Revue de presse Vietnam / du 15 au 28-02-2025
Sélectionnée par Michel Pédoussaut L’áo dài et la cuisine du Têt à l’honneur lors d’un événement culturel à Washington 16 février 2025 https://fr.vietnamplus.vn Washington, D.C. (VNA) - Vietnam Society, une organisation à but non lucratif dédiée à la culture

Sélectionnée par Michel Pédoussaut
L’áo dài et la cuisine du Têt à l’honneur lors d’un événement culturel à Washington
16 février 2025

Washington, D.C. (VNA) – Vietnam Society, une organisation à but non lucratif dédiée à la culture vietnamienne, a organisé le 15 février un programme du Têt vietnamien à la bibliothèque Martin Luther King, au cœur de Washington, D.C.
Lors de l’événement, plus de 200 invités, dont des Américains d’origine vietnamienne et des amis américains, ont été fascinés par les présentations sur la mode, la cuisine et la présentation du livre Mai’s Áo dài, co-écrit par l’écrivaine Monique Truong et le designer Thái Nguyên.
Thái Nguyên a partagé son idée et le titre du livre Mai’s Ao Dai. Pour lui, l’áo dài est un vêtement universel, accessible à tous, indépendamment du genre, de la morphologie ou de l’origine. Ses créations, inspirées des costumes traditionnels des trois régions du Vietnam, combinent soie et brocart pour mettre en valeur l’élégance et la modernité de l’áo dài.
De son côté, le chef Kevin Tiên a ravi les convives avec des spécialités culinaires du Têt, mettant en lumière la diversité et la richesse de la gastronomie vietnamienne.
À travers de telles initiatives, Vietnam Society renforce le lien culturel des Vietnamiens vivant en Amérique avec leur pays d’origine et permet aux Américains de mieux connaître le Vietnam.
Le Vietnam et l’encombrant voisinage de la Chine
16 février 2025
La croissance économique rapide du Vietnam lui confère une importance nouvelle sur la scène internationale. D’autant que le pays met en œuvre une diplomatie subtile qui favorise un multilatéralisme au service de ses intérêts nationaux. Il ménage les États-Unis et les puissances occidentales d’un côté, mais aussi, de l’autre, la Chine, son grand voisin, et profite ainsi pleinement de la rivalité sino-américaine. Mais des défis régionaux risquent d’enrayer sa montée en puissance…
Le Vietnam, pays longiligne étiré sur 1 650 km à vol d’oiseau et entouré par la mer de Chine méridionale (ou mer de l’Est) sur 3 260 km de côtes, occupe une position centrale en Asie du Sud-Est. Situé au carrefour des mondes indien et chinois et au large d’une des plus importantes routes maritimes mondiales, il compte près de 100 millions d’habitants et est toujours dirigé par le Parti communiste vietnamien (PCV), né de la lutte anticoloniale et de trente ans de guerre.

Carte du Vietnam. Peter Hermes Furian/Shutterstock
À la faveur de la transition de la planification vers une économie de marché entamée au milieu des années 1980, puis de son adhésion à l’Asean (1995) et à l’OMC (2007), le pays s’impose aujourd’hui comme un acteur régional incontournable de la mondialisation.
Toutefois il apparaît de plus en plus exposé aux risques systémiques, à commencer par celui que constitue l’extension de la sphère d’influence de la Chine, avec laquelle le Vietnam a entretenu alternativement, au cours de l’histoire, des phases de coopération et de confrontation. Les deux pays partagent une frontière terrestre de 1 450 km que des troupes chinoises ont, au long des siècles, franchie à plusieurs reprises.
Fort de son expérience historique au contact de la Chine, mais conscient de l’affaiblissement des Occidentaux dans la région, le Vietnam, sans s’aligner complètement sur Pékin, prend acte de l’évolution du rapport de force dans la région et adapte en conséquence une position d’équilibre.
Le Vietnam et la rivalité sino-américaine : un dilemme stratégique
Acteur régional majeur dans la division internationale du travail, le pays dispose de 44 ports, d’une main-d’œuvre compétitive et qualifiée et d’une position géographique centrale en Asie du Sud-Est.
Il est, en outre, le deuxième pays de l’Asean en termes d’attraction des investissements directs étrangers. Son économie, en pleine expansion, se caractérise par son internationalisation, sa littoralisation et sa maritimisation, ce qui l’expose fortement aux aléas de l’économie mondiale.
Le Vietnam profite grandement, depuis les années 2010, de la recomposition des chaînes de valeur en Asie et, spécialement, des stratégies de redéploiement des entreprises multinationales hors de Chine (son premier partenaire commercial et deuxième marché d’exportation).
Toutefois, si la guerre économique sino-américaine a pu profiter aux exportations vietnamiennes vers le pays de Donald Trump, qui ont bondi de 36 % en 2019, elle risque à court terme d’exposer le pays aux sanctions des États-Unis (son deuxième partenaire commercial et son premier marché d’exportation) à cause du rôle important qu’il occupe dans les chaînes de valeur chinoises, et cela d’autant plus que la diplomatie de Washington a désormais à sa tête le très anticommuniste Marco Rubio, connu pour ses positions particulièrement fermes vis-à-vis de Pékin.
Jusqu’à présent, le Vietnam a évité de choisir un camp dans le cadre de la rivalité sino-américaine. Il refuse d’entretenir un rapport ouvertement et exclusivement conflictuel avec Pékin, et privilégie une « diplomatie Facebook », c’est-à-dire la multiplication des « amis ». Cette position, initiée dès les années 1990, vise à préserver les intérêts nationaux tout en privilégiant le multilatéralisme via la « diplomatie du bambou » (plante ferme à la base et flexible au bout).
Fidèle au principe des « trois non » (pas d’alliance formelle, de base militaire étrangère, pas de dépendance vis-à-vis d’autres pays en matière de défense), le Vietnam œuvre, d’une part, à son rapprochement avec les États-Unis et, d’autre part, au maintien de mécanismes de coopération avec la Chine sur fond de conflits territoriaux en mer de Chine méridionale (Mer de l’Est pour le Vietnam).
Un « vassal encombrant » mais nécessaire pour Pékin
Ne considérant pas comme une menace sérieuse l’éventualité d’un conflit ouvert avec la Chine, même au sujet des îles Paracels et Spratleys en mer de Chine méridionale, qui sont comprises dans le territoire revendiqué par Pékin (« la langue de bœuf »), Hanoï tente plutôt de s’imposer comme un médiateur dans la région Indo-Pacifique tout en s’accommodant de son voisin septentrional, comme il l’a fait tout au long de son histoire.
Néanmoins, face au recul des Occidentaux dans la région et au poids grandissant de la Chine, le Vietnam s’est rapproché de cette dernière au cours des trois mandats (2011-2024) du secrétaire général du PCV, Nguyen Phu Trong, aujourd’hui décédé. D’ailleurs, son successeur, To Lam (ancien ministre de la Sécurité publique), a choisi de se rendre en Chine pour sa première visite officielle à l’étranger, du 18 au 20 août 2024.
Durant son histoire, le pays s’est construit avec et contre la Chine (l’actuel nord du Vietnam a été intégré à l’empire du Milieu entre -111 et 939). Aujourd’hui, Hanoï est considéré par Pékin comme un « vassal encombrant », mais il constitue une pièce essentielle de l’hégémonie chinoise en Asie du Sud-Est.
Le dispositif d’influence chinoise dans la région, qui repose sur la réactivation de grands thèmes confucéens et sur un puissant nationalisme culturel associés à des mécanismes de financement et à des politiques de développement (les Nouvelles routes de la soie), participe du retour de la Chine dans son ancien pré carré indochinois. D’après la base de données AidData, entre 2001 et 2021, on dénombrait 417 projets chinois au Cambodge, 347 au Laos et 191 au Vietnam.
Dans le même temps, tout en veillant à ne pas envoyer de signaux de défiance à son grand voisin, le Vietnam développe des relations bilatérales avec des pays occidentaux (comme le partenariat stratégique global signé avec la France en 2024) et asiatiques (comme l’Inde ou les Philippines).
Conscients du risque que la montée en puissance de la Chine, notamment sa stratégie du « collier de perles », fait peser sur la sécurité régionale, l’Inde et le Vietnam ont initié, depuis 2015, de nombreux accords en matière de défense et d’énergie nucléaire. Le rapprochement depuis 2010 avec les Philippines est quant à lui plus atypique. En effet, Manille a longtemps entretenu des différends avec Hanoï au sujet des îles Spratleys, mais elle multiplie désormais les liens bilatéraux avec le Vietnam, particulièrement en ce qui concerne la sécurité en mer de Chine méridionale.
L’enjeu du Mékong
Le Vietnam et ses voisins indochinois, le Laos et le Cambodge, conscients de leur relation asymétrique avec Pékin –, tentent de négocier avec ce dernier tout en défendant leurs intérêts nationaux. Si les trois pays ne sont pas égaux face à l’hégémonie chinoise, tous perçoivent Pékin comme une source de menaces mais aussi d’opportunités. Une ambiguïté que reflète, par exemple, le cas du Mékong.

Carte du bassin du Mékong. Wikimedia
Ce fleuve, qui traverse six pays (Chine, Myanmar, Thaïlande, Vietnam, Laos, Cambodge), cristallise un certain nombre de tensions. Les barrages hydroélectriques – onze sur le cours supérieur en Chine (le Lancang), onze sur le cours inférieur et 120 sur les affluents –, modifient considérablement son débit, ce qui entraîne d’importantes conséquences socio-écologiques.
Plusieurs structures multinationales à compétence régionale sont chargées des enjeux de gouvernance du Mékong. La coopération Lancang-Mékong (LMC), entre autres, contrôlée par Pékin, qui l’a créée, est utilisée par cette dernière afin de mettre en œuvre une diplomatie de l’« amitié entre voisins », notamment par le biais de généreux prêts octroyés aux pays de la péninsule indochinoise. La Chine utilise également la LMC comme une arène privilégiée de discussion avec ses voisins, qui lui permet d’occuper un rôle central de la fabrique du consensus en Asie du Sud-Est continentale.
Le Mékong est aussi un sujet de crispation entre les autorités vietnamiennes et leurs homologues au Cambodge, depuis que l’État concessionnaire et prébendier cambodgien – largement acquis à la cause chinoise – a lancé en août 2024 les travaux du canal Funan Techo qui vise à dévier les eaux du Mékong pour renforcer le réseau des Nouvelles routes de la soie. Ce canal de navigation du fret, financé et construit par la Chine sur le modèle de la concession, devrait relier au sein du territoire cambodgien, le port autonome de Phnom Penh et la province côtière de Kep, tout en évitant le Vietnam.

Carte du Cambodge et plan de la construction du canal Funan Techo (en rouge). Wikimedia
Ce canal permettrait à terme d’acheminer les matériaux nécessaires à l’installation militaire chinoise dans la base navale de Ream, située à proximité de Sihanoukville. Outre les conséquences économiques liées à la diminution du fret vers le Vietnam, Hanoï s’inquiète également des effets environnementaux que cette infrastructure engendrera dans le delta.
Yves Duchère
Enseignant-chercheur en géographie, INALCO/CESSMA, Université d’Angers
L’intrusion saline empire à Hô Chi Minh-Ville et dansle delta du Mékong
18 février 2025
À l’approche de la saison sèche de 2025, Hô Chi Minh-Ville et les provinces du delta du Mékong subissent les effets de l’intrusion saline, avec des niveaux de salinité à Hô Chi Minh-Ville les plus graves depuis 2019.
Selon le Centre météorologique et hydrologique du Sud, les données de surveillance des stations à Hô Chi Minh-Ville montrent que le premier épisode de février 2025 a enregistré des niveaux de salinité plus élevés par rapport à ceux des cinq dernières années. La salinité la plus élevée enregistrée lors de cet épisode (les 11 et 12 février 2025, lors de marées faibles) était de 11,13‰ à la station de Mui Nhà Bè.
Plus précisément, les niveaux de salinité les plus élevés enregistrés en février au cours des cinq dernières années à la station de Mui Nhà Bè étaient les suivants : en 2019, 8,95‰ ; en 2021, 10,79‰ ; en 2022, 9,2‰ ; en 2024, 9,7‰.
Par rapport à la même période de 2024, la salinité la plus élevée enregistrée au début de février 2025 a augmenté de 1,43‰ ; elle est plus élevée que celle de 2021 (10,79‰), qui était l’année avec la deuxième intrusion saline la plus grave durant cette période.
De décembre 2024 au début février 2025, la situation d’intrusion saline sur les rivières, canaux et ruisseaux de Hô Chi Minh-Ville a montré une tendance à l’aggravation. La salinité a commencé à augmenter dès décembre 2024, atteignant une valeur maximale de 11,13‰.
Les prévisions des valeurs caractéristiques de la salinité aux stations de Hô Chi Minh-Ville pour la période de mi-février 2025 sont les suivantes :
La station de Mui Nhà Bè montre généralement une variation marquée de la concentration de salinité au cours de la journée. Il est prévu que la salinité à cet endroit atteigne sa valeur maximale de 11,05‰ à mi-février 2025. La salinité la plus élevée au pont de Thủ Thiêm (rivière Saïgon) est d’environ 4,64‰, au ferry de Cat Lai de 7,09‰, et au pont Ông Thin de 7,09‰.
La situation d’intrusion saline évolue de manière assez complexe, affectant les zones riveraines telles que Mui Nhà Bè, le ferry de Cát Lái, le pont de Thủ Thiêm et le pont Ông Thìn. La tendance à une intrusion saline élevée nécessite un suivi étroit dans les prochains temps afin de mettre en place des solutions pour garantir l’approvisionnement en eau pour la consommation et la production, a recommandé le Centre météorologique et hydrologique de la région du Sud.
Par ailleurs, concernant la prévision de la situation d’intrusion saline dans le delta du Mékong, le Centre national de prévisions météorologiques et hydrologiques a indiqué que le niveau de l’eau sur le fleuve Mékong évolue lentement et reste généralement inférieur à la moyenne de plusieurs années.
Le niveau de l’eau sur les fleuves Tiên et Hâu fluctue en fonction des marées. Le niveau d’eau le plus élevé de la semaine à Tân Châu est de 1,55 m, à Châu Đôc de 1,75 m, soit 0,2 à 0,3 m plus élevé que la moyenne de la même période.
Du 11 au 20 février, le niveau de l’eau à la station de Vung Tàu fluctue à un niveau élevé et a tendance à diminuer progressivement. Le pic de marée pendant cette période varie entre 390 et 400 cm, avec les pics de marée apparaissant principalement entre 0h et 3h00 et de 14h00 à 17h00 chaque jour.
La forêt de mangrove à la commune de Long Sơn, ville de Vung Tàu, contribue à prévenir l’érosion des zones de l’embouchure des rivières et des côtes, tout en empêchant l’intrusion de l’eau salée profondément dans les terres. Photo : VNA
Le niveau de l’eau de la marée dans la mer de l’Ouest (station de Rach Gia) entre le 11 et le 20 février fluctue à un niveau élevé et tend à diminuer progressivement. Le pic de marée pendant cette période varie entre 55 et 60 cm, apparaissant généralement entre 3h00 et 6h00 chaque jour.
Selon le Centre national de prévisions météorologiques et hydrologiques, la tendance de l’intrusion saline entre le 11 et le 20 février montre une augmentation importante de l’intrusion saline dans le delta du Mékong jusqu’au 16 février, puis une diminution progressive.
Les niveaux de salinité les plus élevés dans les stations sont inférieurs à ceux de février 2024, sauf dans certaines stations de Cà Mau où la salinité est plus élevée. La profondeur de la limite de salinité de 4‰ dans les principaux estuaires est la suivante : rivière Vàm Co Dông, Vàm Co Tây (plage d’intrusion saline de 45 à 55 km) ; rivière Cua Tiêu, Cua Đai (plage d’intrusion saline de 40 à 45 km) ; rivière Hàm Luông (plage d’intrusion saline de 45 à 55 km) ; rivière Cô Chiên (plage d’intrusion saline de 45 à 55 km) ; fleuve Hâu (plage d’intrusion saline de 45 à 55 km) ; rivière Cai Lon (plage d’intrusion saline de 30 à 40 km).
Les prévisions d’intrusion saline pour la saison sèche 2024-2025 dans le delta du Mékong sont supérieures à la moyenne des années précédentes, mais moins sévères que celles des saisons sèches de 2015-2016 et 2019-2020.
Les épisodes d’intrusion saline élevée dans les estuaires du delta du Mékong devraient se concentrer en février et mars 2025 (du 10 au 16 février ; du 27 février au 4 mars) ; les rivières Vàm Co et Cai Lon en mars et avril 2025 (du 10 au 15 mars ; du 29 mars au 2 avril ; du 27 avril au 1er mai). La situation d’intrusion saline dans le delta du Mékong dépendra des apports en eau provenant du bassin supérieur du fleuve Mékong, des marées de tempête et continuera à fluctuer dans les prochains mois.
Rencontre des Vietnamiens en Suisse à l’occasion du Nouvel An lunaire
18 février 2025
La Mission permanente du Vietnam auprès des Nations Unies et de l’Organisation internationale du commerce (OMC) et à d’autres organisations internationales à Genève, a récemment organisé une rencontre à l’occasion du Nouvel An lunaire, réunissant une grande foule d’expatriés, de fonctionnaires et de personnel d’agences de représentation vietnamiennes basées dans les régions francophones de Suisse.
Dans son discours d’ouverture, l’ambassadeur vietnamien Mai Phan Dung a souligné les contributions inestimables apportées par les Vietnamiens résidant à l’étranger, notamment ceux de Genève et d’autres États suisses, aux réalisations de la patrie au cours de l’année écoulée.
Les Vietnamiens vivants et travaillant en Suisse, ainsi que dans d’autres pays et territoires du monde entier, sont une partie indissociable de la nation vietnamienne, jouant un rôle crucial dans la préservation, la promotion et la présentation de la culture vietnamienne au monde, a-t-il souligné.
L’ambassadeur Mai Phan Dung a fait le point sur les récents jalons du Vietnam, soulignant la diplomatie comme l’un des succès marquants de l’année dernière. Parmi ces réalisations, l’une d’entre elles a été particulièrement historique : l’adoption de la Convention contre la cybercriminalité, dite Convention de Hanoï, par l’Assemblée générale des Nations Unies fin 2024. C’était la première fois qu’une ville vietnamienne prêtait son nom à un traité multilatéral mondial, ce qui témoigne de la stature et de la réputation croissantes du Vietnam sur la scène internationale.
La délégation vietnamienne à Genève est fière de contribuer au succès diplomatique du Vietnam, d’autant plus que le pays continue de jouer un rôle proactif et actif au sein de diverses organisations internationales, notamment le Conseil des droits de l’homme des Nations Unies pour le mandat 2023-2025, a-t-il ajouté.
La réunion a été enrichie par un documentaire captivant qui a présenté les réalisations remarquables du Vietnam tout au long de l’année 2024.
Renforcer davantage l’efficacité de la coopération entre le Việt Nam et l’IIASA
18 février 2025
Le 14 février, Vu Lê Thai Hoang a effectué une visite de travail à l’Institut international d’analyse appliquée des systèmes (IIASA) à l’occasion de sa prise de fonction en tant qu’ambassadeur et chef de la représentation du Vietnam auprès des organisations internationales en Autriche.
L’ambassadeur a été accueilli par le professeur Hans Joachim Schellnhuber, directeur général de l’IIASA, ainsi que des experts internationaux de premier plan dans les domaines de la physique quantique, de la biotechnologie, de la démographie, de l’économie, de l’environnement et de l’énergie.
Le directeur général Schellnhuber est également membre du jury du prix VinFuture du Vietnam depuis 2024.
L’IIASA, basé en Autriche, a été créé en 1972 avec pour mission de mener une diplomatie scientifique et technologique afin de renforcer la confiance entre les grandes puissances pendant la Guerre froide. Il a continué à se développer après la Guerre froide avec une coopération à l’échelle mondiale dans l’esprit de la Déclaration de Vienne sur la diplomatie scientifique.
L’IIASA est considéré comme « l’Organisation des Nations Unies » pour la recherche scientifique et technologique spécialisée dans l’analyse systémique et la modélisation de solutions aux problèmes mondiaux, fournissant des données et des informations scientifiques pour aider les pays à prendre des décisions politiques dans des domaines tels que le changement climatique et l’environnement, la sécurité de l’eau et de l’énergie, l’économie et le développement durable, le vieillissement de la population et la santé.
Le Vietnam est l’un des 19 membres de l’IIASA, dont des puissances scientifiques et technologiques telles que les États-Unis, la Chine, la Russie, le Royaume-Uni, l’Allemagne, le Japon, la République de Corée, l’Inde et l’Autriche.
Cette organisation compte actuellement plus de 500 chercheurs venus de 57 pays, des partenariats avec 159 organismes de recherche dans 91 pays et a publié 727 articles et revues internationales.
Lors de la rencontre, Vu Le Thai Hoang a salué la mission de diplomatie scientifique et technologique à l’échelle mondiale de l’IIASA, qui à la fois relie et rassemble un réseau de chercheurs internationaux de premier plan travaillant sur des solutions aux problèmes mondiaux émergents, et sert de pont d’amitié, renforçant la confiance et contribuant concrètement à la paix, à la coopération et au développement des pays du monde.
Il a également salué les résultats de la coopération entre le Vietnam (représenté par l’Académie des sciences et des technologies du Vietnam) et l’IIASA depuis son adhésion en 2013, contribuant ainsi de manière significative au développement socio-économique et à la formation et au renforcement des capacités des experts scientifiques et technologiques vietnamiens.
Il a mis en relief l’esprit de la Résolution 57 du Bureau politique du PCV sur la réalisation des percées dans le développement de la science, de la technologie, de l’innovation et de la transformation numérique nationale, contribuant à concrétiser l’aspiration d’une nouvelle ère où le Vietnam deviendrait un pays développé à revenu élevé en 2045. Les principaux domaines de recherche de l’IIASA correspondent parfaitement aux priorités de transition verte, de transformation numérique, de lutte contre le changement climatique, de développement rapide et durable du Vietnam dans les années à venir, a-t-il ajouté.
Pour sa part, Schellnhuber s’est dit honoré d’être invité à se rendre au Vietnam en décembre 2024 pour siéger au jury du prestigieux prix VinFuture et a également été impressionné par les progrès rapides et dynamiques du Vietnam en matière de développement socio-économique.
L’IIASA a réalisé 262 projets liés au Vietnam, notamment un projet sur la gestion de la pollution de l’air à Hanoi et dans les provinces du Nord, et un autre sur l’évaluation des impacts économiques, environnementaux et hydriques du delta du Mékong, a-t-il déclaré.
Il a salué la vision avant-gardiste du Vietnam en matière de science et de technologie et s’est engagé à renforcer encore l’efficacité de la coopération entre l’IIASA et le Vietnam, à faciliter la mise en réseau, la mobilisation de ressources, de technologies et de connaissances pour le développement de la science et de la technologie vietnamiennes, à collaborer en matière de formation d’experts, de recherche conjointe, de publications conjointes et à trouver des solutions scientifiques efficaces aux défis du changement climatique, de la gestion de l’environnement et des ressources au Vietnam.
Việt Nam: les députés approuvent une coupe drastique de la fonction publique
18 février 2025
https://www.boursorama.com/actualite-economique/actualites
L’Assemblée nationale du Vietnam a adopté mardi une réforme visant à supprimer 20% des emplois de la fonction publique et à économiser des milliards d’euros du budget de l’Etat, dans le cadre, selon le pouvoir communiste, d’une « révolution » destinée à donner un coup de fouet à la croissance.
Les députés ont adopté très largement le texte, selon un communiqué de l’organe législatif, totalement contrôlé par le Parti communiste vietnamien (PCV), dont le bureau politique demeure l’instance la plus influente du pays.
Dans le cadre de ce projet, le nombre de ministères et d’agences gouvernementales sera ramené de 30 à 22. La fonction publique, les médias d’Etat, la police et l’armée subiront également des restructurations.
Le gouvernement a dit vouloir supprimer un emploi public sur cinq au cours des cinq prochaines années, ce qui pourrait concerner des centaines de milliers de personnes.
Cette initiative évoque la vaste offensive lancée aux Etats-Unis par le président Donald Trump et le milliardaire Elon Musk pour sabrer les dépenses fédérales, ou l’Argentine, où le dirigeant Javier Milei, chantre des coupes « à la tronçonneuse », se targue du licenciement de 33.000 fonctionnaires en un an.
Mais elle créé un malaise dans le pays communiste, où travailler pour l’Etat a longtemps signifié bénéficier d’un emploi à vie.
– « Tumeurs » –
La fonction publique a employé environ deux millions de personnes en 2022, selon des données officielles, mais l’Organisation internationale du travail estime que ce chiffre serait plus élevé.
Le gouvernement a déjà indiqué que 100.000 fonctionnaires seraient licenciés ou se verraient proposer un départ anticipé à la retraite, mais il n’a pas clarifié comment il allait atteindre ses objectifs.
Son projet de restructuration prévoit, entre autres, l’intégration du ministère des Investissements au sein de celui des Finances, alors que le portefeuille des Ressources naturelles et de l’Environnement fusionnera avec l’Agriculture.
Selon les autorités, les économies pourraient s’élever à 113.000 milliards de dongs, soit plus de 4,3 milliards d’euros, sur la période, malgré des coûts supérieurs -presque 5 milliards- pour les retraites et les indemnités de départ
Le secrétaire général du Parti communiste To Lam, considéré comme la personnalité politique la plus puissante du pays, est déterminé à ce que le Vietnam devienne un pays à revenu intermédiaire d’ici à 2030, et fasse un bond dans les rangs des pays à revenu élevé à l’horizon 2045.
En décembre, il a prévenu que les agences de l’Etat ne devaient pas devenir des « planques pour les fonctionnaires médiocres ».
« Si nous voulons un corps sain, nous devons parfois prendre des médicaments amers et endurer la douleur pour éliminer les tumeurs », a-t-il même lancé.
– Licenciement « douloureux » –
Il a assuré que cette refonte bénéficiait du « soutien large du public » mais l’AFP a pu échanger avec plusieurs fonctionnaires qui ont appris leur licenciement dans un délai très court, et qui s’inquiètent de décisions prises en dehors de toute considération sur leurs compétences.
Thanh, qui utilise un pseudonyme pour protéger son identité, a assuré que sa carrière de 12 ans en tant que producteur de télévision avait été interrompue de manière « violente » en janvier, lorsque la chaîne d’information contrôlée par l’Etat pour laquelle il travaillait a été fermée.
Cinq chaînes de télévision publiques au total ont à ce jour cessé d’émettre.
« C’est douloureux d’en parler », confie ce père de deux enfants de 42 ans, reconverti en chauffeur de taxi pour joindre les deux bouts.
S’appuyant sur une croissance économique de 7,1% en 2024, le Vietnam vise les 8% pour cette année.
Mais l’inquiétude monte quant à la vulnérabilité potentielle du pays, très dépendant de ses exportations, aux droits de douane imposés par la nouvelle administration Trump. Les craintes concernent également sa bureaucratie pléthorique et une campagne anticorruption très médiatisée.
Dans un pays où le népotisme est un problème persistant — le Vietnam étant classé 83e sur 180 pays dans l’indice de perception de la corruption de Transparency International –, la mise en oeuvre de cette réforme pourrait provoquer des remous à court terme.
Le porte-parole du ministère des Affaires étrangères Pham Thu Hang a assuré la semaine dernière que cette réforme « n’allait pas affecter les investissements et l’environnement des affaires au Vietnam. »

Agriculture vietnamienne, une transition versa circularité : Le cas du Mékong
18 février 2025
Pour la moisson hiver-printemps 2025, les cinq villes et provinces du delta du Mékong (Cần Thơ, Kiên Giang, Đồng Tháp, Sóc Trăng, Trà Vinh) ont semé quelque 20.000 ha de superficie rizicole de haute qualité, contribuant ainsi à la conversion de l’agriculture traditionnelle vers la mécanisation synchronisée, tout en réduisant la quantité d’engrais et de pesticides, et en augmentant les revenus des riziculteurs.
Lors de la conférence d’appel à l’investissement, qui s’est tenue le 14 février dans la ville de Cần Thơ, Lê Thanh Tung, vice-président de l’Association du secteur rizicole du Vietnam (Vietnam Rice Sector Association – VIETRISA), a déclaré que par rapport à la culture traditionnelle du riz, les résultats du projet avaient permis de réduire la quantité de semences de 50%, la quantité d’engrais et de pesticides de 30%, de diminuer les émissions de CO2 de 5 tonnes/ha/culture en moyenne, et d’augmenter les bénéfices de plus de 5 millions de dôngs/ha/culture.
Nông Văn Thạch, directeur de la coopérative agricole générale de Ba Dinh (province de Bac Lieu), a déclaré que la coopérative dispose de 651 hectares avec un modèle de culture de crevettes et de riz, ainsi que d’autres modèles économiques. Avant de participer au projet d’un million d’hectares, la coopérative avait des difficultés à gérer la production, à tenir les registres d’exploitation, à optimiser les coûts et, surtout, à répondre aux exigences du marché en matière de traçabilité des produits.
En participant au projet, en plus des avantages de gestion, l’application de la technologie numérique aide également les coopératives à renforcer leur lien avec le marché. Grâce aux plateformes de commerce électronique et aux solutions numériques, les produits coopératifs atteignent davantage de partenaires, en augmentant leur valeur et en développant leurs débouchés. “En appliquant des méthodes d’agriculture verte telles que l’utilisation d’engrais organiques, de pesticides biologiques, la minimisation des produits chimiques et une gestion efficace de l’eau, le modèle riz-crevette de la coopérative assure la productivité tout en protégeant l’environnement et les ressources naturelles”, a déclaré M. Thạch.
Selon Nguyễn Tân Nhơn, directeur adjoint du Service de l’agriculture et du développement rural de la ville de Cần Thơ, les agriculteurs et les coopératives ont du mal à appliquer les nouvelles technologies en raison de la faiblesse des investissements et des capacités financières. Les agriculteurs sont souvent réticents au changement, il est donc nécessaire de leur apporter un soutien et une formation sous forme de formations pratiques pour les agriculteurs et les cadres chargés de la vulgarisation agricole.
Nécessité de soutien technique et financier pour les riziculteurs
Lê Thanh Tung a présenté un résumé des résultats positifs de la mise en œuvre de sept modèles du projet dans les provinces et villes du delta du Mékong en 2024. Selon lui, le projet est un levier pour développer l’agriculture dans le delta du Mékong de manière durable et naturelle, tout en augmentant les revenus des riziculteurs. Il permet également de réorganiser le système de production en fonction de la chaîne industrielle du riz, d’augmenter la valeur ajoutée grâce à l’application de processus agricoles durables, de s’adapter au changement climatique et de réduire les émissions, contribuant ainsi à la mise en œuvre des engagements internationaux du Vietnam. Parallèlement, il permet de développer le marché du riz à faible teneur en carbone, de créer des marques et d’élargir les marchés de consommation pour le riz de cette région.
Lors de la conférence, Lê Đức Thịnh, directeur du Département de la coopération économique et du développement rural, a souligné qu’à l’heure actuelle, la production de riz manque encore de coopération et de lien, et qu’il s’agit d’une production fragmentée, dépendant des intermédiaires. La demande des agriculteurs pour participer à l’application de la technologie afin de réaliser la transformation numérique et la transition verte est très forte. Environ deux millions de ménages producteurs de riz, 1.230 coopératives, groupes coopératifs et 210 entreprises de commerce de riz devraient participer à la mise en œuvre de ce projet.
Le delta du Mékong est une région clé de production de riz au Vietnam, contribuant de manière significative à la sécurité alimentaire et à l’exportation de riz. Cependant, la région fait face à de nombreux défis, tels que le changement climatique, la dégradation des ressources, l’augmentation des coûts de production, tandis que le marché international devient de plus en plus exigeant en termes de qualité, de traçabilité des produits et de réduction des émissions de carbone. Cette conférence est un forum important pour les décideurs politiques, les entreprises, les organisations de coopération internationale et les coopératives de discuter de solutions pour attirer les investissements et appliquer la technologie à la production de riz dans la région.
La contrebande de noix de cajou en Afrique de l’Ouest menace l’industrie de la transformation
19 février 2025
https://www.agenceecofin.com/actualites
En Afrique de l’Ouest, la noix de cajou fait partie des principales cultures d’exportation avec le cacao, le coton et le café. Dans la région, le produit fait l’objet d’un important commerce informel transfrontalier depuis plus d’une décennie.
Les campagnes passent et le trafic illégal de noix de cajou gagne du terrain en Afrique de l’Ouest, menaçant les efforts des gouvernements de bâtir une industrie durable de la transformation. C’est ce qu’a indiqué à l’Agence Ecofin, Jim Fitzpatrick, expert mondial de la filière.
Dans la sous-région ouest-africaine, qui concentre l’essentiel de la production mondiale, l’analyste souligne que les contrebandiers ont encore profité en 2024 des différences entre les politiques nationales.
Au Bénin, avec la volonté affichée par les autorités d’accroître l’industrialisation, notamment grâce à la Zone industrielle de Glo-Djigbé (GDIZ), les exportations de noix brutes ont été officiellement interdites durant l’année écoulée.
D’après M. Fitzpatrick, cette décision, si elle visait à assurer un approvisionnement suffisant des unités de transformation, a eu pour inconvénients de limiter les producteurs à un seul débouché et d’encourager un transit informel vers le Togo et le Nigeria.
« Le gouvernement béninois ne perçoit pas de taxes à l’exportation et les producteurs, en général, reçoivent des prix plus bas. En 2024, l’Inde et le Vietnam ont déclaré avoir importé 224 000 tonnes de noix de cajou en provenance du Togo, soit environ neuf fois la production réelle de ce pays », indique l’expert.

Au-delà du Bénin, d’autres pays ont enregistré des pertes fiscales importantes en raison de la régulation de la filière ghanéenne. Dans le pays, malgré les discours volontaristes des autorités, les exportations de noix de cajou ne sont toujours pas soumises à un prélèvement contrairement par exemple au Burkina Faso et en Côte d’Ivoire. Cette situation a fait de l’ex-Gold Coast, une véritable tête de pont du trafic de noix de cajou dans la région avec comme principal point de sortie vers le marché mondial, le port de Tema.
« En 2024, l’Inde et le Vietnam ont importé 475 000 tonnes de noix brutes déclarées comme provenant du Ghana, alors que la production ghanéenne réelle était de 150 000 à 160 000 tonnes. Une partie importante de ces noix provient du Burkina Faso, du Mali et de la Côte d’Ivoire, transportées vers les ports ghanéens. En Côte d’Ivoire, bien que l’exportation par route soit interdite, on estime que 50 000 à 150 000 tonnes ont été vendues clandestinement au Ghana en 2024 en raison des flux transfrontaliers », estime l’expert.
Plus globalement, il faut souligner que la problématique de la contrebande d’anacarde en Afrique de l’Ouest met en lumière la nécessité d’une harmonisation politique plus générale pour les produits agricoles, tant pour la consommation locale que pour l’exportation. En dehors de la noix de cajou, d’autres produits comme le riz et le cacao sont aussi touchés par le phénomène qui a un impact direct sur les décisions d’investissement du secteur formel.
« Je pense que si un pays prend des mesures fortes et que si ces voisins ne suivent pas cela ne marchera pas », avait martelé Paul Marie Kodjo, Administrateur adjoint de la Zone industrielle de Glo-Djigbé (GDIZ) en marge de la 18e Conférence et Exposition annuelle de l’Alliance africaine du cajou (ACA) qui se tenait au Bénin du 17 au 19 septembre 2024.
Espoir Olodo
Renforcer la coopération Việt Nam – Arménie
19 février 2025
Dans l’après-midi du 18 février 2025, la vice-ministre Le Thi Thu Hang a reçu l’ambassadeur d’Arménie au Vietnam, Suren Baghdasaryan.
Elle a hautement apprécié les dernières avancées des relations bilatérales dans tous les domaines, notamment la visite officielle au Vietnam du président de l’Assemblée nationale d’Arménie en novembre 2024 et le commerce bilatéral de près de 500 millions de dollars, soit une hausse annuelle de plus de 40 %.
La vice-ministre vietnamienne a estimé que les deux parties disposent encore d’un grand potentiel et de nombreuses opportunités à exploiter pour renforcer la coopération dans tous les domaines, en particulier dans les secteurs économique et commercial.
Elle a proposé que les deux parties poursuivent les activités d’échanges et de rencontres à tous les niveaux, en particulier au plus haut niveau, en révisant, négociant et signant des documents de coopération afin d’établir un cadre juridique solide pour leurs relations bilatérales.
La vice-ministre a suggéré que l’ambassadeur arménien collabore étroitement avec les organes compétents des deux pays afin de préparer minutieusement les visites des hauts dirigeants des deux pays en 2025.
Sur le plan économique, la vice-ministre a appelé les deux parties à exploiter efficacement l’accord de libre-échange entre le Vietnam et l’Union économique eurasiatique (EAEU), dont l’Arménie est membre, et à soutenir les liens entre les agences, organisations et entreprises des deux pays.
L’ambassadeur Suren Baghdasaryan a affirmé que l’Arménie considère toujours le Vietnam comme un partenaire clé en Asie du Sud-Est et s’est engagé à coopérer étroitement avec les agences et ministères compétents des deux pays afin de promouvoir et de préparer soigneusement les prochaines visites des dirigeants de haut niveau.
Les localités frontalières renforcent leur coopération
21 février 2025
La 16e conférence du Comité de travail conjoint entre les provinces de Quang Ninh, Lang Son, Cao Bang, Hà Giang (Vietnam) et la région autonome Zhuang du Guangxi (Chine) a eu lieu ce vendredi 21 février 2025 dans la ville d’Ha Long, province de Quang Ninh (Nord).
Cette conférence et la Rencontre de Printemps continuent à être évaluées comme des mécanismes de coopération efficaces et typiques au niveau local entre les deux pays. Les contenus d’échange et de coopération entre les parties sont de plus en plus substantiels, efficaces, complets, connaissant des résultats positifs, notamment dans les domaines du commerce, du tourisme, des échanges d’amitié, de la gestion des frontières tandis que les difficultés et les obstacles dans le processus de coopération sont rapidement résolus, de nouveaux domaines de coopération d’intérêt mutuel sont renforcés.
Lors de cette conférence, les représentants des deux parties ont convenu de continuer à construire une frontière de paix, d’amitié, de stabilité, de coopération et de développement dans les temps à venir, en mettant l’accent sur le renforcement des échanges, la coordination, la promotion de la coopération dans de nombreux domaines comme le commerce frontalier, la modernisation des postes frontières bilatéraux en postes frontières internationaux et l’amélioration des capacités de dédouanement aux postes frontières ; d’accélérer la coopération dans les domaines du tourisme, de la formation et de la santé ; de renforcer la gestion de la sécurité et de la sûreté des zones frontalières et des postes frontières ; de coopérer en matière de prévention et de lutte contre la cybercriminalité, les crimes liés à la drogue, le trafic de fausse monnaie, la traite des êtres humains et les crimes transfrontaliers.
Les deux parties coopèrent en matière de prévention et de contrôle des maladies, d’entrée et de sortie illégales, etc. pour créer les conditions les plus favorables au développement socio-économique et assurer la sécurité dans les zones frontalières.
Les deux parties ont toutes convenu que les activités d’échange et de coopération entre les parties sont de plus en plus complètes et substantielles, apportant des avantages pratiques. En 2024, la coopération entre quatre provinces du Vietnam et la région autonome Zhuang du Guangxi (Chine) a été très efficace.
Échanges d’amitié
Les deux parties ont intensifié les échanges d’amitié et de délégations ; appliqué et coordonné strictement la gestion et la protection des frontières conformément aux trois documents juridiques sur la frontière terrestre entre le Vietnam et la Chine et aux accords connexes. Parallèlement, elles ont promu la coopération dans les domaines du commerce et de l’investissement ; ouvert et modernisé les postes frontières bilatéraux en postes frontières internationaux et facilité le dédouanement des marchandises d’importation et d’exportation ; promu la coopération dans les domaines de l’éducation, de la santé, de la lutte contre la contrebande…
Concernant Quang Ninh, le vice-président du Comité populaire provincial, Cao Tuong Huy, a déclaré que le chiffre d’affaires total des importations et des exportations des postes frontières de la province a atteint plus de 4,4 milliards de dollars.
Quang Ninh et Guangxi ont officiellement ouvert la paire de postes-frontières Hoành Mô – Dong Zhong (Chine), y compris le point de passage Bac Phong Sinh – Lihe (Chine) ; repris la ligne touristique maritime de Beihai (Chine) à Ha Long (Vietnam) ; organisé régulièrement de nombreuses activités d’échanges culturels et sportifs…
Liao Pin Hu, vice-président de l’administration populaire de la Région autonome Zhuang du Guangxi, a proposé aux deux parties de renforcer le soutien à la formation des cadres pour le Vietnam, en particulier ceux dans les domaines de l’intelligence artificielle et de la construction de villes intelligentes ; de construire un mécanisme pour exploiter conjointement le tourisme autour de la cascade de Ban Giôc, ainsi que les attractions touristiques des localités frontalières des deux côtés ; de reprendre les routes touristiques maritime.
L’EVFTA génère des résultats positifs après 5 ans de mise en œuvre : CIEM
25 février 2025
Après cinq ans de mise en œuvre, l’Accord de libre-échange UE-Vietnam (EVFTA) a produit de nombreux résultats positifs, selon un rapport publié le 24 février par l’Institut central de gestion économique (CIEM).
Présentant le rapport intitulé « Le Vietnam après cinq ans de mise en œuvre de l’Accord de libre-échange UE-Vietnam (EVFTA) : réalisations, défis et orientations de la réforme politique », Nguyên Anh Duong, chef du département de recherche générale du CIEM, a souligné des résultats remarquables, notamment une forte croissance des exportations vietnamiennes vers l’UE, en particulier dans des secteurs clés tels que le textile, la chaussure et les produits agricoles et halieutiques qui bénéficient considérablement des incitations tarifaires.
L’EVFTA a créé un environnement commercial transparent, attirant des investissements directs étrangers (IDE) de haute qualité en provenance de l’UE, en particulier dans les secteurs de la haute technologie et du développement durable. Les engagements liés à la propriété intellectuelle, à la protection de l’environnement, au travail et au développement durable dans le cadre de l’accord ont encouragé le Vietnam à moderniser son cadre juridique pour l’aligner sur les normes internationales.
Plus précisément, la part des exportations vers l’UE dans le chiffre d’affaires total des exportations du Vietnam a progressivement augmenté, atteignant 13,19 % en 2024. Le Vietnam maintient un excédent commercial substantiel avec l’UE, avec 35,2 milliards USD l’année dernière, le plus élevé parmi les accords de libre-échange dont la nation d’Asie du Sud-Est est signataire. Notamment, le taux d’utilisation des préférences tarifaires dans le cadre de l’EVFTA est passé de 14,8 % en 2020 à 35,2 % en 2023.
En ce qui concerne les IDE, l’EVFTA a suscité un intérêt considérable de la part des investisseurs de l’UE, en particulier dans les secteurs de la haute technologie, des énergies renouvelables et de la fabrication verte. Cependant, l’afflux réel d’IDE en provenance de l’UE n’a pas augmenté comme prévu.
En termes de réforme institutionnelle, l’EVFTA a servi de catalyseur crucial au Vietnam pour ajuster sa politique et ses systèmes juridiques afin de répondre à des normes élevées en matière de commerce, d’investissement et de développement durable. Des changements clés sont observés dans des domaines tels que la transparence des processus douaniers, l’amélioration de l’environnement des affaires, le renforcement des normes du travail et la protection de l’environnement.
Néanmoins, la mise en œuvre est confrontée à des défis en raison de la capacité d’application inégale des ministères et des localités, ainsi que des difficultés à adapter le cadre juridique pour répondre aux nouvelles exigences.
En ce qui concerne le développement durable, l’EVFTA a incité le Vietnam à adopter des normes plus élevées en matière de protection de l’environnement, de travail et d’administration des entreprises, orientant le pays vers des pratiques plus durables.
Duong a expliqué que le taux d’utilisation des préférences tarifaires reste faible, car de nombreuses entreprises ont du mal à respecter des règles d’origine strictes. En outre, les entreprises vietnamiennes, en particulier les petites et moyennes entreprises (PME), doivent être mieux préparées pour saisir les opportunités offertes par l’accord.
Il a souligné que le rapport recommande plusieurs mesures politiques importantes pour optimiser l’EVFTA, notamment des révisions et des ajustements continus du cadre juridique pour assurer une mise en œuvre efficace. L’approche devrait se concentrer sur le renforcement de la coopération entre le Vietnam et l’UE dans la réforme des réglementations pour s’aligner sur les tendances émergentes, notamment dans les nouvelles technologies et le développement durable.
Sélections Gavroche Việt Nam
15 – 28 février 2025
https://www.gavroche-thailande.com/category/asie/vietnam
France
En 2024, les échanges de biens entre la France et le Việt Nam ont atteint 8,5 milliards d’euros, en hausse de 11,5 %, selon les douanes françaises. Toutefois, la France enregistre un déficit commercial de 5,5 milliards d’euros, en augmentation de 4,3 %. Ce dynamisme s’inscrit dans un contexte de rebond du commerce extérieur vietnamien, qui a progressé de 15,4 % pour atteindre un record de 786,3 milliards de dollars. À l’inverse, les échanges internationaux de la France ont légèrement reculé (-1,6 % pour les exportations, -4 % pour les importations). Avec des exportations vers le Việt Nam estimées à 1,5 milliard d’euros, en hausse de 26 %, la France maintient sa 21e place parmi les partenaires commerciaux du pays, avec une part de marché stable autour de 0,5 %. Les produits pharmaceutiques, en forte progression (+37,7 %), représentent 24 % des exportations françaises vers le Việt Nam (364,4 millions d’euros), devant l’aéronautique et le spatial, dont les ventes ont été multipliées par 18, atteignant 227 millions d’euros (15 % des exportations françaises).
Le 13 février, l’ambassadeur de France au Việt Nam, Olivier Brochet, a rencontré des représentants de l’Institut d’Océanographie, rattaché à l’Académie des Sciences et Technologies du Việt Nam (VAST), afin de discuter des perspectives de coopération scientifique. Il a rappelé l’engagement historique de la France dans ce domaine, depuis la création de l’institut en 1922, et réaffirmé le soutien de l’ambassade pour la formation des chercheurs vietnamiens. Les deux pays travaillent actuellement à l’installation d’une station de surveillance des océans et du climat dans la province de Bình Định (centre-sud). Le président du VAST, Chau Van Minh, a remercié la France pour son soutien continu à l’amélioration des compétences scientifiques au Việt Nam.
L’ambassade et les bureaux de représentation du Việt Nam en France ont organisé une soirée ASEAN à Paris, célébrant la diversité culturelle et les liens diplomatiques de la région. L’événement, tenu à l’Inter Continental Le Grand, a rassemblé des représentants de l’ASEAN, ainsi que des invités français et internationaux. L’ambassadrice du Brunei en France a souligné l’importance de cette initiative pour la coopération et l’amitié avec la France. L’ambassadeur du Việt Nam, Dinh Toan Thang, a mis en avant l’unité de l’ASEAN à travers un programme mêlant performances culturelles, cuisine traditionnelle et défilé de mode, reflétant la richesse et l’harmonie de la communauté.
Cette semaine, Hồ Chí Minh-Ville accueille le lancement de VAVA, l’association des professionnels de l’animation et des VFX du Việt Nam. L’Institut français du Việt Nam a soutenu cette initiative dès sa création, en apportant un soutien financier essentiel pour promouvoir le secteur de l’animation au Việt Nam. Mickael Marin, Directeur Général de CITIA, est en visite au Việt Nam cette semaine pour renforcer les relations entre les deux pays dans le domaine du cinéma d’animation. Sa mission coïncide avec la première participation du Việt Nam au festival d’animation d’Annecy, un événement marquant pour le pays et un symbole de la collaboration croissante entre la France et le Việt Nam.
Politique, Diplomatie
L’ambassadeur Dang Hoang Giang, représentant permanent du Việt Nam auprès de l’ONU, a réaffirmé l’engagement du Việt Nam à collaborer avec la communauté internationale pour promouvoir l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes. Il a souligné l’importance du respect des droits à l’égalité, à la diversité et à l’inclusion, ainsi que de l’autonomisation des femmes pour leur permettre de jouer des rôles de direction et de contribuer à l’innovation.
Le vice-ministre de l’Information et des Communications, Bui Hoang Phương, a conduit une délégation vietnamienne au Sommet de l’action pour l’intelligence artificielle (IA) à Paris, réaffirmant l’engagement du Việt Nam envers l’application de l’IA au développement socio-économique et la collaboration internationale dans ce domaine. Le sommet, co-présidé par le président français Emmanuel Macron et le Premier ministre indien Narendra Modi, a réuni des dirigeants de près de 60 pays et territoires, ainsi que des organisations internationales, de grandes entreprises technologiques et des experts en IA. Les discussions ont porté sur cinq domaines clés : l’intérêt public, l’emploi, l’investissement, l’éthique et la réglementation, et a abouti à la signature de la Déclaration de Paris sur l’IA par 60 nations.
Le Président vietnamien, Luong Cuong, a souligné que les cultures traditionnelles des 54 groupes ethniques vietnamiens sont un atout inestimable et une ressource précieuse pour la construction d’un Việt Nam fort et prospère. Il a fait ces remarques lors d’un festival annuel célébrant les valeurs culturelles traditionnelles de ces groupes, qui s’est tenu au Village national du Việt Nam pour la culture et le tourisme ethniques à Dong Mo, dans la banlieue de Hà Nội. Cette édition a vu la participation de plus de 200 représentants de villages, de chefs communautaires, d’intellectuels et d’artisans de 28 communautés ethniques.
Le Comité de l’Assemblée nationale (AN) pour la science, la technologie et l’environnement a proposé à l’AN d’envisager des mécanismes et des politiques spéciaux pour la construction des premières centrales nucléaires du pays dans la province de Ninh Thuan, au centre-sud.
Le gouvernement vietnamien a soumis, le 13 février, à l’Assemblée nationale son projet de construction de la ligne ferroviaire Lào Cai – Hà Nội – Hải Phòng. Selon le ministre des Transports, Tran Hong Minh, cette nouvelle infrastructure moderne vise à renforcer les échanges nationaux et internationaux, en particulier avec la Chine. Ce projet ambitionne de dynamiser le développement socio-économique, d’exploiter pleinement le potentiel du corridor économique Lào Cai – Hà Nội – Hải Phòng, et de répondre aux enjeux de sécurité, d’environnement et d’intégration internationale. Il s’inscrit également dans la stratégie d’industrialisation et de modernisation du pays.
Le Ministère vietnamien des Ressources Naturelles et de l’Environnement (MoNRE) révise actuellement le Plan National d’Utilisation des Terres (PNUT) pour 2021-2030, avec une vision à l’horizon 2050. Cette mise à jour vise à aligner le plan sur la Loi Foncière de 2024 et les besoins socio-économiques actuels. Les départements locaux ont jusqu’au 20 février pour soumettre des rapports détaillés sur l’usage des terres et leurs besoins, faute de quoi le MoNRE s’appuiera sur les données des plans provinciaux existants.
La 15e Assemblée Nationale du Việt Nam a clôturé sa neuvième session extraordinaire en adoptant quatre lois majeures sur la réorganisation du gouvernement et des administrations locales. Plusieurs résolutions ont également été approuvées afin de restructurer l’appareil d’État et de soutenir le développement socioéconomique, en particulier pour les grands projets nationaux.
Le 20 février, l’ambassadeur vietnamien au Royaume-Uni, Do Minh Hung, a présenté ses lettres de créance au roi Charles III au palais de Buckingham. Le souverain a salué les progrès du partenariat stratégique Việt Nam-Royaume-Uni et réaffirmé son soutien à la coopération bilatérale, notamment en matière d’éducation, d’environnement et d’initiatives caritatives. L’ambassadeur Hung s’est dit honoré de représenter son pays dans cette dynamique positive.
Nguyen Van Duoc a été élu président du Comité populaire de Hồ Chí Minh-Ville pour 2021-2026. Il ambitionne une croissance du GRDP de 8,5 % en 2025 et 10 % en 2026, misant sur modernisation, innovation et développement durable. Son élection suit la nomination de Phan Van Mai à la tête de la Commission des finances et du budget de l’Assemblée nationale.
L’ONUDC et l’OLA ont réaffirmé leur soutien au Việt Nam pour l’organisation de la cérémonie de signature de la Convention de Hà Nội sur la cybercriminalité. Lors d’une discussion à l’ONU, le Việt Nam a souligné l’importance de ce traité pour établir un cadre juridique mondial et a présenté ses préparatifs, incluant plusieurs événements visant à renforcer la coopération internationale. Adoptée par l’Assemblée générale de l’ONU, la convention définit les cybercrimes, encadre les enquêtes et la coopération internationale, et prévoit des mesures préventives. Acteur clé de son élaboration, le Việt Nam accueillera cet événement majeur en cybersécurité.
Le ministère vietnamien du Travail (MOLISA) lance un projet pilote pour simplifier l’obtention des permis de travail en intégrant la demande de casier judiciaire. Actuellement distinctes, ces démarches pourront être soumises en ligne simultanément par l’employeur auprès du DOLISA, qui transmettra la demande au Centre national des casiers judiciaires. Testé un an dans trois localités, ce dispositif vise à accélérer le processus (15 jours ouvrables) et à faciliter l’embauche de travailleurs étrangers qualifiés.
Économie
Le navire M/V MSC BEIRA IV, exploité par MSC, première compagnie maritime mondiale, a accosté au port de Phuoc An, dans la province de Dong Nai, marquant ainsi la première arrivée d’un navire dans cette infrastructure. S’étendant sur 550 hectares, ce port dispose d’un terminal de 180 hectares comprenant six postes d’amarrage pour conteneurs et quatre pour les marchandises diverses. Il est conçu pour accueillir des navires pouvant atteindre 60 000 tonnes de port en lourd, renforçant ainsi la capacité logistique de la région.
Selon le département des statistiques vietnamien (GSO), l’indice de la production industrielle (IPI) n’a enregistré qu’une hausse de 0,6 % en janvier en glissement annuel (g.a.), en raison des vacances du Nouvel An lunaire. Pour leur part, les ventes au détail de marchandises et de services ont progressé de 9,5 %. Durant cette période, les échanges commerciaux du Việt Nam ont atteint 63,2 Md USD, en baisse de 3,5 % en g.a. L’excédent de la balance commerciale s’est également réduit (3 Md USD) avec 33,1 Md USD d’exportations (-4,3 % en g.a.) et 30,1 Md USD d’importations (-2,6 %). Le taux d’inflation a légèrement augmenté pour atteindre 3,6 % en g.a. Pour rappel, le gouvernement vietnamien a pour objectif un taux de croissance du PIB de 8 % en 2025 (7,1 % en 2024).
Le Việt Nam a enregistré 4,3 Md USD d’investissements directs étrangers en janvier 2025 (+48,6 % en g.a.). La Corée du Sud demeure le premier investisseur étranger au Việt Nam, avec 1,3 Md USD (28,9 % du total des flux enregistrés en janvier). Suivent Singapour (1,2 Md USD, 28,7 % du total), le Japon (599 M USD), la Chine (490 M USD) et Hong Kong (161 M USD). La France se place au 20ème rang mondial avec 4,5 M USD (3ème rang parmi les investisseurs européens). Le secteur de la production industrielle demeure, de loin, le principal récipiendaire de ces investissements (71,3 % du total). En stock, à fin janvier 2025, les IDE au Việt Nam s’élèvent à 505,4 Md USD, avec la Corée du Sud en tête (92,1 Md USD), suivie de Singapour (84,1 Md USD) et du Japon (78,3 Md USD). Les IDE décaissés ont atteint 1,5 Md USD, chiffre en augmentation de 2 % en glissement annuel. Pour rappel, le Việt Nam a déboursé 25,3 Md USD d’IDE en 2024, ce qui constitue son record historique. À partir du 18 février, les marchandises importées de faible valeur envoyées par services de livraison express ne seront plus exemptées de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA), a annoncé le Département général des douanes (GDC). La décision n° 01/2025/QĐ-TTg révoque officiellement la décision n° 78/2010/QĐ-TTg, qui établissait auparavant le seuil de valeur pour les marchandises importées exemptées de TVA envoyées par services de livraison express. Le taux d’inflation ciblé pour cette année se situe entre 4,5 et 5 %.
Si l’objectif de croissance de 8 % est atteint, le PIB vietnamien pourrait atteindre 500 milliards USD, plaçant l’économie au 31e-33e rang mondial, avec un PIB par habitant dépassant 5 000 USD. Toutefois, des experts estiment que cet objectif sera difficile à réaliser, notamment en raison des défis liés à la nouvelle administration américaine. Pour y parvenir, il est crucial que les entrées d’IDE restent robustes, que les investissements publics soient renforcés et que la consommation intérieure augmente. Par ailleurs, le gouvernement vise une croissance à deux chiffres pour 2026-2030 et a validé une réforme administrative visant à réduire de 20 % les organismes gouvernementaux afin d’améliorer l’efficacité et de diminuer les coûts. En 2024, le Việt Nam a enregistré 38,2 milliards USD d’IDE, soit une baisse de 3 % par rapport à l’année précédente. En revanche, les IDE décaissés ont augmenté de 9,4 %, atteignant un niveau record de 25,4 milliards USD. Selon la BAD, ces résultats sont encourageants, compte tenu de la tendance mondiale à la baisse des IDE. La BAD prévoit une poursuite de l’augmentation des flux d’IDE vers le Việt Nam, en raison de la reconfiguration des chaînes d’approvisionnement liée à la dynamique géopolitique. Les secteurs prometteurs incluent la haute technologie, les énergies renouvelables, l’économie numérique, l’agriculture, la transformation alimentaire, la santé et les produits pharmaceutiques.
Le comité populaire de Hà Nội a approuvé le plan d’investissement pour construire une route reliant la capitale au nouvel aéroport international de Gia Binh, situé à 50 km dans la province de Bac Ninh. Ce projet, piloté par la municipalité, envisagera également une ligne ferroviaire vers l’aéroport. Initialement destiné au ministère de la Sécurité publique, l’aéroport a vu sa conversion pour un usage civil demandée début janvier 2025. Avec une capacité de 1 à 3 millions de passagers par an, l’investissement est estimé à environ 31 000 milliards de VND (1,22 milliard USD), financé par des fonds publics et des investisseurs privés.
Le gouvernement vietnamien a dévoilé une nouvelle stratégie pour développer l’industrie pharmaceutique et chimique d’ici 2030, avec une vision jusqu’en 2045. Parmi les objectifs, le pays prévoit de couvrir 20 % de sa demande en matières premières d’ici 2030 et de maintenir une croissance annuelle du secteur entre 8 et 11 % pour intégrer la chaîne de valeur mondiale. Le gouvernement souhaite également prioriser la production de médicaments innovants à forte valeur ajoutée pour l’exportation. Selon un rapport du ministère de la Santé, la valeur du marché pharmaceutique vietnamien est passée de 2,7 milliards USD en 2015 à 7 milliards USD en 2022, et devrait dépasser 10 milliards USD d’ici 2026. Cependant, le secteur est confronté à des barrières à l’entrée pour les entreprises étrangères, comme des restrictions de distribution et des procédures administratives lourdes pour les autorisations de mise sur le marché. La nouvelle loi sur le secteur pharmaceutique, entrant en vigueur le 1er juillet 2025, devrait aider à résoudre ces problèmes.
Société
Trois ressortissants vietnamiens ont été secourus après le chavirage d’un navire de pêche au large de l’île de Jeju, en Corée du Sud, dans la soirée du 12 février. Le navire 2066 Chesongho a chaviré à environ 8 km du port de Seogwipo avec dix membres d’équipage à bord, dont les trois Vietnamiens. Cinq membres d’équipage ont été sauvés, y compris les trois Vietnamiens, qui sont dans un état stable.
Les autorités vietnamiennes ont démantelé un vaste réseau d’escroquerie opérant à l’échelle internationale, avec des arrestations au Cambodge et au Việt Nam. 30 individus ont été arrêtés à Phnom Penh, au Cambodge, tandis que 26 autres suspects ont été interpellés à leur arrivée au Việt Nam. Le réseau criminel était spécialisé dans les escroqueries à l’investissement en bitcoins via l’application UniSat et les faux concours sur TikTok.
La Compagnie de chemin de fer urbain de Hồ Chí Minh-Ville (HURC1), Mastercard et Samsung Electronics Việt Nam ont annoncé un partenariat pour promouvoir un système de paiement sans numéraire et des services écologiques le long de la ligne de métro 1 de la ville (Ben Thanh – Suoi Tien). Ce partenariat permettra d’informer les passagers sur les applications numériques de la ville et du métro, ainsi que sur diverses options de paiement sans contact, l’achat de billets en ligne et des bornes d’information. 17 rames de métro seront équipées d’écrans embarqués et 46 écrans seront installés dans les stations. Des bornes de recharge pour appareils mobiles seront également disponibles. La ligne de métro 1, d’un investissement de 1,72 milliard de dollars, a commencé ses opérations le 22 décembre 2024 et comprend 14 stations. La ligne sera officiellement inaugurée le 9 mars à la section surélevée de la station Ben Thanh.
Hà Nội recherche des investisseurs pour le projet Pearl Theatre and Cultural and Arts Park, un projet de 500 millions de dollars situé dans le quartier de Quang An, district de Tay Ho. Le projet, prévu sur la péninsule de Quang An, couvrira plus de 191 240 m², dont environ 182 000 m² pour le théâtre et le parc, le reste étant destiné aux parkings et aux routes. Le coût total du projet est estimé à plus de 500 millions de dollars.
Le nombre de cas de paludisme au Việt Nam a continué de diminuer en 2024, avec 353 cas enregistrés par le ministère de la Santé, soit une baisse de 21 % par rapport à l’année précédente. Un tiers de ces cas étaient importés, et aucun décès ou épidémie n’a été signalé, ce qui souligne les progrès du pays dans l’élimination de la maladie. Entre 2014 et 2024, le nombre de cas a chuté de 97,76 %, passant de 15 752 à 353 par an. Le pays a fait des progrès notables, avec 48 provinces et villes officiellement reconnues comme exemptes de paludisme, et les objectifs gouvernementaux ont été atteints.
Pour attirer les meilleurs talents scientifiques et industriels, les universités vietnamiennes, notamment l’Université nationale du Việt Nam (VNU) à Hô-Chi-Minh-Ville, mettent en place des politiques innovantes. Le programme VNU350 propose un parcours structuré avec un financement progressif pour les jeunes scientifiques et des investissements pour les experts industriels, tout en soutenant leur développement professionnel. L’université développe également un programme de professeurs invités pour accueillir des experts vietnamiens de l’étranger, favorisant ainsi le partage de connaissances et la collaboration en recherche. Ces initiatives visent à établir le Việt Nam comme un pôle d’excellence en science et technologie.
Le Festival Xuan Hong (Printemps Rouge) 2025, organisé par l’Institut National d’Hématologie et de Transfusion Sanguine (NIHBT) et l’Association des Jeunes de Hà Nội pour la Campagne de Don de Sang, a permis de collecter près de 9 000 unités de sang, contribuant ainsi à pallier la pénurie de sang dans les établissements médicaux du pays. Cet événement annuel, le plus important du genre au début du Nouvel An lunaire, vise à sensibiliser au don de sang volontaire et à mobiliser les jeunes, ayant déjà permis de collecter plus de 110 000 unités de sang à Hanoï. L’institut, qui est resté ouvert pendant les vacances du Tết, prévoit d’organiser d’autres campagnes de dons de sang à l’échelle nationale, notamment la série d’événements « Blouse Blanche – Cœur Rouge ».
Le Việt Nam, confronté à un pourcentage relativement élevé de personnes handicapées, s’efforce d’améliorer leur intégration et leur qualité de vie à travers des politiques de soutien, l’éducation et l’emploi. Le pays a ratifié plusieurs conventions internationales et mis en place des lois nationales pour protéger les droits des personnes handicapées, offrant des allocations sociales, une couverture santé et des opportunités d’éducation inclusive. L’accent est mis sur l’accès à la technologie, considérée comme un outil essentiel pour l’autonomie et l’intégration sociale, avec des initiatives de formation en informatique et le développement de logiciels spécifiques. Malgré les progrès, des défis persistent, notamment en matière d’accès, de coûts et de perception sociale, nécessitant des efforts continus pour renforcer les politiques et les mécanismes de soutien.
Les autorités de Hà Nội ont recommandé la poursuite de 14 personnes impliquées dans un vaste réseau de trafic de drogue, responsable du transport de plus de 700 kg de cannabis de Dong Nai à la capitale. L’enquête a révélé un réseau organisé utilisant les réseaux sociaux pour la distribution à grande échelle, menant à des arrestations coordonnées à Hà Nội et Dong Nai. Les perquisitions ont permis de saisir d’importantes quantités de cannabis, des balances électroniques et du matériel d’emballage, impliquant des individus clés tels que Hoàng Van Ha à Hà Nội et Huynh Huu Hoang à Dong Nai. Les suspects sont accusés de trafic de drogue et de non-dénonciation de crime, et l’affaire est désormais entre les mains du système judiciaire.
Hồ Chí Minh-Ville prévoit de mettre aux enchères pour 6,4 milliards de dollars de terrains près des canaux après avoir relocalisé d’ici 2030 près de 40 000 habitations le long des cours d’eau, une initiative nécessitant un investissement total très élevé. Ce projet vise à revitaliser le paysage urbain, avec des fonds alloués pour la compensation des familles, la construction de logements sociaux et l’amélioration des infrastructures, notamment le dragage des canaux. Après la relocalisation, les terrains libérés seront mis aux enchères pour des projets de développement, améliorant ainsi la qualité de vie et l’esthétique urbaine. Malgré les défis récents liés au financement et à la libération des terrains, la ville s’engage à atteindre son objectif de relocalisation complète d’ici 2030, s’appuyant sur l’expérience acquise depuis 1993 avec la relocalisation de plus de 44 300 habitations.