Revue de presse Vietnam / du 01 au 15-08-2024
Sélectionnée par Michel Pédoussaut La terre a - légèrement - tremblé, au Vietnam ! 1er août 2024 Source Ce dimanche 28 juillet aura été marqué par quatre tremblements de terre d’une magnitude comprise entre 3,3 et 5 sur l’échelle de
Sélectionnée par Michel Pédoussaut
La terre a – légèrement – tremblé, au Vietnam !
1er août 2024
Ce dimanche 28 juillet aura été marqué par quatre tremblements de terre d’une magnitude comprise entre 3,3 et 5 sur l’échelle de Richter, qui ont secoué la province de Kon Tum, sur les Hauts plateaux du Centre, et qui ont également été ressentis jusqu’à Danang !…
Plus de peur que de mal, a priori : les murs ont légèrement oscillé, mais ne se sont pas effondrés.
La province de Kon Tum a donc tremblé à quatre reprises, avec tout d’abord deux légères secousses dans la matinée, puis deux séismes de magnitude 5 et 4,1 sur l’échelle de Richter vers midi.
Nguyen Xuan Anh, le directeur de l’Institut de géophysique, a précisé que le district de Kon Plong avait connu un tremblement de terre de magnitude 4,1 à 11h17, à une profondeur de 8,3 kilomètres, et qu’une réplique de magnitude 5 avait été enregistré quelques minutes plus tard, à 11h35, à une profondeur de 8,1 kilomètres.
Le Centre d’information sur les tremblements de terre et d’alerte aux tsunamis, qui dépend directement de l’Institut de géophysique, surveille de près l’évolution de la situation.
Ce n’est pas la première fois qu’un tremblement de terre se produit dans la province de Kon Tum, loin s’en faut. Il y en a eu 54 depuis le début de l’année, avec des magnitudes faibles, s’échelonnant de 2,5 à 4.
Plus au nord, dans la périphérie de Hanoï, un séisme de magnitude 4 avait été ressenti le 25 mars dernier.
Il faut savoir qu’en deçà de 5,5 sur l’échelle de Richter, les bâtiments ne courent en principe aucun risque d’effondrement, et que ce n’est qu’à partir d’environ 6,5 que les risque de catastrophes sont réels. Autant dire que les secousses qui se sont produites à Kon Tum ce dimanche 28 juillet n’ont eu de réelles répercussions que sur les habitants, dont certains ont connu un bref moment de frayeur…
Un moment de frayeur qu’ont également connu les habitants de certaines provinces avoisinantes comme Dak Lak, Phu Yen, Binh Dinh, Quang Nam, et même la ville de Da Nang, où le séisme a été particulièrement ressenti en haut de certains immeubles, obligeant ses occupants à se précipiter dehors pour finalement remonter et raconter leur moment de frayeur sur les réseaux sociaux…
Plus de peur que de mal, vous disait-on…
Le Việt Nam se prépare à accueillir de manière proactive la quatrième vague d’IDE
1er août 2024
Entrant dans sa 37e année d’attraction des investissements étrangers, le Việt Nam a enregistré trois vagues d’investissements directs étrangers (IDE) et se trouve face à l’opportunité d’accueillir la quatrième vague avec des changements fondamentaux, un tournant tant dans l’orientation que dans la qualité des investissements.
Jensen Huang, président et directeur général de Nvidia Corporation, a personnellement mené une importante enquête au Việt Nam à la mi-décembre 2023. Le milliardaire de la technologie fut assez surpris mais aussi très heureux de voir que les gens le reconnaissaient alors qu’il dégustait la cuisine d’un restaurant-terrasse dans le Vieux Quartier de Hanoï.
Lors de sa réunion avec le ministère du Plan et de l’Investissement au siège de NIC deux jours plus tard, Jensen Huang déclarait, enthousiaste : “Nous nous engageons à faire du Việt Nam la deuxième patrie de Nvidia et établirons une loi sur les travailleurs au Việt Nam.”
Dô Nhât Hoàng, directeur de l’Agence de l’investissement étranger (FIA) du ministère du Plan et de l’Investissement, a
déclaré qu’une nouvelle vague d’IDE arrivait au Việt Nam.
Dans la nouvelle politique au Sud de la République de Corée, le Việt Nam occupe par exemple la première place pour l’accueil de ses investissements. De nombreux protocoles d’accord entre les entreprises des deux pays ont été mis en œuvre depuis la visite officielle du président sud-coréen au Việt Nam en juin 2023.
Dans le même temps, la Chine a également fortement augmenté ses capitaux d’investissement au Việt Nam avec de nombreux grands projets des géants économiques dans le top 10 mondial.
« Le Việt Nam recherche des investissements dans la haute technologie et les nouvelles technologies, et dit “non” aux projets dotés de technologies obsolètes, présentant des risques environnementaux ou à forte intensité de main-d’œuvre, » selon Dô Nhât Hoàng, directeur de l’Agence de l’investissement étranger.
La quatrième vague d’IDE au Việt Nam devrait attirer aussi des flux de capitaux d’investissement américains alors que de nombreuses délégations commerciales américaines étudient l’écosystème des puces semi-conductrices au Việt Nam.
De nombreuses délégations d’entreprises européennes sondent également les opportunités au Việt Nam, en accordant une attention particulière à la stratégie de croissance verte du pays et à son engagement en faveur de la zéro émission nette d’ici 2050
Le vice-ministre du Plan et de l’Investissement, Tran Quoc Phuong, a partagé son impression du dynamisme du Comité populaire de la province de Bac Giang dans l’attente des flux de capitaux d’IDE.
Depuis qu’elle a fait face à la pandémie de Covid-19, Bac Giang s’est concentrée sur la mise en œuvre méticuleuse, méthodique et scientifique de la tâche de planification de la province et est devenue la première localité approuvée par le Premier ministre en février 2022. Grâce à cela, la province a rapidement accueilli des investissements de grande envergure, par exemple le projet de construction de l’usine technologique Fukang du groupe Foxconn, spécialisé dans la production de produits iPhone, iPad et MacBook pour Apple, à une échelle d’environ 8 millions de produits/an.
De même, Nam Dinh a rapidement commencé à planifier l’orientation de la province pour accueillir les flux d’investissements étrangers et a invité de grands investisseurs comme Quanta Computer, de Toray, de Crystal…
Le secrétaire du Comité provincial du Parti de Nam Dinh, Pham Gia Tuc, a déclaré que le projet de fabrication d’ordinateurs de Quanta Computer Inc est d’une grande importance pour Nam Dinh car il montre que la province dispose d’une base pour attirer des projets technologiques de haut niveau, créant ainsi une percée et aidant la province à redevenir bientôt la capitale industrielle de la région du Nord.
Le capital d’investissement de la phase 1 de Quanta n’est que de 120 millions de dollars, mais les autorités de Nam Dinh ont de nombreuses raisons de croire que le projet sera bientôt étendu, offrant aux consommateurs les produits informatiques Quanta populaires et pratiques comme les produits téléphoniques Samsung.
Au cours des premiers mois de 2024, les flux de capitaux d’IDE vers le Việt Nam continuent de croître positivement dans le contexte d’un ralentissement continu de la tendance mondiale des investissements, ce qui prouve que le Việt Nam continue de maintenir la confiance des investisseurs mondiaux.
La première vague d’IDE au Việt Nam a duré de 1991 à 2006. Pendant cette période, le Việt Nam a déroulé le tapis rouge pour attirer des projets d’investissement avec de nombreuses incitations fiscales et de location de terrains.
La deuxième vague s’est déroulée de 2007 à 2014, lorsque le Việt Nam a fusionné la loi sur l’investissement national avec la loi sur l’investissement étranger dans la loi sur l’investissement. C’est dans cette période que le groupe sud-coréen
La troisième vague a eu lieu à partir de 2015, avec une tendance à la hausse des capitaux d’IDE, atteignant une moyenne de 20 à 25 milliards de dollars/an.
Aujourd’hui, nous assistons à une quatrième vague alors que le Việt Nam devient un partenaire stratégique intégral des États-Unis, attirant l’attention de nombreuses grandes entreprises technologiques du monde entier pour explorer les opportunités de promotion des investissements dans ces secteurs de haute technologie.
Source: Institut international de recherche sur les investissements (ICS)
L’une des raisons qui favorisent cette confiance, selon Nguyen Van Toan, vice-président de l’Association des entreprises d’investissement étrangers, est que les États-Unis cherchent à diversifier la chaîne d’approvisionnement des puces semi- conductrices dans un contexte d’inquiétudes concernant les tensions dans la région Asie-Pacifique, surtout lorsque la majeure partie de la capacité mondiale de fabrication de puces est concentrée à Taiwan (Chine). Il s’agit d’un tournant important dans la transformation qualitative de la coopération en matière d’investissement étranger au Việt Nam au cours des 40 dernières années.
Việt Nam-E.A.U. : accélérer la conclusion des négociations du CEPA
2 août 2024
Le ministère vietnamien de l’Industrie et du Commerce et le ministère de l’Économie des Émirats arabes unis (EAU) se sont récemment réunis pour discuter le contenu de l’accord CEPA.
Le 30 juillet 2024, le ministre vietnamien de l’Industrie et du Commerce Nguyen Hong Dien a eu une réunion avec le secrétaire d’État au ministère de l’Économie des Émirats arabes unis (E.A.U.), M. Thani bin Ahmed Al Zeyoudi, pour convenir des derniers contenus des négociations de l’Accord de partenariat économique intégral (CEPA).
Lors de la réunion, le ministre Nguyen Hong Dien a exprimé sa joie de retrouver M. Thani bin Ahmed Al Zeyoudi et a apprécié la volonté des E.A.U. de faire avancer les négociations.
M. Diên a affirmé que le CEPA avec les E.A.U. était l’une des priorités du Việt Nam et a exprimé sa conviction que la conclusion des négociations et la mise en œuvre de l’accord stimuleront les échanges commerciaux et les investissements entre les deux pays.
M. Thani bin Ahmed Al Zeyoudi a salué les efforts et la coopération des deux délégations de négociation, soulignant que le Việt Nam est l’une des priorités de la politique étrangère et commerciale des E.A.U.. Il a également indiqué que certains grands groupes vietnamiens avaient profité des opportunités offertes par le CEPA pour mener des activités d’investissement et de commerce aux E.A.U., et que les investisseurs des E.A.U. envisageaient également d’investir dans un certain nombre de grands projets au Việt Nam.
Les deux parties ont engagé des discussions et sont parvenues à un accord de principe sur les orientations à suivre pour résoudre les questions restantes des négociations. Elles ont convenu de soumettre un rapport aux autorités compétentes afin de finaliser au plus tôt le processus de négociation et de signer officiellement le CEPA.
En ce qui concerne les échanges commerciaux, en 2023, les E.A.U. étaient le plus grand marché d’exportation et le deuxième plus grand partenaire commercial du Việt Nam en Asie occidentale.
De 2019 à 2023, les échanges commerciaux totaux entre les deux pays ont atteint environ 4,8 milliards de dollars par an, avec un excédent commercial de plus de 3 milliards de dollars par an pour le Việt Nam. Au cours des six premiers mois de 2024, le commerce bilatéral a atteint plus de 3,2 milliards de dollars, soit une hausse de 43 % par rapport à la même période en 2023.
La valeur des exportations vietnamiennes s’est élevée à plus de 2,8 milliards de dollars, soit une hausse de 47 %, et les importations ont connu une croissance de 25% pour atteindre plus de 435 millions de dollars.
Les principales exportations du Việt Nam vers les E.A.U. comprennent : les téléphones mobiles, les machines, les équipements, les ordinateurs et composants, les chaussures, les textiles, les moyens de transport et pièces détachées, les produits agricoles (noix de cajou, poivre, fruits et légumes, riz).
Les principales importations du Việt Nam en provenance des E.A.U. comprennent les produits pétroliers, le gaz de pétrole liquéfié (GPL), les matières plastiques, les aliments pour animaux et matières premières, les métaux communs et les produits chimiques.
Parc industriel Việt Nam – Singapour à Can Tho, prêt à accueillir les usines
3 août 2024
Can Tho se prépare à un grand tournant économique: le déblaiement du parc industriel Việt Nam-Singapour (VSIP) touche à sa fin, promettant des milliers d’emplois et des investissements majeurs pour le Delta du Mékong.
Priorité au relogement
Nguyen Van Hieu, secrétaire du Parti de Can Tho, a exhorté les agences à prioriser le relogement des citoyens dans ce qui deviendra les nouveaux quartiers urbains, stimulant ainsi la croissance économique de la ville, le cœur du delta du Mékong.
Pham Duy Tin, responsable des parcs industriels de Can Tho, a indiqué à son tour que 556 des 602 foyers avaient conclu des accords de relogement. Parmi eux, 471 ont déjà remis leurs terrains, couvrant 90,96 % de la superficie requise. Cependant, la zone de relogement n’est pas encore terminée pour 131 foyers.
Le parc VSIP Can Tho, un moteur économique majeur
Le parc VSIP Can Tho, dont la construction a débuté en septembre 2023, devrait couvrir 900 hectares et créer 100 000 emplois avec des investissements estimés à 3,5 milliards de dollars.
La première phase, de 293,7 hectares, offrira entre 20 000 et 30 000 emplois. Le parc sera conçu comme une plateforme intelligente et durable pour la transformation alimentaire dans le sud du Việt Nam.
Lors de la cérémonie de lancement, 12 investisseurs avaient déjà signé des accords pour louer des terrains.
En passe de devenir une plaque tournante industrielle et économique dans le Delta du Mékong, Can Tho se prépare à une transformation profonde.
Le président To Lam désigné à la tête du Parti communiste du Việt Nam
3 août 2024
Le président vietnamien To Lam, intronisé samedi à la tête du parti communiste, a promis d’accentuer encore une vaste campagne anticorruption qui a déjà touché des milliers de personnes dans le pays.
To Lam, 67 ans, a été nommé au poste le plus puissant du pays, celui de secrétaire général du parti communiste au pouvoir, samedi matin, deux semaines après le décès à 80 ans de son prédécesseur Nguyen Phu Trong.
« Je continuerai à accélérer la lutte anticorruption, quelle que soit la personne visée« , a assuré To Lam samedi lors de la conférence de presse du parti ayant annoncé sa nomination. « Nous avons gagné la confiance du peuple et de nos amis internationaux dans notre combat« , a-t-il affirmé.
Dans la région, le président chinois Xi Jinping l’a déjà félicité, selon la télévision d’Etat chinoise CCTV.
To Lam n’a pas précisé s’il abandonnerait la présidence du pays, qu’il occupe depuis mai, ou s’il continuerait à exercer cette fonction essentiellement protocolaire.
Dans les heures suivant sa nomination, le parti communiste vietnamien (PCV) a annoncé avoir accepté la démission de quatre de ses membres pour « violation des règles du parti… et des règlements sur la prévention et la lutte contre la corruption et les phénomènes négatifs« .
Ces quatre membres comprennent un vice-Premier ministre, le ministre des Ressources naturelles et de l’environnement et deux chefs de parti provinciaux, a indiqué le parti sur son site web.
Lutte anticorruption –
Né en 1957 dans la province de Hung Yen, dans le Nord communiste, par opposition au Sud pro-américain de l’époque, To Lam est un pur produit du ministère de la Sécurité publique, qu’il a intégré après des études à l’académie de police. Il en devient le chef en 2016.
En 2011, année où Nguyen Phu Trong prend la direction du PCV, To Lam lui intègre le bureau politique du parti.
Avec To Lam à la Sécurité publique, les dissidents ont fait l’objet d’une surveillance accrue des autorités, accusées d’avoir arrêté et détenu arbitrairement des journalistes, des écologistes ou des défenseurs des droits humains.
La vaste campagne anticorruption baptisée « brasier ardent » a révélé des scandales financiers qui ont choqué l’opinion et a ébranlé le parti, la police, l’armée et les milieux d’affaires, habitués à des tractations en coulisses donnant une image de stabilité appréciée des investisseurs étrangers.
Des milliers de personnes ont été traduites en justice pour fraude et corruption.
« To Lam n’a pas eu peur de faire tomber des personnes très importantes » et « il va recommencer« , estime Carl Thayer, professeur à l’université de Nouvelle-Galles du Sud.
« La prise de décision est désormais plus lente au Việt Nam car les responsables ont peur de dépasser les limites et d’être accusés de corruption (…) To Lam doit résoudre ce problème« , souligne Carl Thayer.
D’après AFP
Brève biographie du secrétaire général du Comité central du Parti Tô Lâm
3 août 2024
L’Agence Vietnamienne d’Information (VNA) tient à vous présenter ci-joint une brève biographie du secrétaire général du Comité central du Parti communiste du Việt Nam et président du Việt Nam, Tô Lâm.
- Date de naissance : 10 juillet 1957
- Ethnie : Kinh (85 % de la population vietnamienne – note RdP)
- Lieu d’origine : commune de Nghia Tru, district de Van Giang, province de Hung Yên
- Résidence actuelle : n°64 rue Phan Dinh Phùng, quartier de Quan Thanh, arrondissement de Ba Dinh, à Hanoï
- Adhésion au Parti : 22 août 1981
- Niveau professionnel : Professeur, Docteur en droit
- Membre du Comité central du Parti : XIe, XIIe, XIIIe mandats
- Membre du Politburo : XIIe, XIIIe mandats
- Député de l’Assemblée nationale : XIVe, XVe législatures
- Vice-ministre de la Police : 2010 – 2016
- Ministre de la Police : 2016 – 2024
- Promotion au grade de général d’armée de la Police populaire en janvier 2019
- Président de la République socialiste du Việt Nam : 2024
- 3 août 2024 : Élu par le Comité central du Parti au poste de secrétaire général du Comité central du Parti communiste du
Việt Nam pour le XIIIe mandat.
Sélection Gavroche Việt Nam (1)
5 août 2024
Politique, Diplomatie
La ministre vietnamienne de l’Intérieur, Pham Thi Thanh Tra, a souligné lors d’une rencontre avec son homologue cambodgien, Chay Borin, l’importance du partage d’expérience entre les deux pays, tous deux marqués par le bouddhisme, en matière de gestion des affaires religieuses.
Les deux ministres ont convenu de renforcer leur coopération dans ce domaine, notamment en encourageant les échanges entre les communautés bouddhistes des deux pays, afin de contribuer au renforcement de la solidarité et de l’amitié entre les deux nations.
Les travailleurs vietnamiens profiteront d’un long week-end de quatre jours pour célébrer la Fête nationale 2024, du samedi 31 août au mardi 3 septembre.
Cette décision, approuvée par le Premier ministre Pham Minh Chinh, combine le jour férié officiel avec un week-end, permettant ainsi une pause prolongée pour se détendre et célébrer.
Le ministère du Travail, des Invalides et des Affaires sociales recommande aux agences et aux entreprises de planifier leur activité pour garantir la continuité des opérations et répondre aux besoins du public pendant cette période.
Les travailleurs du secteur privé bénéficieront d’un jour de congé, soit le dimanche 1er septembre, soit le mardi 3 septembre, en fonction de la décision de leur employeur, qui doit en informer les employés au moins 30 jours à l’avance. Ceux qui travailleront le 2 septembre ou les autres jours fériés de cette période recevront une rémunération majorée.
Le ministère vietnamien de la Sécurité publique a présenté un projet de décret pour la mise en œuvre de la nouvelle loi sur l’ordre et la sécurité routière, récemment adoptée par l’Assemblée nationale du Việt Nam.
Un aspect majeur de ce projet est l’introduction de l’obligation de peindre en jaune vif les véhicules transportant des enfants d’âge préscolaire et des élèves, afin d’améliorer leur sécurité et leur visibilité.
En plus de cette peinture distinctive, ces véhicules devront être équipés de dispositifs d’enregistrement vidéo pour surveiller les enfants à bord et de systèmes d’alerte pour prévenir l’oubli d’un enfant dans le bus.
De plus, un ou deux accompagnateurs seront requis en fonction du nombre d’enfants transportés. Ces véhicules bénéficieront de priorités en matière de gestion du trafic, avec des zones de stationnement et d’arrêt spécialement désignées près des écoles et le long de leurs itinéraires.
Économie
Le bureau commercial du Việt Nam au Canada a présenté les caractéristiques de l’agriculture vietnamienne et les potentialités de coopération entre les entreprises vietnamiennes et leurs homologues de la province canadienne de l’Alberta dans la production et la transformation agroalimentaires.
L’Alberta, intéressée par l’expansion de son marché dans la région Indo-Pacifique, voit le Việt Nam comme une porte d’entrée. La province dispose d’importantes ressources agricoles et énergétiques et offre des incitations fiscales attractives pour les investisseurs dans ces secteurs.
Le Premier ministre vietnamien a donné son aval à la politique d’investissement pour l’autoroute Hô-Chi-Minh-Ville – Moc Bai, un projet d’infrastructure clé destiné à renforcer la connectivité des transports dans le sud du Việt Nam.
Dotée d’un budget de plus de 19 600 milliards de dongs, cette autoroute de 51 kilomètres reliera Hô-Chi-Minh-Ville à la province de Tay Ninh. Développé selon un modèle de partenariat public-privé, le projet promet des avantages économiques et sociaux considérables pour la région. L’autoroute, à quatre voies et permettant une vitesse maximale de 120 km/h, vise à satisfaire la demande de transport, diminuer la congestion routière et améliorer la sécurité sur la route nationale 22.
Société
Malgré trois rejets précédents par les tribunaux américains, l’Association vietnamienne des victimes de l’Agent Orange/ Dioxine (VAVA) poursuit les entreprises chimiques américaines qui ont soutenu l’armée américaine dans l’épandage d’Agent Orange (AO) et de dioxine au Việt Nam pendant la guerre.
La VAVA dénonce les graves conséquences de l’utilisation de ces produits chimiques toxiques par l’armée américaine et accuse les États-Unis de ne pas assumer leurs responsabilités envers les victimes.
L’association a ainsi décidé de poursuivre 37 sociétés chimiques américaines impliquées dans cette opération entre 1961 et 1971.
L’Agent Orange a eu des répercussions sanitaires et environnementales dramatiques, affectant près de 4,8 millions de personnes au Việt Nam. Les effets dévastateurs de l’AO se sont transmis jusqu’à la quatrième génération, entraînant de grandes souffrances et nécessitant un soutien considérable pour les victimes et leurs familles.
Un sommet sur le leadership féminin dans les coopératives s’est ouvert à Hanoï le 29 juillet, mettant en lumière le rôle des femmes dans la croissance économique.
Le secteur agricole vietnamien présente des signes encourageants de leadership féminin, avec 10% de femmes dans des postes de direction dans 18 340 coopératives agricoles et 85% de femmes salariées ayant un emploi stable.
Le gouvernement vietnamien soutient également la participation des femmes au développement économique collectif et à la création de coopératives. Le sommet vise à discuter des défis et opportunités pour les femmes dans les coopératives.
Cambodge : le Premier ministre inaugure le chantier d’un canal controversé sur le Mékong
5 août 2024
Ballons multicolores, spectacle pyrotechnique et tee-shirts personnalisés : le Premier ministre cambodgien a inauguré lundi en grande pompe le chantier d’un canal controversé à 1,7 milliard de dollars devant relier le fleuve Mékong au golfe de Thaïlande.
Il s’agit d’un projet « historique » qu’il faudra achever « à tout prix » à l’horizon 2028, a déclaré Hun Manet, au cours d’une cérémonie riche en symboles, à une heure de route de la capitale Phnom Penh (sud-est).
Devant des milliers de personnes agitant des drapeaux du Cambodge, le dirigeant et son épouse Pich Chanmony ont appuyé ensemble sur le bouton qui a donné le top départ des travaux, à 09h09 locales (02h09 GMT), un horaire considéré comme de bon augure dans la culture khmère.
Autour d’eux, des officiels portaient un tee-shirt à l’effigie de Hun Manet et de son père Hun Sen, qui a dirigé le royaume d’une main de fer pendant près de 40 ans, avant de céder les rênes à son fils l’été dernier.
Hun Sen, qui célèbre lundi son 72e anniversaire, a déjà présenté le canal comme une aubaine qui va créer des milliers d’emplois et renforcer l’autonomie et le prestige du Cambodge, l’un des pays les plus pauvres d’Asie du Sud-Est.
Aéroports, autoroutes… L’ex-Premier ministre, aujourd’hui président du Sénat, a impulsé ces dernières années une stratégie de développement effréné des infrastructures, souvent avec un appui chinois, mais au prix du recul des droits humains et de la destruction de l’environnement selon ses critiques.
Inquiétudes du Việt Nam
Les bénéfices économiques vantés par le gouvernement se heurtent à un flot d’incertitudes sur l’usage du canal, son financement et son impact sur le débit du Mékong.
Des experts ont souligné la menace supplémentaire que représente l’infrastructure pour le fleuve, déjà soumis à la pression de la pollution, du minage de sable, du changement climatique et d’infrastructures mal conçues.
Le Việt Nam a notamment demandé des clarifications à Phnom Penh, qui se défend de toute manoeuvre contraire à ses voisins.
Les autorités cambodgiennes ont suggéré que la China Road and Bridge Corporation (CRBC) paierait pour une partie de l’infrastructure, or l’entreprise chinoise n’a pas encore officialisé sa participation.
Le futur canal, d’environ 180 kilomètres, doit permettre aux navires naviguant sur le Mékong de rejoindre le golfe de Thaïlande en évitant de passer par le Việt Nam, où se trouve l’embouchure du plus long fleuve d’Asie du Sud-Est.
Bien que le Cambodge soit un allié de la Chine, Hun Sen a aussi réfuté que le projet entrait dans le cadre des « Nouvelles routes de la soie » promu par Pékin.
Des riverains qui habitent sur le tracé ont dénoncé auprès de l’AFP le manque de transparence des autorités, source d’inquiétude sur les conditions de leur déménagement et le montant de la compensation — s’il y en a une.
« Compensation équitable » –
Des défenseurs des droits humains ont souligné que des exemples récents d’infrastructures avaient laissé les habitants dans l’obligation de se réinstaller avec une indemnisation minimale et sans la possibilité de déposer des recours qui aient une chance de gagner devant la justice.
Le gouvernement n’a pas invité à la cérémonie des villageois des alentours.
« Nous sommes à la fois heureux et inquiets, parce que nous n’avons pas été informés au sujet des compensations« , a déclaré à l’AFP une femme âgée de 51 ans, qui a requis l’anonymat par craintes de représailles.
« Nous demandons des indemnités justes. (…) Si la compensation est trop petite, nous aurons les larmes aux yeux« , a-t-elle insisté.
Le vice-Premier ministre Sun Chanthol a promis que le gouvernement allait fournir une « compensation équitable » aux personnes affectées par le chantier.
Le dirigeant a assuré que le canal allait bénéficier à 1,6 million de personnes, dans une région qui demeure rurale et pauvre.
Le projet bénéficie d’ailleurs du soutien d’une partie de la population, les analystes estimant qu’il est de nature à unifier le pays et raffermir son rôle dans la région.
D’après AFP
Bilan des quatre ans de l’accord de libre-échange UE-Việt Nam
8 août 2024
Le 1er août 2024 marquait le quatrième anniversaire de l’accord de libre-échange entre le Việt Nam et l’Union européenne
(EVFTA).
Depuis son entrée en vigueur en 2020, cet accord a profondément transformé les relations commerciales entre les deux régions, tout en présentant une série de défis pour les entrep11rises européennes opérant au Việt Nam.
Croissance des échanges commerciaux
L’EVFTA a entraîné une augmentation significative des exportations vietnamiennes vers l’Europe, qui sont passées de 35 milliards d’euros en 2019 à plus de 48 milliards d’euros en 2023. Cette croissance s’est concentrée principalement dans les secteurs de l’électronique, du textile, de la chaussure, ainsi que de l’agriculture et des produits de la mer.
En revanche, les exportations européennes vers le Việt Nam n’ont augmenté que modestement, de 11 milliards d’euros à 11,4 milliards d’euros sur la même période.
Investissements européens au Việt Nam
L’EVFTA n’a pas seulement favorisé les échanges commerciaux, mais a également renforcé l’attractivité du Việt Nam pour les investisseurs européens.
L’Union européenne a investi 28 milliards d’euros dans 2 450 projets au Việt Nam, confirmant ainsi la confiance des investisseurs européens dans le potentiel économique du pays.
Avantages perçus par les entreprises européennes
Selon une enquête récente de la Chambre de Commerce des Entreprises Européennes au Việt Nam (EuroCham), environ 77 % des entreprises interrogées ont perçu des avantages de l’EVFTA, bien que ces bénéfices varient en termes d’ampleur.
Environ 27 % des entreprises ont signalé des avantages modérés à importants, en hausse par rapport aux 18 % de 2023. Cependant, 23 % des entreprises n’ont constaté aucun avantage tangible, une amélioration par rapport aux 31 % de l’année précédente.
Les membres d’EuroCham ont souligné plusieurs bénéfices clés de l’EVFTA, tels que les réductions tarifaires, l’augmentation de la compétitivité et l’élargissement de l’accès au marché.
D’autres avantages incluent la rationalisation des chaînes d’approvisionnement, l’amélioration de la transparence et un cadre juridique plus solide.
Défis persistants pour les entreprises européennes
Malgré ces bénéfices, les entreprises européennes continuent de faire face à divers obstacles.
Parmi les principaux défis figurent des exigences réglementaires complexes, un manque de reconnaissance des normes internationales par les autorités locales, ainsi que des problèmes liés à l’évaluation douanière et aux procédures de dédouanement, souvent jugées opaques.
Des barrières techniques, notamment dans les domaines de la certification et des tests de produits, persistent également. Perspectives et initiatives futures
Dominik Meichle, président d’EuroCham Việt Nam, a souligné la nécessité de poursuivre les efforts pour simplifier les procédures, aligner les normes et améliorer la compréhension de l’EVFTA par toutes les parties prenantes.
Jean-Jacques Bouflet, vice-président d’EuroCham, a réaffirmé l’engagement de l’association à collaborer avec les parties prenantes pour surmonter ces défis et maximiser les avantages de l’accord.
Il a également mentionné les initiatives stratégiques d’EuroCham visant à rationaliser la conformité réglementaire, à plaider pour une plus grande reconnaissance des normes internationales et à développer des programmes d’éducation et de sensibilisation à l’EVFTA.
Alors que l’EVFTA entre dans sa cinquième année, les perspectives restent encourageantes pour les relations commerciales entre le Việt Nam et l’UE.
Cependant, il est essentiel de continuer à travailler sur la rationalisation de la conformité réglementaire et sur la sensibilisation des entreprises pour qu’elles puissent tirer pleinement parti des opportunités offertes par cet accord historique.
D’après Nour MARZOUGUI
L’AFD : financement de 54 millions de dollars pour des projets durables au Vietnam
8 août 2024
L’Agence française de développement (AFD) renforce son partenariat avec la banque vietnamienne BIDV en fournissant des fonds pour soutenir la croissance durable et l’adaptation au changement climatique au Vietnam.
Un nouveau partenariat pour des projets durables
L’Agence Française de Développement (AFD) a signé un accord avec BIDV, une banque vietnamienne sous contrôle de l’État, pour un financement de 50 millions d’euros (54,1 millions de dollars).
Ce financement est destiné à soutenir des projets liés à l’adaptation au changement climatique et à la croissance durable au Vietnam.
Cet accord s’inscrit dans la continuité de la collaboration précédente entre les deux entités, notamment l’accord Sunref Green Credit Line de 100 millions de dollars signé en mai 2021.
Objectif : une banque « net zéro » d’ici 2045
En plus de cette ligne de crédit, l’AFD fournira une assistance technique de 200 000 euros à BIDV.
Ce soutien permet aux clients de la banque d’accéder à des financements étrangers préférentiels pour des initiatives vertes. Ce partenariat s’aligne sur la stratégie de BIDV pour 2021-2025, qui place la durabilité au cœur de ses objectifs.
En mobilisant des fonds étrangers, BIDV vise à aider ses clients à réaliser des projets à impact environnemental positif, tout en poursuivant son objectif de devenir une banque « net zéro » d’ici 2045.
D’après Nour MARZOUGUI
Agent orange au Việt Nam : « Qui sont les véritables écoterroristes ? »
10 août 2024
À l’occasion de la journée des victimes de l’agent orange, cette arme chimique utilisée pendant la guerre du Việt Nam, des personnalités s’engagent pour que politiques et industriels responsables d’écocides soient condamnés.
Le 10 août 1961 ont débuté les premiers épandages aériens de produits chimiques par l’armée des États-Unis lors de la guerre du Việt Nam.
Nommés agents bleu, blanc, pourpre, ou orange, ces défoliants ont été déversés sur la jungle du sud du Việt Nam pour détruire le couvert végétal et débusquer les résistant.es vietnamien.nes qui y trouvaient refuge.
L’agent orange, qui représentait l’essentiel de cet arsenal arc-en-ciel contenait de la dioxine, responsable de dommages irréversibles tant sur la santé des populations exposées (vietnamiennes, cambodgiennes et laotiennes) que sur leurs écosystèmes.
Tératogène, la dioxine est à l’origine de malformations graves sur les nouveau-nés, entraîne des fausses couches et de nombreuses maladies, telles que des cancers et la leucémie.
Lipophile, la molécule se conserve dans les tissus adipeux et se transmet ainsi de génération en génération.
Stable et insoluble, elle persiste longuement dans les milieux naturels, près de 50 ans après la fin de la guerre.
Ainsi peut-on lire « Zone contaminée par la dioxine » sur des panneaux aux abords des anciennes bases américaines au Việt
Nam où étaient stockés les barils.
Écocidaire, enfin, car l’utilisation massive de ces herbicides (près de 80 millions de litres entre 1961 et 1971) a conduit le biologiste Arthur Galston à théoriser l’écocide.
Un poison silencieux qui perdure
L’Association des victimes de l’agent orange-dioxine du Việt Nam (VAVA) compte plus de 3 millions de personnes exposées à la dioxine. Près d’un demi-siècle après la fin de la guerre, cet empoisonnement du vivant continue silencieusement de faire des victimes.
Dès lors, comment faire entendre ces voix trop nombreuses et enfin obtenir justice ?
Aujourd’hui, l’espoir d’une reconnaissance et d’une réparation des préjudices subis par la guerre impérialiste repose sur un procès : celui entamé en 2014 par Tran To Nga au tribunal d’Évry contre quatorze firmes ayant produit et vendu l’agent orange, dont Bayer-Monsanto, Dow Chemical et Hercules.
Ayant la double nationalité franco-vietnamienne et victime directe des épandages, elle réunit les conditions nécessaires pour intenter un tel procès, là où bon nombre de victimes vietnamiennes ont échoué à passer les portes d’un tribunal. Après un jugement, le 7 mai dernier, de la cour d’appel de Paris, la décision sera rendue le 22 août prochain.
L’enjeu de ce procès historique doit ouvrir la voie à une condamnation des politiques ou industriels responsables d’écocides.
On retrouve sur le banc des accusés Bayer-Monsanto, habitué des tribunaux puisque la firme agrochimique cumule actuellement près de 40 000 procès dans le monde. Cette même entreprise est à l’origine du glyphosate, descendant de l’agent orange, une substance cancérigène qui extermine depuis des décennies toute forme de vie sur Terre, humaine et non humaine.
Mais la résistance face à ce mastodonte s’organise. Parmi les victimes, Théo Grataloup, atteint de malformation du système respiratoire en raison de l’exposition prénatale de sa mère au glyphosate. En 2018, il dépose plainte avec sa famille contre Monsanto et Novajardin pour ces préjudices corporels.
La même année, aux États-Unis, le jardinier Dewayne Johnson, en phase terminale d’un cancer du système lymphatique en raison de son exposition prolongée au produit, remporte son procès contre Monsanto et est indemnisé à hauteur de 289 millions de dollars (264 millions d’euros).
Les firmes pétrolières sont aussi visées par des plaintes en raison des dégâts environnementaux et sanitaires qu’elles causent.
En février 2024, une procédure judiciaire a été ouverte au parquet de Nanterre à l’initiative d’une soixantaine de victimes
yéménites contre l’entreprise française TotalEnergies.
Malformations, cancers…
Pour optimiser ses coûts, elle aurait négligé le traitement des « eaux de production » (eaux de déchets liées à la production de pétrole) dans le gisement de Messila, dans l’est du pays, en s’affranchissant des standards de sécurité et d’environnement, comme le raconte une enquête de Marianne. Au lieu d’être retraitées, elles sont conservées dans des bassines extérieures et s’infiltrent dans les nappes phréatiques qui alimentent en eau toute la région.
Dans cette zone contaminée par des marées noires, des enfants naissent avec de lourdes malformations, le nombre de cancers a explosé, car l’eau polluée contient des métaux lourds, des éléments radioactifs, etc. L’enjeu du procès est d’obtenir des documents de la firme attestant une négligence du traitement des eaux de production pour, dans un second temps, demander réparation des préjudices subis.
Enfin, l’État français est également coupable d’empoisonnement sur ses territoires d’outre-mer. C’est le cas du chlordécone dans les Antilles, un puissant pesticide dont l’usage était interdit dans l’Hexagone.
Utilisé entre 1973 et 1992 contre le charançon du bananier, il induit des effets délétères sur la santé (90 % des personnes sont contaminées) et sur des milliers d’hectares de terres empoisonnées.
Le procès des victimes de Guadeloupe et de Martinique a abouti à un non-lieu en janvier 2023. La décision de l’appel sera connue le 22 octobre prochain.
David contre Goliath
Que ce soit pour les eaux polluées, le chlordécone ou l’agent orange, ces destructions du vivant s’opèrent dans un contexte colonial, affectant des territoires et des corps non occidentaux.
Les procès en cours sont dignes d’un combat à la David contre Goliath, puisqu’ils opposent systématiquement des puissantes multinationales, ou un État dans le cas du chlordécone, face à quelques victimes civiles qui s’organisent en collectif.
Le soutien populaire, associatif et politique, notamment apporté à Tran To Nga tout au long de son combat juridique, ainsi que leur médiatisation sont essentiels pour rééquilibrer ce rapport de force.
Combien de tels scandales doivent-ils être révélés et portés devant les tribunaux pour faire émerger toute forme de justice et réparation ?
Qui sont les véritables écoterroristes, entre ceux qui tuent le vivant par intérêt lucratif et ceux qui les dénoncent ?
Militant pour une écologie décoloniale, continuera à soutenir le combat de celles et ceux qui luttent, dans les tribunaux ou ailleurs, pour une interdiction définitive des pesticides, des armes chimiques, et contre leurs responsables.
Cette tribune a été signée par des militants qui défendent les victimes des armes chimiques, des activistes écologistes et des personnalités du monde politique et syndical :
Micheline Pham, Nadège Abomangoli (députée LFI), Martin Benoît (UD CGT Paris), Annah Bikouloulou (Jeunes écologistes), Benoît Biteau (paysan et député écologiste), Marine Calmet (Wild Legal), Yahan Chuang (Ined), Malcom Ferdinand (Observatoire Terre-Monde), Sylvain Goldstein (CGT), Clémence Guetté (députée LFI), Lilith (Coaadep), Léna Lazare (activiste), Pascal Pascal Lê Phát Tân (CGT), Pierre-Charles Philippe (Lyannaj pou Dépolyé Matinik), Boris Plazzi (CGT), Sandrine Rousseau (députée écologiste), Azelma Sigaux (REV), Jérémie Suissa (Notre Affaire à Tous), Marie Toussaint (députée européenne écologiste), Olivier Besancenot, Christine Poupin, Philippe Poutou, Pauline Salingue (NPA), Amel Chaibi (Việt Nam Dioxine), Julie Ferrua, Murielle Guilbert (Union syndicale Solidaires), Cannelle Fourdrinier (Coaadep), Ersilia Soudais (députée LFI), Les Soulèvements de la Terre.
L’ASEAN renforce sa connectivité et son autonomie
10 août 2024
Le 8 août 1967, l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est (ASEAN) a été créée, lançant un vaste processus de connexion pour la paix, la stabilité et le développement en Asie du Sud-Est. À 57 ans, l’ASEAN affirme de plus en plus sa vitalité, sa marque et son rôle central.
Au cours de ces 57 dernières années, le Việt Nam a toujours été un membre actif et responsable, jouant un rôle clé dans le développement de l’ASEAN.
Modèle de coopération régionale
L’ASEAN compte actuellement 10 pays membres : Indonésie, Thaïlande, Philippines, Singapour, Malaisie, Brunei, Việt Nam, Laos, Myanmar et Cambodge. Le Timor-Leste est en passe d’être admis comme membre officiel.
Depuis sa création, l’ASEAN a joué un rôle important dans la transformation de l’Asie du Sud-Est en une région de paix, de prospérité et de stabilité, devenant un moteur de la croissance et de l’intégration mondiale.
Avec une population d’environ 260 millions d’habitants à ses débuts, l’ASEAN en compte aujourd’hui plus de 650 millions, constituant un marché à fort potentiel.
D’ici 2050, l’ASEAN deviendra la quatrième économie mondiale.
Le succès le plus notable de l’association au cours de ces 57 dernières années est le maintien de la paix et de la stabilité en Asie du Sud-Est, les pays membres établissant de bonnes relations de coopération. Les divergences de vue entre les membres, ainsi que certains désaccords ou litiges, sont prévenus et résolus sur la base des intérêts communs.
Les succès des six dernières décennies reposent sur les mécanismes de coopération intrarégionale, des forums, des conférences, des projets, des programmes de développement, ainsi que sur la création de la zone de libre-échange de l’ASEAN et d’activités culturelles et sportives régionales.
Le bloc a exprimé sa position ferme en faveur du maintien de la paix et de la stabilité en Mer Orientale et dans la région, par exemple la Déclaration sur la conduite des parties en Mer orientale (DOC) 2022 et les négociations sur le Code de conduite en Mer Orientale (COC), ainsi que de nombreux autres développements importants.
La Communauté de l’ASEAN est entrée dans sa 9ème année de formation et de développement depuis le 31 décembre 2015 et est en passe de réaliser sa vision jusqu’en 2025 et de construire la vision après 2025.
Actuellement, l’ASEAN cherche à réaliser le Plan directeur sur les trois piliers (politique-sécurité, économie, culture- société) de la communauté de l’ASEAN et à édifier la vision de la communauté de l’ASEAN après 2025 pour préparer la prochaine étape de développement.
L’ASEAN a également noué une coopération très étroite avec de nombreux pays et organisations importants dans le monde, y compris toutes les grandes puissances.
À ce jour, 94 partenaires ont nommé des ambassadeurs auprès de l’ASEAN et 54 comités de l’ASEAN dans les pays tiers et les organisations internationales (ACTC) ont été créés.
L’ASEAN compte 11 partenaires de dialogue (Chine, Japon, République de Corée, Inde, Australie, Nouvelle-Zélande, Russie, États-Unis, Canada, Union européenne (UE) et Royaume-Uni), 4 partenaires de dialogue par secteur et 4 partenaires de développement.
Récemment, lors du 42e Sommet de l’ASEAN tenu en mai 2023 dans la ville de Labuan Bajo, en Indonésie, les dirigeants des pays membres ont approuvé la feuille de route pour admettre le Timor-Leste comme membre officiel.
L’augmentation du nombre total de membres à 11 devrait renforcer le rôle central de l’association, contribuant à la paix, à la stabilité, à la coopération et au développement de la région.
Les contributions notables du Việt Nam à l’ASEAN
Le Việt Nam a rejoint officiellement l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est (ASEAN) le 28 juillet 1995.
Durant près de 30 ans, le Việt Nam a toujours apporté ses contributions actives, positives et responsables pour renforcer une ASEAN forte et unie, avec un rôle significatif dans la région et dans le monde.
Depuis son adhésion, le Việt Nam a affirmé son rôle central et marqué de nombreuses contributions au développement de l’ASEAN. Ses politiques et ses orientations de coopération avec l’ASEAN sont devenues une partie importante de sa politique extérieure dans la nouvelle période, un axe stratégique de sa diplomatie multilatérale.
Après avoir rejoint l’ASEAN, le Việt Nam a activement encouragé l’admission du Laos et du Myanmar en 1997, puis du Cambodge en 1999, concrétisant ainsi l’idée d’une ASEAN regroupant les 10 pays d’Asie du Sud-Est.
Le Việt Nam a assumé la présidence de l’ASEAN à trois reprises en 1998, 2010 et 2020.
En 2010, le Việt Nam a marqué des décisions importantes comme l’adoption du premier Plan directeur sur la connectivité de l’ASEAN (MPAC 2015), l’élargissement du Sommet de l’Asie de l’Est (EAS) pour inclure la Russie et les États-Unis, et la formation du cadre de coopération en matière de défense entre l’ASEAN et ses partenaires via le mécanisme ADMM.
En 2020, face à la pandémie de COVID-19, le Việt Nam a encouragé la communauté de l’ASEAN à répondre efficacement et rapidement aux défis, en maintenant la connexion de l’ASEAN et en soutenant la stabilité de la vie des individus et les efforts de rétablissement.
Au-delà de la présidence tournante, le Việt Nam a contribué à des décisions guidant le développement de l’ASEAN, telles que la promotion de l’ASEAN-10 via le Programme d’action ASEAN-10 de Hanoï 1998, la Vision de l’ASEAN jusqu’en 2020 (1997), la Déclaration de Concorde de l’ASEAN (2003) sur la construction de la Communauté de l’ASEAN, la Charte de l’ASEAN (2007), la Vision de la Communauté de l’ASEAN jusqu’en 2025 (2015) et la Vision de la Communauté de l’ASEAN jusqu’en 2045.
Lors du 43e Sommet de l‘ASEAN en Indonésie en septembre 2023, le Việt Nam a avancé l’initiative d’accueillir le Forum sur l’avenir de l’ASEAN, créant ainsi des opportunités d’échanger sur la coopération régionale et de construire une communauté de l’ASEAN résiliente et durable.
En outre, dans ses relations avec les partenaires de l’ASEAN, le Việt Nam a joué le rôle de coordinateur, promouvant une coopération pratique et efficace avec des partenaires importants comme la Chine, les États-Unis, la Russie, le Japon et la République de Corée.
Depuis juillet 2024, le Việt Nam assume le rôle de coordinateur avec la Nouvelle-Zélande et le Royaume-Uni pour un mandat de trois ans.
Le Việt Nam est également parmi les meilleurs en termes de mise en œuvre des engagements d’intégration économique dans l’ASEAN, participant activement à la formation de la communauté socioculturelle de l’ASEAN. Son engagement envers l’ASEAN est toujours constant.
Des experts et universitaires sur l’ASEAN conviennent que durant près de trois décennies, le Việt Nam a prouvé que son adhésion à l’ASEAN a créé un nouvel élan non seulement pour le Việt Nam mais aussi pour cette organisation âgée de 57 ans.
Sélection Gavroche Việt Nam (2)
12 août 2024
Politique, Diplomatie
Le Premier ministre vietnamien Pham Minh Chinh a présidé une réunion gouvernementale le 5 août pour examiner la situation socio-économique du pays. En dépit d’un environnement international difficile, le Việt Nam a enregistré des résultats positifs en juillet ainsi que sur les sept premiers mois de l’année.
La croissance a été soutenue dans les secteurs de l’agriculture, de l’industrie et des services, l’inflation a été contenue et les exportations ont connu une forte augmentation.
Néanmoins, le Premier ministre a mis en évidence certains défis et limitations, appelant à une action plus résolue pour les surmonter. Les organisations internationales ont salué les performances économiques du Việt Nam et ont revu à la hausse leurs prévisions de croissance pour 2024.
Face au “carton jaune” imposé par la Commission européenne en 2017 pour la pêche illégale, non déclarée et non réglementée (INN), les provinces côtières du delta du fleuve Rouge, au sud du Việt Nam, mènent des mesures strictes pour lever cette sanction et promouvoir une pêche durable.
Ces actions comprennent la sensibilisation des pêcheurs, le renforcement des contrôles et la modernisation de la flotte. La coopération entre les autorités locales et les garde-côtes est essentielle pour atteindre les objectifs de pêche durable et responsable. L’objectif est de lever le “carton jaune” d’ici octobre 2024.
Le 9 août, le ministre vietnamien des Affaires étrangères, Bui Thanh Son, a rencontré le vice-président de la Chambre des conseillers du Japon, Nagahama Hiroyuki, le premier vice-président exécutif de la JICA, Miyazaki Katsura, et le gouverneur de la préfecture de Hokkaido, Suzuki Naomichi. Au cours de ces entretiens, M. Son a exprimé sa satisfaction quant au développement substantiel et productif du partenariat stratégique global entre le Việt Nam et le Japon. Il a souligné la grande confiance politique qui caractérise cette relation bilatérale.
Alors que le Cambodge a lancé le projet ambitieux de construction du canal de Funan Techo, visant à relier le Mékong à la mer, le Việt Nam a adopté une réaction mesurée.
Le pays a d’abord affirmé son respect pour la souveraineté du Cambodge et a souligné l’importance des relations bilatérales et de la solidarité entre les deux nations. Toutefois, le Việt Nam a exprimé des préoccupations concernant les éventuels impacts environnementaux et hydrologiques de ce projet sur le fleuve Mékong, qui traverse plusieurs pays et représente une ressource cruciale pour la région entière.
Le ministère vietnamien des Affaires étrangères a appelé à la réalisation d’une étude d’impact approfondie et à une coopération étroite entre tous les pays riverains du Mékong, afin de réduire les risques et d’assurer une gestion durable des ressources en eau.
Économie
Le 7 août, les actions de Vingroup, Vinhomes et Vincom Retail, toutes appartenant au milliardaire Pham Nhat Vuong, ont enregistré une forte hausse, atteignant leur plafond autorisé. Cette montée a soutenu la reprise de l’indice VN-Index, qui avait chuté la veille. Certaines actions bancaires ont également enregistré une légère augmentation.
Cette reprise du marché boursier vietnamien suit une baisse observée le 5 août et s’inscrit dans un contexte de redressement des marchés asiatiques après les reculades des indices boursiers américains. La hausse a été également favorisée par l’annonce de Vinhomes concernant un programme de rachat d’actions.
Toutefois, les perspectives de Vingroup pourraient être assombries par un marché immobilier morose et les investissements massifs du groupe dans VinFast.
Le Việt Nam abrite environ 3 800 startups, dont certaines sont évaluées à plusieurs milliards de dollars. Malgré un attrait croissant pour les investisseurs, les startups rencontrent des difficultés pour obtenir un financement adéquat.
Les experts suggèrent plusieurs mesures pour remédier à cette situation, notamment l’amélioration du climat des affaires, la simplification des procédures administratives pour les investisseurs étrangers, la création d’incitations fiscales et financières pour les fonds d’investissement, ainsi que le développement de programmes de soutien aux startups.
En outre, il est essentiel d’encourager les entreprises locales à investir dans les startups et de favoriser un environnement propice à la création de fonds d’investissement locaux pour renforcer l’écosystème entrepreneurial vietnamien.
Société
Cette semaine, le Việt Nam a dévoilé son Plan d’action national sur les femmes, la paix et la sécurité, un programme pour combattre les inégalités et discriminations dont souffrent les femmes et les filles.
Ce plan repose sur quatre axes fondamentaux : la participation, la protection, la prévention, ainsi que le relèvement et la reconstruction.
Il comprend également un volet de coopération internationale, mettant en lumière l’engagement du Việt Nam à collaborer avec la communauté mondiale pour faire progresser cette initiative. Le Việt Nam a déjà réalisé des avancées notables en matière d’égalité des sexes et s’est affirmé comme un défenseur de l’agenda Femmes, Paix et Sécurité à l’échelle internationale.
Soutenu par ONU Femmes et plusieurs autres pays, ce plan d’action vise à renforcer l’égalité des sexes et la paix au sein du pays.
Le Việt Nam vise à établir 10 marques d’intelligence artificielle (IA) reconnues dans la région et à devenir un centre mondial de l’IA, selon la stratégie nationale du gouvernement sur la recherche, le développement et l’application de cette technologie.
À l’horizon 2030, la stratégie ambitionne de faire du pays un pôle d’innovation et de progrès en matière d’IA, tant au sein de l’ASEAN qu’à l’échelle mondiale.
La loi de 2008 sur les hautes technologies et la politique nationale en matière d’IA ont déjà posé un cadre juridique favorable aux avancées de l’IA. Cependant, de nombreux experts soulignent la nécessité de recherches approfondies et de la mise en place de réglementations complètes.
Cela inclut des politiques spécifiques pour le développement des compétences humaines, ainsi que l’utilisation responsable de l’IA dans l’administration numérique, l’économie numérique et la société numérique.
Le musée d’An Giang présente actuellement six trésors nationaux de la culture Oc Eo, datant du 4e au 6e siècle.
Ces artefacts précieux illustrent les réalisations culturelles, historiques, religieuses et artistiques de l’une des premières civilisations d’Asie du Sud-Est.
Parmi les pièces exposées figurent un linga en or et en bronze, une statue de Bouddha en bois, ainsi que des sculptures en pierre, qui témoignent de l’influence indienne et des échanges culturels de l’époque.
Ces trésors, complétés par d’autres artefacts significatifs, offrent un aperçu fascinant du passé de la province d’An Giang.
Le Việt Nam propose des mesures pour améliorer les relations ASEAN-Chine
12 août 2024
Une délégation vietnamienne, conduite par le vice-ministre de la Culture, des Sports et du Tourisme Hô An Phong, participe à la semaine ASEAN-Chine, inaugurée le 12 août dans ce pays d’Asie du Sud sur le thème ‘’Dialogue de partenariat stratégique intégral ASEAN-Chine : Atteindre la prospérité grâce à l’innovation’’.
Lors du dialogue de partenariat stratégique intégral ASEAN-Chine, tenu après l’ouverture de la Semaine, le responsable vietnamien a souligné l’importance et les valeurs de l’apprentissage mutuel, ainsi que des échanges, notamment culturels et entre les peuples en vue de relier et de renforcer la compréhension mutuelle, l’amitié et les liens entre les pays et les peuples du monde entier, notamment ceux de l’ASEAN et de la Chine.
Selon Hô An Phong, de tels efforts stimuleront le développement durable et la prospérité commune des pays et régions du monde, en particulier dans le contexte marqué par les conséquences du COVID-19, ainsi que par les défis mondiaux actuels tels que le changement climatique, les guerres et les conflits.
Il a noté que dans le cadre des relations ASEAN-Chine en général, et entre la Chine et les pays membres de l’ASEAN, y compris le Việt Nam, en particulier, les échanges entre les peuples, l’amitié, le respect et la compréhension mutuelle constituent une motivation et une contribution importante au développement général des relations bilatérales.
Il a souligné que l’Année des échanges populaires Việt Nam-Chine 2024, lancée en février dernier dans la province du Fujian, démontre l’attention particulière que l’ASEAN et la Chine accordent aux échanges entre les peuples.
Il a proposé d’intensifier les échanges de jeunes travaillant dans les domaines de coopération ASEAN-Chine en général, entre la Chine et les pays membres du groupe, dont le Việt Nam en particulier.
« Dans le même temps, les autorités ASEAN-Chine doivent partager périodiquement leurs expériences dans le processus d’élaboration et de planification des politiques, en mettant l’accent sur le développement de la jeunesse, en particulier l’apprentissage, l’emploi, la formation professionnelle, le soutien financier et les politiques d’entrepreneuriat à cet égard », a-t-il souligné.
« De cette manière, l’ASEAN et la Chine intensifient leurs efforts communs pour résoudre des difficultés et des défis sans précédent, en faveur de la paix et du développement durable de la région et du monde », a-t-il ajouté.
Le même jour, le responsable vietnamien a participé au séminaire d’échange ASEAN-Chine sur la culture, les sports et le développement de la jeunesse.
Lors de la réunion, Hô An Phong a souligné que dans le cadre du partenariat stratégique intégral et sur la base des plans d’action quinquennaux conjoints de l’ASEAN et de la Chine, la coopération culturelle, sportive et touristique, avec la jeunesse au centre, était devenue un point culminant majeur.
Il a proposé diverses mesures pour promouvoir davantage le rôle de la coopération culturelle, sportive et touristique dans le partenariat stratégique intégral ASEAN-Chine, notamment l’intensification de l’organisation des activités de propagande et le renforcement du rôle et de la voix de l’ASEAN-Chine dans les domaines susmentionnés. Accroître les contributions du Centre ASEAN-Chine à la promotion de la culture et des images des pays et des peuples des deux parties et accélérer l’échange d’expériences entre les agences de l’administration d’État dans ces domaines.
Dans le cadre de son agenda, la délégation vietnamienne participe à diverses autres activités telles que le lancement du Festival culturel ASEAN-Chine, la Plateforme de services d’import-export, la mascotte représentative du Centre ASEAN- Chine et la Collection de créations culturelles de Shanxi de Chine, entre autres.
Selon l’agenda, la Semaine ASEAN-Chine dure jusqu’au 15 août.
Journée de commémoration des victimes de l’Agent Orange
12 août 2024
Ce 10 août célèbre le 63ème anniversaire de la tragédie de l’Agent Orange au Việt Nam. À Hanoï comme à Hô Chi Minh-Ville, plusieurs événements commémoratifs ont eu lieu.
Le 10 août marque la Journée des victimes de l’Agent Orange, un rappel poignant de l’une des tragédies les plus dévastatrices de la guerre du Việt Nam.
La Vice-Présidente de la République, Vo Thi Anh Xuân, a effectué une visite au Centre de soins, de réhabilitation et de traitement des victimes de produits toxiques à Hanoï.
Ce centre, qui prend en charge plus de 100 victimes, a bénéficié de dons et de cadeaux pour soutenir ses activités. Plusieurs organisations gouvernementales et non-gouvernementales ont aussi organisé des événements de charité. L’objectif est de sensibiliser à la cause et de fournir un soutien direct aux victimes et à leurs familles.
Un spectacle commémoratif intitulé « Illuminer l’avenir » s’est déroulé dans la soirée du 8 août à Hanoï, marquant le 63ème anniversaire de la tragédie de l’Agent Orange au Việt Nam.
Parallèlement, l’Association des victimes de l’Agent Orange/dioxine de Hô Chi Minh-Ville (Sud) a observé la Journée de l’Agent Orange le mardi 6 août, tout en inaugurant une campagne de collecte de fonds visant à soulager les souffrances des victimes.
Plus tôt en août, une marche en soutien aux victimes de l’Agent Orange/dioxine s’est tenue le 4 août au Parc culturel Dâm Sen à Hô Chi Minh-Ville, rassemblant plus de 5 000 participants, rapporte le Courrier du Việt Nam.
L’histoire inachevée d’une tragédie
L’Agent Orange, un herbicide utilisé par l’armée américaine entre 1961 et 1971, a contaminé des millions d’hectares de terres et exposé des millions de Vietnamiens à des toxines mortelles. Plus de trois millions de personnes souffrent encore aujourd’hui des conséquences dévastatrices de cette substance, que ce soit sous forme de maladies, de malformations congénitales ou de cancers.
Parmi ces victimes, Madame Trần Tố Nga, aujourd’hui âgée de 82 ans, poursuit inlassablement sa quête de justice.
Après que le tribunal d’Évry, aux alentours de Paris, ait rejeté sa demande en 2021, elle a continué de persévérer. Le 7 mai dernier, la militante a engagé un nouveau procès devant la Cour d’appel de Paris contre 14 géants de l’agrochimie, dont Bayer-Monsanto.
En cette journée, nous rendons hommage à toutes les victimes de l’Agent Orange et rappelons que leur combat pour la justice reste toujours d’actualité, plus de cinquante ans après les événements.
D’après Elisa Le Yondre
