Revue de presse Vietnam / du 01 au 15-10-2023
Sélectionnée par Michel Pédoussaut Aquaculture et durabilité : amorcer les transitions en Asie du Sud-Est 01-10-2023https://www.cirad.fr/les-actualites-du-cirad/actualites/2023/miser-sur-la-production-circulaire-en-aquaculture Poissons, crevettes et mollusques d’élevage comptent pour plus de la moitié de la consommation mondiale d’organismes aquatiques, l’autre partie étant assurée par
Sélectionnée par Michel Pédoussaut
Aquaculture et durabilité : amorcer les transitions en Asie du Sud-Est
01-10-2023
https://www.cirad.fr/les-actualites-du-cirad/actualites/2023/miser-sur-la-production-circulaire-en-aquaculture
Poissons, crevettes et mollusques d’élevage comptent pour plus de la moitié de la consommation mondiale d’organismes aquatiques, l’autre partie étant assurée par la pêche.
En Asie du Sud-Est, ces produits tiennent une place essentielle dans le régime quotidien : cette région concentre 50 % du poisson consommé à l’échelle mondiale.
Avec près de 90 % des produits aquacoles en provenance d’Asie, le secteur pèse lourd tant dans l’économie locale que sur le marché mondial. En outre, les élevages aquacoles connaissent de forts taux de croissance Expérience en rizipisciculture effectuée à l’Université Royale d’agriculture, Phnom Penh, au Cambodge © Cirad et s’accompagnent d’une intensifi cation de l’activité.
Dans de nombreuses fermes, cette intensification se fait au détriment des ressources hydriques et foncières, de l’environnement et de la santé des poissons.
Si le secteur souhaite conserver son dynamisme, la transition vers des pratiques plus durables devient vitale.
Les scientifiques du Cirad s’emploient, avec leurs partenaires, à trouver des solutions adaptées aux contextes locaux.
Des cultures intégrées de riz et poissons
Les scientifiques du Cirad cherchent à développer des systèmes d’intensification agroécologique des élevages de poissons.
Par exemple, via l’association de l’aquaculture et de la riziculture (aussi appelée rizipisciculture) et le programme de Développement des Filières Piscicoles (DEFIP), porté par l’APDRA et dont les actions au Cambodge sont assurées par l’ONG Trailblazer Cambodia Organization. L’objectif de ces systèmes combinant cultures et élevages est d’augmenter la résilience des paysans, en multipliant les types de production. Un aléa climatique ou sanitaire sur une des deux activités devient ainsi moins menaçant, puisque les revenus peuvent être assurés via la vente d’autres produits.
Pour Jean-Michel Mortillaro, chercheur en écologie aquatique au Cirad et spécialiste des systèmes aquacoles : « Beaucoup de riziculteurs au Cambodge se concentrent sur un ou deux cycles de culture autour de la saison des pluies. Le problème, c’est qu’ils sont dépendants de la pluviométrie, qui devient de plus en plus irrégulière et imprévisible avec le changement climatique.
La rizipisciculture favorise la gestion de la ressource en eau, pour une aquaculture intelligente face au climat, et permet d’améliorer la résilience des exploitations grâce à des agrosystèmes diversifiés.«
La gestion des déchets pour une production circulaire
Outre le changement climatique, un autre défi majeur pour l’aquaculture concerne la pollution environnementale liée à ces activités.
Au Vietnam, plus de 50 % de la production nationale aquacole provient de systèmes intensifs, avec des déchets solides, issus en majorité de la nourriture donnée aux poissons, estimés à un million de tonnes en 2020.
Riches en azote et phosphore, ces déchets sont extrêmement polluants. En outre, ils génèrent d’importants gaspillages et pertes économiques pour les élevages.
Dans le cadre d’un projet financé par le Fonds de solidarité pour les projets innovants de l’ambassade de France au Vietnam, le Cirad participe* à développer des solutions pour réduire les déchets émis par l’aquaculture intensive, récupérer ces résidus liés à l’alimentation des poissons et les recycler en aliments pour animaux ou engrais organiques.
L’objectif de ce projet appelé « 3R pour une aquaculture intelligente face au climat dans le delta inférieur du Mékong au Vietnam » est de réduire, recycler et réutiliser un maximum de ces déchets solides. Cette utilisation circulaire des aliments permettra d’accroître la rentabilité économique de l’activité, mais aussi de créer des emplois locaux et de réduire l’empreinte carbone du poisson produit.
« Réduire ne serait-ce que 10 % des déchets permettrait d’énormes progrès« , estime Kazi Ahmed Kabir, chercheur au Cirad spécialisé sur l’aquaculture et la pêche. Des études sont encore à mener sur la réutilisation et le recyclage, notamment pour une utilisation en aquaculture sur d’autres espèces, mais aussi pour d’autres activités agricoles.
La mise en réseau pour des transitions agroécologiques à grande échelle
L’importance des coopérations est notamment mise en valeur via un nouveau réseau de partenaires scientifiques asiatiques, africains et européens autour de l’aquaculture durable : IRN ASACHA, pour International Research Network on Agroecology for Sustainable Aquaculture in a context of global CHAnges.
Que ce soit pour travailler sur la perception d’agrosystèmes innovants ou encore leurs performances agronomiques et économiques, ces solutions déployées au Cambodge ou au Vietnam demandent l’intégration de nombreuses disciplines. De l’économie à la génétique, en passant par la sociologie et la nutrition, les membres du réseau ASACHA ambitionnent de développer des approches génériques d’intensifi cation écologique des élevages aquacoles.
Des solutions qui devront être adaptées aux contextes locaux, et dont les bonnes pratiques pourront être diffusées à large échelle.
* Dans le cadre du projet 3R, le Cirad travaille en collaboration avec Can Tho University, le centre de recherche pour l’aquaculture Research Institute for Aquaculture – No2, et la Foreign Trade University. Les partenaires français du projet sont l’INRAE et l’IRD.
Fête de la mi-automne 2023 en France et en Allemagne
02-10-2023
À l’occasion de la Fête de la mi-automne 2023, diverses activités destinées aux enfants des communautés vietnamiennes en France et en Allemagne ont été lancées.
Le 29 septembre, l’ambassade du Việt Nam en France a organisé une fête de la nuit de pleine lune pour les enfants de ses fonctionnaires et employés et du personnel des missions de représentation du Việt Nam dans ce pays.
En France aussi, le dimanche 1er octobre 2023 a eu lieu la fête de la mi-automne (fête Trung Thu), au centre culturel du Việt Nam (CCVN 17, rue Albert, 75013 Paris), organisée par l’Union Générale des Vietnamiens de France
Plus de 1200 personnes se sont déplacées. Aussi, le beau temps est invité à la fête.
En effet, les organisateurs ont mis en place les stands de jeux et les buffets de bonne heure le matin. Les décorations, lampions et fleurs, sont disposés pour le plaisir des yeux et rappeler les distractions à l’occasion de la mi-automne.
Au Việt Nam, la fête de la mi-automne, également appelée Tết Trung Thu, est organisée pour célébrer la récolte de riz. Elle est considérée comme une fête lunaire. Selon le folklore vietnamien, un couple, Chú Cuội et Hằng Nga, vit sur la Lune depuis que l’arbre guérisseur, que trouva Chú Cuội sur terre, amena ce dernier rejoindre la lune (Hằng).
Les jours de pleine lune, les enfants peuvent apercevoir une tache noire sur la Lune représentant Chú Cuội et son arbre guérisseur.
Au CCVN, les enfants sont au centre de cette fête. Ils portent des lanternes en papier colorées et des masques.
Les adultes leur offrent des gâteaux de lune, des fruits, des bonbons et des masques en papier mâché, lanternes en forme d’étoile, lampions, fi gurines en papier, têtes de lions.
La bonne humeur et des sourires pour l’accueil du public dès 14 h.
Déjà, dès l’entrée du CCVN, il y a une attention particulière à la préparation d’un plateau d’offrandes de fruits, «Mam co trung thu». C’est aussi l’occasion de mettre en relief l’imagination des femmes et des fi lles dans la décoration des fruits.
Lorsque la lune est la plus lumineuse, c’est l’heure de «Pha co» littéralement «attaquer les friandises » (déguster ensemble).
Petit ou âgé, on s’amuse bien avec tant de sourires et de jeux folkloriques.
Au 2è étage, et dans la cour, les enfants sont invités à participer aux différents jeux entre autres, jeux de ballon, pêche aux poissons, jeux de société « Bầu cua cá cọp », lancer de balles, pâte à modeler, maquillage, Plumfoot, …
Ils sont récompensés par de multiples cadeaux, distribués au stand des cadeaux. Viennent ensuite le défi lé des lampions et les danses et chants des thiêu nhi, dans la grande salle.
Au 2è étage, le spectacle et les discours ont été retransmis avec grand soin.
A l’occasion de la fête Trung Thu, les jouets vietnamiens ont la côte, et c’est une excellente nouvelle.
D’abord parce que la mi-automne est une très belle tradition et que tout ce qui s’y rattache, de près ou de loin, doit être préservé. Au Việt Nam, dans les écoles aussi, tout est fait pour mettre les enfants sur le chemin de la tradition. Les salles de classe sont décorées, les traditions sont expliquées.
Et surtout, beaucoup d’activités en lien avec la mi-automne, sont organisées, type d’ateliers de confection de masque ou de décoration de jouets.
Ainsi, derrière tous ces jouets, un savoir-faire artisanal que l’on doit conserver. Si l’on ajoute à cela que tous ces jouets sont fabriqués entièrement à la main, avec des matériaux simples et respectueux de l’environnement.
Ainsi, à la fête Trung Thu des Viêt kiều de France, c’est autour de la table avec des gâteaux de lune et du thé, à la fois sympathiques et délicieux que se nouent davantage des liens familiaux et amicaux, comme le veut l’une des plus belles traditions vietnamiennes.
D’après Nguyên Dac Nhu-Mai (Apfsv/UGVF)
En Allemagne, des associations et organisations vietnamiennes se sont coordonnées pour organiser le ler octobre à Berlin un programme de la Fête de la mi-automne, attirant des milliers d’enfants, leurs parents et leurs proches. Cette activité a contribué à préserver et à promouvoir de belles traditions culturelles du peuple vietnamien.
Elle a aussi permis de présenter la culture vietnamienne à la population locale.
Conférence au Vietnam de l’Association mondiale des Nouilles instantanées
03-10-2023
Après 4 ans de suspension des réunions en raison de l’épidémie de Covid-19, l’Association mondiale des Nouilles instantanées (WINA) a organisé une conférence du Comité de sécurité alimentaire à Hô Chi Minh-Ville (au Sud du Việt Nam).
C’est la première fois que cette association organise une conférence au Việt Nam. Acecook Việt Nam était le seul représentant vietnamien présent à cette conférence.
Étaient présents à l’événement 13 entreprises de 11 pays et 2 centres de recherche dont Nissin Foods Group (Japon), Nongshim (Corée), Monde Nissin (Philippines), Baixiang Food (Chine), Indofood (Indonésie), Nestlé Malaisie (Malaisie), Acecook (Việt Nam), etc.
Lors de la conférence, les délégués ont partagé de nombreux contenus importants liés aux risques actuels en matière de sécurité alimentaire et aux solutions d’intervention qui doivent être mises en œuvre à l’avenir.
Il s’agit d’un problème urgent qui affecte grandement le développement de l’ensemble de l’industrie des nouilles instantanées.
Yamasaki Takeshi, président de la Société japonaise pour la sécurité alimentaire et la science de la sécurité (SFSS), a abordé un sujet de préoccupation de tous les membres qui est que les informations sur les risques liés à la sécurité alimentaire inquiètent les consommateurs.
L’un des contenus importants de cette conférence était l’examen des progrès de la mise en œuvre d’un certain nombre d’engagements durables de l’industrie pris lors du 10e Sommet tenu en août 2022.
Ce dernier s’est concentré sur 4 domaines, notamment : la nutrition et la santé, l’environnement durable, la sécurité alimentaire et la résolution d’autres problèmes sociaux.
Ce sont tous des engagements qui contribuent à valoriser l’industrie des nouilles instantanées dans la nouvelle ère, apportant ainsi une contribution importante au développement de la société.
Les délégués ont également partagé les progrès réalisés dans la mise en œuvre de leurs objectifs depuis un an et ont réaffirmé que l’ensemble du secteur continuera de se concentrer sur ces quatre domaines prioritaires.
Créée en mars 1997, l’Association mondiale des nouilles instantanées compte 132 entreprises membres provenant de 23 pays et territoires.
Parmi elles, 13 entreprises agissent en tant que membres exécutifs et on compte 2 membres spéciaux (Académie chinoise des sciences et technologies alimentaires, Association japonaise de l’Industrie alimentaire de commodité).
Acecook Việt Nam est devenu membre de WINA en août 2011 et a été nommé membre exécutif.
Outre Acecook Việt Nam, Nissin Foods Việt Nam et VIFON sont également membres officiels de cette association.
Le Việt Nam est l’un des pays où la demande de nouilles instantanées est la plus élevée au monde. Cette demande continue de croître chaque année.
En particulier, selon les données agrégées de WINA en 2022, la demande totale de nouilles instantanées du Việt Nam se classe au troisième rang mondial (environ 8,5 milliards de paquets) et au premier rang mondial en termes de nombre moyen de paquets consommés par habitant. Chaque Vietnamien mange 85 paquets de nouilles/an.
L’agroforesterie, une solution naturelle sous-estimée dans la lutte contre le réchauffement climatique
03-10-2023
https://www.goodplanet.info/2023/10/03/lagroforesterie-une-solution-naturelle-sous-estimee-dans-la-lutte-contre-le-rechauffement-climatique/
Une étude scientifi que publiée dans la revue Nature Climate Change estime que l’agroforesterie peut jouer un rôle majeur dans l’atténuation du changement climatique par des moyens naturels.
En effet, les chercheurs évaluent à 310 millions de tonnes de carbone par an le potentiel de réduction des émissions de gaz à effet de serre permis par l’agroécologie. À titre de comparaison, celui de la reforestation est de 270 millions de tonnes de carbone et celui de la lutte contre la déforestation s’élève à 490 millions de tonnes de carbone. Les scientifiques parlent de solution climatique naturelle.
« Nous disposons du savoir-faire et de l’espace nécessaire pour ajouter davantage d’arbres aux terres agricoles du monde entier« , déclare Drew Terasaki Hart, écologue et informaticien chez The Nature Conservancy (TNC, une ONG écologiste américaine fondée en 1951).
Il est l’auteur principal de l’étude publiée le 28 septembre dans Nature Climate Change. « La science peut aider à identifier les endroits où l’agroforesterie a le plus grand potentiel pour atténuer le changement climatique, tout en offrant ses avantages au plus grand nombre. »
L’agroforesterie recouvre différentes pratiques agricoles autour du monde.
Elles ont en commun de concilier la préservation des arbres, qui séquestrent le carbone, avec la production alimentaire. Elle limite ainsi le changement d’affectation et d’utilisation des sols. Il s’agit du fait de remplacer un espace végétal naturel par de l’agriculture ou de l’urbaniser. En plus de participer au stockage du carbone dans les végétaux, les systèmes agroforestiers produisent de la nourriture et aident à préserver la biodiversité.
Des freins à l’essor de l’agroforesterie
« Dans de nombreuses régions, en particulier dans les pays du Nord, les arbres ont été éliminés des exploitations agricoles », déplore Rémi Cardinael, chercheur en agronomie au Cirad (Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement), qui a participé l’étude.
Il ajoute que : « l’agroforesterie pourrait être une très bonne manière de reboiser ces régions par rapport à des projets de reboisement à grande échelle qui peuvent être plus vulnérables aux perturbations, tout en offrant des avantages directs aux agriculteurs.«
Les approches qualifiées de solution climatique naturelle ne bénéficient pas encore d’un soutien massif dans le monde. Contacté par email, Rémi Cardinael, chercheur en agronomie au Cirad explique : « il y a beaucoup de contraintes au développement de l’agroforesterie : le foncier, des politiques publiques orientées agriculture ou foresterie… L’agroforesterie est souvent oubliée dans ce cadre-là. » Il rajoute aussi comme facteurs explicatifs : « la difficulté pour trouver des marchés pour commercialiser les produits issus de l’agroforesterie, le manque de formation des techniciens agricoles à la gestion des arbres, etc etc. »
De nombreux pays envisagent pourtant de développer l’agroforesterie dans leur stratégie de réduction des émissions de gaz à effet de serre. Pour le moment, seulement 40 % des pays en développement l’ont incluse dans leurs contributions déterminées au niveau national, qui pour rappel, sont la traduction opérationnelle pour chaque nation des engagements pris pour atteindre les objectifs de l’Accord de Paris signé en 2015.
L’avis des expertes de la Fondation GoodPlanet
Claire Sellier, cheffe de projets agriculture durable à la Fondation GoodPlanet, commente : « pour moi, l’agroforesterie est une voie essentielle pour l’adaptation au changement climatique puisqu’elle permet la séquestration de carbone tout en soutenant des types d’agriculture tournés vers l’agroécologie en créant des micro-climats pour les cultures et les animaux d’élevage et en apportant une diversification des activités et des revenus des producteurs et productrices.«
Quant à elle, Naomi Soudry, chargée de projets agroécologie au sein de la Fondation GoodPlanet : « »l’agroforesterie a en effet un rôle très intéressant pour l’atténuation et l’adaptation au changement climatique par la séquestration de carbone ou la préservation des cultures face aux aléas climatiques par exemple. Cette pratique présente également d’autres avantages, comme la préservation de la ressource en eau et de sa qualité. C’est un sujet vraiment montant depuis quelques années, suite notamment aux dernières sécheresses en France.«
D’après Julien Leprovost
Le système d’alerte précoce aux orages et inondations fait ses débuts
03-102023
L’Administration météorologique et hydrologique du Việt Nam (VNMHA) a lancé mardi 3 octobre à Hanoï un système d’alerte précoce aux orages, pluies et inondations.
Ce dispositif entièrement automatique peut rassembler les différents types de données à partir des systèmes de surveillance météorologique et qui, ensuite, archive et traite ces informations selon les besoins.
Son application vise à fournir des informations précoces pour aider la prévision des orages, éclairs et pluies diluviennes au service de l’alerte aux communautés pour faire face à l’éventualité des phénomènes hydrométéorologiques dangereux.
Le lancement du système d’alerte précoce aux orages, pluies et inondations a eu lieu lors d’une cérémonie célébrant la 78e Journée traditionnelle du secteur de l’hydrométéorologie du Việt Nam (3 octobre 1945-2023).
S’adressant à la cérémonie, le directeur général de la VNMHA, Trân Hông Thai, a passé en revue le processus de 78 ans de construction et d’accompagnement du secteur sous le leadership du Parti, la gestion du gouvernement et la direction du ministère des Ressources naturelles et de l’Environnement.
« Le secteur s’est rénové, s’est modernisé, a appliqué des progrès scientifiques et techniques dans ses activités de surveillance, de prévision et d’information, apportant une contribution importante à la prévention, à la réponse et à l’atténuation des catastrophes naturelles et au maintien de la défense et de la sécurité du pays, » a-t-il souligné.
Saluant les efforts et les réalisations du secteur, le vice-ministre des Ressources naturelles et de l’Environnement, Lê Công Thành, a exhorté le secteur à continuer de promouvoir son rôle et sa créativité, répondant aux exigences de développement dans la période de transformation numérique du pays.
À cette occasion, la VNMHA et la Société de gestion du trafic aérien du Việt Nam (VATM) ont signé un accord de coopération, axé sur l’élaboration et la mise en œuvre de la réglementation sur les activités hydrométéorologiques, l’amélioration des prévisions météorologiques dans les zones d’exploitation et de contrôle aériens, et l’établissement d’un mécanisme de communication et de soutien d’urgence en cas de catastrophes naturelles dangereuses.
L’Agence vietnamienne d’Information lance un livre photo sur le général Vo Nguyen Giap
03-10-2023
Hanoï (VNA) – La maison d’édition de l’Agence vietnamienne d’Information a compilé et publié un livre de photos intitulé « Général Vo Nguyen Giap« , à l’occasion du 10e anniversaire de sa mort cette année (4 octobre 2013-2023).
C’est également en prévision du 80e anniversaire de la fondation de l’Armée populaire vietnamienne, du 70e anniversaire de la victoire historique de Dien Bien Phu et du 113e anniversaire de la naissance du défunt général l’année prochaine.
Imprimé en vietnamien et en anglais, le livre rassemble des centaines de photos du général sélectionnées à partir de diverses sources, offrant aux lecteurs des images vivantes et des annotations détaillées sur sa vie et sa carrière.
Il met également en lumière les changements historiques, les batailles et les victoires de l’armée et du peuple vietnamiens au XXe siècle à travers trois parties : Ville natale, Famille et Enfance ; Génie militaire ; et général du temps.
Le Général Vo Nguyên Giap, de son vrai nom Vo Giap et dont le cryptonyme est Van, est né le 25 août 1911 à Quang Binh et décédé le 4 octobre 2013 à Hanoï.
Tout au long de sa carrière militaire, le général Vo Nguyên Giap aura façonné l’armée révolutionnaire du Việt Nam, faisant d’un groupe de 34 soldats en 1944, l’une des armées les plus redoutables qui soient, avec plus d’un million en 1975. Il a conduit l’Armée vietnamienne de victoire en victoire, à commencer par celle de Dien Bien Phu, en 1954, puis par la libération totale du Sud et la réunification nationale au printemps 1975: autant de succès qui ont ébranlé le monde entier.
Le Général Vo Nguyên Giap, entré dans l’histoire militaire et les études militaires et stratégiques de son vivant, était même admiré par ses ennemis dont les généraux français Raoul Salan et américain William Westmoreland. « Général autodidacte« , selon ses propres termes, il n’a suivi aucun cours d’une quelconque académie militaire.
En France, un cursus universitaire en langue et culture vietnamiennes resserre les liens bilatéraux
04-10-2023
Le projet « Tremplin pour le Việt Nam« , une collaboration entre l’Université Paul-Valéry Montpellier III de France et l’Université de Langues et d’Etudes Internationales – Université nationale du Việt Nam à Hanoï, a affirmé son rôle de « passerelle » pour relier la jeunesse française à la culture et à la langue vietnamiennes.
Initié en 2019, le programme d’enseignement universitaire en langue et culture vietnamiennes suscite un intérêt auprès de la jeunesse française, avec 20 étudiants inscrits en première année.
Jusqu’à présent, ce programme, chargé par le professeur Pierre Journoud, a formé une centaine d’étudiants.
Selon le professeur Pierre Journoud, le projet est fortement soutenu par l’Université française Paul-Valéry Montpellier III et l’ambassade du Việt Nam en France. Son objectif est de rendre le Việt Nam plus populaire auprès des jeunes français et même des plus âgés puisque ce cursus s’adresse aux 18-78 ans.
« Le programme se concentre principalement sur l’enseignement de l’histoire, de la culture et de la langue vietnamiennes, aidant les apprenants à mieux comprendre le Việt Nam. En outre, il couvre également des sujets économiques, commerciaux et environnementaux, » a-t-il indiqué.
En plus des cours de langue et de culture vietnamiennes en classe, les étudiants ont également la possibilité d’assister à des séminaires ou colloques et de participer à des activités parascolaires pour mieux comprendre la communauté vietnamienne en France.
« Le projet devrait contribuer à renforcer la coopération franco-vietnamienne, » a-t-il ajouté.
Le Viêt Nam ne prévoit pas de gaz provenant des projets d’Exxon et de Gazprom pendant des années
05-10-2023
HANOI – Le Việt Nam s’attend à de nouveaux retards de plusieurs années avant que les blocs offshore développés par la major américaine Exxon Mobil et la société russe Gazprom ne produisent du gaz, selon un projet de document gouvernemental vu par Reuters.
Le nouveau calendrier jette de nouveaux doutes sur les perspectives d’exploitation des entreprises en mer de Chine méridionale, où le Viêt Nam est en conflit avec Pékin au sujet des eaux contestées.
« Face à la pression des investisseurs pour qu’ils soient plus favorables aux énergies vertes, Exxon envisage depuis des années de se retirer de son projet Blue Whale au large de la côte centrale du Viêt Nam, » ont déclaré des personnes familières avec le dossier.
Les retards pourraient également alimenter de nouvelles inquiétudes quant à l’approvisionnement en électricité du Viêt Nam. Le pays, en proie à des pannes d’électricité ces derniers mois, a élaboré des plans visant à utiliser le gaz national, y compris le gaz provenant des projets d’Exxon et de Gazprom, pour un dixième de sa capacité de production d’électricité d’ici à 2030.
Le projet Blue Whale prévoit la construction, par des entreprises vietnamiennes et autres, de cinq centrales électriques d’une capacité totale de près de 4 gigawatts (GW). Deux d’entre elles devaient être opérationnelles d’ici 2024, selon les plans établis par le gouvernement en 2011.
Un nouveau projet de document du ministère vietnamien de l’industrie daté du 31 août indique toutefois que les cinq centrales ne seront opérationnelles que lorsque le gaz sera disponible à partir de ce bloc « en 2028, provisoirement« .
Le document, qui pourrait devenir officiel d’ici la fin du mois de novembre, indique également que les accords de vente de gaz pour quatre d’entre elles devraient être signés cette année.
Aucune des cinq usines n’a été construite. Exxon cherche des acheteurs pour le projet depuis des années, selon des sources industrielles au fait du dossier, dont certaines ont refusé d’être identifiées car elles n’étaient pas autorisées à parler aux médias.
« Nous comprenons qu’ils ont cherché des opportunités de désinvestissement, mais nous n’avons pas connaissance d’un processus actif en cours pour le moment« , a déclaré Andrew Harwood, directeur de recherche à la société de conseil Wood Mackenzie.
Interrogée sur le retard pris dans la production de gaz et sur les intentions d’Exxon concernant Blue Whale, Michelle Gray, porte-parole de la société basée aux États-Unis, a déclaré que le projet progressait.
« Les activités commerciales se poursuivent comme d’habitude« , a-t-elle ajouté, mais elle s’est refusée à tout autre commentaire.
Le ministère vietnamien de l’industrie et la société gazière publique PetroViệt Nam, qui est partenaire d’Exxon dans le projet Blue Whale, n’ont pas répondu aux demandes de commentaires.
L’unité vietnamienne d’Exxon a signé le contrat Blue Whale en 2009.
Le gisement est le plus grand du Viêt Nam et Exxon a estimé que ses gisements de gaz pourraient alimenter une ville de la taille de Hanoï pendant plus de 20 ans.
Mais des obstacles administratifs, notamment des désaccords sur le montant que l’opérateur du réseau électrique vietnamien paierait pour l’électricité produite par les centrales, ont retardé le développement de l’infrastructure terrestre, selon deux sources industrielles.
« L’extraction du gaz du bloc aurait également une empreinte carbone plus importante que d’habitude, ce qui nécessiterait des investissements coûteux en matière de captage du carbone », ont-elles ajouté.
« Exxon a dépensé 500 millions de dollars pour le forage et d’autres coûts initiaux, sur les 10 milliards de dollars qu’elle avait prévu d’investir, » a déclaré M. Harwood.
Wood Mackenzie pense que toute décision sur l’investissement fi nal n’interviendra pas avant 2026.
« Ce qui signifi e que l’extraction du gaz ne pourrait commencer qu’au cours de la prochaine décennie », a-t-il ajouté.
GAZPROM
Gazprom, contrôlé par l’État, est également confronté à une incertitude prolongée concernant son principal projet gazier au Viêt Nam, qui implique la construction d’une centrale électrique de 0,34 GW alimentée par le gaz qu’elle extrairait du champ Bao Vang dans les eaux entre le Viêt Nam et l’île chinoise de Hainan.
En mai, le gouvernement a inscrit ce projet, sur lequel Gazprom a commencé à travailler en 2000, parmi ceux qui devraient être prêts avant la fi n de la décennie.
Le nouveau projet de document du gouvernement indique toutefois que la centrale ne sera probablement pas mise en service avant 2030, car Gazprom « évalue les réserves de gaz ».
Gazprom et l’ambassade de Russie à Hanoï n’ont pas répondu aux demandes de commentaires.
PetroViệt Nam, qui est également partenaire de Gazprom, n’a pas répondu aux demandes de commentaires.
Les concessions de la société dans la région chevauchent des blocs revendiqués par la Chine et pour lesquels Pékin a délivré ses propres licences.
D’après Francesco Guarascio et Khanh Vu (REUTERS)
Le régime d’écoulement du Mékong n’est plus naturel
06-10-2023
https://lecourrier.vn/le-regime-decoulement-du-mekong-nest-plus-naturel/1209126.html
Les pays du bassin du Mékong se trouvent confrontés aux impacts du changement climatique, a alerté le 13e Forum régional des parties prenantes (RFS) organisé jeudi 5 octobre à Luang Prabang, au Laos, par la Commission du Mékong (MRC).
« Le changement climatique contribue à modifier le débit du Mékong, la température moyenne en 50 ans a augmenté de 1,4°C dans tout le bassin et le nombre de jours de précipitations fortes et modérées a aussi diminué dans les pays du bassin du Mékong, « a fait savoir la MRC dans son Rapport sur l’état du bassin 2023 (SOBR).
Le régime d’écoulement du Mékong dus au climat et aux développements a changé, étant supérieur à son niveau moyen pendant la saison sèche et inférieur à son niveau moyen pendant la saison des pluies.
Les faibles débits pendant la saison des pluies ont également réduit le flux inverse dans le Tonlé Sap, contribuant à augmenter la zone salifère dans le delta du Mékong.
Parallèlement à cela, la quantité de sédiments passant par les stations de surveillance de la MRC a également diminué de manière significative, contribuant ainsi à l’instabilité des berges et à l’érosion côtière.
Selon les experts, non seulement le débit a changé, mais la qualité et la quantité de l’eau du Mékong coulant en aval ont également diminué, affectant la production agricole et l’aquaculture, en particulier dans la région du delta du Mékong au Việt Nam.
« Le régime d’écoulement du Mékong n’est plus naturel, » a déclaré Annoulak Kittkhoun, directeur exécutif de la MRC, composée du Cambodge, du Laos, de la Thaïlande et du Việt Nam.
Plus précisément, le débit pendant la saison sèche est supérieur à la moyenne et plus faible pendant la saison des pluies.
Cela apporte à la fois des points positifs et des points négatifs potentiels, a-t-il fait savoir à la presse en marge du forum.
La MRC, en collaboration avec ses États membres et la Chine, étudie les causes et les raisons de ces changements afin d’identifier des mesures d’adaptation à ces changements, a-t-il encore indiqué.
Le delta du Mékong menacé par l’épuisement de ses réserves de sable
06-10-2023
L’avenir du delta du Mékong au Việt Nam, région stratégique pour le riz et la biodiversité, est menacé par le risque d’épuisement de ses réserves de sable d’ici 2035, a alerté jeudi l’un des co-auteurs d’un rapport pour le WWF.
Au rythme actuel de 35 à 55 millions de m³ de sable prélevés chaque année, « le stock exploitable sous le lit du fleuve (estimé entre 367 et 550 millions de mètres cubes, NDLR) ne peut pas durer plus de dix ans« , a indiqué l’ONG de défense de l’environnement dans un texte daté du mois d’août. La région « affronte une menace existentielle au cours des trois prochaines décennies si aucune transformation à grande échelle n’est entreprise », est-il écrit.
La montée des eaux perturbe l’équilibre des sols
La zone du delta du Mékong est considérée comme le grenier à riz du Việt Nam, dont dépendent des dizaines de millions de personnes, pour leur alimentation notamment.
C’est aussi un haut lieu de la biodiversité, dont l’équilibre est menacé par le dérèglement climatique, notamment la montée des eaux.
« L’épuisement des réserves de sable peut conduire à une hausse de 10% des zones touchées par l’intrusion du sel, qui affecte déjà les récoltes, » a expliqué le chercheur Sepehr Eslami, impliqué dans le rapport.
Le phénomène peut aussi accélérer « l’érosion des berges de rivière et de plus grandes marées, qui peuvent mener à plus d’inondations et d’érosion », a poursuivi l’expert.
Le sable volé la nuit par des gangs !
Le rapport a pointé du doigt l’effet néfaste des barrages hydroélectriques construits en amont sur le fleuve Mékong, qui retiennent une partie des alluvions nécessaires au renouvellement des réserves de sable.
Du sable est prélevé au Việt Nam ainsi qu’au Laos, au Cambodge et en Thaïlande pour répondre aux besoins du secteur du bâtiment et des travaux publics.
La demande est telle que des réseaux illégaux de prélèvement se sont organisés, la nuit, parfois avec l’aval des autorités corrompues.
La police vietnamienne a procédé en août à l’arrestation d’un responsable de la province d’An Giang, dans le delta du Mékong, soupçonné d’avoir touché 50.000 dollars d’une entreprise de minage de sable.
Le WWF appelle à un vaste plan régional
Dans le rapport, WWF a recommandé aux pays riverains du Mékong de s’entendre sur un plan sur la question ainsi que la promotion de méthodes de construction plus durables.
Dans le delta du Mékong, le ministère vietnamien de l’Agriculture et du Développement rural a recensé depuis 2016 environ 800 endroits concernés par l’érosion sur un total de plus de 1100 km de berges donnant sur les rivières et la mer.
« Quelque six milliards de tonnes de sable sont arrachées chaque année aux océans, » ont alerté les Nations Unies début septembre. D’après WWF
Les humains s’installent de façon croissante dans des zones inondables
06-10-2023
Les humains s’établissent de façon croissante dans des zones fortement exposées à de dangereuses inondations, notamment en Chine, avertit une étude dirigée par un économiste de la Banque mondiale, publiée mercredi 4 octobre.
Depuis 1985, la croissance de l’urbanisation dans les zones inondables a largement dépassé la croissance dans les zones sûres.
« A une époque où le choix de l’installation des humains devrait s’adapter au changement climatique, de nombreux pays augmentent rapidement leur exposition aux inondations », a indiqué à l’AFP l’auteur, Jun Rentschler.
Son étude a analysé des images satellite sur 30 ans, retraçant l’évolution du peuplement à l’échelle mondiale, ainsi que des cartes des inondations.
Alors que les études précédentes avaient tendance à se concentrer sur une région ou un type d’inondation en particulier, ces nouvelles recherches ont porté sur le monde entier et sur les risques d’inondations côtières, liés aux fortes pluies et fluviales.
L’étude a révélé qu’en 2015, 20% de toutes les zones habitées se trouvaient dans des zones présentant des risques d’inondation moyens ou élevés, contre 17,9% trente ans plus tôt.
L’augmentation en pourcentage peut sembler modeste, mais elle représente une superficie énorme en raison de la rapidité avec laquelle le peuplement s’est développé à l’échelle mondiale depuis 1985.
« Quelque 76.400 kilomètres carrés de zone de peuplement humain, soit environ 48 fois la taille du Grand Londres, sont désormais confrontés à des inondations de plus de 50 cm, » a déclaré l’économiste.
« Ce peuplement en expansion dans des zones à haut risque crée une exposition aux inondations, ainsi qu’à de futurs dégâts et rend nécessaire d’investir dans la protection contre les inondations », prévient l’étude publiée dans la revue Nature.
L’Asie de l’Est et le Pacifique sont parmi les régions plus exposées, en raison notamment de l’expansion urbaine en Chine, ainsi qu’au Việt Nam et au Bangladesh.
« Au Việt Nam, où près d’un tiers du littoral est désormais construit, les endroits les plus sûrs et les plus productifs sont de plus en plus occupés« , écrivent les auteurs.
« Ainsi, les nouvelles zones de développement humain se font de manière disproportionnée sur des terres dangereuses et des zones auparavant évitées, telles que les lits des rivières ou les plaines inondées« . D’après BATINFO & AFP
Le café broie du noir
06-10-2023
Le prix du café robusta a baissé sur la semaine et celui de l’arabica a stagné, pris entre les rapports d’augmentation de l’approvisionnement venant des principaux pays producteurs et la prévision d’un nouveau déficit de l’offre sur l’année 2022/23, même si celui-ci se réduit.
Vendredi, l’arabica a atteint à New York un plus bas depuis janvier, à 144,45 cents la livre, et le robusta à Londres un nouveau plus bas depuis avril, à 2 255 dollars la tonne.
« Les cours ont fl anché «suite à des rapports sur l’amélioration des offres du Brésil et du Việt Nam« , indique Jack Scoville, analyste pour Price Futures Group.
Le Brésil est le premier producteur mondial de café arabica et le Việt Nam de robusta.
« La récolte brésilienne avance rapidement, ce qui a exercé une pression sur les prix », précise M. Scoville.
« Le marché mondial du café « devrait connaître une nouvelle année de déficit », affirme toutefois l’Organisation internationale du café (OIC) dans son rapport de septembre.
Selon ses estimations, la production mondiale de café a diminué de 1,4%, en glissement annuel, pour atteindre 168,5 millions de sacs de 60 kilos au cours de l’année caféière 2021/22, mais devrait rebondir de 1,7% pour atteindre 171,3 millions de sacs en 2022/23.
La consommation mondiale a augmenté de 4,2% en 2021/22 et devrait augmenter de 1,7% pour atteindre 178,5 millions de sacs au cours de l’année caféière 2022/23, selon l’OIC.
Sur l’ICE Futures US de New York, la livre d’arabica pour livraison en décembre valait 146,25 cents, contre 146,15 cents sept jours auparavant.
Sur le Liffe (London International Financial Futures and options Exchange) de Londres, la tonne de robusta pour livraison en janvier valait 2 275 dollars vendredi contre 2369 dollars une semaine plus tôt à la clôture.
D’après allnews.ch
Avortement au Việt Nam
08-10-2023
https://lepetitjournal.com/hanoi/comprendre-vietnam/avortement-vietnam-savoir-368746
Selon le pays, l’État ou la région dans laquelle vous vivez, les règles concernant l’interruption volontaire de grossesse varient énormément.
Voici ce qu’il faut savoir sur l’avortement au Việt Nam.
Si de nombreux pays, comme l’Égypte ou le Sénégal interdisent encore totalement l’avortement, et que certains tels que les États-Unis reviennent même sur sa légalisation, ce n’est pas le cas du Việt Nam.
S’il vous faut recourir à un IVG, vous pourrez le faire de manière sereine, et qui plus est gratuite.
Le Việt Nam, pays avec le taux d’avortement le plus élevé au monde
Depuis 1989, en raison de l’article 44 de la loi sur la protection de la santé publique, l’avortement est légal, et entièrement remboursé par l’État vietnamien.
Un privilège pour les Vietnamiennes, qui n’ont à se soucier ni des conséquences fi nancières, ni des conséquences morales de leur interruption volontaire de grossesse, car cette pratique, autorisée depuis près de 35 ans, est très peu soumise au jugement.
Si bien que le Việt Nam est le pays avec le taux d’avortement le plus élevé au monde.
L’hôpital central d’obstétrique d’Hanoï a mené une enquête qui a révélé que 40% des grossesses, soit 1 sur 5, sont interrompues par an dans l’ensemble du pays.
Praticable jusqu’à 22 semaines après le début de la grossesse et relativement facile d’accès, notamment dans les cliniques privées, près de 500.000 avortements sont effectués par an (selon les statistiques du gouvernement) et parfois à plusieurs reprises sur les mêmes femmes.
Une petite partie de la population dénonce tout de même, un grand manque d’éducation sexuelle chez les jeunes.
Un manque de sensibilisation chez les Vietnamiens ?
Dans les années 70, une grande partie des pays de l’Asie de l’Est était soumise à des restrictions strictes concernant le nombre d’enfants par famille.
Pour le Việt Nam, le nombre idéal imposé par le gouvernement était de deux enfants par foyer, ce qui poussait grandement les femmes sujettes à une troisième grossesse, à avoir recours à l’avortement.
Ainsi, c’est pour cela que l’avortement est autant normalisé dans ces pays.
Bien que la légalisation et l’inexistence de tabou autour l’avortement au Việt Nam soit une bonne chose, le nombre extrêmement élevé d’IVG effectuées par an témoigne tout de même d’un certain problème, notamment en ce qui concerne le rapport à la contraception.
En effet, cette pratique médicale est tellement normalisée au sein de la population, que les jeunes filles la font parfois passer avant l’usage de préservatif, ou de quelconque moyen de contraception.
Une mentalité qui peut s’avérer être un problème quand on sait que la protection n’empêche pas uniquement les grossesses, mais également les maladies sexuellement transmissibles.
Sujet auquel les jeunes vietnamiens sont relativement peu sensibilisés.
D’après Noémie Carnet
Préserver la mangrove verte : une urgence écologique dans le delta du Mékong
08-10-2023
Le rôle crucial de la mangrove dans la préservation des digues, la réduction de l’érosion, la protection des communautés et la génération de moyens de subsistance pour les populations est indéniable.
La province de Soc Trang (delta du Mékong), qui s’étend sur 72 km de littoral, abrite près de 10 300 ha de forêt, dont environ 6 815 ha sont dédiés à la zone forestière de protection côtière.
Cette zone est principalement concentrée dans les localités de Cù Lao Dung, Long Phu, Trân Dê, et la ville de Vinh Châu.
L’impact des vagues et des tempêtes entraîne un amincissement progressif de la ceinture forestière protectrice de Soc Trang, mettant en péril le système de digues maritimes et la production agricole dans la région côtière.
Le district de Cù Lao Dung abrite environ 1 700 ha de forêt de mangrove côtière, une zone riche en diversité de poissons et de fruits de mer, offrant des conditions favorables à la vie des habitants des communes d’An Thanh 3, An Thanh Nam, An Thanh Dông et Dai An 1.
Malgré ces avantages, la ressource s’épuise progressivement après de nombreuses années d’exploitation, affectant les revenus des populations locales.
Afin de préserver efficacement les forêts, d’éviter l’abattage d’arbres forestiers et de mettre un terme à la chasse des espèces aquatiques résidant sous le couvert forestier, le district de Cù Lao Dung a récemment mis en place plusieurs groupes dédiés à la plantation et à la protection des forêts, ainsi que des groupes axés sur l’aquaculture sous le couvert forestier.
La famille du chef de la coopérative d’aquaculture sous le couvert forestier de la commune d’An Thanh 3, Dinh Van Moi, est engagée dans le modèle d’aquaculture combinée sous le couvert des mangroves, avec le soutien du Projet visant à prévenir la résilience climatique intégrée et à promouvoir les moyens de subsistance durables dans le delta du Mékong (MDICRSL).
Sur une superficie de 2 000 m2 sous le couvert forestier de mangrove, cette famille a élevé avec succès plus de 840 kg de barramundi et plus de 161 kg d’escargots laineux.
Après environ quatre mois, ils ont commencé à récolter le premier lot de fruits de mer.
Le prix des bars varie entre 35.000 et 40.000 dôngs/kg, tandis que celui des escargots se situe entre 80.000 et 100.000 dôngs/kg.
Cette activité génère un revenu plus stable et plus élevé que la culture de la canne à sucre, qui était précaire par le passé.
« Depuis la création du groupe coopératif et la participation au projet MD-ICRSL, les habitants vivent de manière stable tout en préservant la forêt. L’élevage des bars et des escargots se déroule tranquillement, avec des économies sur les coûts alimentaires grâce à l’utilisation judicieuse des ressources naturelles. Cela génère un revenu mensuel supplémentaire d’au moins quelques millions de dôngs, en fonction de l’échelle de l’exploitation agricole« , a déclaré Dinh Van Moi.
Selon le Centre provincial de vulgarisation agricole de Soc Trang, le modèle d’aquaculture domestique a contribué à la protection et au développement des forêts, à la préservation et au développement des ressources aquatiques naturelles dans les terres alluviales du district de Cù Lao Dung.
Accroître l’épaisseur des mangroves pour la protection côtière
De nombreuses études indiquent que la perte de superficie de mangrove dans le delta du Mékong au cours des 20 dernières années est principalement attribuable à l’érosion côtière et aux activités de conversion de l’utilisation des terres.
Selon le professeur et docteur en sciences Dang Huy Huynh, ancien directeur de l’Institut d’écologie et des ressources biologiques relevant de l’Académie des sciences du Việt Nam, cette situation s’aggrave de plus en plus, en grande partie en raison du déclin croissant du bouclier protecteur que constituent les mangroves.
De multiples facteurs contribuent à ce déclin, allant de l’impact négatif des forces naturelles telles que les vagues, le vent et les tempêtes, aux activités humaines telles que la construction, l’exploitation minière et l’aquaculture.
Cependant, la cause principale de ce phénomène est attribuée au facteur humain.
Citant l’aquaculture des populations côtières comme exemple, le professeur Dang Huy Huynh a souligné que bien que l’exploitation et la déforestation des mangroves pour élever des crevettes et des poissons est inacceptable.
“La destruction de forêts de mangroves pour l’élevage de crevettes et de poissons ne procure que des bénéfices immédiats, tandis que la préservation d’une zone de mangrove vieille de plusieurs décennies et la promotion de ses bienfaits ne sont pas des questions simples.”
« Les activités d’aquaculture côtière nécessitent une planification spécifique, identifiant les zones où elles peuvent être menées et celles où elles ne le devraient pas.
Tout le monde est conscient que les forêts de mangroves jouent un rôle crucial en régulant et en empêchant l’eau salée de pénétrer profondément dans les terres. Par conséquent, à mesure que davantage de forêts sont détruites, l’obstacle à l’eau salée disparaît, permettant à celle-ci de s’infiltrer facilement en profondeur et d’affecter les cultures de riz, les sources d’eau et la vie des populations », a souligné le professeur Huynh.
Il a mis en avant la nature symbiotique de la relation entre l’homme et la nature.
Afin d’éviter la déforestation, de nombreuses provinces du delta du Mékong ont adopté ces dernières années des modèles de subsistance dans les forêts de mangroves, à la fois économiquement efficaces et adaptables au phénomène d’intrusion d’eau salée dans la région.
Un exemple notable se trouve dans la province de Trà Vinh, où la superficie forestière totale dépasse 9.000 ha. Actuellement, plus de 4.000 ha de forêt ont été plantés et sont protégés par les habitants eux-mêmes, combinant ainsi la protection de l’environnement avec l’élevage écologique de crevettes (élevage extensif).
Ce type de modèle de subsistance offre des résultats durables tout en préservant l’environnement contre les impacts du changement climatique.
Il est activement mis en œuvre par les communautés locales et les habitants des zones côtières.
Selon les experts, le développement des forêts de mangroves dans le delta du Mékong nécessite une approche adaptée aux conditions climatiques et pédologiques.
La plantation ou la replantation totale ou partielle d’une ceinture de mangroves contribuera à atténuer les problèmes d’érosion côtière.
Parallèlement, une approche holistique et complète est nécessaire pour créer des conditions propices et durables permettant aux infrastructures vert-gris de protéger les zones côtières.
En particulier, les questions relatives aux sédiments, à l’extraction du sable, à l’affaissement des terres, à la restructuration de l’industrie aquacole, ainsi qu’à la gestion des mangroves exigent une approche à long terme, unifiée et persévérante.
Ces initiatives s’alignent sur l’orientation du développement durable défi nie par la Résolution 120 (publiée en 2017) et le Plan régional du delta du Mékong, ainsi que sur les plans directeurs des différentes localités.
Extraits (Gavroche Hebdo)
10-10-2023
Economie
Un total de 164 millions de dollars provenant de la réserve du budget central de 2023 devrait être alloué à 13 localités du delta du Mékong pour des mesures de lutte contre l’érosion, selon un document soumis par le ministère vietnamien de la Planification et de l’Investissement (MPI) au Premier ministre.
« La lutte contre l’érosion des berges et des côtes dans le delta du Mékong est une question urgente et une priorité du gouvernement« , a déclaré le vice-Premier ministre Le Minh Khai lors d’une réunion avec les responsables ministériels le 5 octobre au soir à ce sujet.
Société
930 000 enfants vietnamiens ont du quitter leur foyer familial au cours de la période 2016-2021 en raison de phénomènes météorologiques extrêmes tels que les inondations, les tempêtes et la sécheresse, selon les données d’une nouvelle analyse de l’UNICEF publiée le 6 octobre.
Au niveau mondial, les catastrophes météorologiques ont provoqué 43,1 millions de déplacements internes d’enfants dans 44 pays sur une période de six ans, selon l’étude Children Displaced in a Changing Climate, qui constitue la première analyse mondiale du nombre d’enfants chassés de chez eux au cours de la période 2016-21 en raison d’inondati.ons, de tempêtes, de sécheresses et d’incendies de forêt, et qui examine les projections pour les 30 prochaines années.
Le 4 octobre 2023, la mission de défense de l’ambassade de France au Vietnam s’est rendue dans la province de Thai Nguyen afin de conduire avec les autorités locales une cérémonie d’exhumation de soldats français morts lors d’un crash d’avion le 28 avril 1951.
Depuis 1994, deux frères recherchent leur oncle disparu. C’est avec une grande émotion que la boîte contenant les restes de l’équipage a été exhumée en présence de la famille et d’autorités locales vietnamiennes. Les restes sont envoyés en France en vue de reposer au mémorial des guerres d’Indochine à Fréjus.
Hô-Chi-Minh-Ville s’efforce de mener à bien les procédures d’investissement dans la construction de 35 000 appartements sociaux d’ici 2025, soit l’équivalent de 2,5 millions de mètres carrés de surface de plancher.
La ville a construit et mis en service 19 projets de logements sociaux, dont 14 954 appartements entre 2016 et 2020.
Elle a mis en service un projet de logement pour travailleurs comprenant 1 449 appartements.
Selon son plan de développement du logement social, la ville prévoit de construire environ 35 000 unités de logement social d’ici 2025, dont environ 7 000 logements locatifs et 4 500 logements pour les travailleurs. Au deuxième trimestre 2023, la ville avait achevé et mis en service deux projets de 623 appartements.
Six projets de logements sociaux comprenant 3 956 appartements et un projet de logements pour travailleurs comprenant 1 040 appartements sont en cours de construction.
L’harmonie culturelle au sein d’une université à Hanoï
11-10-2023
https://lecourrier.vn/lharmonie-culturelle-au-sein-dune-universite-a-hanoi/1219261.html
Au cœur du campus de l’Université de langues et d’études internationales (ULEI), la construction du Département de français (DF) incarne fièrement la fusion délicate des cultures orientale et occidentale. Cet espace va au-delà de l’échange intellectuel, c’est une vitrine vivante de la diversité culturelle.
Pour tous, en particulier la communauté francophone, c’est une source d’inspiration où la rencontre des cultures devient un modèle éclatant pour notre objectif commun : le partage culturel.
Francophonie et cultures partagées
La francophonie, en particulier les jeunes, joue un rôle essentiel dans un avenir prometteur. Les esprits jeunes et passionnés façonnent notre avenir grâce à une mission cruciale : préserver et développer l’héritage culturel unique de la langue française, favoriser les échanges culturels et contribuer à un monde diversifié et pacifique.
La culture, aux multiples facettes, reflète tous les aspects de la vie. Parmi eux, l’architecture et l’art sont les messagers culturels à travers l’espace. Les constructions et les œuvres artistiques, imprégnées de conceptions singulières, reflètent les valeurs et les styles de leur contexte culturel.
La fusion culturelle, dans un désir ardent de transcender les frontières, apporte une nouvelle perspective positive. De plus, le partage culturel propage une langue auprès d’un public toujours plus large. La symbiose architecturale entre l’Orient et l’Occident au sein du DF de l’ULEI est un exemple éloquent de cette dynamique féconde.
Le campus comprend :
- un bâtiment C1 de quatre étages, utilisé pour plus de 30 salles de classe ordinaires
- une installation de deux étages (bâtiment C2 )
- un bâtiment C3 de bibliothèque, d’archives et de salle de projection audiovisuelle de deux étages
- un bâtiment administratif C4 d’un étage pour le bureau du doyen du département
- une installation C5 de production cinématographique, photographique et vidéo d’un étage
- un amphithéâtre nommé Vu Dinh Liên.
Devant le C1 se trouve une place conçue pour ressembler à l’amphithéâtre romain. Au cœur de cet amphithéâtre, une colonne lumineuse est érigée, arborant le symbole des Lumières dans la tradition culturelle occidentale.
Les experts du Département d’architecture de Paris ont choisi un style de conception moderne en équilibre avec la culture orientale. Il devait être à la fois esthétiquement plaisant, durable et fonctionnel pour l’environnement éducatif.
Les façades des bâtiments avec des motifs yin-yang s’intègrent parfaitement aux petites structures et au système de verdure typique du Vietnam, incluant des bambous, des plumerias, des flamboyants et autres.
Les tuiles yin-yang le long du couloir entre les bâtiments sont inspirées des toits des maisons traditionnelles vietnamiennes, avec des tuiles en croissant inversé imbriquées.
Les tuiles ont été fabriquées en France, tandis que les briques ont été moulées et cuites dans les fours de poterie de Bat Tràng et Son Tây.
Une autre combinaison cohérence peut être observée : ce sont les deux étangs d’agrément où sont disposés des canaux avec des lotus et nénuphars. Elle crée un équilibre architectural, de la lumière et de l’air, répondant aux besoins de fraîcheur en été et de chaleur en hiver.
La fleur de lotus est également une image largement présente sur les áo dài (tunique traditionnelle) des femmes vietnamiennes, un symbole de pureté spirituelle.
Derrière l’amphithéâtre Vu Dinh Liên, la bambouseraie agit comme une tenture naturelle, séparant le campus de l’avenue Pham Van Dông. Elle symbolise la tradition de la campagne du Nord.
Désormais, la bambouseraie est remplacée par un parking pour les enseignants et les étudiants. Bien que cette transformation ait suscité des regrets, elle apporte du confort aux professeurs et aux étudiants.
Le bâtiment C3 abrite le centre d’information de la bibliothèque, au style occidental raffiné, spacieux et lumineux. Il offre de nombreux documents en français, mais aussi en anglais, japonais et coréen.
Les constructions du département arborent des formes architecturales robustes et détaillées. Des carreaux ornent les murs extérieurs, les balustrades et la cour. Associés à une couleur principale de peinture rose pâle, ces éléments créent une nuance qui résiste admirablement au temps.
Projet emblématique
Devenu membre de la Francophonie en 1979, le Vietnam a joué fièrement son rôle pendant plus de 30 ans, avec des contributions positives. Il accorde une grande importance à la coopération et à la solidarité avec la Francophonie ainsi qu’avec d’autres partenaires.
Par diverses initiatives, le Vietnam encourage constamment la collaboration et le dialogue entre les pays membres.
Pilier du mouvement francophone en Asie-Pacifique, le Vietnam est actif et responsable.
Ainsi, les relations entre le Vietnam et la Francophonie, particulièrement avec la France, sont caractérisées par des liens étroits, amicaux et respectueux. L’exemple du DF à l’ULEI illustre parfaitement la collaboration solide et durable entre les deux pays.
En tant que pont politique et social entre le Vietnam et la France, la construction a une grande importance culturelle et éducative.
L’Ambassade de France au Vietnam valorise les efforts du DF de l’ULEI. Elle continuera à soutenir professeurs, enseignants et étudiants, notamment en termes de formation et de bourses.
Cela renforcera encore plus les liens de coopération et d’amitié, déjà solides, entre le Vietnam et la France
Glyphosate: des effets « sous-estimés » sur les vers de terre et les sols
12-10-2023
Avignon (AFP) – Alors que les Etats membres de l’Union européenne débattent de la prolongation pour dix ans de l’autorisation du glyphosate, Céline Pelosi de l’Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement (Inrae), alerte sur les effets néfastes de cet herbicide sur les vers de terre, et donc sur la fertilité des sols. Directrice de recherche en agroécologie, écologie et écotoxicologie du sol, elle prône son interdiction au profi t d’une agriculture plus vertueuse.
« Vous étudiez les sols et les vers de terre. Pour vous, les risques du glyphosate sont-ils suffisamment pris en compte ? »
Les effets du glyphosate sont sous-estimés. La Commission européenne (qui s’appuie sur les recommandations de son agence sanitaire EFSA, NDLR) n’a pas pris en compte suffisamment les études scientifiques pour évaluer les effets du glyphosate sur l’homme et son environnement. Plus de 60 études ont été publiées sur les effets du glyphosate sur les vers de terre et quasiment aucune n’a été retenue.
Celles qui ont été retenues concernent les vers de compost, qu’on ne trouve pas dans les sols naturels. Cette espèce est jusqu’à quatre fois moins sensible que les espèces qu’on trouve dans les sols.
Le ver de terre ne meurt pas quand il est exposé au glyphosate. Ce sont vraiment des effets à long terme – avec des doses répétées -, sur la reproduction et la croissance notamment, mais aussi sur le comportement.
Quelques études en Amérique latine ont montré qu’au bout d’une vingtaine d’années, à raison de trois applications de glyphosate à doses recommandées par an, on arrive à quasiment une extinction des vers de terre. Donc avec un test au laboratoire sur du court terme, c’est impossible de mettre en évidence ces effets.
Quel est le rôle des vers de terre pour les écosytèmes?
Les vers de terre participent à la fertilité des sols et leur présence permet d’augmenter de 25% à 30% la production végétale.
Ils sont très actifs dans l’enfouissement des matières organiques.
Ils créent des structures qui permettent le passage de l’eau et de l’air dans les sols.
Ils contribuent de façon majeure à l’équilibre de nos sols, à leur fertilité et à leur durabilité.
On en a vraiment besoin.
Il y a vraiment un changement de paradigme à opérer dans la façon dont on considère le sol.
Pendant longtemps, le sol n’a été que le support des cultures.
Aujourd’hui, on a compris que c’est un compartiment dans lequel il y a des interactions complexes d’organismes.
Il faut trouver des solutions pour préserver nos sols. Il n’est pas trop tard parce qu’ils sont résilients, mais il va falloir réagir et ne pas pousser trop loin parce que quand on perd des espèces, il est difficile de revenir en arrière.
Comment faire avec le glyphosate, jugé cancérogène probable par le Centre international de recherche sur le cancer de l’Organisation mondiale de la santé et indispensable par une majorité d’agriculteurs ?
Il y a d’énormes intérêts pour les producteurs de pesticides à base de glyphosate.
Moi, je ne me positionne pas par rapport à tout ça, dans la mesure où j’apporte des faits scientifiques.
Il faut une interdiction du glyphosate pour aller vers une agriculture vertueuse.
Il faut se tourner vers des pratiques qui soient plus durables, plus vertueuses.
Il existe des alternatives au glyphosate – désherbage mécanique ou thermique, couverts végétaux, agroécologie. Elles sont certes moins efficaces dans le temps court pour le désherbage, mais ce sont des solutions beaucoup plus vertueuses sur le long terme.
Le souci, avec l’arrêt brutal du glyphosate, ce serait que les agriculteurs se tournent vers d’autres molécules herbicides. Il faut que le gouvernement les accompagne pour qu’ils aillent vers d’autres pratiques que l’utilisation accrue d’autres molécules qui, in fi ne, pourraient avoir les mêmes conséquences.
L’idée, c’est de ne pas remplacer la peste par le choléra et de diminuer de façon générale le recours aux intrants chimiques.
Propos recueillis par Madeleine PRADEL (AFP)
Appel au soutien des Vietnamiens en Israël
13-10-2023
Hanoi (VNA) – L’ambassadeur du Vietnam en Israël, Ly Duc Trung, a appelé le 12 octobre à la création de groupes de travail au sein de la communauté vietnamienne en Israël pour se soutenir mutuellement dans le conflit actuel.
Dans une lettre envoyée aux Vietnamiens vivant, travaillant et étudiant en Israël, l’ambassadeur a souligné l’escalade de la violence entre le Hamas et Israël et ses évolutions complexes et imprévisibles.
« En peu de temps, le nombre de victimes a augmenté, avec de nombreux civils tués, blessés et portés disparus, » a-t-il indiqué, ajoutant que la vie matérielle et spirituelle ainsi que les activités quotidiennes des habitants de nombreux endroits ont été gravement affectées.
C’est pourquoi le diplomate a transmis les salutations du personnel de l’ambassade et des gens du pays à la communauté vietnamienne en Israël.
Il a déclaré que l’ambassade avait étroitement coordonné avec les ministères et services compétents, tant au pays qu’en Israël, la protection des citoyens, garantissant la sécurité et la sûreté de la vie et des biens de la communauté vietnamienne là-bas.
Ly Duc Trung espère que le conflit prendra bientôt fin, afin que personne n’ait à subir davantage de souffrances et de pertes de la guerre.
« Comme les Vietnamiens résident dans différentes régions d’Israël, les groupes de travail fourniront des informations au comité directeur des réponses d’urgence de l’ambassade afin de donner des directives spécifiques si nécessaire, » a-t-il déclaré.
Environ 500 Vietnamiens vivent et travaillent en Israël, principalement dans les grandes villes. En outre, des centaines d’étudiants vietnamiens viennent étudier chaque année dans ce pays.