Même si ce n’est que le début de l’été, les provinces du Nord et du Centre subissent déjà une vague de chaleur, avec de nombreux endroits enregistrant des températures maximales allant jusqu’à 40^oC.

Selon le Centre national de prévision hydrométéorologique, la canicule précoce dans les régions du Nord et du Centre est due à l’impact du phénomène El Niño*. Nguyên Duc Hoà, chef adjoint du bureau de prévision climatique du Centre national de prévision hydrométéorologique, a indiqué qu’en avril, il y aurait des vagues de chaleur avec des températures plus élevées que la moyenne des dernières années.

« Le phénomène El Niño a été le plus actif en janvier dernier et s’est maintenant un peu affaibli. Cependant, ses impacts sont étendus et affectent le climat dans de nombreuses régions du monde, y compris au Vietnam. Par conséquent, un temps chaud et une pluviométrie faible seront la tendance principale jusqu’en juin », a expliqué M. Duc Hoà.

Le 1^er avril, la température à Phu Yên (Son La) a atteint 41,6°C, et d’autres endroits dans le Centre sont aussi passés au-dessus de 40°C tels que : Vinh (Nghê An), la ville de Hà Tinh, Ba Dôn (Quang Nam), Dông Hà (Quang Tri).

Selon le Centre national de prévision hydrométéorologique, les 2 et 3 avril, Son La, Hoà Binh et les provinces de Thanh Hoa à Thua Thiên Huê maintiendront encore des températures élevées, certains endroits dépassant 40°C.

En raison de l’effet d’une zone de basse pression dans l’Ouest, les températures dans les provinces centrales de Dà Nang à Phu Yên ont augmenté jusqu’à 36/38°C, dépassant parfois 39°C.

À Hanoï et dans d’autres provinces et villes du nord-est, il fait chaud à midi et dans l’après-midi, avec des températures allant souvent de 34 à 37°C. Les températures sont au plus haut entre 11h00 et 16h00.

Pendant ce temps, les hauts plateaux du Centre connaîtront probablement de la pluie dans la soirée. Dans la région du Sud, le temps chaud durera avec des températures maximales comprises entre 34 et 37°C. Pour éviter les effets néfastes des fortes chaleurs, les personnes travaillant à l’extérieur doivent prendre des mesures pour se couvrir le corps.

Dans les prévisions météorologiques d’avril, les centres météorologiques ont indiqué que les températures à travers le pays seraient probablement de 1 à 2°C plus élevées qu’à la même période habituellement. La saison des pluies dans les hauts plateaux du Centre et dans le Sud n’est pas encore apparue. Ces zones continuent de souffrir de nombreuses vagues de chaleur entraînant des sécheresses, des pénuries d’eau et des risques potentiels d’incendie.

La sécheresse et les pénuries d’eau frappent le delta du Mekong

Des milliers de Vietnamiens sont confrontés à une pénurie d’eau potable en raison d’une sécheresse et de la salinisation des sources d’eau douce. La situation a amené les autorités d’une province du sud du pays à déclarer l’état d’urgence samedi.194360

Le district Tan Phu Dong, dans la province du Sud de Tien Giang, située dans le delta du fleuve Mekong à quelque 60 km de Ho Chi Minh, capitale économique du pays, est particulièrement touché. C’est l’infiltration d’eau de mer dans les nappes phréatiques et les eaux de surface qui a affecté les récoltes et l’accès à l’eau potable pour des milliers de foyers.

L’état d’urgence a été décrété pour les pénuries d’eau potable dans le district de Tan Phu Dong et les agences gouvernementales sont appelées à «approvisionner les étangs et réservoirs en eau douce pour garantir l’approvisionnement des habitants en eau», précise l’agence de presse officielle VNA.

Depuis plus d’un mois, le sud du Vietnam est confronté à une canicule anormalement longue qui a pour conséquence d’aggraver l’infiltration d’eau de mer dans le delta du Mekong, un phénomène récurrent pendant la saison sèche mais que la chaleur et de la montée du niveau de la mer  amplifie.

Un étude publiée en mars montre que les infiltrations d’eau de mer dans les terres arables du delta du Mekong, région agricole très productrice et qui nourrit plusieurs dizaines de millions d’habitants, représentent un manque à gagner annuel de 2,7 milliards USD en raison de récoltes dégradées.

D’énormes parcelles de rizières et de vergers pourraient être affectés par le phénomène, selon cette étude de l’Institut scientifique des ressources en eau, dépendant du ministère de l’Environnement.