au cours des dix dernières années. Actuellement, le Vietnam met en pratique avec succès toutes les techniques modernes de procréation assistée dans le monde. C’est le pays qui pratique le plus la FIV dans la région de l’ASEAN avec le taux de réussite le plus élevé et le coût le plus bas.
Ces dernières années, de plus en plus d’étrangers ou de Vietnamiens d’outre-mer sont venus à l’hôpital My Duc pour pratiquer des techniques de procréation assistée. “Le Vietnam a le potentiel de devenir une destination de premier plan en Asie et dans le monde pour les techniques de procréation assistée”, affirme Hô Manh Tuong.