Revue de presse Vietnam / Avril 2023
Sélectionnée par Michel Pédoussaut BAD : le Việt Nam pourrait réaliser une croissance de 6,5% en 2023 05/04/2023 https://lecourrier.vn/bad-le-vietnam-pourrait-realiser-une-croissance-de-65-en-2023/1177637.html En 2023, la croissance du Việt Nam devrait connaître une légère baisse par rapport à 2022 pour s’afficher à 6,5%,
Sélectionnée par Michel Pédoussaut
BAD : le Việt Nam pourrait réaliser une croissance de 6,5% en 2023
05/04/2023
https://lecourrier.vn/bad-le-vietnam-pourrait-realiser-une-croissance-de-65-en-2023/1177637.html
En 2023, la croissance du Việt Nam devrait connaître une légère baisse par rapport à 2022 pour s’afficher à 6,5%, mais elle devrait
rebondir à 6,8% en 2024. C’est ce qui ressort du rapport « Perspectives de l’économie vietnamienne et prévisions pour 2023-2024 », publié mardi 4 avril, par la Banque asiatique de développement (BAD).
Cette année, la croissance du Việt Nam devrait se voir pénalisée par les impacts de la récession mondiale et du durcissement des politiques monétaires dans les pays développés, ainsi que des tensions géopolitiques mondiales.
L’investissement public sera le principal outil de redressement et de croissance économique du Việt Nam en 2023 et 2024.
Le Việt Nam pourrait atteindre son objectif fixé si le gouvernement réussissait ses trois principaux chantiers, affirme Nguyên Minh Cuong, économiste en chef de la BAD Việt Nam.
« Premièrement, il faut décaisser rapidement l’investissement public dont le budget prévu pour 2023 est de 30 milliards d’USD. Il s’agit d’un montant énorme qui créera une grande percée économique et contribuera à 1% de croissance du PIB.
Deuxièmement, le Việt Nam devra revoir sa politique de management économique, précisément passer du contrôle de l’inflation au soutien de la croissance. Troisièmement, il faut tirer profit de la réouverture de la 2e puissance économique mondiale qui est la Chine.
Presque tous les leviers de croissance de la Chine, tels que les industries, la construction et les services, se sont rapidement redressés. Il s’agira d’un grand avantage pour le Việt Nam », précise-t-il.
VOV/VNA/CVN
Au Việt Nam, des pistes pour réduire l’impact du RIZ sur le réchauffement climatique
29/03/2023
Depuis tout petit, Dong Van Canh a vu les rizières du delta du Mékong, au Vietnam, être brûlées après chaque récolte, noircissant le ciel et inondant l’air de gaz à effet de serre.
La culture du riz, aliment de base par excellence en Asie, est responsable d’environ 10% des émissions mondiales de méthane, qui retient environ 80 fois plus de chaleur que le dioxyde de carbone.
Normalement associé aux vaches, le méthane est également généré par des bactéries qui se développent dans les rizières inondées et qui prospèrent si les résidus de paille restent pourrir dans les champs après la récolte.
Le message des scientifiques : le riz ne peut être ignoré dans la lutte pour la réduction des émissions. Aujourd’hui riziculteur, Canh, 39 ans, s’est tourné vers la production de champignons et d’engrais organiques avec sa paille de riz qu’il ne laisse plus pourrir dans les champs.
“Si nous pouvons vendre la paille et gagner de l’argent, tout le bénéfice est pour nous” explique-t-il à l’AFP, passant ses doigts dans un monticule de purin qui deviendra bientôt un aliment nutritif pour d’autres cultures du Mékong.
Sa transition vers une riziculture plus propre est soutenue par l’Institut international de recherche sur le riz (IRRI), une ONG bien implantée en Asie.
“Tout le monde ici est favorable à cette initiative” qui vise à recycler la paille comme ingrédient d’un aliment nutritif pour d’autres cultures, explique-t-il.
– Réduire les émissions –
Pas nouvelles, ces initiatives se sont multipliées depuis deux ans après qu’une centaine de pays se sont engagés à réduire les émissions de méthane de 30% d’ici à 2030.
Le Vietnam, comme l’Indonésie ou le Bangladesh, fait partie des signataires mais pas les deux plus gros producteurs, l’Inde et la Chine.
Dans la province de Can Tho, la récolte touche à sa fin et les agriculteurs poussent de petits chariots débordant de bottes de paille qui seront ensuite trempées et étalées pour faire pousser des champignons destinés à la vente.
Le mélange de paille est ensuite transformé en compost, grâce à une machine, avant d’être vendu pour environ 15 centimes le kilo.
“Dans le passé, quelques agriculteurs faisaient cela manuellement, mais cela demandait trop de main-d’œuvre. Nous avons réduit les coûts de moitié et nous allons nous développer pour répondre à la demande du marché”, explique Le Dinh Du, responsable local du département de la protection des plantes.
“Le riz fait un beau voyage. Nous ne gaspillons rien”.
– Réutiliser la paille de riz –
Selon les autorités vietnamiennes, la riziculture en irrigation a été à l’origine de près de la moitié des émissions de méthane en 2019.
La technique de réutilisation de la paille a été enseignée “largement auprès des agriculteurs et des responsables agricoles locaux” dans tout le pays, selon le CGIAR, un centre international de recherche agronomique.
Le nombre de ceux qui le font réellement n’est pas clair.
L’année dernière, plus de 80% de la paille de riz dans le delta du Mékong était encore brûlée, selon la banque mondiale.
D’après les chercheurs, la gestion de la paille couplée à une autre méthode qui consiste à briser la couche d’eau stagnante dans les rizières pour reconstituer l’oxygène et réduire les bactéries, ont “le potentiel de réduire considérablement les émissions de gaz à effet de serre”.
En effet, le riz, contrairement à d’autres cultures, “possède une couche d’eau stagnante dans le champ, ce qui signifie qu’il n’y a pas d’échange d’air entre le sol et l’atmosphère”, explique Bjoern Ole Sander, qui dirige l’IRRI au Vietnam.
“Ces bactéries mangent la matière organique et produisent du méthane”.
Selon les autorités vietnamiennes, cet assèchement des rizières a été adopté par le tiers ou la moitié des terres rizicoles de la province d’An Giang (sud) selon les saisons, couvrant plus de 200.000 hectares en 2019, deux fois plus qu’en 2018.
Les agriculteurs qui ont franchi le pas dans le Mékong sont fiers de la manière dont il est cultivé et de pouvoir maximiser son potentiel et leurs revenus.
Au début, “ça nous complique la vie”, dit Canh. “Mais une fois que nous avons compris comment tirer parti de la paille, les choses sont plus faciles”.
Agence France Presse
Ouverture de Việt Nam Expo 2023 à Hanoï
05/04/2023
https://fr.vietnamplus.vn/ouverture-de-vietnam-expo-2023-a-hano%c3%af/199046.vnp
Hanoï (VNA) – La foire internationale du commerce Việt Nam Expo 2023 s’est ouverte mercredi 5 avril au Centre international des expositions de Hanoï, au 91 rue Tran Hung Dao.
Việt Nam Expo 2023 réunit 600 stands de plus de 500 entreprises venues de 16 pays et territoires. Les stands se divisent en cinq groupes: marques nationales et produits d’exportation, espace international, machines et équipements et industrie auxiliaire, technologies numériques, commerce électronique, et industrie agroalimentaire.
Dans son allocution d’ouverture, le vice-ministre de l’Industrie et du Commerce Do Thang Hai a passé en revue la reprise et le développement économiques nationaux l’année dernière, avec un produit intérieur brut (PRB) en croissance de 8,02 %, le plus élevé depuis 2011, la production industrielle considérablement augmentée et l’import-export atteignant le record de 730,28 milliards dollars.
Au cours des deux premiers mois de cette année, la valeur d’import-export a atteint près de 49,44 milliards de dollars, a déclaré le responsable, ajoutant que bien que ce chiffre représente une baisse d’une année sur l’autre, il reflète les efforts des agences à tous les niveaux et de la communauté des affaires.
Il a attribué les résultats aux contributions importantes des activités de promotion du commerce, avec le déploiement des solutions afin d’assurer la circulation des marchandises et de stimuler les importations et les exportations.
« Depuis sa création en 1991, Việt Nam Expo a apporté des valeurs économiques et des opportunités pratiques aux entreprises nationales, les aidant à accroître leurs exportations, à promouvoir le marché intérieur et à améliorer leur capacité à s’engager dans la chaîne de valeur mondiale, tout en contribuant à concrétiser l’engagement du gouvernement envers les relations internationales et l’intégration économique », a-t-il souligné.
Selon les organisateurs, de nombreuses délégations et organisations internationales et des étrangers de plus de 60 pays et territoires se sont inscrits pour visiter l’événement, dont les délégations de Slovaquie et de Chine auront des échanges commerciaux.
D’autres séminaires visant à accroître l’efficacité de l’investissement et la promotion du commerce sur les marches nationaux et étrangers seront également organisés.
Organisée annuellement depuis 1991 par le Département de promotion du commerce du ministère vietnamien de l’Industrie et du Commerce et la société par actions de publicité et de foires commerciales Vinexad, Việt Nam Expo est un rendez-vous (en avril à Hanoï et en décembre à Hô Chi Minh-Ville) pour les clients internationaux et une occasion pour les entreprises vietnamiennes de se rencontrer, d’échanger et d’élargir leurs marchés.
VNA
Ouverture du forum Tech-Innovation Laos – Việt Nam 2023 à Vientiane
05/04/2023
https://lecourrier.vn/ouverture-du-forum-tech-innovation-laos-vietnam-2023-a-vientiane/1177643.html
Le forum Tech – Innovation Laos – Vietnam 2023 est organisé conjointement par le ministère vietnamien des Sciences et Technologies et le ministère laotien des Technologies et de la Communication.
« Il vise à promouvoir la commercialisation, l’application et l’investissement dans les technologies dans des domaines clés au Laos tels que la transformation et la conservation des produits agricoles, les énergies renouvelables, le traitement de l’environnement, l’informatique et la transformation numérique », a déclaré le vice-ministre vietnamien des Sciences et Technologies, Trân Van Tùng, dans son discours d’ouverture.
Le forum permettra également de resserrer les liens entre les deux ministères, tout en contribuant à renforcer les échanges et la coordination entre les chercheurs des deux pays, ainsi que la coopération entre leurs entreprises », a-t-il poursuivi.
Pour sa part, le ministre laotien des Technologies et de la Communication, Boviengkham Vongdara, a exprimé l’espoir que le forum offrirait aux deux parties une opportunité de coopérer dans la recherche et l’investissement dans les sciences, les technologies et l’innovation, pour en faire un moteur et un pilier solide du développement socioéconomique national.
Le forum de deux jours comprend 64 pavillons présentant des résultats de recherche et des technologies prometteuses, notamment de l’écosystème vietnamien des startup et de l’innovation, dans les domaines de l’agriculture, de la construction et du développement ommunautaire, des services de beauté et du marketing.
Se déroulent également des séminaires approfondis sur la connectivité technologique, les startup et l’innovation, les orientations de développement de l’écosystème de startup et d’innovation au Laos, ainsi que des échanges et rencontres entre partenaires des deux pays.
Après la cérémonie d’ouverture, les participants ont assisté à la signature d’accords de coopération dans le transfert de technologies entre des instituts de recherche, universités et entreprises du Vietnam et des partenaires laotiens.
VNA/CVN
L’Union des Associations des Vietnamiens au Japon voit le jour
06/04/2023
https://lecourrier.vn/lunion-des-associations-des-vietnamiens-au-japon-voit-le-jour/1177774.html
L’Union des Associations des Vietnamiens au Japon (VUAJ) a été officiellement créée jeudi 6 avril, afin de renforcer les liens entre les associations des Vietnamiens dans ce pays et d’édifier une communauté vietnamienne de plus en plus solidaire.
Lors du Congrès pour la fondation de la VUAJ, un comité permanent de neuf membres a été élu. Nguyên Hông Son, viceprésident de l’Association des intellectuels vietnamiens au Japon, président de l’Association des Vietnamiens de la préfecture d’Ibaraki, a été élu président de la VUAJ.
À cette occasion, le vice-ministre des Affaires étrangères, Pham Quang Hiêu, président de la Commission d’État chargée des Vietnamiens d’outre-mer, a envoyé une lettre de félicitations au congrès. Il s’est déclaré convaincu que la VUAJ deviendrait un noyau de la cohésion communautaire et jouerait le rôle de passerelle entre Vietnamiens et Japonais.
Selon l’ambassade du Việt Nam au Japon, ces 10 dernières années, le nombre de Vietnamiens au Japon n’a cessé d’augmenter. Actuellement, environ 500.000 Vietnamiens vivent, travaillent ou étudient dans le pays du Soleil-Levant.
Ainsi, la création de la VUAJ est absolument nécessaire pour réunir et lier les associations vietnamiennes afin de créer une synergie pour la communauté vietnamienne au Japon.
VNA/CVN
Avenir prometteur de la coopération bilatérale Việt Nam – Pays-Bas
08/04/2023
https://fr.vietnamplus.vn/avenir-prometteur-de-la-cooperation-bilaterale-vietnam-paysbas/199182.vnp
Hanoi (VNA) – L’ambassadeur des Pays-Bas au Việt Nam, Kees van Baar, a accordé une interview à l’Agence vietnamienne d’information (VNA) à l’occasion du 50e anniversaire des relations diplomatiques entre le Việt Nam et les Pays-Bas.
Le diplomate a déclaré que les relations entre les deux pays sont multiples et solides et qu’elles continuent de se développer et de croître. Les Pays-Bas et le Việt Nam se sont soutenus dans les bons comme dans les mauvais moments et sont devenus des partenaires de confiance.
« Il y a 50 ans, nous avons commencé comme votre partenaire de développement et maintenant les Pays-Bas sont le plus grand partenaire commercial et d’investissement du Việt Nam en Europe, » a-t-il dit.
Il a noté que le Việt Nam et les Pays-Bas ont beaucoup en commun, dépendent du commerce et des investissements internationaux, ont de grands deltas, font face à de sérieux défis hydriques et climatiques et abritent un secteur Agricole orienté vers l’exportation. Étant petits, les deux pays ont tous deux appris à s’appuyer sur l’état de droit international et le système multilatéral.
« La coopération vietnamo-néerlandaise ne s’arrête pas au niveau gouvernemental (avec les dernières visites de haut niveau du Premier ministre néerlandais Rutte au Việt Nam en 2019 et du Premier ministre vietnamien Pham Minh Chinh aux Pays-Bas en 2022), mais elle est forte et profonde entre les universités/institutions de recherche, entreprises et organisations de la société civile (OSC) », a-t-il souligné.
« Je suis fier de voir les empreintes néerlandaises durables et significatives dans différents domaines, de l’école phare de Hanoi Amsterdam à la coopération dans les domaines de l’eau, de l’agriculture et du climat, entre les universités de Hanoi, des provinces du delta du Mékong et de Hô Chi Minh-Ville, et celles des Pays-Bas, du plan du delta néerlandais inspirant de la résolution n°120 du gouvernement vietnamien et plus tard du plan directeur régional du delta du Mékong », a-t-il indiqué.
Selon le diplomate, les entreprises néerlandaises apportent également des « investissements de qualité » au Việt Nam, tells que six brasseries Heineken Việt Nam et son système d’eaux usées circulaire, les usines d’alimentation animale et le centre de recherche de DeHeus Việt Nam, le premier remorqueur entièrement électrique au monde de Damen Song Cam, sans oublier Friesland Campina. Le Việt Nam et sa célèbre marque de lait « Cô gai Hà Lan » (Dutch Lady).
Les Pays-Bas sont la plus grande destination d’exportation du Việt Nam dans l’Union européenne (UE), où le Việt Nam bénéficie d’un important excédent commercial. Et le commerce bilatéral continue de croître grâce aux conditions favorables offertes par l’Accord de libre-échange UE-Việt Nam (EVFTA) et l’Accord de protection des investissements UE-Việt Nam (EVIPA).
Le Việt Nam et Singapour sont les deux seuls pays de la région de l’ASEAN qui pourraient être les signataires avec l’UE de tels accords de commerce et d’investissement, qui sont des instruments modernes et ambitieux pour favoriser le commerce et l’investissement durables, ainsi que pour faire progresser les droits de l’homme et la protection de l’environnement et les normes du travail.
« L’Association néerlandaise des entreprises au Việt Nam, soutenue par les gouvernements néerlandais et vietnamien, met en œuvre le programme « Ready to Export » pour renforcer la capacité des PME vietnamiennes à faire des affaires en Europe, » a fait savoir l’ambassadeur Kees van Baar.
En termes d’investissement, les Pays-Bas sont actuellement le plus grand investisseur européen au Việt Nam avec des projets d’une valeur totale de 14 milliards de dollars. Les entreprises néerlandaises apportent des innovations et des solutions durables pour contribuer à la transformation économique verte du Việt Nam.
« Pour que le Việt Nam capitalise sur de nouveaux liens d’investissement, il est crucial que le Việt Nam puisse offrir un climat d’affaires favorable pour encourager les investisseurs étrangers durables ainsi que développer des mécanismes verts tels que le mécanisme d’achat et de vente directs d’électricité (DPPA) ou le marché intérieur du commerce du carbone qui sera bientôt en ligne avec le marché international du carbone, » a-t-il estimé.
Selon l’ambassadeur Kees van Baar, comme le Việt Nam, les Pays-Bas sont confrontés à de nombreux défis liés à l’eau et sont gravement touchés par la montée du niveau de la mer en raison du changement climatique. Les deux économies reposent pour une part importante sur une colonne vertébrale du secteur agricole et des agriculteurs.
En 2010, le Việt Nam et les Pays-Bas ont établi un partenariat stratégique sur l’adaptation au changement climatique et la gestion de l’eau. En 2014, les deux pays ont établi un partenariat stratégique sur l’agriculture durable et la sécurité alimentaire.
« Les accords de partenariat stratégique (SPA) sont des engagements du Việt Nam et des Pays-Bas à travailler ensemble pour répondre aux défis hydriques et climatiques et à développer conjointement une agriculture durable, » a-t-il indiqué, exprimant sa fierté de voir que le plan du delta du Mékong, qui a été développé avec le soutien d’experts néerlandais, est une source d’inspiration pour l’établissement de la résolution n°120 du gouvernement vietnamien et plus tard du Plan directeur régional du delta du Mékong.
« Je pense qu’il est également important d’utiliser davantage les solutions basées sur la nature. En travaillant avec la nature plutôt que contre elle, nos solutions sont plus durables à long terme, » a-t-il recommandé, citant à titre d’exemple la protection des forêts de mangroves pour la prévention de l’érosion côtière dans le delta du Mékong, l’élevage de crevettes, le stockage du carbone et la mise en œuvre des objectifs climatiques.
« La coopération entre nos deux pays continue de croître et de se développer et va bien au-delà du simple lien entre l’agriculture et l’eau, reliant d’autres points tels que la logistique intelligente, les solutions circulaires, le traitement des déchets, le transport par voies navigables intérieures, le développement des ports maritimes pour permettre un accès meilleur et plus rapide aux produits de le delta du Mékong vers d’autres parties du Việt Nam et les marchés internationaux », s’est-il félicité.
En plus de cela, le Việt Nam devra développer son propre mécanisme pour financer la résilience du delta du Mékong, et les Pays-Bas sont prêts à inspirer le Việt Nam par ses exemples en matière de financement et à collaborer avec le gouvernement pour améliorer le financement public et attirer le financement du secteur privé, a-t-il ajouté.
Les deux pays poursuivent leur programme économique complet et significatif avec des activités et des événements dans les domaines de la gestion de l’eau et des déchets, de l’aquaculture, de l’horticulture, de la haute technologie, de la logistique, de l’énergie verte, pour n’en nommer que quelques-uns.
« Notre relation va bien au-delà du commerce et de l’investissement. Il y a aussi eu beaucoup d’échanges culturels entre le Việt Nam et les Pays-Bas, notamment dans les domaines de la musique et de la photographie. L’exposition World Press Photo est l’un de nos projets phares de ces dernières années », a-t-il poursuivi, espérant pouvoir poursuivre la coopération avec des partenaires vietnamiens en organisant à l’avenir des expositions aussi importantes au Việt Nam.
« L’année 2023 marque 50 ans de relations bilatérales entre le Việt Nam et les Pays-Bas. En cette année spéciale, nous souhaitons célébrer notre relation solide en explorant comment nous pouvons coopérer davantage – à la fois en termes de solutions technologiques innovantes dans les domaines de l’agriculture, de l’eau et de la logistique, de la haute technologie, de l’énergie verte et de l’économie circulaire, ainsi qu’en termes de d’échanges culturels et de liens interpersonnels, » a-t-il plaidé.
« Nous avons des années très intéressantes et passionnantes devant nous dans notre coopération bilatérale. Nous sommes impatients de travailler avec le Việt Nam au profit de nos pays et de nos peuples. Pour ce faire, nous continuerons à nous engager et à travailler les uns avec les autres, en impliquant nos agences gouvernementales, nos entreprises, nos instituts de connaissances et, surtout, nos citoyens, » a-t-il conclu.
VNA
L’ancienne présidente chilienne Michelle Bachelet, une grande amie du Việt Nam
08/04/2023
hhttps://lecourrier.vn/lancienne-presidente-chilienne-michelle-bachelet-une-grande-amie-du-vietnam/1177901.html
L’ancienne présidente chilienne Michelle Bachelet a récemment accordé une interview à l’Agence Vietnamienne d’Information (VNA) lors de son voyage au Việt Nam à l’occasion du 52e anniversaire des relations diplomatiques Việt Nam – Chili (25 mars 1971-2023).
Tout au long de sa carrière politique, Bachelet a toujours eu une affection particulière pour le président Hô Chi Minh et le peuple vietnamien. Elle a été présidente du Chili à deux reprises au cours des mandats 2006-2010 et 2014-2018 et a apporté des contributions importantes aux relations d’amitié et de coopération entre le Chili et le Việt Nam.
Partageant les souvenirs de sa jeunesse lorsqu’elle a rejoint des milliers d’étudiants chiliens dans des manifestations de protestation contre la guerre du Việt Nam, Bachelet a déclaré qu’au Chili dans les années 1960, les jeunes, en particulier les membres de plusieurs organisations politiques, suivaient de près la situation de guerre au Việt Nam. Ils sont descendus dans la rue à plusieurs reprises pour protester contre la guerre et exprimer leur sentiment pour le president Hô Chi Minh et leur solidarité avec le peuple vietnamien.
Elle a noté qu’elle était accompagnée lors du voyage en cours au Việt Nam par une délégation du district de Cerro Navia, où un parc a été nommé d’après le président Hô Chi Minh en 1969, pour montrer l’amour du peuple chilien pour l’oncle Hô et le peuple vietnamien.
Selon elle, les jeunes ont ensuite manifesté leur solidarité avec le peuple vietnamien de différentes manières. Il y a eu une marche très célèbre où la jeunesse chilienne a marché 200 km de la ville portuaire de Valparaíso à la capitale Santiago, pour protester contre la guerre du Việt Nam et exprimer son admiration pour l’esprit courageux du peuple vietnamien qui a osé affronter l’armée américaine.
En 1970, lorsque Salvador Allende a été élu président du Chili, et même dans les années qui ont suivi, le peuple chilien a continué à descendre dans la rue pour exprimer sa solidarité avec les Vietnamiens. Bachelet a rappelé que lors d’un forum international intitulé « Soutenir le Việt Nam, le Laos et le Cambodge », les délégués ont fermement dénoncé la guerre et les jeunes du monde entier ont alors publié une déclaration commune exprimant leur solidarité et leur soutien à la juste lutte du peuple vietnamien.
Interrogée sur ses sentiments à propos du 48e anniversaire de la Libération du Sud et de la réunification nationale du Việt Nam (30 avril), l’ancienne dirigeante chilienne a rappelé qu’en 1975, son père était mort des suites de la torture sous le régime de la dictature au Chili, et elle, avec sa mère et son frère aîné, a dû fuir en Australie. Ils ont été capturés, mais se sont finalement rendus en Australie, où eux, avec des amis australiens impliqués dans le mouvement contre la guerre du Việt Nam et ceux qui ont soutenu la démocratie au Chili, ont célébré ensemble le jour de la victoire du 30 avril.
Elle a dit que c’était un moment vraiment merveilleux, et ils ont chanté ensemble et célébré la victoire du people vietnamien.
Selon elle, ce sont les expériences que le Việt Nam a acquises pendant la guerre et les efforts de négociation persistants qui ont conduit à la signature des Accords de paix de Paris il y a 50 ans, ont aidé le Việt Nam à maintenir une politique extérieure flexible et dialogique qui est cruciale dans le monde d’aujourd’hui. Elle a affirmé que les menaces à la paix existent toujours, il est donc nécessaire d’engager davantage de dialogues. Et il est important que le Việt Nam, sur la base de sa propre expérience, continue de contribuer à la paix mondiale.
En ce qui concerne ce que les deux pays devraient faire pour renforcer davantage leur amitié et leur cooperation traditionnelles, Bachelet a déclaré qu’il s’agissait d’une mission importante que l’ambassadeur chilien Sergio Narea continuera d’entreprendre. Selon elle, Narea a travaillé au Việt Nam pendant cinq ans et il a une profonde comprehension du Việt Nam, un pays qu’il aime beaucoup.
Bachelet a noté que lors d’une consultation politique l’année dernière, les ministères et agences des deux pays ont fait le point sur leurs domaines de coopération existants et exploré de nouveaux domaines de collaboration tels que la défense et la sécurité.
Elle a suggéré que les deux parties pourraient étendre leur coopération dans d’autres domaines, tels que l’échange d’étudiants et la recherche scientifique, ajoutant que le Việt Nam a obtenu un grand succès dans le développement économique et que les deux pays pourraient apprendre l’un de l’autre.
L’ancienne présidente chilienne a déclaré que pendant le voyage, des représentants du district de Cerro Navia ont tenu une séance de travail avec des responsables de la province de Binh Duong (Sud), qui se sont engagés à soutenir la modernisation de la statue de Hô Chi Minh dans le parc qui porte son nom.
Sa délégation a également tenu une séance de travail avec les responsables de la province de Nghê An (Centre) sur la possibilité de construire une structure emblématique dédiée au président Hô Chi Minh, au Việt Nam et aux relations Việt Nam-Chili, et de numériser des images à afficher sur les écrans des gares de Cerro Navia, une plaque tournante reliant Santiago à d’autres endroits.
« Les Chiliens en apprendront davantage sur le Việt Nam grâce aux images affichées », a déclaré Bachelet.
Estimant qu’il reste encore beaucoup à faire pour élargir les liens économiques et commerciaux, l’ancienne présidente chilienne a déclaré que l’ambassade du Chili travaillera dans cette direction.
En conclusion, elle a souhaité que la visite du président chilien au Việt Nam soit organisée cette année, contribuant à renforcer la solidarité, l’amitié et la coopération multiforme entre les deux pays.
VNA/CVN
Le Việt Nam table sur une croissance des exportations de 6% en 2023
12/04/2023
Hanoi (VNA) – Au premier trimestre de 2023, le commerce extérieur du Việt Nam a atteint près de 154,3 milliards de dollars. Bien que le chiffre d’affaires à l’exportation ait diminué de plus de 13% par rapport à la même période de 2022, le pays a néanmoins réalisé un excédent commercial de plus de 4 milliards de dollars contre 1,9 milliard de dollars en 2022 et 2,5 milliards de dollars en 2021.
La baisse des exportations vietnamiennes au cours des trois premiers mois de 2023 s’explique essentiellement par la chute de la demande de ses principaux partenaires commerciaux et ce, sur fond d’une lente reprise de l’économie mondiale et du resserrement de la politique monétaire dans de nombreux pays.
Cependant, certains secteurs ont tout de même observé de belles performances. En effet, sur les 14 produits ayant vu leur chiffre d’affaires à l’exportation s’élever à plus d’un milliard de dollars, 4 ont vu leur valeur afficher plus de 5 milliards de dollars. Il s’agit du téléphone et de ses pièces détachées, de l’électronique, de l’ordinateur et des pièces détachées, des machines et équipements ainsi que des produits d’habillement.
Afin de maintenir ses exportations, la filière textile a appliqué dès le quatrième trimestre de 2022 de nombreuses mesures pour diversifier ses fournisseurs de matières premières mais également ses débouchés d’exportation en profitant pleinement des retombées des accords de libre-échange.
Lê Tiên Truong, président du conseil d’administration du groupe du textile du Việt Nam, a d’ailleurs partagé que les entreprises de textile devaient accepter toutes les commandes, même les plus petites, pour maintenir la production et diversifier leurs produits afin de mieux répondre aux besoins de la clientèle.
« Nous poursuivrons cinq politiques: participer à la chaîne d’approvisionnement mondiale, créer une chaîne d’approvisionnement fermée au sein du groupe du textile du Việt Nam pour en faire un grand founisseur, honorer nos engagements en matière de responsabilité sociale et environnementale qui deviendront à l’avenir des normes non financières auxquelles les fournisseurs devront répondre, accélérer la transformation numérique et l’automatisation et enfin investor davantage dans le développement et la formation des ressources humaines », a-t-il précisé.
Les exportations de produits agricoles, sylvicoles et aquatiques, pour leur part, ont atteint plus de 11 milliards de dollars avec le riz et les légumes comme étant les deux produits phares. Les exportations de riz ont atteint près de 1,8 million de tonnes d’une valeur de 952 millions de dollars, soit une hausse de plus de 19% en volume et de plus de 30% en prix en glissement annuel. Au premier trimestre, le prix du riz vietnamien s’est élevé à 519 dollars la tonne, son plus haut niveau depuis une décennie. A ce prix, le riz vietnamien est le plus cher du monde.
« Actuellement, notre production de riz se développe de manière plus durable. Nous avons un approvisionnement stable pour l’exportation. L’Inde maintient son interdiction d’exportation du riz, il s’agit donc d’une opportunité pour le Việt Nam et les autres exportateurs de riz. Nous devons la saisir. De plus, la demande en riz de nos marchés traditionnels tels que la Chine et les Philippines est à la hausse. Le Việt Nam devrait exporter environ 7 millions de tonnes de riz en 2023 », a déclaré Trân Thanh Hai, directeur adjoint de l’Agence du commerce extérieur du ministère de l’Industrie et du Commerce.
Au cours des 3 premiers mois de cette année, les exportations vietnamiennes vers les marchés traditionnels ont été maintenues. Le chiffre d’affaires à l’exportation avec les États-Unis, le plus grand importateur du Việt Nam, a atteint 20,6 milliards de dollars et celui avec la Chine, 11,54 milliards de dollars. En outre, le Việt Nam a réalisé un excédent commercial de près de 10,4 milliards de dollars avec l’UE grâce à un accord de libre-échange entre les deux parties.
Par ailleurs, l’excédent commercial avec les États-Unis s’est élevé à 17,5 milliards de dollars au premier trimestre malgré leurs exigences de plus en plus strictes en termes de sécurité sanitaire, de développement durable ou encore de resilience climatique, comme l’a souligné Dô Ngoc Hung, conseiller commercial du Việt Nam aux États-Unis.
« Le Việt Nam et les États-Unis font partie de nombreux mécanismes de coopération tant bilatéraux que multilatéraux. Ainsi, les marges restent importantes pour doper nos échanges commerciaux. En outre, Washington a salué l’engagement pris par le Việt Nam lors du Sommet des Nations Unies sur les changements climatiques (COP 26) à atteindre l’objectif de zéro émission nette d’ici 2050. Cet engagement témoigne de la volonté de Hanoï de s’orienter vers une économie circulaire ainsi qu’une production bio et respectueuse de l’environnement, ce qui constitue un avantage compétitif pour les marchandises vietnamiennes à l’avenir », a-t-il expliqué.
« Dans un contexte de baisse de la demande mondiale, d’inflation et de récession économique dans de nombreux pays, le ministère de l’Industrie et du Commerce appliquera des mesures plus appropriées pour augmenter les exportations, » a déclaré son ministre Nguyên Hông Diên lors d’une réunion tenue le 31 mars à Hanoi avec les offices du commerce du Việt Nam à l’étranger.
« Les offices du commerce du Việt Nam à l’étranger doivent donner des évaluations et des prévisions sur la situation économique de leur pays d’accueil et informer le gouvernement de ses récentes politiques commerciales. Vous êtes également invités à proposer au gouvernement, aux collectivités locales et aux entreprises de nouvelles mesures afin de profiter pleinement des retombées des accords de libre-échange et de doper les exportations », a-t-il souligné.
Moteur de la croissance de l’économie vietnamienne, les exportations devraient enregistrer une croissance de 6% en 2023 avec un chiffre d’affaires d’environ 393-394 milliards de dollars, soit une progression de 22 milliards de dollars par rapport à 2022. Pour y parvenir, le gouvernement et le ministère de l’Industrie et du Commerce mettent à jour en permanence leurs prévisions de marché pour les entreprises domestiques et continuent de supprimer les obstacles pour faciliter leurs exportations.
VOV/VNA
Début d’une Semaine du Việt Nam en Russie
18/04/2023
https://fr.vietnamplus.vn/debut-dune-semaine-du-vietnam-en-russie/199649.vnp
Moscou (VNA) – Une Semaine du Việt Nam en Russie, mettant en lumière le Việt Nam comme une porte d’accès à l’Asie, a débuté le 17 avril à Moscou, dans le but de renforcer l’amitié et la coopération entre les deux pays.
Lors de la cérémonie d’ouverture, le vice-ministre russe des Sciences et de l’Enseignement supérieur, Konstantin Mogilevsky, a déclaré dans son discours en ligne que pour la première fois, une semaine sur la coopération avec le Việt Nam était organisée.
Selon lui, une alliance d’universités techniques russes et vietnamiennes devrait être mise en place sur la base de la coordination entre l’Université nationale du Việt Nam de Hanoï, l’Institut d’aviation de Moscou et l’Institut de genie électrique de Moscou.
« L’alliance devra jouer un rôle clé dans la coopération bilatérale dans l’éducation, fournissant au Việt Nam des ressources humaines qualifiées, » a-t-il déclaré.
Il a en outre indiqué que les parties concernées envisageaient l’organisation du 2e Forum des recteurs des universités russes et vietnamiennes à Moscou cet automne et d’une semaine russe au Vietnam.
Le vice-ministre vietnamien des Sciences et Technologies, Le Xuan Dinh, a déclaré que l’événement était une bonne occasion pour les scientifiques et les hommes d’affaires vietnamiens et russes d’échanger des informations et des expériences et d’établir des liens d’amitié et de coopération.
Il s’est déclaré convaincu que l’événement rapprocherait le Việt Nam des amis russes et ouvrirait plus d’opportunités pour des projets communs de recherche dans les temps à venir.
Du 17 au 23 avril, la Semaine du Việt Nam en Russie comprend huit tables rondes sur l’économie, les sciences et l’éducation. Les participants discuteront des perspectives de coopération entre les deux pays dans les domaines de la banque, de l’exploration pétrolière et gazière, de la santé et de l’informatique.
Au programme, des cours et des séances sur l’histoire, les arts et la cuisine du Việt Nam, entre autres.
VNA
Pourquoi les États-Unis ont-ils perdu la guerre du Viêt Nam malgré une supériorité militaire écrasante ?
12/04/2023 Atahualpa Amerise @atareports Role, BBC World News
https://fr.vietnamplus.vn/debut-dune-semaine-du-vietnam-en-russie/199649.vnp
La guerre du Viêt Nam (1955-75) a été l’une des guerres les plus sanglantes de l’histoire récente, avec plus de 2,5 millions de morts.
Mais on se souvient surtout d’elle comme de la plus grande défaite américaine dans une guerre.
Cette année marque le 50e anniversaire du départ des dernières troupes américaines du Viêt Nam, le 29 mars 1973.
L’ordre de retrait donné par le président de l’époque, Richard Nixon, a été décisif, car le faible processus de paix qui l’a accompagné a ouvert la voie à la victoire de l’armée nord-vietnamienne deux ans plus tard.
Lorsque la guerre a éclaté en 1955 entre le Nord-Việt Nam communiste, avec Hanoi comme capitale, et le Sud-Việt Nam capitaliste dirigé par Saigon, ce dernier a commencé à recevoir le soutien des États-Unis sous la forme de logistique, d’entraînement, d’armes et de munitions.
En 1965, les États-Unis ont envoyé les premières troupes et sont entrés de plain-pied dans le conflit, persuadés que leur écrasante supériorité militaire leur permettrait de remporter une victoire rapide.
Équipés de porte-avions, de chasseurs, de bombardiers, d’hélicoptères et de missiles modernes, ils ont affronté les fusils, les grenades, les chars et l’artillerie antiaérienne de l’armée nord-vietnamienne et des forces du Vietcong, beaucoup plus précaires.
Les États-Unis ont largué quelque 7,5 millions de tonnes de bombes sur le Nord-Việt Nam, le Sud-Việt Nam, le Laos et le Cambodge, soit plus que ce qui a été détoné pendant toute la Seconde Guerre mondiale par les deux camps et le plus grand nombre jamais enregistré dans un conflit armé.
À cela s’ajoutent environ 400 000 tonnes de napalm, 75 millions de litres d’agent orange et d’autres herbicides, ainsi que des centaines de millions d’obus d’artillerie.
Pourtant, contre toute attente, les communistes dirigés par Ho Chi Minh – et, après sa mort en 1969, par son successeur Ton Duc Thang – sont sortis victorieux. Comment cela a-t-il pu se produire ?
Un leadership et une détermination sans faille
« Vous pouvez tuer dix de mes hommes pour chacun des vôtres que nous tuerons. Mais même ainsi, vous perdrez et nous gagnerons ».
Le présage de Ho Chi Minh s’est finalement réalisé, bien qu’il ne l’ait jamais vu, mourant d’une insuffisance cardiaque à l’âge de 79 ans au milieu de la guerre.
Populairement connu sous le nom d' »Oncle Ho », Ho Chi Minh (1890-1969) était considéré comme un héros de l’indépendance au Viêt Nam et son leadership a été déterminant pour gagner le soutien et la loyauté des Vietnamiens envers le camp communiste.
« Les dirigeants nord-vietnamiens étaient impitoyables : ils étaient prêts à gagner à tout prix, quelles que soient les consequences humaines. Cela a eu un coût terrible, mais cela s’est avéré être un succès en fin de compte », explique à BBC Mundo l’historien Mark Lawrence, professeur à l’université d’Austin et auteur de plusieurs ouvrages sur la guerre du Viêt Nam.
Les pertes militaires communistes ont été estimées à près d’un million, tandis que les pertes américaines se sont élevées à un peu plus de 58 000, sans compter les quelque 300 000 soldats sud-vietnamiens morts. Entre un demi-million et deux millions de civils ont également péri.
L’universitaire note que les communistes ont « utilisé très efficacement » la figure de « l’oncle Ho », le leader nationaliste charismatique qui avait dirigé le pays dans sa lutte pour l’indépendance contre la colonisation française, « pour maintenir le moral des troupes et créer un sentiment d’utilité politique ».
« Le régime nord-vietnamien était une combinaison idéale de leadership charismatique et de détermination brutale à atteindre ses objectifs à tout prix », résume-t-il.
Tunnels, pièges et AK-47
La manière dont les forces de Hanoi ont abordé le conflit a également joué un rôle crucial dans la défaite des États-Unis.
Le Vietcong – la guérilla pro-nord opérant au Sud-Việt Nam – « s’est avéré plus résistant et plus efficace que les Américains n’auraient jamais pu l’imaginer », explique Lawrence.
Conscients de leur infériorité militaire, les communistes ont appliqué des tactiques de guérilla : ils ont rationné leurs ressources autant que possible, évité les combats au corps à corps contre l’ennemi le mieux préparé et se sont plutôt camouflés dans la population locale pour lancer des attaques éclairs, généralement de nuit.
Leur connaissance de la jungle vietnamienne dense, où ils ont développé des systèmes complexes de tunnels et de pièges de toutes sortes capables de semer la terreur et le désarroi parmi les assaillants, a joué en leur faveur.
En outre, le Nord-Việt Nam était soutenu par la Chine et l’Union soviétique, qui ont fourni un matériel estimé à 2 milliards de dollars, dont 8 000 canons antiaériens, des chars, des munitions, des grenades et d’innombrables fusils AK-47, qui ont été, pour beaucoup, l’arme la plus décisive de la guerre.
Les fusils AK-47 sont plus performants dans les conditions humides et boueuses de la jungle que les M-16 de l’armée américaine, qui ont dû être reconfigurés après que de nombreuses défaillances ont été signalées au début du conflit.
L’aide chinoise et russe, selon Lawrence, « a permis aux Nord-Vietnamiens de continuer à se battre, même dans les périodes où ils subissaient de sérieux revers sur le champ de bataille ».
« Elle n’a jamais atteint les niveaux de soutien des États-Unis au Sud-Việt Nam, mais elle était néanmoins considérable et contribue à expliquer pourquoi les États-Unis n’ont pas atteint leurs objectifs ».
Un gouvernement corrompu et répressif
Pour l’historien, cependant, le facteur le plus décisif de la défaite américaine a été l’incapacité des États-Unis à mettre en place un gouvernement stable et efficace au Sud-Việt Nam, qui bénéficiait du soutien et de la confiance de la majorité de la population.
« Il s’agissait d’un échec politique qu’aucune force militaire n’aurait pu compenser », explique-t-il.
Le règne de Ngo Dinh Diem, président du Sud-Việt Nam de 1955 à son assassinat lors d’un coup d’État en 1963, s’est caractérisé par une corruption et une répression généralisées, en particulier à l’encontre des pratiquants de la religion bouddhiste – il était catholique – qui était la religion majoritaire dans le pays.
Plusieurs moines bouddhistes s’immolent en public au Sud-Việt Nam pour protester contre la répression religieuse exercée par le gouvernement de Ngo Dinh Diem.
Dans les années qui ont suivi, les gouvernements successifs n’ont pas non plus réussi à convaincre les Sud-Vietnamiens, dont la plupart étaient des paysans sympathisant avec le Viêt-cong qui leur promettait terre et prospérité.
Bien que les États-Unis aient fourni de l’aide et financé certaines infrastructures, ils étaient largement rejeté par la population, qui le considérait comme une force néocoloniale associée à des gouvernements corrompus à Saigon et auteurs de massacres brutaux qui ont été révélés au cours de la guerre.
Cette situation a donné un avantage considérable au Viêt-cong, dont les guérilleros étaient protégés par des familles qui les nourrissaient et les cachaient dans leurs maisons, tant dans la jungle que dans les villes, ce qui les rendait pratiquement invisibles aux yeux de l’armée américaine.
Rejet aux États-Unis
L’impuissance des combats dans cet environnement hostile a semé la paranoïa parmi les forces américaines, qui ont commis de graves atrocités à l’encontre de la population vietnamienne.
Des massacres comme celui de My Lai en 1968, au cours duquel des soldats ont tué entre 350 et 500 civils, y compris des femmes et des jeunes filles qui avaient été violées auparavant, ont commencé à se répandre dans l’opinion publique américaine et à l’horrifier.
Il est important de noter que le Viêt Nam a été la première grande guerre à être télévisée et documentée par les médias.
Les images brutales, comme celles de My Lai ou des enfants napalmés dans d’autres régions du Viêt Nam, ont choqué les Américains et ont progressivement démantelé l’argument officiel selon lequel une guerre était menée pour la démocratie et contre un ennemi dépourvu de moralité.
L’une des images les plus emblématiques et les plus terrifiantes de la guerre : ces Vietnamiens fuyant leur village avec leurs enfants brûlés par le napalm après une attaque.
Puis vinrent les premières révélations sur le programme Phoenix, créé par la CIA pour identifier et détruire le Viêt-cong par l’assassinat et la torture, entre autres méthodes illicites.
Et en 1971, une association de vétérans de la guerre du Viêt Nam présente un rapport à Détroit pour démontrer que les massacres ne sont pas des événements isolés mais le résultat habituel et prévisible de la politique de Washington.
Le nombre croissant de morts et de blessés américains, ainsi que les jeunes revenant de la guerre avec de graves traumatismes psychologiques, ont également eu un impact profond sur la société américaine, qui a de plus en plus considéré le sacrifice comme inutile.
En conséquence, de fortes protestations ont été organisées ou rejointes par un large éventail de secteurs de la société, des étudiants et des travailleurs aux militants des droits de l’homme, en passant par les organisations de défense des droits civiques, les écologistes et même les vétérans du conflit.
La fin
L’énorme coût de la guerre, estimé à 120 milliards de dollars américains entre 1965 et 1973, est venu s’ajouter à la pression de l’opinion publique, pesant lourdement sur les finances américaines et limitant les investissements dans des domaines plus productifs pour le pays.
« La controverse interne aux États-Unis a clairement montré que les dirigeants politiques de 1968 devaient trouver un moyen de sortir les États-Unis de la guerre », explique Lawrence.
« Il n’était pas politiquement possible de continuer à se battre indéfiniment, et le mouvement anti-guerre a donc conduit les dirigeants américains à changer leurs plans et à chercher une solution », ajoute-t-il, même s’il estime que ce facteur est secondaire dans la défaite américaine sur le champ de bataille par rapport à ceux mentionnés ci-dessus, tels que la détermination des Nord-Vietnamiens et les lacunes politiques dans le Sud.
En janvier 1973, les États-Unis ont finalement reconnu qu’ils ne pouvaient pas gagner la guerre et ont signé les accords de paix de Paris avec le Nord-Việt Nam, qui prévoyaient la souveraineté du Sud-Việt Nam.
Peu après, cependant, les hostilités entre les deux parties ont repris et, en l’absence des troupes américaines, le Viêt-cong a renversé le faible gouvernement de Saigon et a unifié le pays sous le drapeau rouge et jaune et le régime de parti unique qui a perduré jusqu’à aujourd’hui.
Hanoï cherche à améliorer son indice PAPI 2023
25/04/2023
Hanoï (VNA) – La capitale vietnamienne Hanoï a obtenu plus de 43,9 points sur 80 dans l’Indice de performance de la gouvernance et de l’administration publique au niveau provincial au Việt Nam (PAPI) 2022, qui vient d’être publié par le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) le 12 avril.
Ce score lui a permis d’être classée parmi les 16 localités avec des scores élevés compris entre 43,44 et 47,88. Parmi les huit critères examinés, la capitale a obtenu le score le plus élevé dans « procédures de l’administration publique » avec 7,31 sur 10, puis dans « prestation de services publics » avec 7,22 et enfin dans « contrôle de la corruption dans le secteur public » 6,8.
Selon le Service municipal des affaires intérieures, la ville de Hanoï se classe au 12e rang national, en recul de deux places par rapport à 2021.
Pour que Hanoi améliore son classement dans l’indice de performance de la gouvernance et de l’administration publique au niveau provincial au Việt Nam (PAPI), le docteur Dang Hoang Giang, directeur adjoint du Centre d’étude sur le développement et le soutien communautaire (CECODES), a exhorté la ville à renforcer ses performances dans tous les aspects liés à la performance administrative, notamment l’éducation à la transparence dans la gestion foncière, les services publics en ligne, la gestion de l’environnement.
Le Service des affaires intérieures de Hanoï fera un rapport sur les acquis et les lacunes, et proposera au Comité Populaire municipal d’élaborer un plan d’amélioration de l’indice PAPI en 2023, a déclaré son directeur adjoint Mai Xuan Truong L’indice de performance de la gouvernance provinciale et de l’administration publique (PAPI) du Việt Nam est un outil de suivi des politiques qui évalue les expériences des citoyens et leur satisfaction en matière de gouvernance, d’administration publique et de prestation de services publics.
Après le projet pilote initial en 2009 et une enquête plus large en 2010, l’enquête PAPI a été mise en œuvre à l’échelle nationale chaque année depuis 2011.
Pour le rapport PAPI 2022, 16 117 citoyens sélectionnés au hasard ont été interrogés. Au total, 178 243 dans tout le pays ont été directement interrogés pour le PAPI depuis 2009.
« Le rapport PAPI 2022 fournit une source de données fiables et fondées sur des preuves permettant aux autorités centrales et locales d’examiner leurs performances dans les domaines clés de la gouvernance, de l’administration publique et de la prestation de services publics, » a déclaré la représentante résidente du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) au Việt Nam, Ramla Khalidi, lors de la cérémonie d’annonce du rapport de l’indice PAPI 2022 tenue le 12 avril.
L’administration publique au niveau provincial au Việt Nam (PAPI) mesure huit dimensions : la participation aux niveaux locaux, la transparence, la responsabilité verticale, le contrôle de la corruption, les procédures administratives publiques, la prestation de services publics, la gouvernance environnementale et l’e-gouvernement. Le PAPI est le fruit d’une collaboration entre le Centre d’études sur le soutien et le développement communautaires (CECODES), le Centre de recherche et de formation du Front de la patrie du Việt Nam (VFF-CRT), la société par actions Real-Time Analytics et le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD).
Au cours de ses 14 années d’existence, le PAPI a été généreusement financé par le gouvernement espagnol de 2009 à 2010 ; la Direction suisse de la coopération et du développement (DDC) de 2011 à 2017 ; le Département des affaires étrangères et du commerce (DFAT) d’Australie de 2018 à 2025 ; l’ambassade d’Irlande de 2018 à 2023 ; les Nations Unies et le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) au Việt Nam depuis 2009.
D’après VNA
Le Việt Nam fait bonne impression à la Foire de Paris 2023
29/04/2023
https://lecourrier.vn/le-vietnam-fait-bonne-impression-a-la-foire-de-paris-2023/1179388.html
Objets artisanaux, produits en soie, áo dài (tunique traditionnelle vietnamienne), brocatelle, thé, bonbons, confiture et même des bols de pho (soupe de nouilles à la viande de bœuf ou de poulet) sont présents aux stands vietnamiens, attirant de nombreux visiteurs.
Pham Thi Bich Nga, représentante du comité d’organisation des stands vietnamiens à la Foire de Paris, a déclaré espérer que de nombreuses entreprises vietnamiennes connaîtraient cette foire pour y participer dans les années à venir.
Présent à l’événement, l’ambassadeur du Việt Nam en France, Dinh Toàn Thang, a affirmé que les entreprises nationales souhaitaient apporter non seulement des produits traditionnels aux Français mais aussi la culture vietnamienne en France.
Créée à la suite de la plus grande Exposition Universelle, la Foire de Paris est organisée dans la capitale française depuis 1904. Elle accueille chaque année plus de 400.000 visiteurs sur une dizaine de jours. Elle compte plus de 1.000 exposants, spécialisés dans les différents domaines d’expositions représentés.
VNA/CVN