Revue de presse Vietnam / du 15 au 31-10-2023
Sélectionnée par Michel Pédoussaut « Le Voyage suspendu » : le plaisir des yeux et l’impact du cœur 15-12-2023 https://www.ugvf.org/le-voyage-suspendu-le-plaisir-des-yeux-et-limpact-du-coeur/ Ici Vietnam Festival continue à nous ouvrir des horizons culturels où huit artistes, peintres, photographes d’origine vietnamienne vivant et travaillant
Sélectionnée par Michel Pédoussaut
« Le Voyage suspendu » : le plaisir des yeux et l’impact du cœur
15-12-2023
Ici Vietnam Festival continue à nous ouvrir des horizons culturels où huit artistes, peintres,
photographes d’origine vietnamienne vivant et travaillant à Bruxelles, Lisbonne, Paris, Marrakech
ou Hôchiminhville nous invitent à partager leur vision du monde à travers leurs travaux.
En effet, le plaisir des yeux suit l’impact du cœur à l’exposition « Le voyage suspendu. »
Une rencontre avec les artistes de l’exposition, samedi 7 octobre de 14h à 17h30 s’est faite
exceptionnellement au 60 rue de Grenelle, Paris 7e.
Bảo Vương, Florian Sông Nguyễn, Jérôme Thẩm Võ Mỹ, Jo Ngô, Khánh, Kim Lan Nguyễn Thị,
Sandrine Llouquet et Thy Nguyên Trương Minh, des artistes de la nouvelle génération des Viêt Kiêu qui s’impriment de couleurs, de polychromes complexes et de rappels vers l’histoire, la géographie et la géopolitique.
Nous nous demandons si parfois eux-mêmes ne se sont pas enchevêtrés dans des fils dont les labyrinthes rappellent les temps antiques avec le culte des ancêtres vietnamiens provenant d’une croyance ancienne et classique, celle d’un monde visible et d’un monde invisible.
Les vivants évoluent dans le monde visible, tandis que les morts font partie de la sphère invisible. Dans cette dimension invisible se trouve en fait l’ensemble des esprits : génies, protecteurs et héros historiques.
Ici, des questionnements intimes portés par des œuvres singulières font aventure commune dans cet accrochage éphémère.
Un univers impactant notre cœur à travers des photos, peintures, dessins, installations plastiques, projections immersives, machine à dessins, autant d’havres qui, ensemble, engendrent un monde du fantasme et créent de nouveaux horizons vers la culture de la paix.
Une exposition à voir et à revoir en particulier avec l’artiste Jérôme Thẩm Võ Mỹ, car lui-même reflète une nouvelle scène contemporaine, trouvant son inspiration dans le métissage des cultures mais aussi créant des passerelles entre des artistes du monde entier (2).
D’après Nguyên Dac Nhu-Mai (Apfsv)
Notes
Ici Vietnam Festival : « Le Voyage Suspendu », exposition collective de 8 artistes vietnamiens (showroom Vinfast Paris 7e) (mcfv.eu)
L’exposition est réalisée avec le soutien de VinFast, constructeur de véhicules électriques vietnamien. Depuis 2018, Ici Vietnam Festival organise des événements culturels multidisciplinaires mettant en lumière des artistes d’origine vietnamienne de France et d’ailleurs.
Nguyen Dac Nhu-Mai : “ICI, TOUT EST BLANC, NOIR ET OR”, UNE EXPOSITION AU FOYER VIETNAM À PARIS In https://vietnam-aujourdhui.info/
2021/11/09/ici-tout-est-blanc-noir-et-or-une-exposition-au-foyer-vietnam-a-paris/
Au Việt Nam, les caféiculteurs se diversifient dans le poivre et la production de fruits
18-10-2023
Le Việt Nam est le deuxième producteur de café au monde, derrière le Brésil.
L’émergence de la caféiculture à grande échelle date des années 1990.
Les paysans ont alors profité des réformes politiques et économiques pour ouvrir de larges zones agricoles sur les plateaux centraux.
Ce sont aujourd’hui plus de 650 000 ha et autant de familles qui sont impliquées dans la production de café Robusta au Vietnam.
Une étude publiée dans Ecological Economics présente l’évolution Culture mixte de café et de durian © C. Rigal, Cirad
Des pratiques des caféiculteurs au cours des 10 dernières années
Le café, tout comme les produits agricoles échangés sur les marchés mondiaux, est soumis à de fortes variations de prix.
Les producteurs vietnamiens sont connus pour leur réactivité et leur adaptabilité face aux fluctuations des prix.
Ainsi, lors de la crise des prix du café du début des années 2000, nombreux sont les caféiculteurs qui ont commencé à diversifier leurs champs en y introduisant des poivriers entre les rangées de café.
Plus récemment, avec l’envolée des prix des fruits tels que le durian et la noix de macadam, les arbres fruitiers se multiplient.
« Alors que la caféiculture reposait à l’origine intégralement sur des systèmes en monoculture, on estime aujourd’hui qu’environ 50 % des surfaces café sont plantées avec un mélange de culture à base de poivriers et/ou de fruitiers « , constate Clément Rigal, agronome spécialiste du café au Cirad.
Des pratiques très intensives, gourmandes en intrants et en eau
Clément Rigal et ses partenaires vietnamiens de l’ICRAF (World agroforestry center) et du WASI (Western Highlands Agriculture & Forestry Science Institute) ont réalisé un travail d’enquête, publié dans la revue Ecological Economics, qui analyse l’évolution des pratiques sur la caféiculture et la culture du poivre au Việt Nam ces 10 dernières années dans trois des principales provinces productrices sur les plateaux centraux.
L’étude démontre tout d’abord l’intensivité des pratiques agricoles dans cette région du Việt Nam.
« Les quantités d’intrants, notamment les engrais de synthèse mais également les pesticides et l’eau d’irrigation, sont largement supérieures aux doses recommandées. Les rendements sont ainsi parmi les plus élevés au monde, mais cela au prix d’un fardeau financier pour les paysans et d’une dégradation des sols et de l’écosystème », pointe Clément Rigal.
La réduction des intrants apparaît ainsi comme une priorité pour assurer la durabilité des cultures de café et de poivre dans la région.
Pour répondre à cet enjeu, des essais pour rationaliser l’utilisation d’engrais de synthèse et rétablir la santé des sols sont en cours, dans le cadre de différents projets, comme le V-Scope, Bolero ou encore Ecoffee.
Des parcelles qui se densifient et se diversifient de plus en plus
Par ailleurs, il ressort également que les producteurs densifient leurs parcelles à travers la diversification des cultures.
Chaque nouvelle vague de plantation s’ajoute à la précédente.
Les systèmes les plus diversifiés, qui réunissent à la fois caféiers, poivriers et arbres fruitiers, sont aujourd’hui également les plus denses et les plus productifs, avec des effets compétitifs entre cultures encore limités.
« L’analyse des coûts et revenus montre que ces systèmes sont les plus rentables et les plus résilients face aux fluctuations des prix », précise Clément Rigal.
« Dans la région des Hauts Plateaux du Việt Nam, les agriculteurs adaptent souvent leur choix de culture aux fluctuations du marché. Ce comportement n’est pas récent. Par exemple, beaucoup ont abandonné le café au profit du poivre quand le prix de ce dernier a augmenté. Mais le poivre a ensuite entraîné la faillite de nombreux agriculteurs qui suivaient la mode sans réfléchir à l’offre et à la demande. Par conséquent, la diversification des cultures est une meilleure stratégie, car elle assure la stabilité des revenus des agriculteurs et favorise aussi un développement agricole durable et à long terme pour l’avenir », ajoute Tuan Duong de l’ICRAF au Việt Nam.
De premières études complémentaires sur l’utilisation en eau montrent également une plus grande résilience de ces systèmes diversifiés que des monocultures face aux épisode de sécheresse.
La caféiculture et la culture du poivre vont continuer d’évoluer dans les années à venir. Les fruitiers plantés à large échelle donneront bientôt la pleine mesure de leur production. Le prix des avocats est déjà sur le déclin, et celui du durian pourrait connaître le même sort.
« Il y a ainsi fort à parier qu’une partie des fruitiers sera remplacée par une nouvelle vague de plantations, augmentant d’autant la diversité des parcelles cultivées « , suppose Clément Rigal.
Référence
Rigal Clément, Duong Tuan, Vo Cuong, Bon Le Van, Hoang quôc Trung, Chau Thi Minh Long, Transitioning from Monoculture to Mixed
Cropping Systems : The Case of Coffee, Pepper, and Fruit Trees in Việt Nam, Ecological Economics, Volume 214, 2023.
Le Việt Nam et l’Algérie ont un potentiel de coopération dans plusieurs domaines
18-10-2023
Le Việt Nam et l’Algérie ont un potentiel de coopération dans les domaines du commerce, de l’industrie et de l’énergie, selon le ministre de l’Industrie et du Commerce, Nguyen Hong Dien.
Lors d’une séance de travail avec le ministre algérien de l’Industrie pharmaceutique Ali A-un à Hanoï le 17 octobre, le ministre Nguyen Hong Dien a souligné que l’Algérie est le deuxième partenaire commercial du Vietnam en Afrique du Nord, avec un commerce bilatéral moyen de plus de 160 millions de dollars par an pour la période 2018-2022.
Afin de promouvoir la coopération dans les domaines du commerce, de l’industrie et de l’énergie, le ministre vietnamien a demandé à la partie algérienne de faciliter le partenariat entre les entreprises opérant dans les secteurs du pétrole et du gaz.
Il a particulièrement demandé à l’Algérie de faciliter le partenariat entre la Compagnie d’exploration et de production de pétrole et de gaz du PetroViệt Nam (PVEP) et la compagnie pétrolière nationale algérienne Sonatrach dans les projets pétroliers et gaziers en Algérie, et de modifier l’article 10 de l’accord commercial Việt Nam-Algérie.
Le ministre Ali A-un a déclaré qu’il travaillerait avec le ministère vietnamien et les agences algériennes compétentes pour examiner les propositions de la partie vietnamienne. Il a demandé au Việt Nam de créer des conditions favorables pour que les produits agricoles algériens puissent accéder au marché vietnamien.
Il a exprimé son intérêt pour la coopération bilatérale dans le secteur pétrolier et gazier et s’est engagé à soutenir les sociétés pétrolières et gazières vietnamiennes lorsqu’elles investissent en Algérie.
Olivier Brochet, nouvel ambassadeur de France au Việt Nam, évoque ses priorités
18-10-2023
https://lepetitjournal.com/hanoi/communaute/olivier-brochet-ambassadeur-vietnam-priorites-370018
Le mardi 26 septembre, Olivier Brochet a été reçu par le Président vietnamien Vo Van Thuong, auquel il a officiellement remis ses lettres de créances, passant ainsi du statut d’ambassadeur désigné à celui d’ambassadeur accrédité.
Son mandat de trois ans a donc tout aussi officiellement débuté, un mandat qu’il veut mettre à contribution pour renforcer le partenariat stratégique franco-vietnamien, notamment dans les domaines de la résilience au changement climatique et du commerce.
La France s’engage à aider le Việt Nam à s’adapter au changement climatique et à protéger sa biodiversité.
Mais elle veut aussi l’aider à opérer une transition énergétique pour atteindre la neutralité carbone en 2050.
Conformément aux termes de l’accord de partenariat pour une transition énergétique équitable (JETP), Paris fournira à Hanoï une aide financière d’au moins 500 millions d’euros, a annoncé le nouvel ambassadeur à l’occasion d’une rencontre avec la presse.
Mais la France souhaite également encourager le Việt Nam à respecter les normes environnementales, sociales et gouvernementales (ESG) actuellement en vogue dans notre monde en pleine transition.
« C’est ainsi que le Việt Nam pourra tirer parti de l’accord de libre-échange conclu avec l’union européenne, » a fait remarquer Olivier Brochet, non sans préciser que de très nombreux marchés européens considéraient ces fameuses normes comme une nouvelle référence en matière de protection de l’environnement et de durabilité.
En ce qui concerne les échanges commerciaux, le nouvel ambassadeur a déclaré que l’un de ses objectifs était de faire en sorte que les entreprises françaises puissent fournir au marché vietnamien des produits de qualité.
Échanges commerciaux France Việt Nam
« La France est connue pour ses produits agroalimentaires ou cosmétiques, ou encore pour Airbus. Il y a donc là un énorme potentiel de coopération », a noté Olivier Brochet.
Au dire du nouvel ambassadeur, les relations franco-vietnamiennes sont « spéciales ».
Le fait est que la France est le deuxième investisseur européen au Việt Nam, où elle génère près de 50.000 emplois.
On notera également que beaucoup d’étudiants vietnamiens bénéficient d’une bourse qui leur a été accordée par la France.
Autant de signes d’une coopération dynamique et promise à un bel avenir.
Le constructeur automobile VinFast, une ambition mondiale mais des difficultés locales
18-10-2023
Introduction à la Bourse de New York, show-room à Paris…
Le constructeur vietnamien automobile VinFast se rêve en leader mondial de la voiture électrique mais peine à attirer de clients locaux.
Lancé en 2017, VinFast se cherche encore une place sur un marché en pleine expansion, malgré la force de frappe du conglomérat auquel il appartient, VinGroup, le plus grand du pays.
Le Việt Nam a enregistré environ 280.000 nouvelles immatriculations en 2022, selon des données de l’Organisation internationale des constructeurs automobiles (OICA).
Seules 7.400 concernent la marque VinFast, soit moins de 3%.
Une goutte d’eau à l’échelle du Việt Nam, 100 millions d’habitants, dont la croissance soutenue nourrit les débouchés pour les entreprises.
Le constructeur a enregistré une progression en 2023, avec 11.000 véhicules vendus de janvier à juin… mais son principal client, qui en a acheté la moitié, est une compagnie de taxis appartenant à VinGroup.
Depuis le début de l’année, la marque a écoulé 21.000 unités dans le monde, à un rythme éloigné de son objectif de 50.000 pour toute l’année.
Ceux qui ont franchi le pas se plaignent du manque de fiabilité de certains modèles : défauts de construction, bugs de logiciel…
Une mauvaise publicité pour la marque, déjà mise au défi par le réseau sous-développé de bornes de recharge.
VinFast a assuré dans un communiqué qu’après « plusieurs mises à jour et améliorations du logiciel, (ses) véhicules fonctionnent bien. »
« Je ne veux pas dépenser mon argent pour un produit imparfait » a lancé Ngo Trong Tu, 31 ans, un homme d’affaires de Hanoï, qui a préféré dépenser 5.000 dollars de plus pour une voiture japonaise à essence, plutôt qu’une VinFast.
Chute en Bourse
« Il ne faut pas s’attendre à un produit parfait juste après son lancement », a tempéré auprès de l’AFP la directrice exécutive de VinFast, Le Thi Thu Thuy.
« Il y a beaucoup d’espoirs et d’attentes pour que nous soyons meilleurs », a-t-elle assuré.
VinFast est le fleuron à l’international de VinGroup, propriété de l’homme le plus riche du Việt Nam, Pham Nhat Vuong, dont la fortune est estimée à cinq milliards de dollars par Forbes.
L’homme d’affaires a repéré le potentiel du marché des véhicules électriques, dans un contexte de transition énergétique qui encourage l’abandon des moteurs thermiques.
Malgré la multiplication des points de vente en Europe et aux Etats-Unis, et des projets de développement en Inde, Indonésie et au Moyen-Orient, son pari reste pour le moment déficitaire.
VinFast a annoncé 623 millions de dollars de pertes au troisième trimestre 2023.
Les doutes entourant la marque se répercutent sur sa cotation à Wall Street qui, depuis son introduction au Nasdaq en août dernier, a traversé une période de montagnes russes.
La valeur du titre fluctue aujourd’hui autour de sept dollars, bien loin du record atteint à 82 dollars fin août.
La valorisation boursière de VinFast était alors supérieure à celle des géants Ford et General Motors.
« Pour l’instant, ces pertes peuvent être supportées parce que VinGroup a les poches profondes, mais cela ne peut pas durer éternellement », déclare James Guild, spécialiste du commerce en Asie du Sud-Est, basé à Singapour.
« Besoin de temps »
« L’entreprise semble produire plus de voitures que le marché ne peut en absorber », ajoute-t-il. « Il lui faut un plan financier et opérationnel viable pour les prochaines années, et pour l’instant, il est difficile de voir ce que c’est. »
VinGroup a été le pionnier de l’infrastructure des véhicules électriques au Việt Nam : le conglomérat a lancé des bus, des taxis, des scooters électriques et des stations de recharge au cours des dernières années.
Mais un expert automobile vietnamien, qui s’est exprimé de manière anonyme, a relevé que « VinFast n’avait pas gagné notre confiance ».
« Les utilisateurs ne peuvent pas acheter une voiture aussi chère en se basant uniquement sur la fierté nationale », a-t-il estimé.
Tran Lien Phuong, directeur de la société de conseil et d’étude de marché AMCO à Hô Chi Minh-Ville, a observé que même si le gouvernement encourageait les consommateurs à acheter des produits vietnamiens, ceux-ci avaient tendance à faire davantage confiance aux marques étrangères.
« La compétition sera certainement longue et difficile pour VinGroup. Quiconque s’engage dans ce type de marché a besoin de temps », a souligné M. Tran.
HOA SEN, Thais Massemin : de la récolte de l’eau au Việt Nam
20-10-2023
HOA SEN, dans le delta du Mékong, au Việt Nam, projet imaginé par Thais Massemin (ENSA Nantes) propose une réponse à l’un des grands défis urbains du monde de demain : l’usage de l’eau (Mention spéciale du concours Construire Acier 2023).
Partout dans le monde, les pays attachent de plus en plus d’importance à la sécurité d’approvisionnement en eau pour leur population.
Au Việt Nam, cette question stratégique, à la fois pour le bien des personnes mais aussi pour l’indépendance et la sécurité du pays, soulève de nombreux défis.
Sécheresse, intrusion d’eau salée, inondations… : le Việt Nam subit plus que jamais les impacts du changement climatique dans son secteur hydraulique.
C’est dans ce pays considéré comme étant le cinquième le plus touché par le changement climatique que HOA SEN prend place. Il s’implante dans le Parc national de Tràm Chim, à proximité de la Province de Long An dans le delta du Mékong. La sécheresse et l’invasion d’eau salée durant ces dernières saisons s’y révèlent particulièrement graves.
HOA SEN a été imaginé afin de répondre aux grands défis urbains du monde de demain. Ses intentions sont d’assurer un meilleur accès à l’eau (par un système de récolte des eaux pluviales et de la rosée) pour les agriculteurs et les habitants et de favoriser la prise en compte du végétal comme source de bienfaits immuables dans la société.
L’utilisation de l’acier dans sa conception apporte un aspect souple, léger, résistant, économique et durable à ce projet.
Couramment utilisé pour des structures filaires notamment dans une forte verticalité, il constitue le matériau idéal pour répondre aux contraintes de HOA SEN.
Cette structure verticale est composée d’un récepteur d’eau pluviale et de la rosée en acier inoxydable hydrophile recouvert de polyéthylène.
Son rendement serait donc d’environ 0.5 l d’eau par mètre carré.
Cette eau récoltée sera acheminée par le biais d’un tuyau (détail axonométrie éclatée) à une cuve enterrée. Ce système permettrait d’obtenir en moyenne un rendement d’environ 7 000 l d’eau par jour qui devrait alimenter un petit quartier (environ 215 logements) et/ou être acheminé vers les terres agricoles.
A propos du CONCOURS ACIER
Authentique laboratoire d’idées et de création, le concours « Acier » de ConstruirAcier s’est imposé au fil des ans comme un événement majeur et valorisant dans le cursus des étudiants inscrits en école française d’architecture et d’ingénieurs.
L’objectif est de donner aux candidats l’opportunité de découvrir et explorer les possibilités architecturales et techniques de l’acier en concevant un ouvrage avec ce matériau.
Depuis plus de dix ans, des étudiants ont ainsi pu présenter leurs projets devant un jury composé d’architectes, d’ingénieurs, de journalistes et de spécialistes de la construction en acier et de membres de ConstruirAcier.
Les lauréats du concours sont récompensés par un prix de 10 000 €, leurs projets sont publiés dans la revue MATIÈRES et dans le book des prix de l’architecture acier et présentés au public lors de la Steel.in en octobre à Paris.
ConstruirAcier, c’est aussi la Revue Matières, magazine de référence de l’architecture acier.
En savoir plus sur ConstruirAcier : https://www.construiracier.fr
Les fermes d’hévéas provoquent une déforestation 3 fois plus importante que prévu
20-10-2023
De nouveaux résultats issus de deux études scientifiques révèlent que la déforestation causée par le commerce mondial du caoutchouc a été considérablement sous-estimée, la production de caoutchouc en Asie du Sud-Est pouvant entraîner un épuisement des forêts jusqu’à trois fois plus important qu’on ne le pensait auparavant.
Avec plus de 4 millions d’hectares de forêt, soit une superficie aussi grande que la Suisse, perdus au profit de l’hévéa depuis 1993, “les effets de l’hévéa sur la biodiversité et les services écosystémiques en Asie du Sud-Est pourraient être étendus”, indique le rapport publié mercredi dans Journal nature.
Les plantations d’hévéas matures couvraient une superficie totale de 14,2 millions d’hectares en Asie du Sud-Est.
Plus de 70 % de ces plantations étaient concentrées en Indonésie, en Thaïlande et au Việt Nam.
Les régions productrices de caoutchouc notables comprenaient également la Chine, la Malaisie, le Myanmar, le Cambodge et le Laos. Les plantations d’hévéas abandonnées avant 2021 ont été exclues de l’étude, même si elles pourraient avoir contribué à la déforestation.
« Plus d’un million d’hectares de plantations d’hévéas en Asie du Sud-Est sont établis dans des zones clés pour la biodiversité, parmi les sites les plus critiques pour la conservation des espèces et des habitats au niveau mondial », indique le rapport.
La demande mondiale croissante de caoutchouc intensifie la pression sur les forêts naturelles et entraîne un déclin de la biodiversité, selon des chercheurs qui ont utilisé des données satellite pour produire des cartes à haute résolution de la perte de forêts due au caoutchouc et ont analysé plus de 100 études de cas.
L’Asie du Sud-Est représente 90 % de la production mondiale de caoutchouc.
Un examen des études de cas et une analyse des tendances récentes en matière de superficie et de rendement en caoutchouc ont également révélé que le caoutchouc est régulièrement lié à la déforestation. Il a été publié dans Lettres de conservation mercredi.
« Alors que la demande augmente et que les rendements stagnent, il faut s’attendre à une déforestation continue pour le caoutchouc, » prévient l’auteur principal Eleanor Warren-Thomas.
« Quelque 2,7 à 5,3 millions d’hectares de superficie récoltée supplémentaire pourraient être nécessaires pour répondre aux estimations de la demande de l’industrie d’ici 2030 », a-t-elle déclaré.
« Il est essentiel que les producteurs de caoutchouc existants reçoivent un soutien pour améliorer leurs rendements et maintenir leur production, afin d’éviter une expansion continue de la superficie des plantations. »
Un résultat « qui donne à réfléchir »
Le caoutchouc, un produit essentiel de la forêt tropicale, est obtenu en exploitant le latex d’arbres spécifiques originaires de l’Amazonie et désormais répandus dans les régions tropicales. Le latex collecté est traité pour améliorer la flexibilité et la durabilité grâce à un traitement thermique.
Le lien entre la production de caoutchouc et la déforestation avait déjà été reconnu, mais il était difficile de quantifier l’étendue de ces dommages en raison de la distinction de la couverture forestière naturelle dans l’imagerie satellite.
« En conséquence, la question a reçu une attention limitée dans les évaluations des pertes dues aux plantations commerciales », selon Yunxia Wang, auteur principal de l’étude dans Nature.
« Cependant, grâce au développement de l’observation de la Terre et des technologies informatiques, il existe de plus en plus de possibilités de cartographier les produits « difficiles ». Les résultats donnent à réfléchir », a-t-elle déclaré.
Bien que la déforestation liée au caoutchouc soit répandue, l’auteur principal Antje Ahrends a exprimé des préoccupations spécifiques concernant certains pays.
« Au Cambodge, par exemple, plus de 40 % des plantations d’hévéas sont associées à la déforestation », a-t-elle déclaré.
Sur ce total, 19 % se trouvaient dans des zones clés pour la biodiversité, selon les recherches.
L’étude de la revue Nature indique que l’impact du caoutchouc en Asie du Sud-Est est inférieur à celui du palmier à huile, mais pas d’un facteur de 8 à 10 comme suggéré précédemment, mais seulement d’un facteur de 2,5 à 4.
« Avec 70 % de la production mondiale de caoutchouc naturel destiné à la fabrication de pneus, la demande ne devrait pas diminuer et la menace que cela représente pour la biodiversité ne doit pas être sous-estimée », a déclaré Ahrends.
« En outre, bien qu’il soit principalement cultivé par de petits exploitants ayant le potentiel de subvenir à leurs besoins, l’hévéa est également associé à l’accaparement des terres et à la violation des droits de l’homme dans certains pays. »
Les deux études soulignent l’importance de mettre fin à la déforestation liée au caoutchouc sans marginaliser les 85 % de petits exploitants agricoles, souvent de moins de 5 hectares, qui contribuent à la production de caoutchouc naturel.
La Docteure Hà Thi Thanh Huong remporte le Prix des sciences et technologies “Golden Globe” 2023 grâce à ses recherches en neurologie
22-10-2023
Passionnée par la recherche scientifique en neurologie, le Docteur Hà Thi Thanh Huong a remporté de nombreux prix prestigieux, dont le récent Prix des sciences et technologies “Golden Globe” 2023.
À la tête du Département d’ingénierie tissulaire et de médecine régénérative à la Faculté de génie
biomédical de l’Université internationale de Hô Chi Minh-Ville, elle s’est engagée à améliorer
les soins de santé mentale au Việt Nam.
Fille d’enseignants, elle a grandi avec une passion pour les sciences naturelles et sociales.
Elle a décidé d’étudier les neurosciences afin de mieux comprendre le fonctionnement du cerveau et de développer des méthodes de diagnostic et de traitement plus efficaces pour les troubles de santé mentale et neurologiques.
Ayant constaté l’insuffisance des soins de santé mentale au Việt Nam, elle a choisi de poursuivre ses études à l’étranger.
Elle a été acceptée à l’Université de Stanford aux États-Unis, où elle a étudié les neurosciences avec un accent sur les facteurs génétiques qui affectent les patients.
Son objectif était de revenir au Việt Nam après ses études et de changer la perception de la société sur la santé mentale.
Elle souhaitait que les gens comprennent que les troubles mentaux sont des maladies et non des caprices des patients, et que des méthodes précises de diagnostic et de traitement sont nécessaires.
Malgré les défis liés à sa thèse de doctorat, notamment le passage d’une spécialisation en biotechnologie à des études en neurosciences et l’adaptation à l’anglais, elle a persévéré.
Son projet de recherche nécessitait également de maîtriser différentes techniques, ce qui demandait beaucoup de pratique.
En 2020, à l’âge de 31 ans, elle a reçu le Prix “Early Career” en reconnaissance de ses recherches sur les techniques de détection précoce de la maladie d’Alzheimer.
En 2022, elle a également été honorée avec le Prix “L’Oréal – UNESCO – Pour les femmes et la science”.
Ces prix témoignent de son engagement et de ses réalisations en tant que femme scientifique au Việt Nam.
Elle espère que ces prix encourageront davantage de jeunes, en particulier les femmes, à poursuivre une carrière scientifique et à contribuer à la société.
Elle souhaite également que la perception des sciences change et que les femmes soient reconnues pour leurs contributions dans ce domaine.
Un programme renforce l’amitié Việt Nam – Laos – Cambodge
22-10-2023
https://lecourrier.vn/un-programme-renforce-lamitie-vietnam-laos-cambodge/1220076.html
La Confédération du travail de Hô Chi Minh-Ville a organisé dimanche 22 octobre dans la ville de Thu Duc un programme intitulé « Familles vietnamiennes avec des étudiants lao et cambodgiens qui font des études dans la mégapole du Sud » en 2023.
« Il s’agit d’un événement très significatif pour promouvoir la tradition de bonne coopération et d’amitié entre les trois pays indochinois », a déclaré Phùng Thai Quang, vice-président de la Confédération du travail de Hô Chi Minh-Ville.
Ce programme est une opportunité pour les étudiants lao et cambodgiens qui suivent un cursus à Hô Chi Minh-Ville et les familles vietnamiennes de se rencontrer, de renforcer les liens affectifs.
C’est aussi l’occasion de mieux comprendre le Việt Nam, ses habitants, sa culture, son histoire, ses traditions, ainsi que les longues relations d’amitié et de solidarité entre les peuples du Việt Nam, du Laos et du Cambodge.
Les étudiants lao et cambodgiens ont été ravis et enthousiastes de découvrir la vie et les activités des Vietnamiens, des habitants de la région Sud-Ouest en particulier.
Lun Leangchheng, étudiant cambodgien de l’Université Tôn Duc Thang, a déclaré que les activités sont très amusantes, significatives et riches en identité culturelle vietnamienne.
« Cela nous aide non seulement à mieux comprendre le Việt Nam et son peuple, mais aussi les sentiments des dirigeants à tous les niveaux et des familles vietnamiennes à notre égard », a dit Lun Leangchheng.
« Grâce au programme, nous nous sentons plus proches. Cela nous aide à soulager notre mal du pays et nous motive également à faire tout notre possible dans nos études, » a expliqué Lun Leangchheng.
Promouvoir la place de femmes issues de minorités ethniques dans la gestion durable des ressources naturelles et la création d’activités écotouristiques
24-10-2023
Au Việt Nam comme ailleurs, la protection des espaces naturels est souvent favorisée par l’implication totale et inclusive des populations locales, dépendantes tant des ressources naturelles que de leur conservation.
Afin d’atteindre l’objectif 15 du développement durable de l’Agenda 2030 et de promouvoir plus de justice sociale et de moyens d’action pour les plus vulnérables, le Gret mène un projet de protection et de gestion inclusive de la réserve naturelle de Pu Luong, favorisant la protection du bien commun qu’est cet espace naturel, tout en améliorant les conditions de vie des femmes issues des minorités ethniques.
Malgré des évolutions positives de la législation ces dernières années, les femmes vietnamiennes, et en particulier les femmes issues de minorités ethniques, sont encore confrontées à des comportements discriminatoires et à de nombreuses difficultés dans leur vie quotidienne : pauvreté, accès limité à l’enseignement supérieur et aux possibilités d’emploi notamment.
Une partie de ces femmes vit au sein de réserves naturelles ou dans leur périphérie comme celle de Pu Luong (17 662 ha), située dans la province de Thanh Hoa, au centre-nord du Việt Nam. Celle-ci abrite d’importantes forêts en cours de restauration écologique, une riche biodiversité et protège les bassins de drainage de la rivière Ma.
Restaurer une équité dans l’accès aux ressources naturelles
La transition d’un accès aux espaces naturels auparavant gérés par les communautés à un strict contrôle par le gouvernement augmente la vulnérabilité et la marginalisation des personnes les plus pauvres.
En effet, les communautés locales possèdent peu – ou pas – de terres agricoles et vivent principalement de l’élevage et des produits forestiers qui représentent jusqu’à 60 à 80 % de leurs revenus.
Les femmes issues des minorités sont particulièrement concernées car les hommes bénéficient d’opportunités professionnelles en dehors du secteur agricole, localement ou dans d’autres régions.
Les femmes, traditionnellement responsables de la subsistance du ménage, sont le plus souvent assignées au foyer. En raison des normes culturelles et des préjugés liés au genre, elles ont un accès et un contrôle moindre sur les ressources naturelles.
Au Việt Nam, environ 38 % des femmes et 62 % des hommes possèdent des certificats de droit d’utilisation des terres ; celles-ci sont donc rarement pleinement intégrées dans les décisions relatives à la gestion des ressources.
C’est dans ce contexte que la Coopérative de développement rural de Quan Hoa (RDC) et le Gret lancent le projet Pu Luong, soutenu par les Fondation Audemars Piguet et RAJA – Danièle Macovici.
L’objectif est d’améliorer les conditions de vie et l’empowerment économique des femmes issues des minorités ethniques Thai et Muong, et de garantir une gestion inclusive et durable des forêts dans les espaces protégés et les zones tampons de la réserve naturelle de Pu Luong. Pour Susan Simmons Lagreau, secrétaire générale de la Fondation Audemars Piguet, ce projet « s’inscrit parfaitement dans notre philosophie visant à favoriser des cercles vertueux entre les êtres humains et la nature. Il combine la sauvegarde des écosystèmes avec la mise en place de chaînes de valeurs permettant aux habitants, et en particulier les femmes, de vivre durablement dans, avec et de par leur environnement ».
De nouvelles opportunités économiques durables
Afin de promouvoir les activités communautaires liées au tourisme et un partage équitable des bénéfices, tout en préservant les forêts, le projet prévoit :
– d’accompagner la création d’un cadre de concertation. Cette instance de gouvernance implique les autorités locales, les autorités de gestion de la réserve naturelle et les femmes issues des communautés locales.
Ce cadre juridique permet aux femmes de prendre part aux décisions concernant la réserve naturelle afin qu’elles reçoivent une part équitable des revenus du tourisme.
– en parallèle, des groupements communautaires de femmes issues de minorités ethniques sont créés pour développer une offre de services touristiques durables dans la réserve, comme par exemple des services d’hébergement, de restauration, des transports au sein de la réserve en mototaxi, ainsi que des activités artisanales et agricoles (élevage de canards et culture de légumes).
Ceci a pour conséquence de diversifier leurs sources de revenus tout en diminuant leur dépendance aux ressources forestières et la surexploitation de ces dernières. Ces femmes sont ainsi accompagnées dans la structuration de leur production et leur organisation institutionnelle.
– enfin, un programme de communication et de sensibilisation transversales à l’égalité des sexes, la préservation de l’environnement et le tourisme responsable « zéro déchet » est également mis en place dans les villages, afin de renforcer le rôle des femmes issues des minorités ethniques dans la communauté.
Pour qui ?
Au total, ce sont ainsi 6 770 femmes issues de minorités Thai and Muong (51 % de la population) vivant dans les 31 villages situés dans la réserve et les zones tampons alentour qui seront accompagnées.
70 personnes représentant les autorités locales et les autorités de gestion de la réserve seront également impliquées, et 20000 personnes venant visiter la réserve seront sensibilisées.
Conflit Israël – Hamas : le Việt Nam condamne les attaques contre les civils et les infrastructures civiles
26-10-2023
L’ambassadeur Dang Hoang Giang, chef de la Mission permanente du Việt Nam auprès des Nations Unies (ONU), a condamné toutes les attaques contre des civils et des infrastructures civiles, affirmant que le Việt Nam est profondément préoccupé par la situation tendue actuelle au Moyen-Orient, en particulier les pertes subies par les civils.
S’exprimant lors d’un débat ouvert sur la situation au Moyen-Orient, axé sur le conflit en cours entre Israël et le mouvement Hamas, à l’Assemblée générale des Nations Unies le 24 octobre, l’ambassadeur vietnamien a appelé toutes les parties à cesser immédiatement le feu, à faire preuve d’un maximum de retenue, à respecter la loi humanitaire international et à appliquer toutes les mesures nécessaires pour protéger la vie des personnes, notamment en garantissant la sécurité
et la libération immédiate de tous les otages, en minimisant les dommages aux infrastructures civiles essentielles, conformément à la Résolution 2573 (2021) du Conseil de sécurité des Nations Unies.
Le diplomate vietnamien a appelé la communauté internationale, en particulier toutes les parties concernées, à créer des conditions favorables pour mettre fin aux combats, reprendre le dialogue et les négociations, permettre l’accès humanitaire et déployer des opérations de secours humanitaires en temps opportun et sans entrave en faveur des personnes ayant besoin d’assistance, tout en garantissant la sécurité des travailleurs humanitaires.
Dang Hoang Giang a exprimé son soutien aux efforts de médiation de l’ONU, des pays membres de l’ONU ainsi que des organisations internationales et régionales, soulignant qu’à long terme, il est nécessaire de mettre fin aux activités qui incitent à davantage de violence et de haine entre les deux parties, de mettre un terme à l’expansion des colonies en Cisjordanie, la destruction de maisons et l’expulsion de Palestiniens, et respecter le statu quo des lieux saints à Jérusalem.
Le représentant vietnamien a proposé de reprendre les activités du Quatuor pour le Moyen-Orient, a exhorté les parties à reprendre les négociations pour résoudre les causes profondes, dans le but de parvenir à une solution à deux États conformément au droit international et aux résolutions pertinentes de l’ONU, y compris la création d’un État palestinien avec Jérusalem-Est comme capitale, coexistant pacifiquement aux côtés de l’État d’Israël, avec des frontières internationalement reconnues basées sur celles d’avant 1967.
Il a également appelé l’ONU et le Conseil de sécurité à s’efforcer de transmettre un message unifié et constructif, contribuant ainsi à promouvoir les efforts visant à réduire les tensions, à mettre fin aux combats, à protéger les civils et à soutenir la reprise du dialogue et des négociations.
Vie et passion d’une artisane de Mekong Quilts
26-10-2023
https://lecourrier.vn/vie-et-passion-dune-artisane-de-mekong-quilts/1220308.html
Mekong Plus est une organisation qui s’est engagée depuis 1994 à éradiquer la pauvreté au Việt Nam et au Cambodge.
Lorsqu’elle est arrivée dans le district de Duc Linh, province vietnamienne de Binh Thuân (Sud) en 2006, Bernard Kervyn, directeur de Mekong Plus & Mekong Quilts (quilt peut correspondre à couette) a rencontré Hoàng Thi Vân Lan.
Le hasard fait bien les choses car l’artisane vietnamienne est l’une des premières personnes à travailler au nouvel atelier de fabrication de quilts (sorte de tissu à 3 couches matelassé).
“Je suis née dans la ville de Dà Nang (Centre), mais j’ai déménagé juste après la fin de la guerre à Duc Linh”, raconte Vân Lan.
Il n’y avait pas beaucoup de travail, donc son père élevait des volailles et des cochons pour nourrir sa famille. À part les routes goudronnées provinciales, les membres de la famille se déplaçaient principalement sur des routes en terre dans le village.
Heureusement, les inondations n’étaient pas courantes à Duc Linh, mais la vie était rude avec des sécheresses régulières et des coupures d’électricité fréquentes.
En 2000, le mari de Vân Lan est décédé dans un accident de moto, la laissant veuve avec quatre enfants.
Deux de ses enfants ont abandonné l’école et son fils aîné est devenu dépressif car il ne trouvait pas de travail.
Peu de temps après et contre toute attente, elle fut recrutée dans la première équipe de quilteuse de Mekong Quilt. Elle commença à travailler pour l’entreprise sociale à la fois dans son village mais aussi à Hô Chi Minh-Ville.
“Il m’a fallu 20 jours pour terminer un ensemble complet de couettes. Mais après environ six mois de formation et de pratique, j’ai pu terminer une parure de lit complète en seulement deux semaines”, se souvient-elle.
Au fur et à mesure que l’échelle de production de Mekong Quilts a augmenté, Mme Lan a été nommée cheffe de plusieurs équipes de quilteuses et a été régulièrement envoyée à travers le pays pour aider à la coordination et à la formation.
Tous les produits Mekong Quilts comportent trois couches de tissu, et leur complexité nécessite que Lan prenne également part aux contrôles qualité pour s’assurer qu’aucun défaut ne soit trouvé sur un produit avant qu’il ne soit remis au service expédition.
Elle souligne que les articles les plus complexes à confectionner sont ceux qui ont des formes et des motifs compliqués, notamment la collection de quilts pour bébés à motifs d’animaux :
“Les pièces de tissus sur lesquels figurent les animaux doivent d’abord être terminées séparément pour ensuite venir compléter le produit final, ce qui prend presque trois fois plus de temps !”.
Succès d’une entreprise sociale Pour elle et d’autres quilteuses, le temps passé et l’effort concédé pour terminer certaines pièces s’accompagnent parfois de douleurs physiques.
“Vous savez, pour nous les quilteuses, se faire percer le doigt par des aiguilles est une affaire presque quotidienne !”, dit-elle en riant. Elle est persuadée que le succès d’une entreprise sociale telle que Mekong Quilts réside dans des pratiques organisationnelles fondamentalement saines. Chacun est formé pour être performant dans ses propres rôles et tâches. “Le département couture, le département patchwork, le contrôle qualité, l’emballage, absolument tout le monde doit être coordonné !”, explique-t-elle. « Cela garantit que les clients reçoivent leurs marchandises à temps et sans aucune mauvaise surprise. »
De manière inattendue, la pandémie de 2020 a contribué à renforcer l’amour de Vân Lan pour la fabrication de quilts et l’a aidée à réaliser l’importance de la créativité. Avec une grosse baisse du nombre de touristes, qui représentaient près de 85% de la clientèle de Mekong Quilts en 2020, elle s’est également retrouvée dans une position délicate pour continuer de créer de nouveaux produits correspondant aux compétences de ses équipes : “Nous avons fait de notre mieux pour innover, en créant des masques par exemple”.
Après la pandémie, Mme Lan a continué de développer d’autres styles visuels pour les produits de Mekong Quilts.
Son groupe de travail de quilteuses à Duc Linh a vu une chute de ses effectifs de 26 artisanes à seulement 10, mais elle insiste sur le fait qu’un travail régulier et des revenus stables pour les quilteuses est primordial.
Mme Lan est optimiste et espère que le tourisme continuera de se redresser au Việt Nam pour aider Mekong Quilts à se développer.
“Nos quilteuses adorent leur travail. Nous espérons que l’esprit et l’amour du quilt et du patchwork rapprocheront les gens de notre art”, raconte Mme Lan.
Depuis fin juin 2023, le magasin phare de Mekong Quilts au 85 rue Pasteur à Hô Chi Minh-Ville, a lancé un nouvel événement mensuel où l’une des artisanes de Mekong Quilts fait une démonstration de quilting pour le plaisir des visiteurs et des amateurs de produits faits-main. En tant que première artisane à organiser ce type de rencontre en direct à Hô Chi Minh-Ville, elle est heureuse d’interagir avec des touristes malgré la barrière de la langue.
“Nous ne parlons peut-être pas la même langue, mais tout ce que je sais, c’est que nous partageons le même amour pour l’artisanat et les produits de qualité !”, conclut-elle avec enthousiasme.
La 15e Conférence internationale sur la Mer Orientale promeut le dialogue, la confiance et la coopération
26-10-2023
Hanoi (VNA) – La 15e Conférence internationale sur la Mer Orientale sur le thème « Illuminer le gris, éclairer le vert », organisée conjointement les 25 et 26 octobre à Hô Chi Minh-Ville par l’Académie diplomatique du Việt Nam (DAV) et des agences partenaires, a contribué à la promotion du dialogue, de la confiance et de la coopération.
« Cette édition qui a suscité la participation en présentiel et en ligne de plus de 200 et près de 250 délégués, respectivement, a été une occasion pour faire le bilan des 15 ans de la série de conférences internationales sur la Mer Orientale tenues par la DAV, » a fait savoir le Dr Nguyên Hung Son, directeur adjoint de la DAV.
« Les nouveautés de cette édition résident d’abord dans son thème qui consiste à « illuminer le gris » vers un débat public et ouvert pour rendre l’espace maritime plus transparent et plus stable, promouvoir la primauté du droit international et limiter les collisions et conflits indésirables en mer, à « éclairer le vert » pour identifier les potentiels de coopération maritime dans le futur à travers la promotion des expériences et des pratiques de coopération dans les domaines importants tels que la transformation verte, les nouvelles technologies, la recherche et l’investissement dans la conversion de l’énergie éolienne et de l’énergie marine, » a-t-il indiqué.
Ensuite, pour la première fois, la Conférence internationale sur la Mer Orientale a organisé une séance de débat exclusivement pour les représentants des forces de garde-côtes de certains pays riverains de la Mer Orientale, dans le but de promouvoir la coopération en vue d’une Mer Orientale « plus verte » et « plus transparente », comme l’a fait remarquer le responsable.
Par ailleurs, cette édition a rehaussé la séance des jeunes leaders de la région, souvent tenue en parallèle avec la principale conférence, pour en faire une séance plénière et distincte de l’ordre du jour, avec pour vision de sensibiliser la prochaine génération à l’importance de la paix, de la coopération, de la primauté du droit et de rechercher de nouvelles perspectives sur la solution au problème de la Mer Orientale, a-t-il poursuivi.
La conférence ayant réuni d’éminents experts et universitaires en matière de sécurité maritime, des responsables et anciens responsables gouvernementaux, elle a aidé à produire des évaluations tangibles de la situation, à trouver les causes des tensions et à formuler des recommandations pour renforcer la coopération, construire la confiance, prévenir les risques et éviter l’escalade des tensions en Mer Orientale. Ces recommandations seront rapportées aux agences de planification et de mise en œuvre des politiques en vue des répercussions appropriées sur la politique maritime, a-t-il ajouté.
Selon le Dr Nguyên Hung Son, les rencontres directes et les échanges entre les délégués sur la situation en Mer Orientale contribueront à diffuser des informations véridiques et objectives, notamment la primauté du droit dans le règlement pacifique des différends, la promotion des voix positives pour la paix et la construction de la confiance en Mer Orientale.
« L’Académie diplomatique du Việt Nam espère que cet événement annuel continuera à être un forum régional important, ouvert, inclusif et innovant sur la sécurité maritime, un lieu de rencontre et d’intersection d’intérêts allant de l’océan Indien au Pacifique et au-delà », a-t-il encore indiqué.