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Revue de presse Vietnam / du 15 au 31-08-2024

Sélectionnée par Michel Pédoussaut Le marché des fusions-acquisitions attend un rebond après le trou d’air 15 août 2024 Source Après une période d’explosion, les flux d’investissements étrangers au Việt Nam via les fusions-acquisitions (M&A) ont ralenti au cours des

Sélectionnée par Michel Pédoussaut

Le marché des fusions-acquisitions attend un rebond après le trou d’air

15 août 2024

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Après une période d’explosion, les flux d’investissements étrangers au Việt Nam via les fusions-acquisitions (M&A) ont ralenti au cours des dernières années, et le marché attend toujours un rebond des grandes transactions.

Au cours des sept premiers mois de 2024, les investissements étrangers canalisés vers des projets nouveaux et existants ont fortement augmenté par rapport à la même période de l’année dernière, respectivement de 35,6% à 10,8 milliards de dollars et de 19,4% à près de 5 milliards de dollars.

Cependant, les investissements via des apports en capital et des achats d’actions étaient toujours sur une tendance à la baisse. Il y a eu 1.795 transactions d’apport de capital et d’achat d’actions totalisant près de 2,27 milliards de dollars au cours de la période, en baisse respectivement de 3,1% et de 45,2% sur un an, selon l’Agence d’investissement étranger (FIA) du ministère du Plan et de l’Investissement.

Alors que cinq dernières années ont enregistré un record en nombre d’opérations de fusions-acquisitions, 2019 pourrait bien atteindre un pic en volumes.

Les statistiques montrent que les investisseurs étrangers ont effectué 9.842 transactions pour un montant total de 15,47 milliards de dollars en 2019, soit un bond de 56,4% par rapport à l’année précédente. Cependant, les investissements via des apports en capital et des achats d’actions ont chuté depuis lors.

La valeur s’élevait à 7,47 milliards de dollars en 2020, 6,9 milliards de dollars en 2021 et 5,15 milliards de dollars en 2022, soit respectivement une baisse de 51,7%, 7,7% et 25,2%. Elle a atteint 8,5 milliards de dollars en 2023, en hausse de 65,7% par rapport à 2022, mais équivalait à un peu plus de la moitié du pic de 15,47 milliards de dollars enregistré en 2019.

Les impacts des trois années de pandémie de Covid-19 où les entreprises se sont livrées à une frénésie d’opérations retardées, ainsi que les incertitudes géopolitiques, ont entraîné une chute des opérations de fusions-acquisitions dans le monde entier.

Les données provisoires de London Stock Exchange Group (LSEG) ont révélé que le ralentissement des transactions en 2023 a atteint 17% sur le plan mondial – pour atteindre 2.900 milliards de dollars.

C’était la première fois depuis la crise financière mondiale de 2008-2009 que le marché mondial des fusions-acquisitions se contractait de plus de 10% pendant deux années consécutives.

Le marché de la région Asie-Pacifique à lui seul a reculé de 25%.

Le directeur de la stratégie EY Parthenon chez EY Consulting Việt Nam JSC, Xuân Dông, cité par le journal Dâu tu (Việt Nam Investment Review), a déclaré que le marché des fusions-acquisitions en Asie du Sud-Est avait tendance à régresser en termes de nombre et de valeur de transactions, et le Việt Nam ne fait pas exception.

Bien qu’il n’y ait pas eu de transactions importantes depuis le début 2024, un récent rapport de Savills Việt Nam a noté plusieurs grosses opérations.

Ainsi, le groupe Kim Oanh s’est récemment associé à NTT Urban Development, Sumitomo Forestry et Kumagai Gumi Co. Ltd du Japon pour développer The One World, une zone résidentielle de 50 ha dans la province de Binh Duong.

Le japonais Nishi Nippon Railroad a acquis une participation de 50% dans le projet Paragon Dai Phuoc de 45,5 ha pour environ 26 millions de dollars au groupe Nam Long.

En particulier, Tripod Technology Corporation de Taiwan (Chine) a acheté un terrain industriel de 18 ha dans la province de Bà Ria-Vung Tàu à Sonadezi Chau Duc. Elle a dépensé 250 millions de dollars pour y construire une usine de composants électroniques, comme de nombreuses autres entreprises taïwanaises qui injectent continuellement des capitaux dans ce domaine au Việt Nam.

Troy Griffiths, directeur général adjoint de Savills Việt Nam, a estimé que l’immobilier industriel connaîtrait une demande stable, soutenue par l’afflux d’investissements étrangers et le développement des infrastructures.

Les opérations de fusions-acquisitions dans ce domaine devraient rebondir.

Les économistes ont estimé que l’entrée en vigueur à partir du 1er août des lois liées à l’immobilier, à savoir la Loi foncière de 2024, la Loi sur le logement de 2023 et la Loi sur le commerce immobilier de 2023 donnerait un coup de fouet aux activités de fusions-acquisitions dans ce domaine.

Cependant, le marché attend toujours des transactions majeures, non seulement dans l’immobilier mais aussi dans le commerce de détail, l’industrie manufacturière et la finance et la banque, comme c’était le cas auparavant.

Les données de la FIA indiquent qu’au cours de la période janvier-juillet 2024, le Japon, avec près de 595 millions de dollars, se plaçait toujours en tête des pays et territoires investissant au Việt Nam par le biais d’apports en capital et d’achats d’actions, talonné par Singapour avec 500 millions de dollars.

La République de Corée arrivait au troisième rang avec 323 millions de dollars, devant Taiwan avec 160 millions de dollars, les îles Caïmans avec 184 millions de dollars et la Chine avec 124 millions de dollars.

Ce sont également les investisseurs qui ont réalisé de grandes opérations de fusions -acquisitions au Việt Nam ces dernières années, et le marché attend qu’ils dépensent beaucoup dans les temps à venir.

4.966 maisons adaptées aux changements climatiques ont été construites

16 août 2024

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Le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), en coordination avec les autorités de la province de Ca Mau (Sud), a remis 59 maisons résistantes aux tempêtes et inondations aux habitants de la commune de Khanh Lam, district d’U Minh.

Cet événement fait partie dans le cadre de la première composante du projet de « Renforcement de la la résilience des communautés côtières vulnérables au changement climatique au Việt Nam« .

Étant la dernière province à participer au projet (en janvier 2024), avec la détermination du comité de gestion du projet, des autorités et des bénéficiaires locaux, Ca Mau a atteint à ce jour son objectif de construction de 425 maisons résistantes aux tempêtes et inondations.

S’exprimant lors de la cérémonie de remise, Ramla Khalidi, représentante résidente du PNUD au Việt Nam, a souligné que le PNUD s’engageait à continuer de soutenir le gouvernement et le peuple vietnamien dans la lutte contre les impacts du changement climatique, en particulier les familles vulnérables.

Depuis 2017, à travers le projet de « Renforcement de la la résilience des communautés côtières vulnérables au changement climatique au Việt Nam« , 4.966 maisons résistantes aux tempêtes et inondations ont été construites en faveur des foyers pauvres dans les sept provinces côtières vietnamiennes que sont Nam Dinh, Thanh Hoa, Quang Binh, Thua Thiên-Huê, Quang Nam, Quang Ngai et Ca Mau.

Ce projet est doté d’un fonds d’investissement de 29,5 millions de dollars, avec le soutien du PNUD et des autorités locales.

La Niña, “une variable aléatoire imprévisible” pour le Vietnam

16 août 2024

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Selon les prévisions, le phénomène La Niña affectera nettement le Vietnam en augmentant la fréquence et l’intensité des tempêtes et des dépressions tropicales, notamment en fin d’année.

Les phénomènes météorologiques extrêmes ont tendance à apparaître plus fréquemment, menaçant sérieusement la production, la vie et les biens des gens.

Ces derniers temps, des pluies torrentielles se sont abattues continuellement sur de nombreuses régions du monde, notamment en Asie et au Vietnam. Selon les experts météo, cela montre clairement que le phénomène El Niño se transforme en La Niña.

D’ici fin 2024, selon le scénario d’évolution de La Niña proposé par les experts météorologiques vietnamiens, les pluies, les tempêtes et les inondations se produiront de manière compliquée dans de nombreuses régions, notamment au Centre.

Ces fortes précipitations augmenteront le risque d’inondations urbaines.

Selon Mme Pham Thi Thanh Nga, directrice de l’Institut d’hydrométéorologie et du changement climatique, lors des épisodes typiques de La Niña qui se sont produits en 1998-2000, 2007-2008, 2010-2011 et 2020-2022, il y avait eu de nombreux phénomènes météorologiques inhabituels.

Parmi lesquels, la vague de froid de 38 jours en janvier et février 2008 a causé la destruction de 180.000 hectares de riz et la mort de près de 110.000 têtes de bétail et volailles, entraînant une perte estimée à 400 milliards de dongs.

La période La Niña 2020 – 2022 a également enregistré de nombreux dégâts.

En 2020, le pays a subi 16 des 22 types de catastrophes naturelles, avec 14 tempêtes et dépressions tropicales, 120 crues soudaines et glissements de terrain, 265 tornades et éclairs… ont fait 357 morts ou disparus, avec des dégâts totaux de près de 40.000 milliards de dongs.

Rien qu’en 2022, les catastrophes naturelles dans le pays ont fait 175 morts/disparus, et des pertes économiques de près de 19.500 milliards de dongs.

Mai Van Khiem, directeur du Centre national de prévision hydrométéorologique, a informé que La Niña touchera le Vietnam de septembre à novembre 2024, aussi la saison des pluies et des tempêtes dans la région Centre, il est donc probable que les tempêtes et les inondations seront compliquées, avec le risque de pluies plus fréquentes et plus fortes que d’habitude.

Selon M. Khiem, d’ici la fin de septembre, c’est la principale saison des pluies dans le Nord, donc les localités seront confrontées à de fortes pluies provoquant les risques des crues soudaines et des glissements de terrain dans les zones montagneuses.

D’ici fin 2024, il est possible qu’environ 8 – 10 tempêtes/dépressions tropicales apparaissent en mer Orientale, dont 4 – 5 toucheront directement le continent.

En outre, le phénomène des orages sur terre et en mer, ainsi que les fortes pluies extrêmes provoquant des inondations urbaines, apparaîtront plus fréquemment, affectant la production et la vie des gens.

Par conséquent, afin de mieux mettre en œuvre des travaux de prévention et de minimiser les conséquences, le Département de la gestion des digues et de la prévention et du contrôle des catastrophes naturelles demande aux provinces/villes d’appliquer strictement la dépêche officielle n°75/CD-TTg du 4 avril du Premier ministre sur des mesures proactives pour prévenir, contrôler et traiter les conséquences des catastrophes naturelles dans les temps à venir.

La neuvième réunion des ministres des Affaires étrangères de la Coopération Lancang-Mékong se tient en Thaïlande

16 août 2024

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Le 16 août 2024, heure locale, la neuvième réunion des ministres des Affaires étrangères de la Coopération Lancang- Mékong s’est tenue à Chiang Mai, en Thaïlande.   (Lancang est le nom de la partie chinoise du Mekong)

Wang Yi, membre du Bureau politique du Comité central du Parti communiste chinois et ministre chinois des Affaires étrangères, et Eksiri Pintaruchi, secrétaire permanente des Affaires étrangères de Thaïlande, ont coprésidé la réunion, à laquelle ont participé le vice-Premier ministre et ministre des Affaires étrangères du Cambodge, Sok Chenda Sophea, le vice-Premier ministre et ministre des Affaires étrangères laotien Saleumxay Kommasith, le vice-Premier ministre et ministre des Affaires étrangères du Myanmar, U Than Swe, et la vice-ministre des Affaires étrangères du Vietnam, Nguyen Minh Hang.

Wang Yi a souligné que les six pays du Lancang-Mékong, qui partagent un même fleuve et un avenir commun, étaient des partenaires naturels de coopération ainsi que des voisins et amis pour toujours.

La coopération Lancang-Mékong se poursuit de manière terre à terre et ose prendre la tête, en adhérant au concept de bénéfice mutuel et de situation gagnant-gagnant, en prenant de l’élan pour promouvoir la prospérité, et en faisant preuve d’ouverture et d’inclusion.

Sous la direction stratégique du président Xi Jinping et des dirigeants des cinq pays, toutes les parties ont consolidé le consensus politique sur la communauté d’avenir partagé, tissé le réseau de connectivité de la communauté d’avenir partagé, construit le moteur d’innovation de la communauté d’avenir partagé et jeté des ponts de popularité de la communauté d’avenir partagé, afin de promouvoir davantage de résultats dans la construction d’une communauté d’avenir partagé pour les pays du Lancang-Mékong, d’apporter des avantages tangibles aux peuples des six pays et de contribuer de manière importante à la stabilité et à la prospérité de la région.

Les changements inédits depuis un siècle se poursuivent à un rythme accéléré, et le monde subit des mutations et des bouleversements, avec la montée du protectionnisme unilatéral et les risques et les défis croissants auxquels tous les pays sont confrontés.

Dans le même temps, la paix, le développement, la coopération et la situation gagnant-gagnant restent les aspirations des peuples et la tendance générale, l’orientation générale de l’évolution et du progrès de l’humanité ne changera pas et la tendance mondiale vers un destin partagé par la communauté internationale ne changera pas non plus.

Pour faire face à ces changements, l’essentiel est de renforcer la conscience d’une communauté de destin partagée et de suivre la voie juste ensemble.

La clé réside dans la réalisation d’un développement commun et dans la priorité accordée au développement. Le fondement repose sur les peuples des six pays, en plaçant l’humain au centre des préoccupations.

La tenue réussie du 3e plénum du XXe Comité central du Parti communiste chinois, qui a pris des dispositions générales pour approfondir de manière plus poussée la réforme sur tous les plans en vue de modernisation chinoise, a donné un nouvel élan à la promotion global de l’édification d’un grand pays socialiste moderne et du renouveau national, et a apporté de nouvelles opportunités au processus de modernisation du monde.

La Chine continuera à préconiser une multipolarisation égale et ordonnée et une mondialisation économique inclusive et bénéfique pour tous, à promouvoir activement une ouverture de haut niveau, à mettre en œuvre les trois grandes initiatives mondiales et à injecter des forces motrices chinoises à la stabilité et au développement du monde.

Selon Wang Yi, sur la voie de la modernisation, la Chine est disposée, avec les pays du Lancang-Mékong, à jouer un rôle de premier plan dans la création de zones de démonstration de coopération de haute qualité dans le cadre de l’Initiative « la Ceinture et la Route », ainsi que de zones pilotes de l’Initiative pour le développement mondial, de l’Initiative pour la sécurité mondiale et de l’Initiative pour la civilisation mondiale, afin qu’une communauté d’avenir partagé pour les pays du Lancang-Mékong puisse prendre racine et porter ses fruits.

En ce qui concerne la coopération Lancang-Mékong dans la prochaine étape, Wang Yi a avancé une proposition en quatre points.

  • Premièrement, se concentrer sur le maintien de la paix et de la stabilité et défendre une vision commune. Il faut adhérer à un véritable multilatéralisme et à un régionalisme ouvert, résister résolument aux jeux à somme nulle et au « découplage » et à la « rupture » des chaînes, et travailler ensemble à la construction d’un foyer du Lancang-Mékong fondé sur la solidarité dans les bons comme dans les mauvais jours et la recherche de l’harmonie.

Il est nécessaire de poursuivre la vision de sécurité commune, intégrée, coopérative et durable, d’intensifier les efforts conjoints pour lutter contre les activités criminelles transfrontalières et de maintenir conjointement la stabilité et la tranquillité régionales.

  • Deuxièmement, se concentrer sur un développement tourné vers l’innovation et réduire le fossé numérique. Il faut améliorer le mécanisme de coopération régionale en matière d’innovation scientifique et technologique, renforcer le développement des capacités en matière d’intelligence artificielle, dégager davantage de dividendes intelligents et mieux servir le développement des pays du Lancang-Mékong.
  • Troisièmement, se concentrer sur le développement interconnecté et renforcer la dynamique de croissance. Il faut accélérer la construction du réseau de connectivité Lancang-Mékong, promouvoir l’extension du chemin de fer Chine- Laos vers le sud et contribuer à la construction d’un nouveau Corridor commercial international Terre-Mer.

Il est nécessaire de maintenir la stabilité et la fluidité des chaînes industrielles et d’approvisionnement de la région, de soutenir la revitalisation de l’agriculture, de renforcer la coopération dans la lutte contre le changement climatique et la prévention et la réduction des catastrophes, et de promouvoir la qualité et l’amélioration de la coopération en matière de ressources en eau.

  • Quatrièmement, se concentrer sur les échanges entre les peuples et développer la culture Lancang-Mékong. Il faut faire bon usage des dividendes de l’« ère sans visa », encourager la facilitation des échanges entre les peuples, renforcer la coopération dans l’enseignement supérieur et la formation professionnelle et organiser avec succès des activités d’échange telles que le festival culturel et artistique des pays du Lancang-Mékong, afin que la culture du Lancang- Mékong, caractérisée par l’égalité de traitement, l’entraide sincère et les liens étroits entre les pays comme d’une même famille, s’enracine dans les esprits des peuples.

Lors de la réunion des ministres des Affaires étrangères de la Coopération Lancang-Mékong (LMC), les participants ont salué la croissance rapide de la LMC, qu’ils considèrent comme le mécanisme le plus fructueux et le plus dynamique de la région, ainsi que le rôle joué par la Chine à travers le Fonds spécial de la coopération Lancang-Mékong dans le soutien d’un large éventail de projets de coopération pratique, qui, selon eux, ont effectivement réduit les écarts de développement dans la région, facilité le processus d’intégration de l’Association des Nations de l’Asie du Sud-Est (ASEAN) et profité aux populations des pays du Lancang-Mékong.

Toutes les parties sont convenues de renforcer la coopération pragmatique dans des domaines tels que l’interconnectivité, l’économie, le commerce, l’investissement, l’innovation scientifique et technologique, la sécurité alimentaire, l’énergie, les ressources en eau, le changement climatique, les échanges culturels et entre les peuples, et de lutter conjointement contre la criminalité transfrontalière.

Toutes les parties ont réaffirmé qu’elles maintiendraient la dynamique de la coopération Lancang-Mékong, relèveraient les défis conjointement et s’engageraient à réaliser le développement durable sous-régional, à améliorer le bien-être des peuples des six pays et à sauvegarder la paix et la stabilité régionales.

La réunion a publié un communiqué de presse conjoint et trois déclarations sur l’approfondissement de la coopération en matière de ressources en eau, de pureté de l’air et de lutte contre la criminalité transfrontalière.

En outre, le rapport d’avancement 2023 sur la mise en œuvre du plan d’action quinquennal pour la coopération Lancang- Mékong (2023-2027), la liste des projets soutenus par le Fonds spécial de la coopération Lancang-Mékong en 2024, la liste des faits sur la mise en œuvre du plan d’action pour la coopération Lancang-Mékong en matière d’agriculture, et un rapport des groupes de réflexion des six pays intitulé « Construire une communauté d’avenir partagé pour les pays du Lancang-Mékong : vision commune et voies pratiques » ont été publiés. Avant la réunion, toutes les parties ont visité l’exposition des résultats du Fonds spécial de la coopération Lancang-Mékong.

En marge de la réunion, Wang Yi a rencontré respectivement le vice-Premier ministre et ministre des Affaires étrangères du Cambodge, Sok Chenda Sophea, et le vice-Premier ministre et ministre des Affaires étrangères laotien Saleumxay Kommasith.

Sélection Gavroche Việt Nam (1)

20 août 2024

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Politique, Diplomatie

La 27e réunion des Directeurs généraux de l’immigration et des Chefs des divisions consulaires des ministères des Affaires étrangères de l’ASEAN s’est tenue à Khanh Hoa, au Việt Nam, du 14 au 16 août 2023.

Sous le thème « Sécurité globale et connectivité renforcée pour l’avenir« , les participants ont abordé la coopération en matière d’immigration et d’affaires consulaires au sein de l’ASEAN, en mettant l’accent sur la lutte contre la migration illégale, la facilitation des voyages et la gestion des principaux points d’entrée. I

Ils ont également échangé des expériences sur la traite des êtres humains et discuté de la coopération avec des partenaires non-ASEAN tels que l’Australie, la Chine, le Japon et la Corée du Sud.

Une délégation de journalistes thaïlandais s’est rendue dans la province de Vinh Phuc, au Việt Nam, pour partager des expériences avec leurs collègues vietnamiens. Les discussions ont porté sur les défis et opportunités du journalisme à l’ère numérique. La présidente de l’Association des journalistes thaïlandais a souligné l’importance de cet échange pour améliorer les pratiques médiatiques dans les deux pays.

Les journalistes thaïlandais ont également exprimé leur désir de promouvoir Vinh Phuc en Thaïlande, afin de renforcer les relations bilatérales.

Le ministre vietnamien du Travail, des Invalides et des Affaires sociales a rencontré l’ambassadrice de Roumanie au Việt Nam pour discuter des possibilités de renforcer la coopération en matière de travail entre les deux pays.

La Roumanie envisage de faciliter cette coopération en exemptant de visa ses citoyens et en négociant un accord de sécurité sociale bilatéral.

Actuellement, environ 2 600 travailleurs vietnamiens sont employés en Roumanie, principalement dans les secteurs de la mécanique, de la construction, de la charpenterie, du textile, de l’habillement, de l’alimentation et du travail domestique. Lors de la rencontre, le ministre vietnamien a présenté les politiques de développement des ressources humaines du Việt Nam, ainsi que les dispositions relatives à l’emploi des travailleurs étrangers et des Vietnamiens travaillant à l’étranger.

Économie

La province centrale de Quang Tri renforce ses efforts pour lutter contre la pêche illégale dans ses eaux côtières, dans le cadre d’une campagne plus large contre la pêche INN (illégale, non déclarée et non réglementée).

Les autorités ont intensifié les patrouilles et les inspections pour détecter et sanctionner les infractions, telles que l’utilisation de substances interdites, d’explosifs, et d’engins de pêche électriques, ainsi que les violations des réglementations sur les zones de pêche et les licences.

La province cible également les petits navires de pêche non conformes et travaille à régulariser les 378 navires non immatriculés, non inspectés et sans licence de pêche.

Ces mesures visent à aligner Quang Tri sur les normes nationales et internationales pour éradiquer la pêche INN et garantir une gestion durable des ressources marines.

Les travailleurs vietnamiens ont acquis une excellente réputation en Corée du Sud grâce au système de permis de travail (EPS). Leur adaptabilité et leur sérieux sont largement reconnus, et ils jouent un rôle clé dans l’économie sud-coréenne, particulièrement dans les petites et moyennes entreprises. De nombreux Vietnamiens parviennent également à créer leurs propres entreprises à leur retour au Việt Nam, illustrant leur potentiel entrepreneurial. Les autorités sud-coréennes saluent ces réussites et encouragent les travailleurs vietnamiens à apprendre la langue et la culture coréennes pour optimiser leurs chances de succès.

Société

Le Premier ministre vietnamien a récemment créé un Conseil médical national chargé d’évaluer indépendamment les compétences des professionnels de la santé.

Ce conseil, basé à Hanoï, sera composé de représentants des établissements médicaux, des organismes de formation, des associations professionnelles et d’experts. Ses dirigeants seront nommés par le Premier ministre sur proposition du ministre de la Santé.

La nouvelle ligne de métro Nhon-Hanoï a attiré 256 126 passagers, principalement des jeunes, lors des quatre premiers jours d’exploitation du 8 au 11 août.

Cette ligne de 12,5 kilomètres, dont seulement 8,5 kilomètres sont actuellement opérationnels, connaît un succès fulgurant, dépassant largement les attentes initiales.

Les usagers apprécient notamment la sécurité, la ponctualité et le confort du service. La ligne dessert 11 universités et est bien connectée au réseau de bus. Les tarifs sont accessibles, avec des réductions pour les étudiants, les seniors et les personnes handicapées.

Un projet financé par l’USAID a permis d’améliorer les conditions de vie des personnes handicapées dans la province de Thua Thien-Hue.

Grâce à ce projet, plus de 3 000 personnes en situation de handicap ont bénéficié de formations, de soins de santé, d’accès aux transports et à la justice. Des bus accessibles ont été mis en service, des formations sur la violence basée sur le genre ont été organisées et des programmes d’intégration ont été développés.

Le projet a contribué à renforcer l’autonomie et la participation sociale des personnes handicapées.

Une équipe de recherche vietnamienne a présenté les résultats de ses recherches sur un produit à base de plantes médicinales destiné à prévenir et traiter la thrombose lors de la conférence internationale sur la médecine traditionnelle et alternative 2024 à Milan, en Italie.

Les résultats précliniques ont montré que le produit est sûr et efficace pour prévenir et dissoudre les caillots sanguins, et pourrait être développé en un médicament sûr et efficace pour la prévention et le traitement des problèmes liés à la thrombose, notamment l’infarctus du myocarde.

Cette recherche, issue d’une collaboration entre une entreprise pharmaceutique vietnamienne et le Centre de pharmacologie clinique de l’Université médicale de Hanoï, a suscité l’attention des participants à la conférence.

Un cas d’intoxication alimentaire dû à la bactérie Salmonella a été détecté dans la province de Dong Thap après la consommation de baguettes provenant de la boulangerie Hong Ngoc 12.

Plus de 140 personnes ont présenté des symptômes tels que maux de ventre, diarrhée et vomissements.

La boulangerie risque une amende et une fermeture temporaire de trois mois. Les autorités sanitaires locales ont souligné les risques de déshydratation, d’hypotension et de défaillance multi-organique en cas de déshydratation non traitée rapidement.

Point sur le procès de Trần Tố Nga

5 août 2024

« Agent orange » au Vietnam : l’action en justice contre 14 entreprises agrochimiques jugée « irrecevable » par la cour

d’appel de Paris

Source de cette partie

Cet appel avait été initié par la Franco-Vietnamienne Trần Tố Nga, touchée par ce défoliant ultra-toxique répandu par l’armée américaine dans sa guerre contre les guérillas communistes.

La justice française déboute, une nouvelle fois, les victimes de l' »agent orange » lors de la guerre du Vietnam.

La cour d’appel de Paris a jugé « irrecevable« , jeudi 22 août, l’action en justice intentée contre 14 groupes agrochimiques ayant fourni ce défoliant ultra-toxique répandu pendant la guerre du Vietnam. Elle avait été initiée par Trần Tố Nga, une Franco-Vietnamienne de 82 ans.

Jeune journaliste, elle avait été exposée à l' »agent orange » lors de sa couverture de la guerre. Après avoir connu de multiples soucis de santé au cours de sa vie, elle a engagé une procédure judiciaire en France, dont elle a acquis la nationalité dans les années 2000.

Le collectif Vietnam Dioxine dénonce un « déni de justice« .

Elle avait déjà été déboutée en première instance par un tribunal d’Evry (Essonne), en 2021, au motif que les entreprises citées (dont Bayer-Monsanto, Dow Chemical et Hercules) avaient « agi sur ordre et pour le compte de l’Etat américain » et pouvaient, en conséquence, se prévaloir de « l’immunité de juridiction« , qui leur permet d’échapper à des poursuites initiées dans un autre pays.

La cour d’appel de Paris a justifié sa décision par ce même principe, précise son arrêté publié jeudi. En amont de sa communication, les avocats de Tran To Nga avaient d’ores et déjà annoncé que leur cliente comptait se pourvoir en cassation.

« Nous trouvons regrettable la décision de la cour« , a déclaré à la presse Pham Thu Hang, porte-parole du ministère vietnamien des Affaires étrangères.

« Nous avons souvent expliqué que, même si la guerre est finie, ses effets sur le pays et le peuple vietnamien se font toujours sentir, y compris à travers les conséquences à long terme de l »agent orange’.« 

« Nous apportons tout notre soutien aux victimes qui réclament que les entreprises qui ont produit et fourni l »agent orange utilisé par les Etats-Unis prennent leurs responsabilités et s’occupent des conséquences », a-t-elle ajouté.

Le collectif Vietnam Dioxine, qui accompagnait Trần Tố Nga, a pour sa part qualifié la décision de la cour d’appel de Paris de « déni de justice pour les victimes de l »agent orange‘ » et assuré ne pas baisser « les bras », dans un communiqué.

La cour d’appel de Paris a jugé « irrecevable » sa demande de reconnaître la responsabilité de 14 entreprises qui ont fourni ce produit toxique à l’armée américaine.

C’est le « dernier combat de [sa] vie« .

La Franco-Vietnamienne Trần Tố Nga, 82 ans, a demandé réparation à la justice française pour elle et toutes les personnes touchées par l' »agent orange« , un défoliant ultra-toxique utilisé pendant la guerre du Vietnam.

Ses demandes de reconnaissance de la responsabilité de 14 géants agrochimiques, dont Bayer-Monsanto, pour avoir fourni ce produit à l’armée américaine, ont été jugées « irrecevables » par la cour d’appel de Paris

Source de cette partie

Trần Tố Nga a été exposée à l’agent orange, appelé ainsi en raison de la couleur des bidons dans lesquels il était stocké, il y a soixante ans. Jeune journaliste de 22 ans, elle couvre alors les combats de la guerre du Vietnam pour l’agence de presse du Front national de libération du Vietnam du Sud (FNL).

Alors qu’elle se trouve sur la base militaire de Cu Chi, elle s’aventure hors de l’abri souterrain des résistants.

« J’ai entendu un avion nous survoler et larguer un produit, un nuage m’a enveloppée. J’ai commencé à me gratter, raconte-t- elle à franceinfo. Ma mère m’a crié ‘Tu es folle, va te laver, c’est un défoliant !’« 

La perte d’un bébé après une exposition directe et indirecte

Entre 1961 et 1971, l’armée américaine a déversé sur le pays 80 millions de litres de produits chimiques par les airs, au- dessus des forêts de l’ancienne Indochine française, comme en témoigne le rapport Stellman, publié en 2003.

L’agent orange représentait presque deux tiers de ces herbicides.

Par ce biais, les Etats-Unis comptaient éliminer la végétation dense où se cachaient les combattants du Viet Cong, la force armée nationaliste et communiste.

Ignorant les effets délétères sur la santé humaine de l’agent orange, Trần Tố Nga a « vite oublié l’incident« .

Sans le savoir, elle a continué, comme des milliers de ses compatriotes, à être exposée au produit en marchant dans les marécages et en consommant l’eau et les légumes locaux contaminés. En 1968, elle met au monde une petite fille, qui mourra à l’âge de 17 mois du fait d’une « malformation cardiaque congénitale« .

Pour seule explication, Trần Tố Nga s’entend dire qu’elle a dû « être une mauvaise mère dans ses vies antérieures pour mériter cette punition« .

Ce n’est que quarante ans plus tard qu’elle fera le lien avec l’agent orange. « En 2008, j’ai rendu visite à des victimes de l’agent et j’ai rencontré des cas qui ressemblaient au mien. J’ai réalisé que j’en avais peut-être aussi été victime« , témoigne-t-elle.

« Cette blessure ne s’est jamais cicatrisée. Maintenant je sais que le criminel qui a tué ma fille et causé ce drame dans ma vie, c’est l’agent orange. »

Trần Tố Nga à Franceinfo

Comme Trần Tố Nga, entre 2,1 et 4,8 millions de personnes ont été exposées à l’agent orange – en majorité des Vietnamiens, mais aussi des Cambodgiens et des Laotiens –, précise le rapport Stellman.

Plusieurs organismes et scientifiques ont depuis démontré la dangerosité pour le corps humain de ce défoliant, à cause de sa forte teneur en dioxine. Ce polluant peut « causer des problèmes de reproduction et de développement, endommager le système immunitaire, interférer avec le système endocrinien et provoquer des cancers« , pointait l’Organisation mondiale de la santé en 2010.

« Les séquelles se transmettent de génération en génération »

Trần Tố Nga a mieux compris ses problèmes de santé lorsque des analyses de sang, en 2011, ont révélé « un taux de dioxine élevé ».

Elle a souffert « de deux tuberculoses, un cancer » et est atteinte d’un diabète de type 2.

Ses deux filles, nées dans les années 1970, ont, elles aussi, « des problèmes de santé », comme le chloracné, une des maladies typiques de l’agent orange, listées par le ministère des Anciens combattants des Etats-Unis.

« Les séquelles se transmettent de génération en génération« , pointe l’octogénaire.

Car l’agent orange a également ravagé la faune.

« A la fin de la guerre, un cinquième des forêts sud-vietnamiennes avait été détruit chimiquement, et plus d’un tiers des mangroves avait disparu« , avançait le journaliste scientifique Fred Pearce, en 2000, dans Le Courrier de l’Unesco.

Quand le terme « écocide » a été employé pour la première fois, en 1970, c’était d’ailleurs pour qualifier cette opération des troupes américaines. Le travail de décontamination des terres riches en dioxine dans le centre du Vietnam n’a commencé qu’en 2012, comme le rappelle Le Monde. Après une longue période pendant laquelle davantage de personnes ont pu être touchées.

En 1984, 15 000 vétérans américains ont obtenu 180 millions de dollars (l’équivalent de 225 millions d’euros à l’époque) d’indemnités à se partager après un accord à l’amiable passé avec les entreprises de produits chimiques attaquées, dont Monsanto et Dow Chemical, rapportait Le Monde.

Ils expliquaient souffrir de cancers, de maladies du foie et de troubles nerveux depuis leur retour du Vietnam, où ils avaient été exposés à l’agent orange.

Le début du combat juridique en 2014

Mais les victimes vietnamiennes n’ont, elles, jamais obtenu réparation.

En 2005, l’association les représentant a été déboutée par la justice américaine, puis par la Cour suprême cinq ans plus tard, au motif que le défoliant déversé était un herbicide, et non une arme chimique.

En 2014, Trần Tố Nga est encouragée par le collectif Vietnam Dioxine, créé dix ans plus tôt, à assigner en justice les fabricants de l’herbicide.

Francophone depuis toute petite, l’ancienne journaliste a été décorée de la Légion d’honneur et a obtenu la nationalité française au début des années 2000 pour son action au sein de l’Association nationale des anciens prisonniers internés déportés d’Indochine (Anapi).

Devenir franco-vietnamienne lui a ainsi donné la possibilité d’engager une procédure en France en tant que victime de l’agent orange. « Au départ, elle a refusé« , rapporte auprès de franceinfo Micheline Pham, du collectif Vietnam dioxine. « Mais elle a finalement accepté pour toutes ces victimes qui n’ont pas réussi à obtenir une reconnaissance juridique. Ce combat, c’est dans ses veines« , insiste-t-elle.

Déboutée en première instance

« Si je ne le faisais pas, personne ne pourrait le faire et le crime de l’agent orange serait à jamais enfoui dans les poussières de l’histoire« , confirme Trần Tố Nga. En 2021, elle est déboutée par le tribunal d’Evry (Essonne). Motif, selon les juges : les sociétés ont « agi sur ordre et pour le compte de l’Etat américain« . Elles peuvent, de ce fait, se prévaloir de « l’immunité de juridiction« , qui leur permet d’échapper à des poursuites de la part d’un autre Etat.

« Une fable« , avaient opposé lors de l’audience Bertrand Repolt et William Bourdon, les avocats de Trần Tố Nga. « Nous avons fourni plusieurs dizaines d’échanges de correspondance interne démontrant que les entreprises ont eu très tôt conscience de la dangerosité du produit, qui résultait du processus de fabrication générateur de dioxine« , explique à franceinfo Bertrand Repolt.

« Le processus de fabrication était à la main exclusive des sociétés. Elles avaient une marge de manœuvre pour rendre le produit moins dangereux. Elles ne l’ont pas fait, au nom d’une logique commerciale, » selon Bertrand Repolt, avocat de Tran To Nga, à franceinfo

C’est à nouveau au nom de cette « immunité de juridiction » que la Cour d’appel de Paris a justifié sa décision, jeudi. Conscients que la procédure pourrait durer encore plusieurs années, les avocats de Trần Tố Nga avaient prévenu en amont de la communication de l’arrêté : « On ira devant la Cour de cassation« .

« Trần Tố Nga est très déterminée, pleine d’énergie, c’est une cause qu’elle porte depuis très longtemps« , observe Bertrand Repolt.

Sa cliente abonde : « Je porte l’espoir de toutes les victimes du Vietnam. Je n’ai pas le droit d’arrêter, d’être découragée, alors je suis déterminée à aller jusqu’au bout.« 

Et si jamais l’octogénaire s’éteint avant la fin de la bataille judiciaire, elle sait que la relève est assurée.

« Elle nous appelle ‘sa jeune armée’, sourit Micheline Pham, du collectif Vietnam Dioxine. Son combat vise aussi un objectif de transmission : il a permis de mobiliser la population vietnamienne autour de ce sujet et permis d’ouvrir une brèche beaucoup plus large pour d’autres procès, comme celui du glyphosate par exemple. On est derrière les victimes de tous les pesticides« .

Agent Orange : « On continuera de se battre jusqu’à notre dernier souffle »

Source de cette partie

Trần Tố Nga figure emblématique de la lutte pour les victimes de l’Agent Orange, a exprimé sa déception après que la Cour d’appel de Paris a rejeté sa plainte contre Bayer-Monsanto et d’autres groupes, les jugeant protégés par l’immunité. Malgré cette décision, elle reste déterminée à poursuivre son combat en pourvoyant en cassation.

Lors d’une conférence de presse donnée vendredi matin, à laquelle lepetitjournal.com a pu assister, Tran To Nga est revenue sur la décision prise par la justice française.

Pour rappel, la cour d’appel de Paris a confirmé, dans un arrêt rendu ce jeudi 22 août, l’irrecevabilité de l’action intentée devant la justice française contre Bayer-Monsanto et treize autres groupes accusés d’avoir fourni l’Agent Orange à l’armée américaine pendant la guerre du Vietnam.

« La bataille, évidemment, continue »

À l’issue du procès, Tran To Nga et les militants du collectif Vietnam Dioxine ont décidé de pourvoir en cassation.

« La bataille, évidemment, continue. On n’est pas surpris […], il n’y a jamais de succès garanti à 100 %, mais c’est vrai que l’issue de ce résultat n’est pas à la hauteur des ambitions qu’on avait et des moyens qu’on s’est donnés », a commenté Bertrand

Repolt, l’un des avocats assignés à l’affaire.

« J’ai confiance en mes avocats »

Trần Tố Nga, figure emblématique de la lutte pour les droits des victimes de l’Agent Orange, s’est dite « attristée et déçue » par la décision de la cour d’appel de Paris. « C’est ce qui se passe en Palestine, les fabricants d’armement sont aussi des empoisonneurs. Ce qui s’est passé au Vietnam se passe partout ailleurs dans le monde, c’est insoutenable », a commenté une militante au sein du collectif Dioxine Vietnam.

« attristée et déçue »

Lors de la conférence de presse, Trần Tố Nga a gardé espoir : « Moi, je ne suis pas découragée. Bien sûr, je suis triste et très déçue. La justice a rendu une décision injuste. J’ai confiance en nos avocats, nous avons décidé de faire un pourvoi en cassation. Plus le tribunal nous joue de mauvais tours comme ça, plus il suscite aussi la colère du monde. »

Le Vietnam apporte son soutien à la militante

« Tout de suite, le ministère des Affaires étrangères a réagi avec des paroles de soutien. C’est la première fois que nous recevons un tel appui du Vietnam« , s’est réjouie Trần Tố Nga.

La porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Pham Thu Hang, a exprimé jeudi, à la suite du verdict du procès : « Nous soutenons fermement les victimes de l’Agent Orange/dioxine et exigeons que les entreprises chimiques ayant produit et fourni de l’Agent Orange/dioxine pour les États-Unis pendant la guerre au Vietnam, qui a affecté des millions de Vietnamiens, assument la responsabilité de régler les conséquences causées.« 

« Le Vietnam regrette le verdict de la Cour d’appel de Paris dans cette affaire, et nous avons exprimé à plusieurs reprises notre opinion à ce sujet. Bien que la guerre soit terminée, ses conséquences graves continuent d’avoir un impact profond sur le Vietnam et son peuple, y compris les effets à long terme de l’Agent Orange/dioxine.« 

Suite de l’affaire : deux scénarios possibles

La cours d’appel de Paris a rejeté la plainte de Mme Nga jeudi dernier, en considérant que les entreprises en question pouvaient invoquer l’« immunité » pour avoir agi sur ordre du gouvernement américain. Le tribunal a ainsi estimé qu’il n’était pas compétent pour juger les actions d’un autre État souverain.

« Ce sont les frais de l’injustice que Nga devra payer« , a souligné une membre du collectif Vietnam-Dioxine.

En effet, les juges ont également condamné Mme Nga à verser 1 500 euros à chacune des entreprises, soit un total de 21 000 euros.

Deux scénarios sont maintenant envisageables.

Si la Cour de cassation est saisie, elle pourrait annuler la décision de la Cour d’appel et renvoyer l’affaire pour un nouvel examen, en tenant compte des critiques formulées, notamment sur l’absence de prise en compte de certains éléments clés.

Alternativement, la Cour de cassation pourrait décider de statuer directement sur la question de l’immunité de juridiction, sans renvoi.

Ainsi, l’affaire pourrait soit retourner devant la Cour d’appel pour réexamen, soit être tranchée directement par la Cour de cassation.

« Ta victoire, c’est que tout le monde en parle.« 

En cas d’échéances importantes auprès de la Cour de cassation, qui pourraient s’étendre entre 18 et 24 mois, des tables rondes pourraient être organisées par les membres du Collectif Vietnam-Dioxine.

Ils seront également présents à la Fête de l’Humanité pour soutenir et lutter aux côtés de Trần Tố Nga dans son combat, un combat qu’elle mène avec « patience, espoir et courage ».

D’après un article rédigé par Elisa Le Yondre et Guillaume Marchal

Les jeunes leaders francophones d’Asie-Pacifique se rassembleront à Hanoï pour redéfinir la Francophonie de demain

26 août 2024

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Provenant du Cambodge, de Corée, du Laos, de Mongolie, de Thaïlande et du Việt Nam, ces jeunes francophones se réuniront à Hanoï, du 10 au 13 septembre, pour discuter de leur Francophonie de demain et explorer ensemble des perspectives concrètes d’employabilité et de mobilité.

Deux événements majeurs dédiés à la jeunesse francophone de l’Asie-Pacifique marqueront ce mois de septembre.

Tout d’abord, le deuxième regroupement régional des Clubs Leaders Étudiants Francophones (CLEF) d’Asie-Pacifique, aura lieu le 10 septembre. Cet événement rassemblera des représentants des 16 CLEF de la région, avec pour objectif principal de favoriser le réseautage entre ces clubs et la mise en place d’initiatives conjointes.

Ces rencontres permettront de renforcer la solidarité francophone et de promouvoir la connaissance mutuelle entre les jeunes de la région.

En tant qu’ambassadeurs de la Francophonie dans leurs pays respectifs, ces jeunes leaders seront formés aux compétences interpersonnelles et de communication, afin de pouvoir valoriser les opportunités en Francophonie auprès des futurs étudiants francophones.

Les représentant des CLEF profiteront également de cette occasion pour échanger sur des thèmes clés, partager leurs expériences et mener ensemble des projets régionaux qui contribueront à l’épanouissement de la Francophonie en Asie- Pacifique.

Du 11 au 13 septembre, ces jeunes participeront également au Forum de la jeunesse francophone sur le thème « Employabilité, création et innovation au cœur de la Francophonie en Asie-Pacifique », co-organisé avec l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF) et l’Union de la Jeunesse Vietnamienne.

Ce forum, une première dans la région, visera à offrir des contenus valorisants aux jeunes francophones et à leurs familles, leur ouvrant ainsi des perspectives de réussite.

Le forum, impulsé par l’OIF, rassemblera des étudiants et professionnels de nombreux pays de la région, ainsi que les représentants des CLEF.

Les participants bénéficieront d’un large éventail d’activités en trois étapes : séances plénières, ateliers thématiques et activités culturelles francophones.

Les thématiques variées, allant de l’employabilité au numérique et à l’innovation, en passant par le leadership, l’intelligence émotionnelle et la communication interculturelle, illustreront la richesse des opportunités offertes par la Francophonie pour les jeunes.

Ces événements reflètent l’engagement de l’AUF en faveur d’une Francophonie scientifique en prise avec les réalités et de son soutien constant aux jeunes francophones, les accompagnant dans leur parcours vers la réussite académique et professionnelle.

(*) L’AUF a développé dans le cadre de sa stratégie 2021-2025 une offre de services afin de donner des perspectives concrètes aux jeunes. Celle-ci inclut le soutien au développement de formations francophones, la promotion de l’apprentissage du et en français, l’appui à l’employabilité à travers ses Centres d’Employabilité Francophones (CEF), et la création d’opportunités de mobilité grâce au futur Programme International de Mobilité et d’Employabilité Francophone (PIMEF).

Le Việt Nam connaît des développements notables sur l’intelligence artificielle

26 août 2024

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Hanoï, 23 août (VNA) – La Journée de l’intelligence artificielle du Việt Nam 2024 (AI4VN) s’est ouverte le 23 août à Hanoï avec une séance plénière soulignant les progrès remarquables réalisés par le Việt Nam en matière d’intelligence artificielle (IA).

Le représentant de l’UNESCO, Jonathan Wallace Baker, a salué l’engagement du Việt Nam à réaliser sa stratégie nationale de recherche, de développement et d’application de l’IA, notant la publication par le ministère des Sciences et des Technologies de lignes directrices pour une recherche et un développement responsable de l’IA.

Il s’est dit optimiste quant à l’impact positif de l’IA au Việt Nam, compte tenu du cadre établi pour une utilisation responsable.

L’ambassadeur du Royaume-Uni au Việt Nam, Iain Frew, a déclaré que le thème de l’événement « Libérer la puissance de l’IA générative » souligne le potentiel de l’IA à relever les défis mondiaux grâce à des méthodes innovantes.

Le Royaume-Uni s’est engagé à faire progresser l’IA de manière responsable et à ouvrir de nouvelles possibilités pour cette technologie transformatrice.

Il a également souligné l’importante collaboration entre le Royaume-Uni et le Việt Nam dans le domaine de l’IA dans les domaines des soins de santé, du développement de logiciels et de la cybersécurité, avec 15 entreprises technologiques britanniques en visite au Việt Nam plus tôt cette année pour explorer les possibilités de coopération.

Par ailleurs, l’ambassadeur de la République de Corée au Việt Nam, Choi Youngsam, a exprimé la volonté de la République de Corée d’aider le Việt Nam par le biais de projets d’APD, de coopération multilatérale mondiale, de l’établissement de nouvelles normes d’IA et du partage du potentiel et des défis de l’IA.

Renée Deschamps, chargée d’affaires à l’ambassade d’Australie au Việt Nam, a également exprimé l’engagement de l’Australie à s’associer au Việt Nam pour développer une IA responsable, en veillant à ce que les technologies d’IA soient utilisées de manière éthique au profit de la société.

« En collaboration avec des universités vietnamiennes, les experts australiens ont développé un cadre pour une utilisation responsable de l’IA, en l’alignant sur les normes mondiales et vietnamiennes pour promouvoir des pratiques d’IA plus responsables, » a-t-elle déclaré.

Sélection Gavroche Việt Nam (2)

27 août 2024

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France

Un projet de gestion des ressources en eau, partiellement financé par l’Agence française de développement (AFD), sera mis en œuvre dans le district de Tuan Giao, dans la province montagneuse de Dien Bien, au nord-ouest du Việt Nam.

Ce projet vise à améliorer la vie quotidienne des habitants, favoriser l’adaptation au changement climatique et soutenir le développement socio-économique de la région.

Avec un investissement total d’environ 1,4 trillion de VND (55,9 millions de dollars américains), le projet prévoit la construction d’un réservoir d’une capacité d’environ 5 millions de m³ dans la commune de Muong Mun.

Il inclura également la réalisation d’infrastructures clés telles qu’un barrage, des structures de prise d’eau, un pipeline et

des travaux connexes s’étendant sur environ 120 km. La promotion de pratiques agricoles intelligentes fera également partie de ce projet.

Politique, Diplomatie

La Chine et le Việt Nam ont signé quatorze accords couvrant des domaines aussi variés que les chemins de fer transfrontaliers et les exportations de crocodiles, à l’issue de la rencontre entre le président chinois Xi Jinping et le nouveau dirigeant vietnamien To Lam à Pékin.

Cette visite, la première de To Lam à l’étranger depuis sa récente nomination à la tête du parti, marque un effort notable pour renforcer les relations bilatérales. Malgré des tensions occasionnelles liées aux frontières maritimes en mer de Chine méridionale, le commerce et les investissements entre les deux pays continuent d’évoluer positivement.

Le ministre vietnamien de la Sécurité, Luong Tam Quang, a rencontré son homologue chinois, Wang Xiaohong, à Pékin les 19 et 20 août. Les discussions ont porté sur le renforcement de la coopération bilatérale en matière de sécurité et d’application de la loi.

Les deux ministres ont convenu d’intensifier leur collaboration dans plusieurs domaines, y compris la prévention des crimes économiques, la fraude, la traite des personnes, la cybersécurité, ainsi que l’application des lois.

Le programme 2024 du partenariat vietnamo-américain (PP&PA-24) a été lancé dans la province centrale de Quang Ngai le 20 août.

Ce programme a pour objectif de renforcer la coopération internationale, améliorer les capacités de réponse aux catastrophes et d’aide humanitaire, promouvoir la compréhension mutuelle, les échanges entre peuples, ainsi que la coopération locale, tout en consolidant le partenariat stratégique entre le Việt Nam et les États-Unis.

Le PP&PA-24, qui se déroulera jusqu’au 30 août, comprend 60 activités réparties dans les domaines de la santé, de la construction, de l’aide humanitaire et des secours en cas de catastrophe.

Une exposition de photos intitulée “L’empreinte du général Nguyễn Giáp sur Dien Bien Phu” s’est ouverte dans la province centrale de Quang Binh, le 20 août. Cette exposition vise à célébrer le 79e anniversaire de la Révolution d’août (19 août 1945 – 2024), la Fête nationale (2 septembre 1945 – 2024) et le 113e anniversaire de la naissance du général (25 août 1911 – 2024).

L’exposition présente 103 photos, mettant en vedette la patrie et la famille du général Nguyễn Giáp, le général lui- même, la campagne de Điện Biên Phủ (7 mai 1954) et les sentiments des habitants de Dien Bien envers le général.

Les expositions présentent les contributions significatives, les orientations et les décisions stratégiques du général en tant que commandant en chef de l’Armée populaire vietnamienne pendant la lutte contre les colonialistes français, en particulier la campagne de Điện Biên Phủ . L’exposition restera ouverte aux visiteurs jusqu’à la fin septembre 20.

Économie

La ligne de transmission 500kV Quynh Luu – Thanh Hoa Circuit-3 est entrée en service le 19 août.

Cette ligne de 92 km, qui relie les provinces de Quang Binh et de Hung Yen, est un investissement de la Corporation nationale de transmission d’électricité (EVNNPT) et est gérée par le Bureau de gestion des projets d’énergie du Việt Nam central (CPMB).

Sa construction a commencé en janvier 2024. Cette nouvelle ligne devrait réduire la charge et éviter la surcharge des lignes 500kV existantes, contribuant ainsi à renforcer la capacité de transmission de l’énergie des sources du nord-centre vers le centre de charge du nord.

Malgré les défis posés par le changement climatique, la production agricole dans le delta du Mékong continue de croître. La région a augmenté sa production de riz et s’est fixée des objectifs ambitieux pour les prochaines années, notamment le développement de cultures de haute qualité et la promotion de pratiques agricoles durables.

Cependant, des défis persistent, tels que la dégradation des sols et la pollution.

Les autorités locales et nationales mettent en œuvre des mesures pour améliorer la gestion des ressources en eau, prévenir les catastrophes naturelles et encourager une agriculture plus durable.

Le commerce entre le Việt Nam et la Chine connaît une croissance rapide, notamment dans les secteurs de l’agriculture (notamment le durian et la noix de coco) et de l’industrie.

Les investissements chinois au Việt Nam sont en hausse, tout comme le tourisme chinois.

Les deux pays ont signé plusieurs accords de libre-échange qui facilitent les échanges commerciaux. Les infrastructures de transport, comme les trains de marchandises, sont développées pour renforcer la connectivité entre les deux pays. Cette collaboration est soutenue par des initiatives telles que “la Ceinture et la Route” de la Chine et les “Deux Corridors et Une Ceinture économique” du Việt Nam.

Société

Le Ministère vietnamien de la Santé (MoH) a demandé un renforcement de la surveillance pour détecter les cas suspects de variole du singe aux postes frontières et une surveillance proactive dans les établissements de santé, suite à la déclaration par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) d’une urgence de santé publique de portée internationale (PHEIC) face au risque potentiel de propagation de la maladie.

Le MoH a annoncé le 19 août que depuis le début de 2024, et particulièrement au cours des deux derniers mois, l’OMS a enregistré une augmentation inhabituellement élevée du nombre de cas de variole du singe (mpox) en République démocratique du Congo.

Les deux premières lignes de métro de Hanoï, très fréquentées, ont donné un élan important au développement de ce mode de transport.

La ville a adopté un plan ambitieux en trois phases pour étendre son réseau ferroviaire urbain, avec un investissement total estimé à plus de 45 milliards de dollars américains. Ce projet vise à réduire la congestion routière et à améliorer la mobilité des habitants.

Pour financer ces travaux, Hanoï compte notamment sur les revenus générés par le développement immobilier autour des stations de métro. La loi révisée sur la capitale donne également à la ville une plus grande autonomie dans la gestion de ces projets.

Vers l’objectif net zéro avec le développement durable de la filière de la noix de coco

28 août 2024

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Le cocotier est une plante qui peut se développer et s’épanouir dans des sols salins, voire secs.

Cette capacité confère au cocotier le statut de plante clé dans l’amélioration et la protection de l’environnement écologique. Un autre atout majeur des cocotiers réside dans leur capacité à stocker du carbone, contribuant ainsi positivement à l’objectif de réduction des émissions de gaz à effet de serre et à l’orientation vers une production à faible émission de carbone.

C’est en tout cas l’opinion commune de la plupart des experts et intervenants à la conférence scientifique sur l’industrie de la noix de coco récemment organisée par le Comité populaire de la province de Bên Tre en collaboration avec l’Université de Cân Tho et le ministère de la Science et de la Technologie, sur le thème « Bên Tre s’oriente vers un développement vert et durable et avec l’objectif net zéro ».

Cet événement a attiré des centaines de représentants d’autres ministères et branches centrales et locales, de l’Académie vietnamienne des sciences et technologies, de l’Université de Cân Tho ainsi que de plusieurs consulats généraux à Hô Chi Minh-Ville.

Exportation vers plus de 90 pays et territoires

S’exprimant lors de la conférence, le président du Comité populaire provincial de Bên Tre, Trân Ngoc Tam, a déclaré que cette localité était connue dans tout le pays comme la “terre de la noix de coco”.

En effet, Bên Tre possède la plus grande superficie de cocotiers du pays, avec plus de 79.000 ha, ce qui rapporte chaque année plus de 400 millions d’USD à la localité.

Ses produits à base de noix de coco sont déjà exportés vers plus de 90 pays et territoires du monde entier et leur marché d’exportation continue d’être maintenu et élargi par les entreprises vietnamiennes. En outre, selon des calculs préliminaires, la province de Bên Tre aurait le potentiel de stocker entre 1,9 et 5,8 millions de tonnes de CO2.

Le secteur agricole de la province de Bên Tre se concentre sur la poursuite du développement d’une agriculture écologique, circulaire, à faibles émissions de carbone, respectueuse de l’environnement et adaptative au changement climatique. Grâce aux investissements actifs dans l’innovation de la technologie, la qualité des produits transformés à base de noix de coco dans la localité s’améliore constamment », a souligné le président Trân Ngoc Tam.

Ce dernier a ajouté que Bên Tre produisait actuellement plus de 200 produits transformés à partir de noix de coco pour la consommation nationale et pour l’exportation, tels que : de la noix de coco séchée, du lait de coco, de l’eau de coco en conserve, des bonbons à la noix de coco, de la gelée de noix de coco, du charbon actif, ou encore de l’huile de coco… “Grâce à cette conférence scientifique, la province de Bên Tre espère que le ministère de la Science et de la Technologie ainsi que d’autres ministères et branches centraux, les experts, les scientifiques, les entrepreneurs et les investisseurs continueront à prêter attention et à soutenir Bên Tre en particulier et d’autres villes et provinces productrices de noix de coco en général, sur les questions liées au développement durable des cocotiers, ainsi que sur le potentiel et les opportunités pour l’industrie de la noix de coco dans la localité, de participer au marché du carbone », a souligné le président Trân Ngoc Tam.

Vers la neutralité carbone du secteur

Selon les experts, la croissance verte est une tendance mondiale et une voie de développement inévitable pour le Việt Nam.

De nombreux experts affirment que le Việt Nam s’est fermement engagé auprès de la communauté internationale en faveur de l’objectif de réduction à zéro des émissions de gaz à effet de serre (net zero) d’ici 2050, démontrant ainsi sa détermination et sa responsabilité envers le problème environnemental du monde entier.

Précédemment, à l’occasion de la 26e Conférence des Nations unies sur les changements climatiques (COP26) de 2021 à Glasgow (Écosse), le Việt Nam s’était engagé aux côtés de nombreux pays du monde à atteindre le net wero d’ici 2050. Et lors de la COP 28, le Premier ministre Pham Minh Chinh s’était à nouveau engagé envers le monde à ce que le Việt Nam vise le net zéro d’ici 2050.

Après l’engagement du Premier ministre Pham Minh Chinh, les ministères et branches vietnamiens sont intervenus au niveau national pour se joindre à la mise en œuvre des engagements internationaux.

Ainsi, d’autres ministères et branches (des ressources et de l’environnement, de l’industrie et du commerce, des transports, de l’agriculture…) jusqu’à de nombreuses villes et provinces emploient leurs efforts à procéder à des transformations via le numérique, des politiques vertes et un développement durable avec le net zéro pour objectif.

C’est la raison pour laquelle cette conférence scientifique de l’industrie de la noix de coco a été organisée le 16 août dans la ville de Bên Tre.

S’exprimant lors de la conférence avec son point de vue d’expert, le Professeur agrégé et Docteur Trân Trung Tinh, recteur de l’Université de Cân Tho, a déclaré que la conférence scientifique sur l’industrie de la noix de coco sur le thème « Bên Tre s’oriente vers le développement vert et durable et vers l’objectif net zéro » était très importante et urgente pour le développement durable du delta du Mékong. Cette conférence a affirmé le rôle et la position des cocotiers dans l’économie agricole et la capacité d’adaptation au changement climatique, ainsi que leur potentiel de stockage de carbone.

Trân Trung Tinh a également déclaré que les scientifiques du monde entier confirmaient que la noix de coco était l’une des 10 espèces d’arbres qui s’adaptent le mieux au changement climatique et l’une des 5 espèces d’arbres capables de s’adapter à des conditions de désertification.

D’après les recherches, le potentiel de crédits carbone issus de la noix de coco est énorme. Avec une superficie cultivée représentant plus de 80% de la production totale de noix de coco du pays, le delta du Mékong est l’épicentre de transformation des produits à base de noix de coco au Việt Nam.

Les cocotiers sont la principale source de matières premières pour l’industrie agroalimentaire, les cosmétiques, les produits pharmaceutiques et les sous-produits des coques – fibres de noix de coco… Tous possèdent une valeur économique élevée et créent une chaîne industrielle durable de la noix de coco au Việt Nam.

Ce directeur a aussi ajouté qu’un autre atout important des cocotiers était leur potentiel de stockage du carbone, contribuant positivement à l’objectif de minimiser les émissions de gaz à effet de serre et de progresser vers une production à faible intensité carbone.

Les produits à base de noix de coco ont la capacité de remplacer les matériaux combustibles fossiles, dont le plastique, contribuant ainsi à réduire les émissions carbone. Le potentiel de stockage de carbone des cocotiers contribue non seulement à la stratégie de réduction des émissions du Việt Nam, mais ouvre également de nouvelles opportunités économiques grâce au développement des marchés de crédits carbone. Cela aide les agriculteurs à augmenter leurs revenus, ce qui incite les entreprises à investir dans des technologies de production vertes et respectueuses de l’environnement.

Selon Trân Trung Tinh, maximiser le potentiel des cocotiers est indispensable pour la construction et le développement d’un modèle agricole durable et respectueux de l’environnement.

Ces modèles se concentrent sur l’amélioration de la productivité et de la qualité des produits, dans le but de minimiser l’impact environnemental, de protéger les ressources naturelles et de maintenir l’équilibre écologique.

Participer à des programmes scientifiques et technologiques vers l’objectif net zero est une étape nécessaire pour affirmer le rôle majeur des cocotiers dans la stratégie de développement durable du delta du Mékong et du Việt Nam.

Pour sa part, Nguyên Thi Thanh Truc, représentante du Centre de recherche appliquée et de services scientifiques et technologiques de Tiên Giang estime que les cocotiers ont une capacité de stockage de carbone élevée grâce à leurs caractéristiques d’arbres vivaces, dont la longévité est de 50 à 60 ans.

De nombreuses études ont montré que les cocotiers ont la capacité d’accumuler du carbone dans la plante elle-même et dans le sol. Cette capacité de stockage de carbone varie en fonction de la souche de cocotier, de l’âge de l’arbre, de la densité de plantation et du type de culture (monoculture ou culture intercalaire avec d’autres espèces).

Lors de la conférence, les participants ont entendu des experts vietnamiens et étrangers présentant des travaux sur des sujets tels que les réalisations de l’industrie de la noix de coco et le développement durable de la chaîne de valeur de l’industrie de la noix de coco, la participation de l’industrie de la noix de coco de Bên Tre à l’économie à faibles émissions de carbone ou encore les politiques de développement durable de la filière noix de coco.

Les intervenants ont plus particulièrement discuté de questions telles que : déterminer la capacité des cocotiers à absorber le CO2, l’application de la biotechnologie à la sélection et aux variétés des noix de coco en vue du développement durable du secteur dans les villes et provinces du delta du Mékong, les potentiels et solutions pour le développement durable de la chaîne de valeur de l’industrie de la noix de coco dans le delta du Mékong, le marché des crédits carbone et l’expérience internationale en la matière replacée dans les cadres et politiques du Việt Nam, le développement des liens dans les zones des matières premières, l’élargissement des zones spécialisées de culture de la noix de coco et les réponses aux normes d’exportation, et plus globalement l’orientation à choisir pour que l’industrie de la noix de coco participe de façon optimale au programme national scientifique et technologique vers l’objectif net zéro.

Lors de la conférence, le vice-président du Comité populaire provincial de Bên Tre, Nguyên Minh Canh, a demandé à d’autres ministères et branches locales et centrales et d’autres localités du pays de continuer à proposer et à conseiller Bên Tre dans la direction, le fonctionnement et l’orientation de la construction d’un cadre stratégique et des standards et cadres de politiques pour le marché d’échange de certificats carbone pour l’industrie de la noix de coco dans la province de Bên Tre, contribuant à une meilleure mise en œuvre du développement vert et durable vers zéro émission nette.

Des invités impressionnés

En tant qu’invité international, Wei Hoa Tuong, consulat général de Chine à Hô Chi Minh-Ville, a déclaré qu’en un an, lui et plusieurs entreprises chinoises s’étaient rendus dans la province de Bên Tre à deux reprises et avaient été profondément impressionnés.

Bên Tre est l’ »illustre pays natal des cocotiers au Việt Nam, produisant 800 millions de fruits par an« . Le président du Comité populaire provincial de Bên Tre, Trân Ngoc Tam, lui a dit un jour que le prix de la noix de coco était « le problème numéro un à Bên Tre« .

« L’industrie de la noix de coco de Bên Tre revêt une grande importance pour le développement économique et social, la réduction des émissions de carbone et les moyens de subsistance de la population de la province de Bên Tre« , a déclaré le consul général.

Il a ajouté que les négociations sur le protocole de quarantaine végétale pour l’exportation de noix de coco fraîches du Việt Nam vers la Chine avaient été paraphées, ouvrant un énorme marché de 1,4 milliard de personnes pour les noix de coco de Bên Tre.

Lorsque la demande de noix de coco augmente, les producteurs de noix de coco de Bên Tre et les entreprises de la chaîne industrielle du secteur impliquées (dans celle de la transformation et du commerce) voient leurs revenus augmenter.

Les consommateurs chinois peuvent profiter de noix de coco de grande qualité à des prix raisonnables, ce qui est une démonstration typique de l’ouverture de la Chine sur l’extérieur et de l’approfondissement de la coopération pratique au bénéfice des peuples chinois et vietnamien.

« Avant de venir travailler au Việt Nam, j’étais président d’une entreprise de finance rurale en Chine. J’ai le sentiment profond de devoir accomplir avec cœur un travail utile pour le secteur agricole, les agriculteurs et les zones rurales. Il y a deux concepts dont je m’empare pleinement : l’un consiste à transformer et à moderniser le secteur agricole, et l’autre à créer de la valeur pour la marque. La technologie donnera des ailes à la transformation et à la modernisation de l’industrie de la noix de coco. La technologie, le capital et le marché donneront à la noix de coco une plus grande valeur industrielle, renforçant considérablement l’influence de la marque des noix de coco de Bên Tre », a souligné Wei Huaxiang.

Et d’ajouter : « La sarl Haid Group Co, qui participe à la conférence d’aujourd’hui, investira dans le développement d’une usine écologique d’élevage de canards sous les cocotiers à Bên Tre. Cela contribuera activement à améliorer et à transformer l’économie de Bên Tre et à valoriser la filière de la noix de coco. Nous espérons que davantage d’entreprises chinoises augmenteront leurs investissements à Bên Tre, contribuant ainsi au développement de l’industrie de la noix de coco de Bên Tre avec de nouvelles technologies et de nouveaux modèles« .

On sait que le consul général Wei Huaxiang a participé à de nombreux programmes et événements de promotion

commerciale entre les entreprises chinoises et celles du delta du Mékong. En mars 2024, Wei Huaxiang et 60 grandes entreprises chinoises, se sont rendus dans la province de Soc Trang pour y rencontrer des entreprises locales et rechercher des opportunités d’investissement.

Et à peine un mois plus tard, le 24 avril, le Comité populaire de la province de Cà Mau et le consulat général de Chine à Hô Chi Minh-Ville ont également organisé conjointement une rencontre entre les entreprises chinoises et celles de la localité visant à échanger, discuter et connecter le commerce, contribuant à promouvoir les relations amicales et économiques entre les entreprises locales et chinoises.

CPI impressionnant du secteur

Pour sa part, le Docteur Trân Khac Tâm, vice-président de l’Association vietnamienne de l’immobilier industriel et président de l’Association des entreprises de la province de Soc Trang, a affirmé que l’industrie de la noix de coco était le fer de lance de Bên Tre dans le développement durable vers le net zéro.

Actuellement, la noix de coco de Bên Tre détient non seulement une part importante du marché intérieur, mais est également exportée vers 90 pays et territoires, se positionnant ainsi comme une marque haut de gamme de produits agricoles vietnamiens.

C’est quelque chose que dont peu de produits agricoles sont capables, au Việt Nam en général et dans le delta du Mékong en particulier.

Le Docteur Trân Khac Tâm s’est dit très impressionné par les décisions récentes de la province de Bên Tre en matière d’ouverture et d’attraction des investissements. En particulier grâce à la détermination du président Trân Ngoc Tam qui a aidé cette province à surmonter les difficultés et à se redresser économiquement après le COVID-19.

L’indice de compétitivité provinciale de Bên Tre a également connu une augmentation remarquable.

Le président Trân Ngoc Tam est vraiment passionné par l’agriculture de Bên Tre, y compris la culture des cocotiers. Grâce à l’investissement actif dans l’innovation technologique, la qualité des produits transformés à partir de la noix de coco dans la localité s’améliore constamment”, a remarqué le Docteur.

On sait qu’en 2023, l’IPC de la province de Bên Tre atteignait 69,2 points, en hausse de 0,8 point et de 6 degré par rapport à 2022, classant ainsi la province 7e sur 63 et à la 3e position sur 13 provinces et villes du delta du Mékong.

Selon le ministère de l’Agriculture et du Développement rural, l’ensemble du pays possède actuellement environ 200.000 hectares de cocotiers, dont 175.000 ha dans le delta du Mékong et principalement concentrés à Bên Tre, Trà Vinh, Tiên Giang…

Actuellement, la demande de produits à base de noix de coco dans le monde augmente.

Bonbons à la noix de coco, huile de noix de coco, fil de noix de coco et charbon actif sont exportés à un volume et pour un chiffre d’affaires croissants.

En 2023, le chiffre d’affaires total des exportations de l’industrie de la noix de coco a atteint plus d’un milliard de dollars.

Pour que l’industrie de la noix de coco se développe de manière durable, la question des liens de production est très importante. Les entreprises de transformation sont le principal facteur de développement de la production, favorisant les liens entre la transformation et la consommation de fruits frais et édifiant des zones de production concentrées.

En mettant en œuvre des actions appropriées, ce secteur de Bên Tre, et du pays peut largement contribuer au Programme scientifique et technologique net zéro et contribuer à la mise en œuvre de l’engagement national du Việt Nam à réduire les émissions de gaz à effet de serre, en faveur du développement durable.

dienhai.nguyen@free.fr

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