Revue de presse Vietnam / Mai 2022
Sélectionnée par Francis Gendreau Le Vietnam gagne cinq places dans le classement mondial de l'éducation 07/05/2022 https://fr.vietnamplus.vn Le site Web mondial US News a publié son classement mondial de l'éducation 2021, le Vietnam se classant 59e, en hausse de
Sélectionnée par Francis Gendreau
Le Vietnam gagne cinq places dans le classement mondial de l’éducation
07/05/2022
Le site Web mondial US News a publié son classement mondial de l’éducation 2021, le Vietnam se classant 59e, en hausse de cinq places par rapport à 2020.
Hanoi, 7 mai (VNA) – Le site Web mondial US News a publié son classement mondial de l’éducation 2021, le Vietnam se classant 59e, en hausse de cinq places par rapport à 2020.
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En 2020, le Vietnam occupait la 64e position sur 73 pays du classement. Les 10 premiers pays du classement mondial 2021 sont les États-Unis, le Royaume-Uni, l’Allemagne, le Canada, la France, la Suisse, le Japon, l’Australie, la Suède et les Pays-Bas.
Les résultats du classement US News sont basés sur une enquête mondiale sur des critères tels que le fait d’avoir un système d’éducation publique bien développé et la capacité d’offrir une éducation de qualité supérieure.
Le mois dernier, sept universités vietnamiennes figuraient également dans l’Impact Rankings 2022 publié par le Times Higher Education (THE).
En 2020, seuls deux établissements d’enseignement vietnamiens figuraient sur la liste et le chiffre a doublé l’année dernière. Parmi eux, l’Université nationale du Vietnam à Hanoi (VNU-Hanoi), l’Université Ton Duc Thang et l’Université des sciences et technologies de Hanoi (USTH) font partie du groupe de 601 à 800 tandis que l’Université Phenikaa fait partie de 801 à 1 000. Les trois nouvelles institutions qui figurent sur la liste de cette année sont l’Université Duy Tan et l’Université nationale d’économie (601-800) et l’Université FPT (801-1 000). –VNA
Alain Krivine, le Vietnam, la prison
Pierre Rousset
07/05/2022
https://nouveaupartianticapitaliste.org
Alain a été l’un des fondateurs du Comité Vietnam national, le CVN, constitué le 30 novembre 1966. Nous nous mobilisions alors sur de nombreux terrains de lutte mais, à l’heure de l’escalade militaire étasunienne, le Vietnam était véritablement devenu le point focal, l’épicentre de la géopolitique mondiale, symbolisant l’actualité du combat révolutionnaire international. De nombreux mouvements s’engageaient alors en France contre la cette guerre oh combien meurtrière, mais certains étaient rattaché à un parti, comme le Mouvement de la Paix au PCF ou les Comités Vietnam de Base au courant maoïste UJCML. Le CVN était à la fois très militant, avec un grand nombre de comités locaux, très radical dans son soutien (pour la victoire du peuple vietnamien) et de composition très large, très unitaire, rassemblant un large éventail de personnalités et de courants politiques.
Sous le drapeau de la solidarité Vietnam, des liens se tissaient dans le monde entier. En Europe, une coordination permanente des mouvements de jeunesse radicaux avait été constituée à Liège en octobre 1966. Elle a notamment préparé la grande manifestation de février 1968 à Berlin, ou Alain était à la tête de la délégation française, largement constituée de membre de la Jeunesse communiste révolutionnaire. Ce fut l’occasion de rencontrer le dirigeant du SDS allemand Rudi Dutschke qui sera ultérieurement grièvement blessé par le tir d’un néonazi.
Ces années restent une véritable leçon d’internationalisme dont nous pouvons nous inspirer aujourd’hui encore. Elles ont aussi montré la fragilité de l’engagement internationaliste. Après la grève générale de Mai 68, toutes les organisations militantes se sont tournées vers l’enracinement social en France. Le CVN comme les CVB ont disparu. Le Vietnam continuait pourtant à subir l’escalade US et il a fallu reconstruire, trois ans après et à contre-courant, le Front solidarité Indochine (FSI) – je m’y suis attelé avec quelques fortes personnalités issues du CVN.
Vu mon âge, 75 ans, vous pensez probablement que j’appartiens à la même génération militante qu’Alain. C’est à la fois vrai et faux. Nous avons préparé Mai 68 ensemble, mais Alain, plus âgé de 5 ans, s’était engagé bien plus tôt que moi. Il avait vécu l’expérience de la solidarité clandestine avec le FLN algérien, une expérience qui ne se remplace pas et qui explique à quel point il était un cadre éprouvé quand je n’étais qu’un jeune militant.
Nous nous sommes retrouvés incarcérés, une poignée d’entre nous, au sortir de Mai 68 et après la dissolution de notre organisation, dans des conditions assez particulières, à savoir dans une aile de la prison de la santé où nous avaient précédés les militants algériens, puis l’OAS. Comme l’a noté Michèle Krivine lors des obsèques d’Alain, il y avait pire. Nous passions la nuit dans des cellules individuelles dont les portes restaient ouvertes le jour. La nuit, nous étions protégés des ronfleurs, le jour, nous pouvions socialiser. Je garde peu la mémoire de nos discussions politiques ; je me rappelle en revanche avoir été un embarras pour Alain (ce ne fut pas la seule fois). J’exigeais haut et fort notre droit de recevoir nos compagnes, une revendication qu’Alain trouvait trop juvénile et pas assez politique. Vint cependant un temps où cette revendication enflamma les prisons de France et fut reconnue. Chacun réagit à l’incarcération à sa manière et l’un de nos codétenus injuriait en scribouillant sur les murs le juge d’instruction dont dépendait notre libération. Là, j’étais d’accord avec Alain pour trouver cela peu opportun.
J’ai pu ultérieurement me retrouver en prison en même temps qu’Alain, mais plus jamais avec lui. Notre régime carcéral avait radicalement changé. L’administration pénitentiaire pensait que les « politiques » étaient à l’origine de mouvements de révolte des « droits communs ». En réalité et sans mystère, la révolte des détenus était provoquée par des conditions de survie insoutenables. Pointés du doigt, nous avons donc été mis à l’isolement, même durant notre heure de « récréation » quotidienne ou dans une cellule d’attente en visite médicale. Tant pis pour la socialisation.
Nous avons été assez nombreux à être incarcérés durant les années 60-70 (un peu trop fréquemment dans mon cas). Cette « expérience partagée », ainsi que de longs trajets en voiture où nous avions le loisir de nous parler librement, nous ont rapprochés et donne, au souvenir que je garde d’Alain, une précieuse épaisseur personnelle.
La romancière Linda Lê est morte à l’âge de 58 ans
09/05/2022
L’autrice serait décédée d’une longue maladie d’après sa maison d’édition. En 2019, elle avait été récompensée du prix littéraire Prince de Monaco.
La romancière française d’origine vietnamienne Linda Lê est décédée lundi à l’âge de 58 ans, a-t-on appris auprès de son éditeur Stock. Elle a succombé à une longue maladie, a précisé à l’AFP la maison d’édition.
« Immense tristesse d’apprendre la mort ce matin de Linda Lê, auteure de l’une des oeuvres majeures de la littérature contemporaine et très grande lectrice », a affirmé Sylvain Bourmeau, directeur de la revue AOC, où elle a également publié des textes.
Honorée par le prix Prince de Monaco
Linda Lê avait publié en février De personne je ne fus le contemporain, chez Stock, la rencontre à Moscou en 1923 entre le poète russe Ossip Mandelstam et le militant de l’indépendance vietnamienne Hô Chi Minh.
Linda Lê était née en 1963 à Dalat, au Vietnam. En 1969, sa famille part à Saigon pour fuir la guerre. Au lycée français, elle se prend de passion pour Victor Hugo et Balzac. En 1977, deux ans après la fin de la guerre, elle quitte le Vietnam pour la France.
Elle avait 23 ans quand est paru son premier roman, Un si tendre vampire (1986) mais c’est avec Les Evangiles du crime (1992) qu’elle s’est sentie naître à la littérature, disait-elle. En 2019, elle avait reçu le prix Prince de Monaco pour l’ensemble de son oeuvre.
Le delta du Mékong disparaîtra d’ici 2100 si rien n’est fait
Léa Fournasson, Journaliste scientifique
10/05/2022
https://www.futura-sciences.com
Dans une étude publiée dans Science, des chercheurs ont plaidé une cause qui risque fort d’être perdue : le sauvetage du delta du Mékong. Située au sud du Vietnam, cette région abrite 17 millions de personnes et pourrait disparaître d’ici 2100 à cause de la montée des eaux. Elle correspond à l’arrivée du fleuve du Mékong, qui prend sa source dans le haut plateau tibétain, puis traverse ensuite pas moins de six pays : la Chine, le Myanmar (ex-Birmanie), le Laos, la Thaïlande, le Cambodge, le Vietnam. Il irrigue chacun de ces pays avant de se jeter dans l’océan. Mais, depuis quelques décennies, sa surexploitation pose problème : de nombreux barrages ont été construits en amont du delta et bloquent non seulement le transport de l’eau mais aussi une grande partie des sédiments qui l’accompagnent.
Ces sédiments sont primordiaux, car ce sont eux qui enrichissent la terre et la rendent cultivable. Ils permettent de plus d’élever petit à petit la surface et la surélèvent ainsi par rapport au niveau de la mer. D’après l’étude, si tous les barrages prévus sont construits, « ils retiendront 96 % des sédiments atteignant autrefois le delta ».
Autre problème que soulèvent les chercheurs, l’extraction de l’eau et des sédiments une fois que ces derniers sont arrivés au Delta. Pour l’instant, ils sont utilisés à des fins de construction, tandis que l’eau est pompée jusque dans les profondeurs. « Les deltas persistent et se développent si l’apport de sédiments d’un bassin fluvial en amont construit des terres de delta à des taux identiques ou supérieurs à ceux des terres submergées par l’élévation relative du niveau de la mer et l’érosion, alertent les scientifiques. Seule une meilleure coordination de la gouvernance et des investissements, éclairée par la science, fournira au delta ces ressources essentielles. »
Apple veut accroître sa production au Vietnam
19/05/2022
En tournée dans la Sillicon Valley, le Premier Ministre vietnamien Pham Minh Chinh s’est rendu à Cupertino où il a rencontré Tim Cook, rapporte le journal Saigon Giải Phóng. Bien qu’Apple n’ait pas d’usine en son nom au Vietnam, le groupe californien fait appel aux services de 31 entreprises locales avec quelque 160 000 salariés qui travaillent à l’assemblage de certains produits d’Apple. On sait notamment qu’Apple s’est lancée au Vietnam en 2019 avec la production d’AirPods.
Le Premier Ministre vietnamien s’est réjoui de cette présence indirecte qu’il souhaite accroître en s’assurant « d’un environnement entrepreneurial favorable » pour la chaîne d’approvisionnement d’Apple. Tim Cook a de son côté exprimé sa volonté d’accroître le nombre de fournisseurs au Vietnam ainsi que le nombre d’usines dans le pays, souhaitant au passage « des politiques encore plus favorables » de la part du gouvernement local.
Les négociations entre Apple et le gouvernement vietnamien resteront secrètes, mais les intérêts de Pham Minh Chinh et de Tim Cook se rejoignent : Apple souffre de sa dépendance de la Chine et veut diversifier sa chaîne d’approvisionnement. Il y a donc de grandes chances que le pays bénéficie de plus larges investissements d’Apple par le biais de ses sous-traitants dans les prochaines années.
Ici Vietnam Festival dans le cœur des Parisiens
23/05/2022
Ici Vietnam Festival reviendra le 18 juin sur la place Monge, dans le 5e arrondissement de Paris.
Ce sera l’occasion de rencontrer des amoureux du Vietnam qui cuisineront des délicieux plats provenant des trois régions du Vietnam et d’apprécier ce qu’ils ont à vous offrir.
Leurs créations culinaires parlent métissage, influences, transmission, tradition… le tout dans un esprit « street food ».
Puis, sur la scène en plein air, la compagnie transitscape d’Emmanuelle Vincent et de Pierre Larauza et son projet Distorsions Urbaines accueillera cinq artistes spécialement invités pour le Festival : les plasticiens Bao Vuong et Thy Truong Minh, la chanteuse, rappeuse Thérèse, le dj DANG et le danseur Jean-Yves Phuong.
En outre, les visiteurs pourront discuter cuisine, consulter des livres, essayer le Plumfoot ou juste se reposer dans les espaces pique-nique.
Ici Vietnam Festival sera une bonne occasion de partager la joie de vivre, le plaisir gustatif, l’enchantement de la musique et de la danse, et d’échanger sur les similitudes et les diversités des deux cultures.
Nguyên Dac Nhu Mai/CVN
Les Etats-Unis scellent une nouvelle alliance économique en Asie-Pacifique, Pékin fulmine
23/05/2022
La Maison blanche a annoncé lundi le lancement d’un nouveau partenariat économique en Asie-Pacifique : l’IPEF (Indo-Pacific Economic Framework). Avec cet accord, les Etats-Unis veulent s’affranchir des chaînes d’approvisionnement chinoises.
Pour consolider la présence américaine dans la zone Asie-Pacifique, et offrir une alternative à la Chine, de plus en plus influente dans la région, le président américain Joe Biden a annoncé lundi le lancement d’un nouveau partenariat économique avec 12 pays, dont le Japon, mais sans la Chine. Ce partenariat a été baptisé Indo-Pacific Economic Framework (IPEF) (Cadre économique pour l’Indo-Pacifique, ndlr). L’objectif pour la première puissance mondiale est de renforcer son influence en berne dans la région après les années Trump, et surtout de s’affranchir à terme des chaînes d’approvisionnement chinoises.
Après le retrait des Etats-Unis en 2017, sous la précédent administration, du Traité de libre-échange transpacifique (TPP), Joe Biden n’a toutefois pas l’intention de relancer de grands accords de libre-échange, impopulaires aux Etats-Unis, car considérés par une grande partie de l’opinion publique américaine comme une menace pour les emplois. Ce partenariat commercial est destiné à consolider la présence américaine dans l’Asie-Pacifique, alors qu’un vaste accord multilatéral de libre-échange – le Partenariat économique régional global (RCEP) – existe aujourd’hui dans la zone, avec la Chine, mais sans les Etats-Unis.
Des normes communes
L’IPEF comprend pour l’instant 13 pays : les Etats-Unis, le Japon, l’Inde et l’Australie; ainsi que Brunei, la Corée du Sud, l’Indonésie, la Malaisie, la Nouvelle-Zélande, les Philippines, Singapour, la Thaïlande et le Vietnam. Ces pays pèsent ensemble environ 40% du PIB mondial.
« Nous partageons un engagement pour une région indo-pacifique libre, ouverte, équitable, inclusive, interconnectée, résiliente, sûre et prospère », ont déclaré dans un communiqué commun les États signataires.
Ce partenariat est censé faciliter, entre les pays signataires, l’adoption de normes communes dans quatre domaines clés : l’économie numérique, les chaînes d’approvisionnement, les énergies vertes et la lutte contre la corruption.
« C’est un engagement pour travailler avec nos amis proches et partenaires dans la région, sur des défis qui importent le plus pour assurer la compétitivité économique au 21e siècle », a déclaré le président américain Joe Biden.
En tant que « plateforme ouverte », l’IPEF pourrait accueillir d’autres pays à terme, a précisé Jake Sullivan, le conseiller à la sécurité nationale de la Maison Blanche.
Parmi les absents : Taiwan. Ce hub mondial de l’industrie des semi-conducteurs et d’autres technologies clé, que Pékin voudrait voir revenir dans son giron, ne fait en effet pas partie du partenariat. Washington « veut renforcer son partenariat stratégique avec Taiwan », y compris dans les semi-conducteurs et les chaînes d’approvisionnement, mais cela aura lieu « sur une base bilatérale » a indiqué le conseiller à la sécurité nationale de Joe Biden.
Pékin fulmine
Principal absent de l’IPEF : la Chine. Aux yeux de Pékin, cette initiative apparaît clairement conçue pour tenter de limiter son influence grandissante en Asie-Pacifique. La deuxième puissance mondiale l’a d’ailleurs déjà fait vertement savoir. Washington cherche « à former de petites cliques au nom de la liberté et de l’ouverture » en espérant « contenir la Chine », a critiqué dès dimanche le ministre chinois des Affaires étrangères Wang Yi, considérant le projet américain « voué » à l’échec.
Depuis le retrait des Etats-Unis du Traité de libre-échange transpacifique (TPP) en 2017, la Chine, deuxième puissance économique mondiale, voit son influence grandir dans la région. En 2020, quinze pays d’Asie et du Pacifique ont signé un important accord commercial, promu par la Chine : le Partenariat régional économique global (RCEP), entre les 10 états de l’Asean (Indonésie, Thaïlande, Singapour, Malaisie, Philippines, Vietnam, Birmanie, Cambodge, Laos et Brunei), la Chine, le Japon, la Corée du Sud, l’Australie et la Nouvelle-Zélande.
Entré en vigueur le 1er janvier 2022, cet accord créer de fait la plus grande zone de libre-échange au monde. Au premier trimestre, le commerce du pays avec les 14 autres membres du RCEP s’est élevé à 2,67 billions de yuans (environ 395 milliards de dollars), en hausse de 22,9 % sur un an et représentant 31,5 % de ses importations et exportations totales au cours de la période.
Malgré une économie perturbée notamment par sa politique Zéro Covid, la Chine cherche toujours à étendre son influence économique et veut continuer à « s’ouvrir au monde ». Mercredi dernier, lors de son allocution à la conférence du 70e anniversaire du Conseil chinois pour la promotion du commerce international (CCPIT) et du Sommet mondial pour la promotion du commerce et de l’investissement, déclarait ainsi :
« La Chine continuera d’encourager un environnement commercial favorable, fondé sur les principes du marché, régi par la loi et conforme aux normes internationales ».
Une entreprise vietnamienne va investir 840 millions de dollars dans la première usine d’hydrogène vert du pays
25/05/2022
La construction de la première usine d’hydrogène vert du Vietnam devrait commencer le mois prochain, a déclaré le gouvernement mercredi, alors que le pays d’Asie du Sud-Est cherche à stimuler l’utilisation d’énergies plus propres tout en réduisant la dépendance au charbon dans son panorama énergétique.
TGS Green Hydrogen construira l’usine dans la province méridionale de Ben Tre, et les opérations d’essai devraient commencer à partir du premier trimestre de l’année prochaine, a déclaré le gouvernement dans un communiqué.
L’hydrogène est qualifié de « vert » lorsqu’il est extrait de l’eau par électrolyse alimentée par des énergies renouvelables. Il est considéré comme essentiel pour aider à décarboniser l’industrie, bien que la technologie soit encore coûteuse et à un stade précoce de développement.
L’usine de 19,5 trillions de dong (840 millions de dollars) produira initialement 24 000 tonnes d’hydrogène vert, 150 000 tonnes d’ammoniac et 195 000 tonnes d’oxygène par an, a déclaré le gouvernement, ajoutant que la capacité serait plus que doublée dans une étape ultérieure.
Le Vietnam, une puissance manufacturière régionale, veut presque doubler sa capacité totale de production d’électricité installée pour atteindre 146 000 mégawatts d’ici 2030, et donner la priorité à l’utilisation des énergies renouvelables et à la réduction de la dépendance au charbon.
Le pays s’est engagé, lors de la conférence des Nations Unies sur le climat à Glasgow (COP26) en novembre dernier, à devenir neutre en carbone d’ici 2050.
(1 $ = 23,195 dong)
TOURISME : Les étrangers reviennent, mais la main-d’œuvre pour les accueillir manque cruellement
Un reportage d’Asia Sentinel repris en Français par Gavroche
27/05/2022
https://www.gavroche-thailande.com
Plus de deux mois après l’ouverture officielle du Vietnam, le 15 mars, Nguyễn Đắc Trà Ly, qui a fondé son agence de réservation de voyages dans la province de Quảng Ngãi en 2019 dans un contexte de montée en flèche des réservations, peine à trouver de nouvelles recrues alors qu’elle a proposé des avantages plus compétitifs qu’avant le début de la pandémie de Covid-19.
Au début, Ly avait l’intention de mettre les employés au chômage technique, en prévoyant qu’ils reviendraient une fois le pays rouvert aux voyages internationaux. Mais “mes anciens employés ne font plus confiance au secteur du tourisme”, dit-elle, ajoutant que ses anciens employés ont tous trouvé un emploi dans d’autres domaines.
Si le secteur du voyage souffre de manière disproportionnée, Ly n’est pas seule, ce qui complique sa situation.
Le Vietnam s’est joint à la recherche mondiale de main-d’œuvre post-covirus. La pénurie de compétences et de talents est particulièrement aiguë dans des secteurs tels que la technologie et la banque, le pays manquant de plus de 70 000 travailleurs informatiques par an et le gouvernement visant 1,3 million de travailleurs informatiques d’ici 2025, selon le site Web Vietnam Briefing. La guerre commerciale entre les États-Unis et la Chine a aggravé la pénurie existante de main-d’œuvre de qualité, car de plus en plus d’entreprises transfèrent tout ou partie de leur production au Vietnam, notamment pour les ingénieurs, les gestionnaires et les développeurs de logiciels.