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Revue de presse Vietnam / du 01 au 15-04-2024

Sélectionnée par Michel Pédoussaut Dien Bien Phu : chronique d’une défaite annoncée - épisode 4 1er avril 2024 https://lepetitjournal.com/ho-chi-minh/comprendre-vietnam/dien-bien-phu-chronique-defaite-annoncee-ep4-380975 16 mars 1954 A Điện Biên Phủ, les troupes françaises sont sonnées, encore sous le choc des attaques qu’elles ont subies

Sélectionnée par Michel Pédoussaut

Dien Bien Phu : chronique d’une défaite annoncée – épisode 4

1er avril 2024

https://lepetitjournal.com/ho-chi-minh/comprendre-vietnam/dien-bien-phu-chronique-defaite-annoncee-ep4-380975

16 mars 1954

A Điện Biên Phủ, les troupes françaises sont sonnées, encore sous le choc des attaques qu’elles ont subies les trois derniers jours, et de la perte de deux points d’appui – Béatrice et Gabrielle – qui protégeaient la piste d’aviation au nord.

Au-delà du revers encaissé, c’est la puissance de feu adverse qui en impose. Tout le monde, dans l’état-major français, était persuadé que le Việt minh ne possédait pas d’artillerie lourde, ou à tout le moins qu’il était trop loin de ses bases pour transporter des canons tout autour de la cuvette.

Cruelle erreur, mais lorsque les écailles tombent enfin des yeux du colonel Piroth, l’artilleur en chef de la garnison, il est trop tard. Piroth, comme tous les autres, a gravement sous-estimé l’adversaire. Son suicide, deux jours après le déclenchement des hostilités, en dit long sur le désarroi qui a saisi le camp retranché.

Le colonel de Castries, qui en est le chef, semble lui-aussi en proie au doute et pour l’heure, il doit rabattre de sa superbe. « On nous tire dessus. Et puis après ? Je mets mon calot rouge pour qu’on me voit mieux », avait-il pourtant déclaré à Henri Amouroux, l’envoyé spécial de Sud-Ouest, quelques jours plus tôt.

Comme quoi, le sort des armes peut vite changer un homme.

A Hanoï comme à Saïgon, c’est la stupeur et déjà, les parapluies d’ouvrent. Ils s’ouvrent d’autant plus et d’autant mieux qu’entre le général Cogny, commandant des troupes pour toute la partie nord, et le général Navarre, commandant pour toute l’Indochine, le torchon brûle ouvertement, le premier accusant le second d’avoir pris des risques inconsidérés à Điện Biên Phủ.

Navarre, lui, sait bien que la situation est critique, mais il a cru bien faire en déclenchant simultanément une autre opération, l’opération Atlante, qui se déroule essentiellement dans la partie centrale du Vietnam, et dont la principale vertu sera de priver la garnison de Điện Biên Phủ de la possibilité de se voir octroyer des renforts.

A Paris, le gouvernement de Joseph Laniel commence à s’émouvoir de la situation et à entrevoir les conséquences d’une possible défaite à Điện Biên Phủ, mais il a – tout du moins le croit-il – encore une carte maîtresse à abattre : les Américains !

Ce n’est pas tout à fait la première fois que l’Oncle Sam pointe le bout de son nez en Indochine. Cette guerre que mène la

France s’inscrit en effet dans le contexte plus vaste de la guerre froide, et à ce titre, les Etats-Unis la soutiennent.

Mieux encore, ils en assurent jusqu’à 80% des dépenses, estimant – le président Eisenhower le déclare d’ailleurs sans ambages – que c’est la manière la plus économique d’assurer la défense du « monde libre » dans cette partie du monde, jugée stratégique.

L’opération Vautour

Aussi les Américains proposent-ils aux Français, et ce dès le début de la bataille, un soutien aérien par des bombardiers lourds. L’offre va d’abord être rejetée par Navarre, qui, devant la tournure que

prennent les évènements, finit par l’accepter.

C’est le général Ely, chef d’état-major interarmes, qui est dépêché à Washington pour plaider la cause du camp retranché. Il reçoit un accueil plutôt favorable de l’amiral Radford, son alter-ego américain. C’est ainsi que l’opération Vautour va commencer à s’esquisser dans les cerveaux et à agiter les chancelleries.

Il y aura même un début de réalisation avec des vols de reconnaissance effectués

par des B29 au-dessus de Điện Biên Phủ. L’idée, c’est de bombarder massivement les collines environnantes, dans l’espoir de détruire l’artillerie et surtout la DCA Việt minh, et in finem de renverser la situation.

Mais les Américains, qui sortent tout juste de la guerre de Corée, redoutent qu’un tel bombardement n’entraîne une réaction de la Chine.

Eisenhower a de toute façon besoin d’obtenir le feu vert du Congrès pour intervenir en Indochine, et le Congrès, justement, se montre réticent. Dès lors, le vautour que Radford a imprudemment posé sur les frêles épaules d’Ely semble bel et bien avoir du plomb dans les ailes.

Eisenhower choisira, pour finir, de s’en remettre à la décision des Britanniques, qui sont consultés pour la circonstance. La réponse de Winston Churchill, alors Premier ministre, est sans appel.

« Ne comptez pas sur moi« , s’écrie le vieux lion. « J’ai subi Singapour, Hong-Kong, Tobrouk. Les Français subiront Dien Bien Phu ».

« Les Thaïs se taillent… »

Mais nous n’en sommes pas encore là.

Pour l’heure, le camp retranché vient tout juste de perdre deux points d’appui, ce qui est déjà catastrophique. Il va très rapidement en perdre un troisième, en écrivant l’une des pages les moins glorieuses de son histoire.

Anne-Marie, puisque c’est de ce point d’appui-là qu’il s’agit, était tenu par un bataillon de Thaïs, lesquels vont s’évanouir dans la nature dès les 16 et 17 mars.

Eh oui ! « Les Thaïs se taillent », lance-t-on, l’œil désabusé, autour des popotes. Pour les calembours comme pour les munitions, les hommes du camp retranché font avec les moyens du bord.

Cette désertion ne fait évidemment pas les affaires de de Castries, mais elle montre surtout à quel point le corps expéditionnaire, qui est une véritable « auberge espagnole », a parfois bien du mal à trouver un sens à cette guerre. Il a d’autant plus de mal, d’ailleurs, qu’en France, l’opinion semble se désintéresser complètement du sort de l’Indochine.

Et sur place au Việt Nam, qui serait prêt à mourir pour sa majesté Bao Daï ?

Face à des Việt minh qui, eux, savent pourquoi ils se battent, ça fait une différence de taille.

Dans le cas de la garnison de Điện Biên Phủ, force est d’admettre que si beaucoup de soldats se battent avec l’énergie du désespoir, d’autres se débandent, et pas seulement les Thaïs d’Anne-Marie.

Beaucoup de ces fuyards vont trouver refuge sur les berges de la Nam Youn, où ils vont se terrer, ne sortant que la nuit pour se livrer à des rapines. Langlais les appellera « les rats de la Nam Youn« .

Pour le reste, Điện Biên Phủ aura ses héros.

On pense bien sûr au tandem de choc Bigeard-Langlais, mais aussi à Botella, Bréchignac, Tourret, Lalande, Allaire, Brunbrouck, Hervouët, Le Page et quelques autres, dont les noms claquent au-dessus du champ de bataille comme un gigantesque baroud d’honneur.

Les cinq collines

Car c’est déjà de cela qu’il s’agit.

Gagner la bataille ? A part l’inoxydable Langlais, personne n’y croit vraiment et lorsque le 30 mars, Giáp lance sa seconde vague d’attaques, il ne rencontre de réelle résistance que de la part des légionnaires et des parachutistes, qui pour le coup se battent comme des lions.

Giáp s’est fixé pour objectif l’ensemble des collines formant la défense est et nord-est du centre de résistance principal (les Dominique et les Eliane, essentiellement).

Dès la nuit du 30 mars, tous les points d’appui tombent aux mains du Việt minh, à l’exception notable d’Eliane 2, que défend farouchement un bataillon de tirailleurs marocains.

La « bataille des cinq collines » – ainsi la nomme-t-on dans les livres l’Histoire – va dès lors consister en des contre-attaques parfois victorieuses (Dominique 2, Eliane 1), mais suivies d’un abandon des positions reprises, faute de renforts.

Sur Eliane 2, en revanche, ça tient, et Giáp s’y cassera les dents jusqu’au 4 avril, date à laquelle il renonce finalement à prendre ce point d’appui, ce qui va provoquer du flottement et même un début de crise morale chez ses hommes.

Coûte que coûte, vaille que vaille

Côté français, on se persuade qu’il faut tenir, coûte que coûte, vaille que vaille.

On n’espère encore décrocher une sorte de « match nul » qui pourrait permettre aux négociateurs de Genève d’arriver avec quelques cartes en main.

Encore faudrait-il que les tentatives d’appui aérien ne soient pas que de vaines tentatives, comme c’est trop souvent le cas. Les avions venant de Hanoï sont en effet gênés par l’écran nuageux qui recouvre la cuvette et qui est quasi- permanent en cette période de mousson. Ils doivent souvent parcourir plus de 600 kilomètres avant d’’arriver au-dessus du champ de bataille, mais ils sont alors à la limite de leurs réserves de carburant quand ils ne sont pas violemment pris à partie par la DCA Việt minh, laquelle fait souvent mouche.

Idem pour les largages : ils se font au jugé, et bien souvent les parachutages arrivent directement chez les Việt minh.

C’est notamment ce qui va arriver aux étoiles de de Castries, qui est fait général le 14 avril et qui n’en verra jamais la couleur, pas plus qu’il ne profitera des bouteilles de Cognac qui les accompagnent.

Il sera obligé de célébrer sa promotion au vinogel, qui est une sorte de vinasse gélifiée (on la dilue dans de l’eau), absolument infâme et généreusement distribuée par l’intendance militaire.

Infortune, quand tu nous tiens !

(suite et fin dans une prochaine Revue de Presse)

Développement durable de la filière vietnamienne de la noix de coco

2 avril 2024

https://lecourrier.vn/developpement-durable-de-la-filiere-vietnamienne-de-la-noix-de-coco/1229339.html

Les cocotiers sont présents dans de nombreuses localités à travers le pays mais se concentrent principalement dans le delta du Mékong et sur le littoral du Centre du Việt Nam. Cependant, la filière englobant la chaîne de valeur de la culture, de l’achat, de la transformation, de la commercialisation et de l’exportation, se développe de manière autonome sans planification spécifique et claire.

Actuellement, avec une demande croissante de produits à base de noix de coco, des opportunités d’exportation considérables se présentent, posant ainsi à la filière le défi de se développer de manière efficace et durable.

Énorme potentiel de développement

Les cocotiers sont devenus la principale source de revenus pour près de 390.000 foyers d’agriculteurs au Việt Nam.

La noix de coco est présente dans de nombreux pays différents et sur le point de rejoindre le club des exportations de plus d’un milliard d’USD.

Selon Nguyên Thi Kim Thanh, présidente de l’Association vietnamienne de la noix de coco, le cocotier est une plante polyvalente et aux multiples valeurs.

Chaque partie de l’arbre, du fruit au tronc et aux feuilles, peut être utilisée. Outre la consommation d’eau de coco et la consommation directe de la chair du fruit, la noix de coco peut être transformée en de nombreux autres produits tels que huile de coco, lait de coco, produits cosmétiques et détergents.

Par ailleurs, les feuilles, le tronc et l’écorce du cocotier sont des matières premières utilisées pour la fabrication de jouets pour enfants, d’accessoires de mode, d’objets de décorations d’intérieur, d’artisanat, d’articles ménagers et de nombreux autres poduits pour la vie quotidienne.

À côté de sa valeur économique directe, le cocotier contribue de manière significative à la lutte contre le changement climatique, car chaque hectare peut filtrer de 70 à 75 tonnes de CO2 par an.

« Dans le contexte où le Việt Nam s’engage à atteindre la neutralité carbone d’ici 2050 et où l’Europe met en œuvre le mécanisme d’ajustement carbone aux frontières (dénommé en anglais Carbon Border Adjustment Mechanism ou CBAM), la valeur économique du cocotier continuera d’augmenter grâce à la vente de crédits carbone, » a déclaré Nguyên Thi Kim Thanh.

Selon des statistiques encore incomplètes de l’Association vietnamienne de la noix de coco, le pays compte actuellement environ 200.000 ha de cocotiers, plus de 88% dans le delta du Mékong, principalement les provinces telles que Bên Tre, Trà Vinh, Tiên Giang, Vinh Long et Kiên Giang

Cao Ba Dang Khoa, vice-président et secrétaire général de l’Association vietnamienne de la noix de coco, a déclaré que les exportations de produits de la filière se rapproche de la barre du milliard d’USD. Notamment, dans la nouvelle tendance de consommation, le monde montre un intérêt croissant pour les matières grasses végétales et les produits de beauté à base de noix de coco.

Établir une chaîne de valeur

L’Association mondiale de la noix de coco prévoit que le taux de croissance de la filière d’ici 2025 pourrait atteindre une moyenne de 10% par an. Certains produits à base de noix de coco auraient des taux de croissance élevés, comme la crème glacée, l’eau, l’huile et la gelée de noix de coco, de 15 à 36%.

En particulier, même si les produits d’origine végétale ont des prix élevés, les consommateurs sont toujours prêts à payer.

Selon Cao Ba Dang Khoa, la noix de coco fraîche du Vietnam a été autorisée à être importée aux États-Unis et ce depuis août 2023. Le Việt Nam est actuellement en cours de négociation pour la signature d’un protocole d’exportation officielle de ce fruit vers le marché chinois.

En outre, des produits de la filière ont été exportés vers des marchés parmi les plus exigeants du monde. En seulement cinq ans, la filière de la noix de coco du Việt Nam est passée à la 4e place dans la région de l’Asie-Pacifique.

Actuellement, le pays compte 90 entreprises exportant des produits à base de noix de coco dont 42 des produits profondément transformés. Les entreprises de la filière exploitent également les matières premières de la noix de coco, au service des filières alimentaire, médicale et cosmétique avec plus de 200 produits liés aux cocotiers.

En particulier, les troncs offrent un énorme potentiel pour produire des produits en bois de grande valeur destinés aux secteurs du meuble et de l’artisanat.

Grâce à une transformation en profondeur, la valeur de la noix de coco a augmenté à plusieurs reprises, contribuant ainsi à stabiliser la vie des cultivateurs et à créer des emplois, contribuant ainsi à stabiliser l’écosystème rural et à lutter contre le changement climatique.

Selon Trân Quê Trang, directrice générale de la société par actions d’import-export de Bên Tre (Betrimex), le Việt Nam dispose de conditions naturelles propices à l’expansion des plantations de cocotiers spécialisées. La transformation est également en cours de développement, avec plusieurs usines équipées de technologies modernes et des investissements dans la recherche et le développement de produits à haute valeur ajoutée.

De nombreuses entreprises s’attendent à ce que la filière reçoive l’attention et le soutien des agences de gestion de l’État pour élaborer des stratégies et planifier des zones de culture stables et durables.

De plus, les autorités de niveau local devraient investir activement dans les infrastructures de transport et de logistique à l’échelle locale et régionale, facilitant ainsi la collecte et le transport de la noix de coco, des produits agricoles en général.

Le Việt Nam prévient les dégâts causés par la chaleur, la sécheresse et les pénuries d’eau

2 avril 2024

https://fr.eseuro.com/international/2095900.html

« En raison des impacts du phénomène El Niño, le pays est confronté depuis le début de l’année au manque de précipitations, à des températures élevées pendant des périodes prolongées, au déficit hydrique et à la salinisation, en particulier dans le delta du Mékong, le Centre et les hauts plateaux de l’Ouest », a relevé le chef du gouvernement.

En conséquence, le Premier ministre vietnamien a publié hier une directive visant à renforcer l’adoption et la mise en œuvre de mesures visant à prévenir et combattre ces phénomènes climatiques.

Minh Chinh a exhorté toutes les autorités compétentes à surveiller de près la situation et à mettre en œuvre des tâches liées à la lutte contre la chaleur, la sécheresse, la pénurie d’eau et l’intrusion saline.

Il a également chargé le ministère de l’Agriculture et du Développement rural d’offrir des prévisions sur les ressources en eau et l’intrusion de l’eau salée et de fournir ces informations aux habitants des zones touchées.

Selon les prévisions des agences spécialisées, a indiqué l’agence de presse VNA, le niveau moyen des températures en 2024 serait plus élevé que ceux enregistrés les années précédentes, notamment en été. De nombreuses vagues de chaleur se produiront, avec tendance à être plus sévères qu’auparavant, prédisent-ils.

En revanche, il est peu probable que la saison des crues arrive tôt dans la région nord et les débits dans les grands réservoirs du fleuve Da pourraient être inférieurs de 30 à 40 pour cent à la moyenne historique.

À la mi-mars, au moins cinq provinces du delta du Mékong, la plus grande région productrice de riz, de fruits et de fruits de mer du Việt Nam, étaient en alerte en raison de l’intrusion croissante d’eau salée en amont.

À l’approche de la saison sèche maximale, le phénomène pourrait affecter un peu plus de 29 mille hectares d’herbe plantés dans les provinces de Tien Giang, Ben Tre, Tra Vinh, Soc Trang et Ca Mau, selon le Département des ressources en eau du ministère de l’Eau.

L’intrusion d’eau salée dans la saison sèche actuelle (novembre-avril) est pire que la normale et tend à s’aggraver, ont indiqué les experts et précisé que pendant les périodes de marée haute, une salinité de quatre grammes par litre se produit entre 50 et 60 kilomètres en amont, soit quatre fois plus que ce que la plupart des cultures peuvent supporter.

Le record historique de la température la plus élevée au Việt Nam a été enregistré en mai 2023 dans la ville de Hoi Xuan, dans la province septentrionale de Than Hoa, où les thermomètres ont atteint 44,1 degrés.

Un ami japonais ramasse des déchets au lac de Hoan Kiem depuis plus de 10 ans

2 avril 2024

https://fr.nhandan.vn/francophonie-couleurs-culturelles-2024-en-fete-a-hanoi-post87991.html

Le 29 mars, Lê Anh Thu, vice-présidente du Comité populaire de l’arrondissement de Hoan Kiem à Hanoï a reçu Tohru Ninomiya et le groupe « Nettoyer le lac de Hoan Kiem avec Ninomiya » avant que cet homme d’affaires japonais reparte pour son pays.

Cette rencontre visait à rendre hommage à Ninomiya, qui avait passé plus de 10 ans à ramasser des déchets au lac Hoan Kiem (Épée restituée).

Lors de son discours, Le Anh Thu a hautement apprécié les contributions de Ninomiya. Elle a déclaré qu’il était un brillant exemple en matière de protection de l’environnement.

Elle a dit espérer que dans les temps à venir, Ninomiya aurait des solutions pour aider le Vietnam à améliorer le cadre de vie non seulement dans l’arrondissement de Hoan Kiem mais aussi dans d’autres localités, en se basant sur ses expériences acquises lors de son séjour au Vietnam.

Ninomiya, âgé de 76 ans, a déclaré qu’il souhaitait rester longtemps au Vietnam et que pour des raisons de santé, il ne pourrait pas continuer à y travailler.

Avant de rentrer au Japon, il a confié le travail de nettoyage du lac de Hoàm Kiêm à Nguyen Thi Minh Phuong, cheffe du groupe « Nettoyer le lac de Hoan Kiêm avec Ninomiya « ;

Ce qui le rend plus heureux, c’est le changement positif dans la zone du lac de Hoan Kiem. Au cours des 10 dernières années, les poubelles ont été progressivement mises à la disposition des gens. Par ailleurs, de plus en plus d’enfants participent au ramassage des déchets.

Il y a des enfants qui n’ont que 8 ans mais qui ont déjà l’habitude de ramasser des déchets avec le groupe chaque week- end. C’est un bon signe, car cela montre que la prise de conscience de la protection de l’environnement s’est formée chez les enfants dès leur plus jeune âge.

Partageant ses projets après son retour au Japon, Ninomiya a déclaré qu’il reviendrait au Vietnam pour participer à des activités bénévoles et environnementales. Il a dit souhaiter continuer à apporter une contribution significative au Vietnam.

Au cours de ses 16 ans de travail au Vietnam (2008-2024), Ninomiya a passé 12 ans à ramasser des déchets au lac Hoan Kiem. En octobre 2012, il a commencé ce travail. Parce qu’il devait aller au travail tous les jours de la semaine, il a choisi de nettoyer le lac de Hoàn Kiêm le dimanche.

Au début, il ne l’a fait que seul, mais voyant que la quantité de déchets jetés négligemment était trop importante, il a appelé toutes ses amis à le rejoindre. Issu d’un petit groupe de Japonais vivant à Hanoï et d’amis vietnamiens qu’il connaissait, son groupe s’est développé de jour en jour avec la participation de nombreuses nouvelles personnes qui, de différentes manières, ont découvert son travail.

Son groupe et lui ont ramassé des déchets au lac de Hoàn Kiêm avec persévérance, quoiqu’il pleuve ou qu’il fasse beau.

Racontant les jours où il a commencé à ramasser les déchets autour du lac Hoan Kiem, Ninomiya a déclaré : « Il y a beaucoup de gens curieux qui observent mon travail de ramassage de déchets. Par curiosité initiale, les gens ont commencé à m’aider. Les personnes qui ne pouvaient pas participer régulièrement à notre activité, étaient également plus conscientes de la protection de l’environnement. Je vois également davantage de gens tenir leurs déchets dans les mains jusqu’à ce qu’ils trouvent une poubelle pour les jeter. Certaines familles amènent leurs enfants ramasser des déchets dans le cadre d’une activité parascolaire significative, sensibilisant les enfants à la protection de l’environnement. De nombreux groupes d’étudiants d’universités ont également formé des groupes de bénévoles pour ramasser des déchets avec nous. Cela me rend très heureux et je crois que mon travail a apporté certaines contributions ».

40 000 hectares supplémentaires débarrassés des explosifs non explosés au Vietnam

4 avril 2024

https://fr.eseuro.com/international/2103680.html

L’information a été publiée par le bureau permanent du Comité directeur national pour la solution des munitions non explosées et des conséquences des produits chimiques toxiques d’après-guerre, également appelé Comité directeur 701.

En faisant le bilan des travaux réalisés l’année dernière, on a appris que 12 hectares supplémentaires de terrains contaminés par des résidus chimiques/dioxines à l’aérodrome d’A So, dans la province centrale de Thua Thien-Hue, et à l’aéroport de Bien Hoa, au sud de Dong Na, ont été traités de la même manière.

Grâce à ces travaux, près de 300 tonnes d’agents CS toxiques (gaz lacrymogènes) et de matériaux contaminés par cette substance chimique ont été éliminés avec succès.

Lors de la réunion du Comité directeur 701, il a également été révélé qu’en 2023, les politiques et réglementations traitant des droits et des avantages des victimes de munitions non explosées et de l’utilisation, par les troupes américaines, de ce que l’on appelle l’Agent Orange ont été effectivement mises en œuvre.

Concernant ce dernier, et comme l’a rapporté l’agence de presse VNA, il a été indiqué que le projet de coopération entre le Việt Nam et les États-Unis visant à améliorer le niveau de vie des handicapés et des victimes des produits chimiques et des dioxines dans huit sites fortement fumigés avec ces substances nocives progresse selon le plan.

De plus, un projet de soins de santé communautaire et de réadaptation fonctionnelle pour les groupes et les personnes

âgées dans 12 provinces et villes a été élaboré et approuvé pour la période 2024-2028.

Pendant la guerre du Việt Nam, trois administrations américaines : celles de John F. Kennedy, Lyndon B. Johnson et Richard Nixon, ont largué plus de 15 millions de tonnes de bombes, mines terrestres et projectiles sur cette nation indochinoise, soit quatre fois plus que tout l’arsenal consommé pendant la Seconde Guerre mondiale.

En conséquence, et selon le Centre national de lutte contre les mines du Việt Nam, entre 600 000 et 800 000 tonnes d’explosifs non explosés ont été dispersées sous terre dans ses 63 provinces et villes, principalement dans la région centrale, couvrant plus de 18,8 pour cent de la superficie du Việt Nam. la nation entière.

Par conséquent, et malgré la cessation des hostilités en 1975, depuis lors, plus de 40 000 Vietnamiens ont perdu la vie et

60 000 autres ont été blessés par les engins mortels non explosés laissés par la guerre.

En Asie du Sud-Est, la Chine est plus populaire que les États-Unis

4 avril 2024

https://news.dayfr.com/trends/3650418.html

Dans la nouvelle Guerre froide, les pays d’Asie du Sud-Est préfèrent la Chine aux États-Unis.

Une enquête d’opinion publiée par ISEAS-Yusof Ishak montre que Pékin a connu une hausse de popularité parmi les personnes interrogées dans la région, passant de 38,9 % l’année dernière à 50,5 % cette année, devenant ainsi le choix d’alignement préféré des habitants des pays de la région.

La tendance est particulièrement forte en Malaisie (75,1 %), en Indonésie (73,2 %), au Laos (70,6 %) et à Brunei (70,1 %).

En Thaïlande, 52,2% des personnes interrogées déclarent préférer Pékin à Washington.

Les États-Unis ont vu leur popularité passer de 61,1 % l’an dernier à 49,5 % cette année.

Ils bénéficient toujours d’un soutien majoritaire aux Philippines (83,3%), au Việt Nam (79%), à Singapour (61,5%), au Myanmar (57,7%) et au Cambodge (55%).

Selon les données de l’enquête, la perception négative des pays de la région sur l’efficacité et les avantages possibles du

Cadre économique indo-pacifique pour la prospérité, lancé par les États-Unis en 2022, s’accentue.

L’une des principales critiques concerne le fait que l’initiative offre un accès limité au marché américain.

La guerre entre Israël et le Hamas arrive en tête des préoccupations géopolitiques des personnes interrogées (46,5 %), bien avant les tensions en mer de Chine méridionale (39,9 %), mais aucune corrélation entre le soutien américain à Israël et la baisse de popularité du pays n’est proposée par les auteurs.

La Chine est perçue comme la puissance économique la plus influente de la région (59,5 %).

Toutefois, la moitié des personnes interrogées (50,1%) expriment une certaine méfiance à l’égard du pays.

45,5% d’entre eux craignent que Pékin puisse utiliser sa puissance économique et militaire pour menacer les intérêts et la souveraineté de leur pays.

Les tactiques d’intimidation chinoises en mer de Chine méridionale et dans le Mékong figurent également en tête des préoccupations concernant Pékin, en hausse de 4 points par rapport à 2023.

L’Union européenne reste, avec le Japon, l’option privilégiée pour naviguer dans les incertitudes de la confrontation sino- américaine : 37,2 % des personnes interrogées ont une préférence pour l’Union (contre 42,9 % en 2023).

L’Union bénéficie d’un soutien particulièrement fort au Việt Nam (61,5%) et au Cambodge (45%).

Généralement, plus un pays est aligné sur les États-Unis, plus il est susceptible de préférer l’Union européenne comme partenaire tiers.

Le secteur agricole enregistre un fort rebond au 1er trimestre

4 avril 2024

https://link.gov.vn/lidVoT0m

Le secteur agricole a connu au premier trimestre un fort rebond des exportations, avec une hausse croissance de près de 22% par rapport à la même période de l’année dernière.

« Si les unités accélèrent la promotion du commerce, le secteur connaîtra une année favorable aux exportations pour atteindre

l’objectif fixé par le Premier ministre », a affirmé le vice-ministre de l’Agriculture et du Développement rural, Phung Duc Tien.

Le secteur comptait au premier trimestre quatre produits dont la valeur d’exportation dépasse un milliard de dollars et tous connaissent une croissance assez forte.

Il s’agit du bois, des fruits et légumes, du riz, du café. En particulier, le riz, les fruits et légumes, le café… poursuivent leur forte croissance à partir de 2023.

Au premier trimestre 2024, le Việt Nam a exporté 2,07 millions de tonnes de riz pour une valeur de 1,37 milliard de dollars, soit une augmentation de 12% en volume et de 40% en valeur.

Le ministère de l’Agriculture et du Développement rural prévoit que 2024 reste une année riche en opportunités pour les exportations de riz et une exportation de 8 millions de tonnes serait atteinte.

Les exportations de riz devraient continuer à être dynamiques à mesure que la demande augmente sur les principaux marchés consommateurs d’Asie du Sud-Est tels que l’Indonésie, les Philippines, la Malaisie, la Chine et l’Afrique.

En outre, les prix intérieurs du riz devraient également continuer à se stabiliser à un niveau élevé.

Cette année, les exportations de fruits et légumes doivent continuer à dépasser le cap historique de 2023.

Au premier trimestre, les exportations de fruits et légumes ont atteint 1,23 milliard de dollars, soit une augmentation de 25,8%. C’est la première fois que les fruits et légumes dépassent un milliard de dollars au premier trimestre de l’année.

Pour assurer la qualité des produits exportés, le Département de la protection des végétaux recommande aux unités de production de prêter attention à l’utilisation d‘intrants agricoles en toute sécurité.

Concernant les produits aquatiques, le chiffre d’affaires des exportations au premier trimestre 2024 a atteint 1,86 milliard de dollars, soit une hausse légère de 1,9% par rapport à la même période en 2024.

L’Association vietnamienne des exportateurs et des producteurs de produits aquatiques a annoncé que les États-Unis, le Japon et la Chine constituaient les trois plus grands débouchés du Việt Nam. Les États-Unis ont connu une percée beaucoup plus forte, réalisant un taux de croissance de 16 % et une valeur d’exportation de 330 millions de dollars tandis que les exportations vers la Chine ont augmenté de 15 %.

L’élevage, un domaine qui a toujours eu un faible chiffre d’affaires à l’exportation, connaît également certains progrès.

Au premier trimestre, le chiffre d’affaires des exportations de ce secteur a atteint 113 millions de dollars, soit une augmentation de 4,8% sur un an. Dans un avenir proche, le poulet sera exporté vers le marché Halal…

Agroforesterie : Les cycles de l’eau, alliés de l’adaptation climatique

2 avril 2024

https://9f9x9.r.sp1-brevo.net/mk/mr/sh/1t6AVsd2XFnIGLq57VjKyWGONIMRHR/AldEnCidUK_v

Sujet de réflexion

Le changement climatique impacte profondément notre environnement, notre économie et notre société. Les cycles de l’eau, régulateurs essentiels du climat, subissent des perturbations dévastatrices. L’élévation des températures accentue les “fuites” d’eau hors du système (évaporation et transpiration des plantes), entraînant une modification du régime pluviométrique, et des sécheresses prolongées.

Mais ces “fuites” sont-elles assimilables à des pertes ?

Les choses ne sont pas si simples, et la transpiration des plantes, notamment, est aussi un puissant climatiseur, par ailleurs producteur de croissance végétale, donc de nombreuses ressources.

En améliorant la qualité et la disponibilité des ressources hydriques, les systèmes agroforestiers sont des solutions prometteuses. Ils maximisent le ratio « surface d’évapotranspiration et condensation » sur « surface cultivée » et favorisent l’activité racinaire dans les sols.

L’agroforesterie se profile ainsi comme une réponse performante et logique, conciliant lutte contre le changement climatique et adaptation de notre agriculture aux effets déjà bien présents de celui-ci. Il est de notre responsabilité collective d’agir de manière décisive pour massifier le recours à la couverture des sols en général et à l’agroforesterie en particulier.

Souhaitons que nos décideurs (quelque soit le pays concerné…) s’engagent avec pragmatisme et méthode, pour encourager la généralisation de cette approche plurielle et systémique qui, dans les bonnes conditions de réalisation, offre l’avantage de produire, réguler, tempérer… et sécuriser l’avenir !

Un exemple parmi d’autres pour illustrer :

Suivi de la 1ère plantation du projet BBM !

En Martinique, un chantier de près de 1800 mètres linéaires (soit 2269 arbres !) sur deux exploitations voisines de la commune de Basse-Pointe, au Nord de l’île, a été réalisé avec l’accompagnement de l’Association Française d’Agroforesterie. Un pas de plus vers la régénération de cette région agricole d’importance !

Pour rappel, avant notre intervention, cette zone était colonisée par le bambou, une espèce exotique envahissante.

Nous avons entrepris l’extraction du bambou pour laisser place à une haie multi-strates, composée de hauts-jets, d’arbustes intermédiaires, de buissons, et de graminées de couverture au pied des arbres.

Au total, pas moins de 9 essences ont été plantées : Angelin, Bois de Rose, Acajou Pays, Bois Blanc, Merisier, Olivier Pays, Roucouyer, Petit baume (deux variétés), Citronnelle…

Une haie « multi-fonctionnelle » qui servira notamment de brise-vent pour protéger les cultures de

bananes adjacentes.

Tous les éléments étaient réunis pour que ce chantier soit une réussite : une préparation soignée du sol, une pluviométrie intense et régulière, des plants de qualité, et une équipe dévouée pour la trouaison et la mise en terre.

Ces facteurs contribueront à un taux de reprise élevé et à la croissance vigoureuse des jeunes plants.

Conclusion ? Une plantation avec un taux de réussite de 99,3% ! Avec les plus grands arbres qui atteignent déjà 2m de haut !

Ce projet marque une nouvelle étape dans la transition de l’agriculture martiniquaise vers un avenir agroforestier durable.

Le Cambodge détournera le commerce du Mékong via un canal construit avec l’aide de la  Chine, contrariant le Việt Nam

5 avril 2024

https://asia.nikkei.com/Spotlight/Asia-Insight/Cambodia-to-divert-Mekong-trade-via-China-built-canal-vexing-Vietnam

Le projet de liaison entre la côte de Phnom Penh et la région de Phnom Penh sonne l’alarme

PREK TAKEO, Cambodge — Depuis sa maison sur les rives du Mékong, à une heure de Phnom Penh, Mao Sarin peut observer des navires chargés de conteneurs passer en direction du Việt Nam et du delta du fleuve géant.

Si le gouvernement du Premier ministre cambodgien nouvellement installé, Hun Manet, donne suite à ses plans, les futures cargaisons pourraient se déplacer le long d’un canal financé par la Chine, d’une valeur de 1,7 milliard de dollars, un projet qui éliminerait la maison couverte d’étain de Sarin.

Le canal Funan Techo relierait directement Phnom Penh aux ports cambodgiens du golfe de Thaïlande, contournant l’emprise traditionnelle du Việt Nam sur l’embouchure de l’un des plus grands cours d’eau d’Asie.

« J’ai vu l’équipe de développement venir ici pour prendre des mesures presque 20 fois« , a déclaré Sarin, un chauffeur de moto- taxi et ancien soldat qui vit au bord du fleuve depuis plus de trois décennies. « Nous attendons avec crainte.« 

Hanoi aussi.

Le Việt Nam a officiellement tiré la sonnette d’alarme sur l’effet potentiel du canal sur le delta du Mékong en l’absence d’une évaluation d’impact environnemental accessible au public pour le canal — une partie des investissements, ambitieux mais financièrement limités, de la Chine dans des projets d’infrastructure à travers l’Asie.

Alors que les promoteurs publics chinois ont renié leurs promesses de financer de grands projets aéroportuaires au Cambodge ces dernières années, Manet a lancé un appel en février pour que la Chine continue d’investir dans des infrastructures majeures comme le canal.

La controverse sur le canal reflète également des tensions géopolitiques plus profondes alors que le Cambodge tente de s’éloigner de sa dépendance à l’égard des routes commerciales sous contrôle vietnamien, sapant l’influence régionale de Hanoi tout en augmentant davantage l’influence de Pékin dans le sud du Mékong.

Les intérêts économiques du Cambodge restent étroitement liés au Việt Nam, qui considère le Royaume comme un « partenaire stratégique spécial. » Le Việt Nam est le deuxième partenaire commercial du Cambodge derrière la Chine, et le commerce entre les deux voisins a dépassé 6 milliards de dollars en 2023. Pourtant, le canal pourrait devenir une faille entre les deux pays dans un contexte de polarité régionale croissante.

Chhengpor Aun, chercheur au groupe de réflexion cambodgien Future Forum, a décrit le canal comme l’accomplissement d’une « imagination nationale » en remédiant à la profonde blessure psychique du Cambodge due à la perte perçue de tout le delta du Mékong lorsque la région a été officiellement fusionnée avec le Việt Nam sous domination coloniale française en 1949.

Le surnom du canal provient de l’ancien royaume funan qui s’étendait dans le sud du Việt Nam et est considéré au Cambodge comme un précurseur de l’empire khmer. Officiellement, le canal est connu sous le nom de Tonle Bassac Navigation Road and Logistics System Project.

Les grands plans cambodgiens montrent le canal à deux voies de 100 mètres de large, projeté pour commencer à fonctionner en 2028, traçant un chemin depuis les rives du Mékong juste en aval du port autonome de Phnom Penh, avant de traverser la rivière Bassac et de continuer sur 180 kilomètres vers la province côtière sud-ouest de Kep.

Le ministre cambodgien des Transports, Peng Ponea, a déclaré que le projet serait lancé plus tard cette année, même si une étude de faisabilité lancée en octobre dernier par le promoteur du canal, China Road and Bridge Corp. (CBRC), n’est pas encore terminée.

Dans la province de Kep, à l’extrémité projetée du canal le long d’une promenade surplombant un groupe de pêcheurs locaux, il y a peu d’indication des plans ambitieux en cours. Ceux-ci desserviraient un port en haute mer de longue date à l’intérieur de la zone économique spéciale de pâturage de vaches et de rizières de Kampot.

Un peu plus loin sur la route, une étendue de terre non marquée fait saillie dans la mer, animée de camions remplissant des terres pour un port de 1,5 milliard de dollars en construction depuis mai 2022 par la Kampot Logistics and Port Company. L’année dernière, China Harbour Engineering, une filiale de CBRC, a signé un contrat pour aider à construire le port.

Les responsables cambodgiens et les chefs d’entreprise ont conçu le canal dans le cadre d’une refonte logistique plus large visant à réduire les coûts d’expédition de 30%, contribuant à rendre le Royaume plus compétitif dans les secteurs d’exportation clés comme l’industrie du vêtement.

Mais comme l’a noté Sothearak Sok, chercheur au Centre d’études de l’Asie du Sud-Est, il y a une rhétorique sous-jacente de reconquête de la souveraineté — ce que le Premier ministre Hun Manet a décrit comme « respirant par notre propre nez.« 

Hanoi a soulevé des préoccupations environnementales sur le canal avec Manet lors de sa première visite d’État en décembre, quelques mois après avoir succédé à son père Hun Sen après près de 40 ans au pouvoir.

Un haut responsable cambodgien a déclaré aux médias locaux que la visite comprenait la présentation des « résultats d’un certain nombre d’études » confirmant « aucun impact sur l’environnement. » Les études n’ont pas été rendues publiques.

En août de l’année dernière, juste au moment où Manet est arrivé au pouvoir, le Cambodge a notifié au Secrétariat de la Commission du Mékong (MRC), un organisme de surveillance régional, des plans de construction d’un canal « sur l’affluent du Mékong » et a déclaré que l’impact serait limité à « la poussière dans l’air et le bruit » de la construction.

Cependant, l’expert du Mékong Brian Eyler de Washington, le groupe de réflexion Stimson Center, basé à Washington, a fait valoir qu’il est « indéniable » que le canal affecte directement le courant dominant du Mékong sur la base des cartes soumises au MRC par les autorités cambodgiennes, et que l’impact serait bien plus important que ceux revendiqués par le Cambodge.

En vertu de l’Accord de 1995 sur le Mékong, les projets touchant le cours principal du fleuve doivent faire l’objet d’un « examen technique » par la MRC, qui reçoit les commentaires des États membres, dont le Việt Nam, le Laos et la Thaïlande. Le Secrétariat du MRC a déclaré à Nikkei qu’il « a demandé et attendait plus d’informations du Cambodge.« 

« Sans précautions suffisantes, » a déclaré Pham Dang Tri Van, chercheur en ressources hydriques à l’université vietnamienne de Can Tho, « le canal pourrait perturber les inondations naturelles, augmenter la salinité et modifier les flux d’eau dans le moteur agricole et économique du delta du Mékong,

qui fait déjà face à de graves défis environnementaux.« 

Le résumé de l’étude d’impact environnemental du Cambodge fourni au Secrétariat de la MRC indique que l’utilisation de trois écluses avec le canal garantira que le débit d’eau sera « efficacement contrôlé » pour éviter des changements importants dans le débit du Mékong.

Il y a peu d’informations publiques disponibles sur la façon dont le Cambodge prévoit d’atténuer d’autres impacts tels que la perturbation des plaines inondables naturelles du delta du Mékong et les expulsions des personnes vivant le long de la route du canal. Les autorités cambodgiennes ont renvoyé Nikkei à leur soumission au Secrétariat du MRC.

Un porte-parole du ministère vietnamien des Affaires étrangères a déclaré à Nikkei que Hanoi soutient le développement socio-économique de ses voisins, mais a demandé au Cambodge de « collaborer étroitement » pour partager des informations sur l’impact du projet sur le delta du Mékong « pour assurer les intérêts harmonieux des pays riverains et des résidents locaux. »

Le principal scientifique du gouvernement cambodgien, Sok Touch, président de l’Académie royale, a laissé entendre que la véritable peur du Việt Nam est une perte de contrôle sur le Cambodge et que Hanoi devrait se mêler de ses affaires.

« Regardez le Việt Nam ! Ils transportent le riz par un système de voies navigables. Les voyez-vous jamais nous dire [à l’avance] qu’ils vont creuser cela ? Non, ils ne nous le disent jamais« , a déclaré Touch aux médias alignés sur l’État en janvier.

« Ayez pitié de nous, Khmers [Cambodgiens]! Ce que nous, Khmers, allons faire ne vous affecte pas [le Việt Nam].« 

L’analyse de Nikkei, des médias sociaux et des dossiers d’entreprise indique que Kampot Logistics and Port, l’entreprise cambodgienne travaillant sur le port en haute mer de Kampot, est contrôlée par le magnat sanctionné par les États-Unis, Try Pheap, qui a construit un empire du bois illégal et a été lié à la traite des personnes. Bien que le magnat ne soit pas listé comme administrateur ou propriétaire de Kampot Logistics, il était au premier rang lors d’une cérémonie de signature de contrat de construction avec le promoteur chinois de la société l’année dernière et avait précédemment reconnu son intention de construire un port en haute mer dans la région.

Un représentant du magnat s’est refusé à tout commentaire.

Plus haut sur la côte de Kampot, le nouveau canal permettrait un accès facile à la zone économique spéciale de Sihanoukville, bénéficiaire d’importants investissements de l’Initiative de la ceinture et de la route chinoises, et au port autonome de Sihanoukville, qui gère la majorité des importations et exportations du Cambodge.

À proximité se trouve la controversée base navale de Ream, qui reçoit une mise à niveau financée par la Chine, considérée avec méfiance par les États-Unis comme une preuve de son rôle en tant que future base de l’Armée populaire de libération, une perspective que le Cambodge a niée à plusieurs reprises.

Certains commentateurs vietnamiens et américains ont exprimé des inquiétudes sur le fait que le canal pourrait être utilisé à des fins militaires par Pékin, bien que rien n’indique que c’est l’intention du projet.

Les promoteurs du canal soutiennent qu’il s’agira d’un itinéraire plus rapide et plus rentable que le transport routier ou ferroviaire.

« Cependant, les navires-citernes arrivant dans les ports côtiers du Cambodge devraient encore décharger leurs conteneurs sur des barges capables de transporter jusqu’à 1000 tonnes sur le canal de 4,7 mètres de profondeur pendant la saison des pluies de mai à octobre, » a noté le président de l’Association logistique du Cambodge, Sin Chanthy.

Khac Giang Nguyen, chercheur vietnamien à l’Institut ISEAS-Yusof Ishak à Singapour, a déclaré qu’il ne croyait pas que l’économie du Việt Nam serait affectée de manière significative par le canal « compte tenu des volumes commerciaux relativement faibles impliqués« , mais a fait valoir qu’il était « Il n’est pas sage de faire avancer à la hâte un projet d’une telle envergure sans bien comprendre ses répercussions potentielles. »

D’autres analystes vietnamiens ont fait valoir que Hanoi conserve un effet de levier sur le Cambodge, soulignant que les navires transportant plus de 1000 tonnes continueraient à compter sur les ports vietnamiens pour voyager vers le haut du Mékong.

Hanoi a déjà eu recours à son contrôle du sud du delta du Mékong dans des affrontements avec Phnom Penh, notamment en bloquant le trafic maritime sur le fleuve pendant plusieurs mois en 1994. En 2009, le Cambodge et le Việt Nam ont signé un traité autorisant la liberté de navigation le long du Mékong.

Pour le chercheur cambodgien Aun, le canal signifierait « que le Cambodge pourrait récupérer un certain degré d’autonomie économique — et même politique — du voisin oriental [le Việt Nam].« 

« Dans le même temps », a-t-il noté, « l’autonomie serait retardée car l’exploitation du canal resterait entre les mains de Pékin pendant plus de cinq décennies dans le cadre du modèle de financement « Build-Operate-Transfer ». »

Au Cambodge, le Premier ministre Hun Manet a défendu le prix du projet en disant au public que le gouvernement « n’a pas emprunté d’argent à la Chine pour construire le canal », soulignant que le développeur chinois assumera le risque financier.

Mais avec le ralentissement de l’économie chinoise, des observateurs comme Murray Hiebert, analyste au Centre d’études stratégiques et internationales de Washington, D.C., ont émis des doutes sur la réalisation du projet…- au moins sur le calendrier ambitieux envisagé par Phnom Penh.

« Je ne vois pas comment [le canal] profite beaucoup à la Chine — je ne peux pas imaginer qu’ils veuillent investir 1,7 milliard de dollars dans ce projet et le construire dans les quatre prochaines années« , a-t-il dit.

La CRBC et l’ambassade de la République populaire de Chine au Royaume du Cambodge n’ont pas répondu aux demandes de commentaires.

Pourtant, le Cambodge semble déterminé à faire avancer le canal et a inondé les médias alignés sur l’État avec de la publicité sur le canal et des assurances pour le Việt Nam au cours des six derniers mois. Pour construire le canal, l’administration Manet devra « pousser [contre] la ligne de non-retour dans les relations bilatérales avec le Việt Nam« , a déclaré l’analyste Aun à Nikkei.

« Marcher entre la Chine et le Việt Nam n’est pas une tâche facile pour le Cambodge sous un nouveau leadership » a-t-il déclaré. « La voie à suivre est de plus en plus difficile et risquée.« 

Pour Mao Sarin et ses voisins qui vivent le long de la route proposée par le canal, l’avenir est également incertain car ils attendent une expulsion probable. Sarin n’est pas optimiste à l’idée de recevoir une compensation équitable et dit qu’il n’a encore rien entendu de concret des autorités.

« C’est le projet du gouvernement, alors notre sort est à leur discrétion. On peut nous demander de déménager ou d’être expulsés

si oui, les gens ne savent pas vivre », a déclaré Sarin.

« Là il y a du développement, il y a aussi de la persécution injuste. »

D’après Jack Brook & Eung Sea Nikkei

Sélection « Gavroche » Việt Nam »

8 avril 2024

France

Dans le cadre des commémorations du 70e anniversaire de la victoire vietnamienne à Điện Biên Phủ contre la France, une exposition de 70 grandes affiches réalisées par des artistes amateurs et professionnels de tout le pays se déroule à Điện Biên Phủ.

Ces affiches, sélectionnées lors d’un concours organisé par le ministère de la Culture, des Sports et du Tourisme, illustrent le sens, l’importance et la portée historique de cette victoire vietnamienne. L’exposition vise à mettre en lumière le patriotisme, l’héroïsme révolutionnaire et la détermination qui ont conduit à ce triomphe, rendant également hommage à ceux qui ont sacrifié leur vie pour la libération et la réunification nationales.

L’exposition restera ouverte jusqu’à la fin du mois d’avril et s’est également déroulée dans les provinces septentrionales de

Vinh Phuc et de Phu Tho.

Le pont de Long Biên, emblème historique de Hanoï, fêtera bientôt son centenaire et bénéficiera d’une étude de faisabilité en vue de sa rénovation. La France s’engage à soutenir ce projet en accordant un don de plus de 700 000 euros à la ville de Hanoï pour la réalisation de cette étude.

De plus, les autorités municipales pourront envisager un prêt pour financer les travaux de rénovation, avec l’appui de la France.

Politique, Diplomatie

Le Việt Nam va organiser le Forum du Futur de l’ASEAN (AFF 2024) à Hanoï le 23 avril.

Plus de 200 participants, dont des dirigeants de l’ASEAN et les Secrétaires généraux de l’ONU et de l’ASEAN, réfléchiront à l’avenir de l’organisation.

Objectif : définir une vision commune pour l’ASEAN en 2045 et renforcer sa contribution au développement durable mondial.

Le forum sera marqué par un dialogue entre jeunes et le Secrétaire général de l’ASEAN. Deux sessions de discussion clés se pencheront sur l’accélération du développement durable de l’ASEAN et le renforcement de la sécurité globale pour une ASEAN centrée sur le peuple. L’AFF 2024 s’inscrit dans la volonté du Việt Nam de promouvoir une ASEAN forte, unie et prospère, et de contribuer à la paix et à la stabilité régionales.

Le Premier ministre vietnamien Pham Minh Chinh a présidé le 2 avril une conférence avec les agences de représentation vietnamiennes à l’étranger et les provinces/villes du pays pour discuter du renforcement de la diplomatie économique et de leurs rôles dans le développement du Việt Nam en 2024 et au-delà.

S’adressant lors de l’événement, le Premier ministre Chinh a souligné que l’investissement, l’exportation et la consommation étaient trois moteurs de croissance traditionnels, aux côtés de secteurs émergents tels que l’économie verte, l’économie numérique, l’économie circulaire et l’économie de partage.

Le Việt Nam et le Japon ont réaffirmé leur partenariat solide en le portant au niveau de “Partenariat Stratégique intégral pour la Paix et la Prospérité en Asie”.

Un responsable vietnamien a rencontré des dirigeants japonais, soulignant l’importance de cette relation et proposant une collaboration accrue dans divers secteurs. Les deux parties ont convenu de renforcer les liens politiques, la coopération en matière de défense et les échanges culturels.

Le Japon s’est engagé à poursuivre son soutien au développement du Việt Nam, en particulier dans les domaines des technologies vertes, de la numérisation et de la lutte contre le changement climatique. Ils travailleront également ensemble pour renforcer les liens économiques et créer des opportunités pour les entreprises vietnamiennes de s’intégrer aux chaînes d’approvisionnement japonaises

Économie

Au cours du premier trimestre, le PIB du Việt Nam a enregistré une croissance de 5,7% en glissement annuel (g.a), dépassant ainsi l’objectif fixé qui était de 5,2 à 5,6%. Cette performance est soutenue par une hausse de 5,7% de l’Indice de la Production Industrielle (IPI) et une augmentation de 8,2% des ventes au détail de marchandises et de services.

Les échanges extérieurs ont également rebondi, avec une hausse des exportations de 17% pour atteindre 93,1 milliards de dollars US et des importations en augmentation de 13,9% pour atteindre 85 milliards de dollars US sur la période. L’inflation, quant à elle, reste maîtrisée à 3,8% en glissement annuel, restant ainsi en dessous du seuil de 4% fixé par le gouvernement.

En ce qui concerne les investissements étrangers, le Việt Nam a délivré des licences d’une valeur totale de 6,2 milliards de dollars US depuis le début de l’année, enregistrant une croissance de 13,4% en glissement annuel. De plus, les investissements étrangers décaissés ont atteint 4,6 milliards de dollars US, en hausse de 7,1% par rapport à l’année précédente.

Le crédit bancaire au Việt Nam a enregistré une légère augmentation de 0,3% au 25 mars par rapport à la fin de l’année 2023, après avoir subi des baisses en janvier (-0,6%) et en février (-0,7%).

Ce taux de croissance est nettement en deçà de l’objectif officiel fixé à 15% cette année pour les banques commerciales par la Banque centrale (SBV), principalement en raison des défis rencontrés par le secteur immobilier.

Parallèlement, les banques sont contraintes d’accroître leurs provisions pour les créances douteuses, notamment en prévision de l’expiration possible de la circulaire 02/2023 de la SBV sur les créances douteuses le 30 juin 2024.

Cette situation les pousse à être plus vigilantes quant aux risques présentés par leurs clients.

Société

La province d’An Giang, située dans le delta du Mékong, se mobilise pour prévenir les incendies de forêt dus à la sécheresse.

Une attention particulière est portée à près de 7 370 hectares de forêts identifiés comme présentant un risque élevé d’incendie.

Pour contrer cette menace, les autorités ont pris des mesures telles que la création de pare-feu et de patrouilles, notamment dans les forêts de cajuput de Trà Sư et Nhơn Hưng.

De plus, des actions de débroussaillage ont été menées, l’approvisionnement en eau a été renforcé et des contrats de protection des forêts ont été conclus avec des particuliers et des organisations. Les forces de police, l’armée, les gardes forestiers et les propriétaires de forêts sont en alerte pour répondre à toute éventualité. L’année dernière, la province a enregistré 13 incendies, affectant 10 hectares, mais tous ont été rapidement maîtrisés et n’ont pas causé de dommages majeurs.

Le Premier ministre vietnamien Pham Minh Chinh a présidé le 6 avril la cérémonie de pose de la première pierre du port de Hue Vsico et l’inauguration de la centrale électrique de Phu Son.

Ces projets s’inscrivent dans le cadre du développement du pôle portuaire de Chan May, ayant traité 4,5 millions de tonnes de marchandises et accueilli 68 700 passagers en 2023. Situé au cœur du Việt Nam et stratégiquement placé entre Hue et Da Nang, ce pôle joue un rôle crucial en tant que porte d’entrée vers la mer de l’Est pour le corridor économique est-ouest. Il facilite ainsi la connectivité entre le centre du Việt Nam, le Laos, la Thaïlande, la Birmanie et d’autres pays asiatiques, ainsi que le reste du monde.

Le projet de construction des ports n° 4 et 5, mené par la société Vsico Maritime Joint Stock Company avec un investissement total de plus de 66,89 millions USD, couvre une superficie totale de 20,4 hectares. Les deux ports, d’une longueur combinée de 540 mètres, peuvent accueillir des cargos jusqu’à 70 000 tonnes ainsi que des porte-conteneurs.

Hô-Chi-Minh-Ville s’apprête à célébrer deux événements à la fin du mois d’avril : la Fête des Rois Hung et le 49ème anniversaire de la Libération et de la Réunification du Sud Việt Nam.

Pour la Fête des Rois Hung, une cérémonie commémorative est prévue le 18 avril au parc de la Culture et de l’Histoire Nationale de Thu Duc. Les 17 et 18 avril seront également marqués par des spectacles d’arts martiaux, des danses de dragons et des expositions d’art traditionnel.

Quant au 49ème anniversaire de la Libération et de la Réunification, il sera célébré à travers un programme intitulé “Journée de l’Unification Nationale”. Un gala musical et de danse, mettant en vedette des artistes populaires, est programmé pour le 29 avril.

D’autres spectacles auront lieu les 30 avril et 1er mai dans les zones industrielles et les parcs d’exportation.

Une exposition de photos retracant l’évolution du pays et de la ville sera ouverte au public à la fin du mois d’avril. Enfin, un feu d’artifice enchantera le ciel de la ville le 30 avril.

Les États-Unis soutiennent le Việt Nam dans l’utilisation « appropriée » des engrais

10 avril 2024

https://link.gov.vn/x4s2LYia

Le ministère de l’Agriculture et du Développement rural et le département de l’Agriculture des États-Unis (USDA) ont officiellement lancé le 9 avril à Hanoï un projet sur l’utilisation appropriée des engrais.

Doté d’un fonds d’investissement d’environ 4,4 millions de dollars, ce projet sera mené par le département de la protection des végétaux du ministère de l’Agriculture et du Développement rural et mis en œuvre par l’Institut international de recherche sur le riz (IRRI).

Il sera mené pendant quatre ans dans trois provinces du delta du fleuve Rouge que sont Hai Duong, Thai Binh et Nam Dinh ainsi que dans trois localités du delta du Mékong que sont la ville de Can Tho et les provinces de Dong Thap et Soc Trang. Plus de 2 600 personnes devraient bénéficier d’une formation de courte durée.

Lors de la mise en œuvre de ce projet, les gaz à effet de serre tels que CH4, N2O seront réduits, d’une quantité annuelle équivalente à 56 000 tonnes de CO2.

Le vice-ministre de l’Agriculture et du Développement rural Hoang Trung a déclaré que ce projet visait à promouvoir une production agricole durable et respectueuse de l’environnement.

Il a exprimé l’espoir qu’avec le soutien technique de lUSDA, des experts de l’IRRI et des scientifiques vietnamiens, les agriculteurs des localités participantes au projet auront accès à des techniques avancées et à des pratiques agricoles appropriées, notamment l’utilisation optimisée des engrais dans la riziculture, afin d’appliquer les expériences réussies à l’échelle nationale.

S’exprimant lors de la cérémonie de lancement, l’ambassadeur américain au Việt Nam, Marc E. Knapper, a déclaré qu’en 2023, les deux pays avaient élevé leurs relations au niveau d’un partenariat stratégique intégral, ouvrant de nouvelles opportunités de coopération agricole pour le développement durable.

Les États-Unis sont le deuxième importateur de produits agricoles du Việt Nam, tandis que le Việt Nam occupe une position importante dans la sécurité alimentaire mondiale.

Le diplomate s’est dit convaincu que le projet fournirait un soutien technique et une formation aux riziculteurs pour améliorer leurs moyens de subsistance, la qualité des sols et assurer la sécurité alimentaire.

Les activités du projet sont basées sur les « quatre bons » de la gestion des éléments nutritifs, à savoir : la bonne source, la bonne quantité, le bon endroit et le bon moment.

Ces principes correspondent aux « cinq bons » de fertilisation stipulés dans la loi vietnamienne sur la production agricole, à savoir :

un bon sol, une bonne récolte, une bonne quantité, au bon moment et avec la bonne méthode.

Agent Orange : Audition de Mme Nga à l’Assemblée Nationale Française

11 avril 2024

http://www.orange-dioxin.com/

Déboutée le 10 mai 2021 par le tribunal d’Évry, Madame Tran To Nga a fait appel auprès du Tribunal de Paris. La cour donnera sa décision le 7 mai 2024.

Pour mobiliser les forces possibles, le Comité de soutien à Madame Nga (14 associations et quelques personnalités) s’est réuni de nombreuses fois, tout particulièrement à partir de décembre 2023.

Les buts étaient

  1. d’obtenir des soutiens politiques,
  2. d’informer l’opinion publique,
  3. de collecter des fonds.

Les principaux résultats ont été les suivants.

Soutien politique

Le 5 octobre 2023, la Chambre des représentants de Belgique a adopte à l’unanimité une “résolution relative à l’aide à apporter aux victimes de l’utilisation de l’Agent Orange durant la guerre du Vietnam”.

Le 3 avril 2024, Madame Nga a été auditionnée par des députés de l’Assemblée nationale française

Les députés présents :

Mme Anne Le Hénanff, députée (Horizons et apparentés) du Morbihan, Présidente du groupe France Việt Nam

Mme Béatrice Bellamy, députée (Horizons et apparentés) de Vendée

M. Mickael Bouloux, député (Socialistes et apparentés) d’Ille et Vilaine

Mme Marie France Lhoro, députée (Rassemblent National) du Vaucluse, Vice-Présidente du Groupe Mme Farida Amrani, députée (LFI NUPES) Essonne

Mme Ersilia Soudais, députée (LFI NUPES) Seine et Marne, (représentée) et André Bouny par visio

Pendant 1h 30, elle a présenté le procès, son parcours et répondu aux questions. Elle a pu dédicacer son livre.

André Bouny a présenté l’aspect technique et scientifique et répondu aux questions.

Par ailleurs, un député a suggéré l’idée de faire une représentation de la pièce « Ma Terre Empoisonnée » à L’Assemblée.

Enfin, il a été acté qu’il y aurait d’autres auditions et que cela devrait conduire à une résolution transpartisane, sur le modèle de la Belgique et pour aider les victimes au Vietnam.

Mme Anne Le Hénanff, présidente du groupe France-Vietnam à l’Assemblée nationale, a déclaré qu’elle visitera le « Village de l’Amitié, » près de Hanoi, lors de son voyage prévu dans quelques jours.

Information de l’opinion publique
  • Une Conférence de presse est prévue pour le jeudi 25 avril, au siège de l’UGVF (Union Générale des Vietnamiens de France).
  • Un Rassemblement de soutien aura lieu le samedi 4 mai à 14h, place de la République, à Paris. Un appel a mobilisation (“Solidarité avec Trần Tố Nga et les victimes vietnamiennes de l’Agent Orange-dioxine”) a été diffusé.
  • Une Tribune, écrite par le Collectif Vietnam-Dioxine, sera prochainement proposée pour publication aux quotidiens

Libération ou Le Monde.

Collecte de fonds
  • Par Crowdfunding :

https://www.helloasso.com/associations/association-d-amitie-franco-vietnamienne-aafv/collectes/appel-du-comite-de-soutien-a-tran-to-nga-dans-son-proces-2024

–  Par organisation de repas solidaires

Le Việt Nam dit que le Cambodge devrait partager des informations sur le canal Funan Techo sur le Mékong

11 avril 2024

https://fr.eseuro.com/trends/2127909.html

HÀ NỘI — Le Việt Nam a déclaré jeudi qu’il suivait de près le canal cambodgien Funan Techo et a demandé au Cambodge

de coopérer et de partager des informations concernant ce projet ambitieux de connexion au fleuve Mékong.

Répondant aux questions des journalistes sur la réaction du Việt Nam face aux problèmes de sécurité potentiels découlant du mégaprojet cambodgien, le porte-parole adjoint du ministère des Affaires étrangères, Đoàn Khắc Việt, a déclaré jeudi : « Le Việt Nam soutient les besoins de développement économique et social des pays du Mékong, tout en soulignant l’importance de renforcer la coopération pour gérer et utiliser efficacement et durablement les ressources en eau du fleuve Mékong pour le développement durable du bassin, les bénéfices des communautés le long du bassin, les générations futures et la solidarité entre les pays du Mékong. »

Le Việt Nam est très intéressé par le projet du canal Funan Techo et a également proposé que le Cambodge « se coordonne étroitement avec le Việt Nam et la Commission du fleuve Mékong pour partager des informations et évaluer les impacts de ce projet sur les ressources en eau et l’environnement écologique de la région du delta du Mékong. pour garantir les intérêts harmonisés des pays riverains et des populations vivant dans la région. »

Selon des informations provenant du Cambodge, le canal d’un coût de 1,7 milliard de dollars s’étendra sur environ 180 km de long, traversera quatre provinces avec une population totale de 1,6 million de personnes vivant des deux côtés, reliant la capitale Phnom Penh à sa côte sud (près de la province de Kiên Giang du Việt Nam).

La construction de ce projet par la société publique China Bridge and Road Corporation (CRBC) devrait démarrer au quatrième trimestre 2024.

Le fleuve Mékong est la plus longue voie navigable d’Asie du Sud-Est, s’étendant sur près de 5 000 km depuis sa source sur le plateau tibétain en Chine jusqu’au delta du Mékong. Ce fleuve traverse six pays : la Chine, le Myanmar, la Thaïlande, la RDP lao, le Cambodge et le Việt Nam, où il se jette dans la mer de l’Est (connue internationalement sous le nom de mer de Chine méridionale).

Truong My Lan écope de la peine capitale au Việt Nam

14 avril 2024

https://lepetitjournal.com/ho-chi-minh/truong-my-lan-peine-capitale-vietnam-382968

Le verdict était attendu et il est finalement tombé à l’issue d’un procès de cinq semaines qui a eu lieu à Ho Chi Minh-ville. C’est l’un des plus grands scandales de corruption qui prend ainsi fin, avec cette sentence prononcée à l’encontre de Truong My Lan, l’ancienne magnat de l’immobilier qui avait défrayé la chronique au printemps dernier lorsqu’elle avait été arrêtée pour des escroqueries touchant principalement la Saigon Commercial Bank (SCB).

Pour comprendre l’extrême sévérité du verdict rendu, il faut savoir que les dommages sont estimés à 27 milliards de dollars.

Les arguments de la défense ont tous été rejeté par le panel de trois jurés et de deux juges triés sur le volet, qui a reconnu

Truong My Lan coupable et l’a donc condamnée à la peine capitale.

« Les agissements de l’accusée ont créé une crise de confiance vis-à-vis du Parti et de l’État », pouvait-on lire dans le verdict final.

L’affaire Van Thinh Phat (société immobilière aujourd’hui en faillite) prend fin

Truong My Lan a, dans un premier temps, réfuté les accusations dont elle faisait l’objet, rejetant les fautes sur ses subordonnés. Le fait est que 85 autres personnes, toutes liées à cette affaire, risquent également d’être condamnées pour corruption, abus de pouvoir et violation des lois bancaires.

Si Truong My Lan elle-même a bel et bien détourné 12,5 milliards de dollars, les procureurs estiment que les dommages causés par l’affaire dans son ensemble s’élèvent à la somme astronomique de 27 milliards de dollars, soit 6% du produit intérieur brut du Việt Nam en 2023 !

On notera que dans les derniers jours du procès, l’accusée a semblé esquisser ce qui pourrait s’apparenter à un mea culpa, en allant même jusqu’à avouer des envies de suicide.

« Dans mon désespoir, j’ai pensé à la mort « , a-t-elle ainsi déclaré à la cour.

« Je suis tellement stupide de m’être laissée entraîner dans cet environnement si féroce – le secteur bancaire – que je connais si peu », a-t-elle ajouté.

Un repentir tardif, donc, mais insuffisant pour la police qui a identifié 42.000 victimes des escroqueries de Truong My Lan, qui faisait de fausses demandes de prêts auprès de la SCB, dans laquelle elle détenait une participation de plus de 90%, grâce à des prête-noms.

Les procureurs ont déclaré au cours du procès qu’ils avaient saisi plus de 1.000 propriétés appartenant à Trung My Lan. Les autorités ont également déclaré que les 5,2 millions de dollars versés par Truong My Lan et certains banquiers de la SCB à des représentants de l’État pour acheter leur complaisance constituaient le pot-de-vin le plus important jamais enregistré au Việt Nam.

Le Bunpimay et Le Chol Chnam Thmay sont célébrés dans de nombreuses provinces et villes du Việt Nam

15 avril 2024

https://fr.nhandan.vn/le-bunpimay-et-le-chol-chnam-thmay-sont-celebres-dans-de-nombreuses-provinces-et-villes-du-vietnam-post88682.html

À l’occasion du Nouvel An lunaire Bunpimay du Laos et Chol Chnam Thmay du Cambodge, de nombreux programmes d’échanges et rencontres avec des étudiants laotiens et cambodgiens ont eu lieu en avril dans les provinces vietnamiennes de Thai Nguyên, Dông Nai et Thanh Hoa.

Cette activité contribue à renforcer les échanges, l’attachement, la solidarité et l’amitié entre le Việt Nam, le Laos et le Cambodge.

S’exprimant lors du programme, l’ambassadrice du Laos au Việt Nam, Khamphao Ernthavanh, a hautement apprécié l’attention que porte la province de Thai Nguyên aux étudiants laotiens depuis de nombreuses années.

Le vice-président du Comité populaire de la province de Thai Nguyên, Nguyên Thanh Binh, a affirmé que les dirigeants provinciaux sont toujours intéressés par le domaine de la coopération en matière de formation éducative pour les étudiants laotiens, en particulier avec les provinces et les villes qui ont des activités de jumelage.

Lors de ce programme, Nguyên Thanh Binh s’est déclaré convaincu que l’ambassade du Laos au Việt Nam continuera à prêter attention et à servir de passerelle pour soutenir la province de Thai Nguyên dans le renforcement de la coopération et du développement avec les localités laotiennes.

À cette occasion, la province de Thai Nguyên a offert des cadeaux du Têt à 10 écoles de la province pour encourager des étudiants internationaux à célébrer le Têt Bupimay.

Le 10 avril également, au parc Biên Hùng, ville de Biên Hoà, l’Association des étudiants de la province de Dông Nai, en collaboration avec le ministère des Affaires étrangères et le Comité populaire de la ville de Biên Hoa, a organisé une rencontre pour célébrer le Têt traditionnel Bunpimay du Laos, le Chol Chnam Thmay du Cambodge et la fête culturelle Việt Nam – Laos – Cambodge en 2024.

La rencontre était en présence du consul général adjoint du Laos à Hô Chi Minh-Ville, Amphay Souvannaseng, le consul du Cambodge à Hô Chi Minh-Ville, Keo Bunrith, et plus de 80 étudiants et stagiaires

laotiens et cambodgiens poursuivant leurs études à Dông Nai.

Lors de l’événement, de nombreuses activités ont eu lieu comme la cérémonie de nouage du fil au poignet, la remise des cadeaux aux étudiants laotiens et cambodgiens, l’exposition des stands présentant la cuisine traditionnelle de trois pays : Việt Nam, Laos, Cambodge, l’organisation des jeux folkloriques et l’espace musical.

L’activité a aidé les étudiants à échanger, à apprendre et à renforcer l’amitié traditionnelle entre les trois pays en général, et entre la province de Dông Nai et les localités laotiennes et cambodgiennes en particulier.

Plus tôt, le 9 avril, l’Association d’Amitié Việt Nam – Laos de la province de Thanh Hoa a également organisé un échange avec des étudiants laotiens à Thanh Hoa à l’occasion de leur Têt traditionnel Bunpimay.

Au cours de l’événement, les délégués de la province de Thanh Hoa ont offert des cadeaux à 50 étudiants laotiens.

dienhai.nguyen@free.fr

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