Revue de presse Vietnam / Octobre 2021
Sélectionnée par Francis Gendreau Vietnam : Hô Chi Minh-ville revit après 3 mois de confinement strict 01/10/2021 https://www.lexpress.fr Par AFP Ho Chi Minh-Ville - Le Vietnam a levé vendredi l'interdiction de quitter leur domicile aux 9 millions d'habitants d'Hô Chi
Sélectionnée par Francis Gendreau
Vietnam : Hô Chi Minh-ville revit après 3 mois de confinement strict
01/10/2021
Par AFP
Ho Chi Minh-Ville – Le Vietnam a levé vendredi l’interdiction de quitter leur domicile aux 9 millions d’habitants d’Hô Chi Minh-Ville, le poumon économique du Vietnam, dont l’activité a été réduite à néant pendant trois mois.
Afin d’endiguer une vague de Covid-19 qui se propageait rapidement et qui a frappé particulièrement le sud du pays, les habitants n’ont pas pu sortir de chez eux, même pour se nourrir, et presque tous les déplacements et entrées de la ville ont été suspendus.
La ville compte près de la moitié de l’ensemble des 790.000 cas recensés à ce jour au Vietnam et les trois quarts des décès.
Vendredi, les soldats ont commencé à démanteler les barrières routières et à supprimer les centaines de points de contrôle qui isolaient les uns des autres les quartiers de la ville.
« Je suis heureux », a déclaré à l’AFP Tran Van Vu, propriétaire d’un magasin de fruits, de légumes et de viande, qui a dû stopper le développement de son activité pendant la pandémie. « Pendant le confinement, notre entreprise a été très affectée… Nous n’avions pas assez de livreurs car ils devaient être testés tous les deux jours et cela coûtait cher. »
Maintenant, « j’espère pouvoir… ouvrir plus de magasins » a-t-il ajouté.
Les personnes vaccinées peuvent se déplacer librement dans l’agglomération, qui a vu ses premiers embouteillages depuis des mois, et la plupart des entreprises ont reçu le feu vert pour rouvrir.
Plus d’un tiers des 100 millions de Vietnamiens ont reçu l’ordre de rester à la maison cet été, mettant à genoux l’importante industrie manufacturière du pays et brisant les chaînes d’approvisionnement.
Au troisième trimestre 2021, l’économie vietnamienne a subi la plus forte contraction jamais enregistrée, ont indiqué les autorités mercredi.
Avec la quasi-totalité de ses adultes ayant reçu au moins une dose de vaccin, Hô Chi Minh-Ville fait figure de bon élève au Vietnam, où seulement 10 % de la population a été inoculée à ce jour.
COVID : Affrontements entre travailleurs ruraux et la police
03/10/2021
https://www.gavroche-thailande.com
Des manifestations aux postes de contrôle se sont déroulées avec la police vendredi alors que le pays commençait à lever les mesures de blocages pour lutter contre la Covid et les restrictions de voyage à Hô-Chi-Minh-Ville (HCMV) et dans d’autres grandes villes.
Les manifestants notamment des ouvriers issus de zones rurales ont cassé des barricades et se sont battus avec la police, tandis que d’autres se sont agenouillés dans la rue et ont supplié la police de les laisser passer, affirmant qu’ils n’avaient plus d’argent pour rester dans la ville.
Plusieurs milliers de travailleurs immigrés à HCMV ont tenté de quitter la ville, ont rapporté les médias officiels, provoquant une forte congestion dans de nombreux points de contrôle.
Lors d’un incident dans la province de Binh Duong, au sud du Vietnam, au moins une personne a été blessée. La vidéo d’affrontements comme celui de Binh Duong est devenue virale sur les réseaux sociaux.
Une quatrième vague est arrivée en avril 2021, provoquant des mesures de fermeture des plus grandes villes du pays interdisant aux résidents de quitter leur maison sauf pour se procurer de la nourriture, une décision qui a entraîné un chômage généralisé et une perte de revenus. D’autres personnes se sont retrouvées bloquées loin de chez elles.
Le média public local Voice of Vietnam a rapporté qu’à partir de vendredi, HCMV prévoyait de
transporter en bus toute personne souhaitant retourner dans sa province d’origine.
Le journal en ligne Zing a rapporté vendredi que les provinces à l’ouest de la ville avaient envoyé des policiers de la circulation dans la région pour escorter des bus remplis de personnes jusqu’à leur ville natale.
Les personnes revenant de HCMV sont tenues de se mettre en quarantaine dans les installations dédiées et mise en place par les autorités locales.
Pour les habitants de HCMV, un déplacement en dehors de la ville reste interdit. Bien qu’ils soient désormais autorisés à voyager dans la ville, ils ne peuvent pas se déplacer entre HCMV et d’autres juridictions.
Immersion dans les tunnels avec « Une journée au Vietnam », à Voves
07/10/2021
https://www.lechorepublicain.fr
Fort du succès remporté par leur première “Journée au Vietnam”, qui avait attiré 85 visiteurs à Voves l’an dernier, le comité d’Eure-et-Loir de l’association d’amitié franco-vietnamienne (AAFV) a décidé d’en organiser une seconde, ce samedi 9 octobre.
« Cette journée aura pour thème les tunnels », précise Gilbert Tenèze, le président du comité départemental. Il sera d’abord question du tunnel de l’ancien camp de concentration de Voves. C’est ce tunnel qui, rappelons-le, avait inspiré les scénaristes du film La grande évasion, avec Steve McQueen (1963).
Les personnes intéressées pourront visiter le camp et le tunnel le matin (réservation souhaitée). La chorale populaire de Malakoff (Hauts-de-Seine) conclura la matinée sur le site en interprétant deux chants, dont Le chant des partisans.
L’après-midi, Étienne Egret, le président du comité du souvenir du camp de Voves, relatera l’histoire de ce tunnel à la salle des fêtes Sylvia-Monfort de Voves. Là où se dérouleront toutes les animations de l’après-midi.
Double témoignage de Tran To Nga
À commencer par une évocation des tunnels vietnamiens, cette fois. « Duong Nguyen Quoc Vinh, ministre conseiller à l’ambassade du Vietnam, traitera de l’importance des tunnels dans la guerre du Vietnam », détaille Gilbert Tenèze.
« Et Tran To Nga, la militante franco-vietnamienne qui se bat contre les firmes américaines accusées d’avoir fourni l’agent orange à l’armée américaine, sera également présente à deux titres : en qualité de témoin, en évoquant sa vie dans les tunnels, et en qualité de victime du déversement de l’agent orange, elle qui, à plus de 80 ans, souffre de cinq maladies ». Une exposition sur les effets de l’agent orange complétera ses propos.
La culture vietnamienne ne sera pas oubliée avec une exposition-vente de produits artisanaux vietnamiens (soie, laques, bois, marionnettes…). Et avec les chants du Vietnam qu’interpréteront les trois chanteuses de l’ensemble vocal Hop Ca Que Huong. La journée se terminera autour d’un dîner concocté par Ti Hua Nguyen, qui affiche déjà complet.
Pratique. Entrée libre. Pass sanitaire et port du masque obligatoires. Renseignements et réservations au 06.77.01.00.10, au 06.08.78.09.57 ou par mail à : aafv.eureetloir@orange.fr Samedi, à 10 heures. Visite de l’ancien camp de concentration de Voves et de son tunnel
(réservation souhaitée) ; de 13 h 30 à 19 heures, à la salle des fêtes Sylvia-Monfort de Voves,
exposition-vente de produits artisanaux ; exposition sur l’agent orange ; à 14 heures, conférence de Duong Nguyen Quoc Vinh sur l’importance des tunnels dans la guerre du Vietnam ; témoignages de Tran To Nga ; à 15 heures, échanges avec les invités ; à 16 heures, conférence d’Étienne Egret sur le tunnel du camp de Voves ; à 17 heures, chants de l’ensemble vocal Hop Ca Que Huong.
Le Vietnam pourrait rouvrir entièrement ses portes aux visiteurs internationaux dès juin 2022
08/10/2021
Le Vietnam pourrait rouvrir entièrement ses portes aux visiteurs internationaux à partir de juin 2022, selon un plan publié par le ministère de la Culture, des Sports et du Tourisme.
Hanoi (VNA) – Le ministère de la Culture, des Sports et du Tourisme a publié un plan de relance du tourisme pour l’accueil pilote des visiteurs internationaux munis de passeports vaccinaux à Phu Quôc à partir de novembre prochain; à Ha Long, Hôi An, Nha Trang, et Da Lat à partir de décembre prochain.
Selon ce plan, le Vietnam pourrait rouvrir entièrement ses portes aux visiteurs internationaux à partir de juin 2022.
La province de Thanh Hoa a proposé le 7 octobre au ministère de la Culture, des Sports et du Tourisme de pouvoir l’accueil pilote des arrivées internationales d’ici la fin de cette année.
Les villes et provinces du Nord telles que Hanoi, Hai Phong, Quang Ninh, Ha Giang, etc. ont déclaré proposer de nombreux produits touristiques pour accueillir les touristes nationaux dès qu’elles seront autorisées à reprendre leurs activités.
La ville de Da Nang (Centre) envisage d’accueillir les touristes nationaux à partir de juin 2022. Selon les prévisions, les touristes nationaux provenant des localités qui ont contrôlé le Covid- 19 pourraient se rendre dans des lieux touristiques du pays.
Ces touristes doivent respecter les procédures concernant les « passeports vaccinaux », les certificats de vaccination et les tests PCR avant leur départ et après leur arrivée et appliquer strictement le règle des 5K.
Le ministre de la Culture, des Sports et du Tourisme, Nguyên Van Hung, a déclaré que le ministère était impatient de rétablir rapidement l’activité touristique durement impactée par la crise sanitaire.
Il a demandé à l’ANTV (Administration du tourisme du Vietnam) d’exploiter rapidement la page « Green Travel » sur le site : www.vietnam.travel/sustainability qu’elle a lancée avec le Conseil consultatif du tourisme (TAB) et le Programme suisse de tourisme durable (SSTP), et ainsi que le Fonds de soutien au développement pour renforcer les ressources pour la promotion et la gestion du tourisme.
Selon les chiffres de l’Office général des statistiques, le nombre d’arrivées internationales au cours des quatre premiers mois de 2021 a diminué de 98,2% en glissement annuel. Les revenus du tourisme sont estimés à 4.000 milliards de dôngs, en baisse de 49,2% par rapport à la même période de 2020. – VNA
Une pêche très disputée en mer de Chine méridionale (mer de l’Est pour le Vietnam)
19/10/2021
https://www.courrierinternational.com
Les pays asiatiques en bordure de la mer de Chine s’affrontent pour les ressources halieutiques. Une rivalité exacerbée par la raréfaction du poisson et l’accaparement par la Chine des eaux territoriales de la zone.
Hendri, 50 ans, se souvient de l’âge d’or des pêcheurs de l’île indonésienne de Natuna. C’était avant 2010. À cette époque, les poissons étaient abondants, et leur prix de vente excellent. La demande était forte dans les ports indonésiens de Tanjungpinang, Batam [archipel de Riau] et Pontianak [Bornéo], et jusqu’à Singapour et en Malaisie.
Selon ce président de l’Alliance des pêcheurs de Natuna, tout a lentement changé avec l’arrivée des bateaux venant du Vietnam et pratiquant la pêche au chalut bœuf [traîné par deux bateaux]. Une diminution des prises également soulignée par les pêcheurs vivant sur la côte est de la Malaisie.
Le chalutage en couple balaie l’océan jusqu’au fond. Les filets, classés comme non respectueux de l’environnement, attrapent indifféremment les tout petits poissons et, en outre, saccagent les récifs coralliens, foyer et lieux de reproduction de la faune océanique.
Ressources réduites
La pêche dans la mer de Chine méridionale était estimée en 2015 à 10 millions de tonnes, soit environ 12 % des captures mondiales. Un chiffre qui n’a cessé de baisser. Une étude menée par Rashid Sumaila et William Cheung de l’université de Colombie-Britannique, au Canada, a révélé que les pratiques de pêche destructrices et illégales ont vidé de 70 % à 90 % des ressources halieutiques dans ces eaux depuis les années 1950.
Selon Pung Nugroho Saksono, directeur des opérations de la flotte à la Direction générale de la surveillance des ressources marines du ministère indonésien des Affaires maritimes et de la Pêche, c’est pour marquer clairement sa souveraineté territoriale que le pays a nommé les eaux de la mer de Chine méridionale autour de l’archipel de Natuna “mer de Natuna du Nord”
[en 2017, conformément au droit international de la mer].Onze pays riverains
Ces eaux dans lesquelles onze pays partagent des frontières maritimes sont une “zone sexy”, si bien qu’elles sont devenues une cible de choix. “Leur potentiel ne se limite pas seulement au poisson. Il y a aussi beaucoup de pétrole”, a-t-il déclaré le 25 août dernier.
Les bateaux de pêche vietnamiens qui entrent en Indonésie ainsi qu’en Malaisie proviennent du port de Tac Cau, situé à Kien Giang, une province du sud-ouest du Vietnam. Tinh, 34 ans, est membre d’équipage d’un navire de 200 tonnes originaire de ce port. Comme d’autres pêcheurs vietnamiens, il travaille sur un navire pratiquant le chalutage en couple.
Tinh et l’équipage des deux bateaux sillonnent la mer pendant trois mois. Une fois que les sardines, les thons obèses (ou patudos, Thunnus obesus) et les vivaneaux rouges ont rempli la moitié de l’espace de stockage, l’armateur envoie un navire logistique qui fournit du carburant, de la glace et de la nourriture, puis retourne au port avec le poisson pêché.
Revendications territoriales
Prétextant l’éloignement géographique, les bateaux de pêche vietnamiens vont rarement vers les eaux bordant le territoire maritime de la Chine. Ils privilégient une zone plus proche des frontières maritimes indonésiennes et malaisiennes.
Tinh, dont le navire a été appréhendé en 2020 dans les eaux indonésiennes, explique que c’est parce qu’ils étaient totalement absorbés par la poursuite du poisson que leurs bateaux se sont aventurés à plusieurs reprises dans les eaux territoriales de ces deux pays voisins :
Le capitaine savait qu’il enfreignait la loi, mais il l’a fait quand même parce qu’il y avait plus de poisson là-bas.”
Selon lui, de nombreux bateaux vietnamiens sont interpellés injustement. “Ils pêchent dans des eaux dont les revendications territoriales se chevauchent. Les Vietnamiens pensent que c’est leur territoire. Les Malaisiens et les Indonésiens assurent que c’est le leur et arrêtent les pêcheurs vietnamiens”, ajoute-t-il.
Agressions chinoises
Duy, 40 ans, pêcheur du port de Sa Ky, dans la province vietnamienne de Quang Ngai, a été arrêté en Malaisie. Ce capitaine a choisi d’aller dans les eaux malaisiennes, et non pas dans celles des îles Paracel et Spratly comme ses aînés. Pourtant, ajoute-t-il :
Ces eaux appartiennent à notre pays, mais les navires des garde-côtes chinois appréhendent les bateaux vietnamiens et tirent même sur les pêcheurs.”
Selon Duy, le gouvernement vietnamien déploie souvent des pêcheurs dans les îles Paracel et Spratly pour pêcher et garantir la souveraineté du pays. Le problème, c’est que si un bateau de pêche est endommagé par la Chine, l’État vietnamien n’octroie aucune aide pour le réparer. “En plus, les captures dans les Spratly et les Paracel ne sont désormais plus intéressantes. Les bateaux de pêche chinois ont épuisé la ressource”, ajoute-t-il.
C’est ce confirme Nguyen Thi Phuong, chercheur à l’Université nationale des sciences du Vietnam : le poisson dans les espaces près des côtes se raréfie en raison du grand nombre de bateaux en activité et parce que les filets utilisés ne sont pas respectueux de l’environnement.
Les pêcheurs de son pays n’osent plus se rendre dans les îles Paracel et Spratly, car les bateaux de pêche chinois sont en fer, de grande taille, et équipés de moteurs modernes puissants. “C’est pourquoi ils doivent aller aussi loin que possible, dans d’autres eaux”, explique le chercheur vietnamien.
Installations militaires
Il n’y a pas que les pêcheurs vietnamiens à être chassés de facto par la Chine en mer de Chine méridionale. Les Philippins de l’île Pag-asa (Thitu), à 932 kilomètres au sud-ouest de Manille, subissent le même sort. Larry Hugo raconte que, dans le passé, il lui suffisait de ramer à quelques centaines de mètres du rivage pour attraper beaucoup de poissons. Chaque pêche journalière lui rapportait trois ou quatre fois le salaire d’un ouvrier.
Tout a changé en 2014, lorsque la Chine a commencé à construire des installations militaires sur une île artificielle à Karang Subi. “Quand ils ont finalement envahi la zone, nous n’avons plus pu y aller”, se souvient Hugo. Le récif de corail occupé par les Chinois, situé à 26 kilomètres au sud-ouest de Pag-asa, était autrefois une riche zone de pêche.
La multiplication des bateaux de pêche vietnamiens volant du poisson dans les eaux malaisiennes se reflète dans le nombre d’arrestations. Selon le directeur général du
Département malaisien des pêches, Ahmad Tarmizi Ramly, jusqu’à 80 % des quelque 300 pêcheurs étrangers capturés dans les eaux malaisiennes depuis 2019 viennent du Vietnam.
Même tableau du côté indonésien : au cours des cinq dernières années, 489 bateaux de pêche étrangers ont été appréhendés dans la mer de Natuna du Nord, dont 286 Vietnamiens. “Et beaucoup ont échappé aux arrestations”, a précisé Pung Nugroho.
En plus d’augmenter les patrouilles dans les eaux de Natuna, début 2020, le gouvernement a fait venir des pêcheurs de Tegal [ville portuaire sur la côte nord de Java, à sept jours de navigation de Natuna]. Plus de 30 navires d’une capacité de plus de 100 tonneaux de jauge brute ont participé à cette mission de “maintien de la souveraineté”.
L’un d’eux est le Triana 2, avec pour capitaine Giono Bakri. Mais quelle n’a pas été la déception de Giono lorsque au bout de dix jours de mer il n’a capturé que deux quintaux de poissons. Avec ses collègues, il a même dû se réfugier sur l’île de Laut et prendre quatre jours de congés forcés. “La météo prédisait des vagues de quatre mètres de haut”, raconte le capitaine.
Filets inefficaces
Le chef de l’Association des pêcheurs de Tegal, Riswanto, explique que les bateaux de pêche javanais ne sont restés qu’un mois à Natuna, au lieu des trois mois prévus. Les eaux de Natuna sont différentes de la mer de Java. Le courant est plus rapide, et la mer plus profonde. Les filets utilisés, dits “cantrang”, sont également inefficaces, car ils flottent à la surface de la mer, contrairement au chalutage, qui racle les fonds.
Les coûts d’exploitation sont également élevés, alors que le gouvernement ne subventionne que le prix du carburant. Ce qui fait dire à Riswanto :
Nous sommes prêts à défendre notre pays, mais pas sans compensation. À la maison, nous avons une femme et des enfants à nourrir.”
Hendri estime qu’au lieu de mobiliser les pêcheurs javanais pour protéger les eaux de Natuna, le gouvernement ferait mieux d’augmenter la capacité de la flotte locale et de la moderniser. “Si nos pêcheurs sont plus nombreux et plus forts, les Vietnamiens nous craindront”, assure-t-il.
Abdul MananYogi Eka SaputraAseanty PahlevyJamal.A. Nashr David Priyasidahrta (Indonésie) Aliza Shah (Malaisie) Vo Kieu Bao Uyen (Vietnam)Keith Anthony Fabro (Philippines)
Main-d’œuvre. Au Vietnam, la course aux ouvriers disparus
21/10/2021
https://www.courrierinternational.com
Nikkei Asia – Tokyo
Épuisés après des mois de confinement et sans ressources, les travailleurs migrants vietnamiens sont retournés dans leurs villages. Pour les inciter à revenir, les entreprises proposent des hausses de salaire et des conditions inédites.
“Des millions de personnes ont perdu leur emploi et pourtant les usines n’arrivent pas à recruter suffisamment d’ouvriers pour satisfaire la demande des clients étrangers à la veille de la période de Noël”, explique Nikkei Asia.
Les autorités gouvernementales vietnamiennes incitent les ouvriers à retourner à leur poste par messagerie et les recruteurs font miroiter des avantages “fous” et inédits aux potentiels employés. Malgré tout, la pénurie affecte les entreprises, de Samsung à Adidas.
Dans la province industrielle de Binh Duong, par exemple, les “fournisseurs n’ont que la moitié des ouvriers dont ils ont besoin, selon Navigos, le plus grand site d’offres d’emploi du Vietnam”. La pénurie a sans doute été accentuée par le grand exode des ouvriers, qui a commencé le 1er octobre depuis Hô Chi Minh-Ville, la province de Bing Duong et d’autres régions du Sud.
Une inflation à venir ?
Durant tout l’été des confinements ont été imposés dans tout le pays, forçant les ouvriers à dormir dans les usines et les empêchant de rentrer dans leurs villages. Dès que les “barricades et les barbelés ont été retirés des routes, des dizaines de milliers de migrants se sont précipités vers leurs villages”.
En réaction, un sous-traitant de Sharp offre par exemple un mois supplémentaire de salaire. C’est le cas également de l’entreprise textile Hoa Tho Textile and Garment, qui en outre propose une garderie pour les enfants et des logements afin de faire tomber les réticences.
“C’est fou parce que c’est bien plus que ce que ces usines offrent dans ce secteur”, s’étonne le président de l’association des entreprises de Binh Duong.
Les gouvernements locaux mettent aussi en œuvre des moyens de transport pour faire revenir les ouvriers dans les zones industrielles par, bus, train ou avion. Les salaires ont augmenté en moyenne de 15 à 20 %. Ce qui pourrait entraîner une inflation au Vietnam et par la suite sur les principaux marchés que sont les États-Unis et l’Europe.
Fin d’une patrouille conjointe entre les Garde-côtes du Vietnam et de la Chine
22/10/2021
Le flottes de navires 8004 et 8003 du Commandement de la région de la Garde-côte N°1 ont achevé avec succès leur participation à la 2e patrouille conjointe dans les eaux adjacentes à la ligne de démarcation du golfe du Bac Bô en 2021 entre les Garde-côtes du Vietnam et de la Chine.
La patrouille a eu lieu du 19 au 22 octobre. Les flottes de navires vietnamiennes ont patrouillé dans les eaux vietnamiennes et celles de la Chine, dans les eaux chinoises.
Les deux parties ont également échangé des appels téléphoniques et ont communiqué à des bateaux de pêche et des pêcheurs les règlements sur la pêche dans les eaux adjacentes à la ligne de démarcation du golfe du Bac Bô, outre des mesures de prévention et du contrôle du COVID-19.
La 2e patrouille conjointe dans les eaux adjacentes à la ligne de démarcation du golfe du Bac Bô en 2021 entre les Garde-côtes du Vietnam et de la Chine a atteint ses objectifs.
Les résultats de la patrouille ont contribué à la bonne application du droit international, notamment des dispositions de la Convention des Nations unies sur le droit de la mer de 1982 et de l’Accord sur la délimitation du golfe du Bac Bô signé le 25 décembre 2000 entre les deux pays.
La Garde-côte du Vietnam est convaincue que cette activité créera une force motrice pour le développement continu des relations entre les deux pays. Elle espère que l’heure à venir marquera une nouvelle étape de développement de mieux en mieux des relations entre les deux Partis, les deux États et les peuples des deux pays en général, et les forces de garde- côtes des deux pays en particulier. VNA/CVN
Lille : Démantèlement d’une filière d’immigration clandestine vietnamienne vers le Royaume-Uni
22/10/21
PASSEURS Sept individus ont été mis en examen, soupçonnés de « traite d’êtres humains » entre le Vietnam et le Royaume-Uni
20 Minutes avec AFP
Ils sont soupçonnés d’être impliqués dans une filière vietnamienne d’immigration clandestine à destination du Royaume-Uni. Sept individus ont été mis en examen, a annoncé, jeudi, la procureure de la République de Lille, Carole Etienne, dans un communiqué. Trois d’entre eux, considérés comme les « principaux organisateurs », ont été placés en détention provisoire et les quatre autres sous contrôle judiciaire, le 15 octobre, a-t-elle précisé. La justice les soupçonne de « traite d’être humain », « emploi d’étranger non muni d’une autorisation de travail » et d’« aide à l’entrée, à la circulation ou au séjour irréguliers d’étrangers », le tout en bande organisée.
Hébergés en région parisienne
Tous avaient été arrêtés le 12 octobre, avec trois autres personnes, dans le cadre d’une enquête de la Juridiction interrégionale spécialisée de Lille (JIRS). L’enquête a révélé que les organisateurs hébergeaient en région parisienne des migrants vietnamiens « ayant transité par voie aérienne dans différents pays d’Europe de l’Est » avant d’entrer en France par la route.
« Une partie de ces clandestins était employée pour travailler dans le BTP ou dans des commerces, le temps de payer leur passage vers la France, puis l’Angleterre, pour une somme de 8.000 à 10.000 euros par personne », a expliqué Carole Etienne.
Des chauffeurs acheminaient ensuite ces migrants dans le Nord, principalement dans un camp de Grande-Synthe. Leur passage vers le Royaume-Uni était alors organisé par des filières locales. Plus de 100.000 euros ont été saisis en liquide et plus de 200.000 euros sur des comptes bancaires lors de ces opérations, est-il précisé dans le communiqué.
Vietnam : Facebook accusé d’être « un outil de propagande » du gouvernement
26/10/2021
Victoria Beurnez avec AFP
De nouvelles révélations du Washington Post affirment que Mark Zuckerberg a lui-même pris la décision de se plier à la censure du gouvernement vietnamien, pour « garantir la disponibilité de leurs services » dans le pays.
Facebook est accusé au Vietnam d’être devenu un outil de propagande du gouvernement autoritaire de ce pays communiste, ont expliqué le 26 octobre à l’AFP des militants pro- démocratie après des informations de presse accusant le réseau social de céder à la pression des censeurs vietnamiens.
Ces dernières années, Facebook était un forum populaire dans ce pays où tous les médias indépendants sont interdits.
Mais la plateforme « a maltraité les militants en éliminant la liberté de parole et se transformant en outil médiatique pour le Parti communiste du Vietnam », déclare Huynh Ngoc Chenh, l’un des blogueurs les plus influents du Vietnam et qui se consacre aux questions liées à la démocratie et aux droits de l’homme.
Facebook avait admis en avril 2020 avoir été chargé par Hanoi de restreindre l’accès à des contenus « jugés illégaux ». Un porte-parole de la compagnie avait alors assuré: « nous avons pris cette mesure pour garantir que nos services restent disponibles et utilisables pour des millions de personnes au Vietnam, qui en dépendent chaque jour ».
Mais le quotidien américain The Washington Post a rapporté le 25 octobre que c’est le patron de Facebook, Mark Zuckerberg, qui a personnellement pris la décision de se plier aux demandes de Hanoi plutôt que de risquer de voir sa plateforme mise hors-ligne sur l’un de ses principaux marchés asiatiques.
« Zones sans droits de l’Homme »
Interrogé par l’AFP à propos de cet article, un porte-parole de Facebook s’est refusé à tout commentaire. En décembre dernier, Amnesty international a accusé Facebook, ainsi que Google, d’être devenus des « zones sans droits de l’Homme » au Vietnam.
Plus de 53 millions de personnes utilisent Facebook au Vietnam, soit plus de la moitié de la population. La plateforme est également un outil marketing très utilisé par les entreprises du pays.
Le blogueur Huynh Ngoc Chenh a indiqué que son compte avait été bloqué à deux reprises, à chaque fois un mois durant « pour violation des critères » de la plateforme sans se voir signifier quels étaient les messages mis en cause.
La population déçue
Deux messages critiquant la réponse gouvernementale à la pandémie ont également subi des restrictions, selon lui.
Nguyen Tuan Khanh, un musicien connu qui critique régulièrement le gouvernement, a dit à l’AFP que nombre de Vietnamiens étaient « déçus de voir Facebook choisir les profits » plutôt que les valeurs associées aux Etats-Unis, « un pays qui a choisi la démocratie et la liberté ».
Les militants des droits de l’homme ont utilisé Facebook pour tenter de répandre les idées démocratiques et organiser des manifestations. Mais « nous avons compris un jour que Facebook aide également la police vietnamienne à faire taire les voix de la vérité », ajoute-t-il, estimant que beaucoup de dissidents pensent dorénavant que Facebook n’est qu’un instrument de loisir.
Permanent Court of Arbitration opens Vietnam representative office
28/10/2021
By Phan Anh
The Permanent Court of Arbitration (PCA) will have a representative office in Vietnam per an agreement signed Wednesday.
At the online signing ceremony between the Vietnamese government and the PCA at the
Ministry of Foreign Affairs office in Hanoi, Deputy Foreign Minister Pham Quang Hieu and Secretary-General of the PCA Hugo Siblesz praised the cooperation between Vietnam and the PCA, and the role the PCA plays in training Vietnamese legal experts in multiple legal fields, the World & Vietnam Report newspaper wrote.
The PCA opening a representative office in Vietnam is proof of Vietnam’s standing regarding international integration, as well as its consistent stance to support peaceful resolution of international conflicts. It also helps make the PCA’s legal services more accessible for both Vietnam and other countries in the region, Hieu and Hugo said.
The PCA, based in Hague, is an intergovernmental organization that provides services of arbitral tribunal to resolve disputes pertaining to international agreements between countries, international organizations and other parties.
In 2016, the PCA ruled China’s infamous nine-dash line had no basis in international law and that the historical rights claimed by China were « extinguished » by the ratification of UNCLOS. In short, China has no exclusive right to resources in the South China Sea, where it claims over 90 percent of the area. Vietnam calls the waters the East Sea.
Traduction :
La Cour permanente d’arbitrage (CPA) aura un bureau de représentation au Vietnam selon un accord signé mercredi.
Lors de la cérémonie de signature en ligne entre le gouvernement vietnamien et l’APC au Bureau du ministère des Affaires étrangères à Hanoï, le vice-ministre des Affaires étrangères Pham Quang Hieu et le secrétaire général de la CPA Hugo Siblesz ont salué la coopération entre le Vietnam et la CPA, et le rôle que joue la CPA dans la formation d’experts juridiques vietnamiens dans de multiples domaines juridiques, le monde & Vietnam Report journal a écrit.
L’ouverture d’un bureau de représentation par l’APC au Vietnam est la preuve de la position du Vietnam en matière d’intégration internationale, ainsi que de sa position cohérente pour soutenir la résolution pacifique des conflits internationaux. Cela contribue également à rendre les services juridiques de la PCA plus accessibles pour le Vietnam et d’autres pays de la région, ont déclaré Hieu et Hugo.
La CPA, basée à La Haye, est une organisation intergouvernementale qui fournit des services de tribunal arbitral pour résoudre les différends relatifs aux accords internationaux entre les pays, les organisations internationales et d’autres parties.
En 2016, l’APC a statué que la tristement célèbre ligne de neuf tirets de la Chine n’avait aucun fondement dans le droit international et que les droits historiques revendiqués par la Chine étaient « éteints » par la ratification de la CNUDM. En bref, la Chine n’a pas de droit exclusif sur les ressources de la mer de Chine méridionale, où elle revendique plus de 90 % de la zone. Le Vietnam appelle ces eaux la mer de l’Est.